7 û: -^m a: CQ LIiSNI NVINOSHIII^S SBIHVaail LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITl 2: o 00 -^ en ^ ^ co - ^ . ,RIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOiiniliSNI NVINOSHIIIAIS S3IHV co 2: » to z X V'^ o LI1SNI~NVIN0SH1I^^JS'^S3 lyVHan LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITl z \ ^ / — ^ z ^ >.x, z D3 m \RIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSHillNS S3iaV en ± en IIIISNI NVINOSHimS s3iHvyan libraries smithsonian instit 2: ^ z: ..-. t/î 2: V ARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNl NVINOSHims S3iy> iS) — co — co ZJ I^^ ^^A ce /^o^'^'^'^A — t en CQ C , __ '^7 H _ Z *^ _J illSNI NVlNOSHillAJS S3iyvyan LIBRARIES SMITHSONIAN INSTIT z — CD /^.^«»2<\ — > en f: to £ (^ ARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIiniliSNI NVINOSHilWS S3IM\ co _ 7- , en 2 IIIISNI NVIN0SHll^Ns'^S3ldVda^ LIBRARIES SMITHSONIAN INSTIT — ^ 5 \ ^ ^ 5 ^ ^ - en wy/ en •\ Z _, ^ - ^_N0linillSNI_NVIN0SHllNS_S3 ldVaan_LIBRARIES v^T^w^A eu /w^ □0 > - co ■ ± C/) _ 1 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIiniIiSNI NVINOSHim j'^N0linillSNI_NIViN0SHllNs'^S3 laV^ail LIBRARI Es'^SMlTHSONIAf co -TT "t ^ r; to 1 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSHillMl ^ z r- Z r- % > ■XI -. _ en ± — c/) M NOIiniliSNI NVlNOSHimS S3iaVb9n libraries smithsonia to 2 tn Z ... en ■Z. «y -^ w, ^ T LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSHIIIN = cette île, tant de fois projetée ou commencée, soit menée à tîn, cl AI. Cundlach y pourrait aider puissammenl. Telles sont, mes cliers collègues, les impressions qui me sont restées de ma visite, bien rapide, à l'Exposition universelle. Je regrette de ne pou- voir comprendre dans cette revue une collection du Japon, fort belle, parait-il, arrivée dc[)uis mon départ de Paris, et remarquable par plusieurs Lépidoptères dont l'affinité avec les nôtres surpi'endra ceux qui n'ont pas comme moi été déjà à même de vérifier cette similitude ; puis, une collection mexicaine, exposée au ministère de l'Instruction publique, que la grande Exposition qui a absorbé tout mon temps ne m'a pas laissé le loisir de visiter. Mais puisque la fin de ce résumé succinct m'a conduit sur le terrain des généralités, pourquoi ne vous dirais-je pas quelques mots d'un projet (d'autres diront d'un rêve) que la vue de l'Exposilion m'a fait conce- voir ? Les idées du jour nous poussent aux communications interna- tionales; la vogue est au mot et, ce qui vaut mieux, à la chose; eh bien, pourquoi nous autres entomologistes ne tirerions-nous pas parti de ces tendances pour avoir aussi notre exposition universelle d'insectes ? Je m'ex- plique : faisons appel à nos collègues répandus partout le globe pour que chacun envoie ou apporte à Paris les espèces manques, muvcUrs, rcmar- q^mbks OU douteuses, que renferme sa collection. Que tous ces envois soient centralisés dans un local que l'administration municipale ne nous refusera certes pas, en considération des étrangers que cet appel amènera dans le grand centre intellectuel. Qu'une commission, choisie dans la Société, pré- side aux communications et garde avec un soin jaloux toutes ces richesses, que chaque propriétaire, d'ailleurs, sera libre d'enfermer dans une boite vitrée des deux côtés. Les envois et les apports abonderont, n'en doutez pas ; le désir pour les uns d'avoir des noms authentiques et de résoudre leurs doutes , la tentation pour les autres d'universaliser leurs décou- vertes, de les constater,de leur donner une sanction définitive, rendront ce projet fécond. En tout cas, ceux même qui n'apporteraient rien voudront voir, comme ceux qui apporteront voudront faire voir : et alors, cliers col- lègues, quels immenses avantages notre science retireia de cette étude faite en commun! Comme les noms parasites, doubles, inutiles, comme les espèces prétendues, fabriquées par l'amour-propre ou l'ignorance, même excusable, comme les genres bâtis sur des terrains trop restreints avec 10 GUENÉE — Lépidoptères de l'Exposition universelle. des caractères trop ou trop peu précis, comme toutes les mauvaises créa- tions, en un mot, qui encombrent la science, fondront au soleil de la dis- cussion et de la comparaison! Qui nous dit même que nous n'arriverons pas à l'uniformité des noms et des systèmes, comme nous touchons à celle des monnaies, ou du moins que cette désirable unité ne fera point un pas en avant? Et de quelles préventions quasi-nationales la fréquentation des entomologistes entre eux et l'étude de leurs travaux ne les feront-elles pas revenir ! Quelle jouissance pour nous d'être le trait d'union qui reliera ces Fiançais plus laborieux, plus profonds qu'ils ne le paraissent, avec ceux qui prétendent à ces qualités, et qui ne leur disputeront pas, en tout cas, l'aménité de leur accueil! Je m'arrête; il me suffît d'avoir indiqué à vos esprits une partie des bénéfices incalculables que la science rencontrerait dans la réalisation, même incomplète, de ce projet. A vous de prononcer qu'il n'est pas une utopie. MONOGRAPHIE DES Espèces europconoes de la famiilc des ATTIDES (4tli(lio .Sl•^'DEWALL. — Salti^'i'aiU)f Latreille.) Par M. EucÈNF. SIMON. (Séance du 11 Décembre 1867.) Les naturalistes savent que, depuis Vllistoàr des Apfnrs ûeW^kken&h' et le Dir Arachnidcn de Charles Kocli, aucun ouvrage général n'a paru sur les Aranéides d'Europe (1). Aussi, tandis que les autres ordres d'insectes s'enrichissent chaque jour de nouvelles espèces, les Araignées s'accumulent dans les collections sans aucun profit pour la science. Quelques voyages d'exploration ont été faits, quelques diagnoses isolées ont vu le jour; mais tout cela n'a eu pour résultat que l'extrême obscurité des synonymies et par contre le plus grand embarras dans les déterminations. Un Specirs serait donc, dans l'état actuel, un livre utile pour ceux qui étudient, et indispensable pour ceux qui commencent; mais un semblable ouvrage est évidemment trop long pom- être mené à bonne fin par un seul. Le meilleur moyen d'y arriver est de s'entendre sur les limites des grandes familles et d'en publier de bonnes monographies, de manière à (1) Je parle des espèces de tout le continent, car nous avons des faunes d'Angle- terre cl de Suède (Westring, Blackwall). V2 E. SiMOX. (2) ce que le travail de riin l'aisanl suite à celui de Taulre, il en sorte un édifice complet et définitif. AI, le docteur Louis Koch nous a déjà donné l'exemple : sa belle mono- graphie des Drassides est un premier chapitre; il suffit de continuer. M'élant particulièrement occupé des Araignées sauteuses ou Attides, j'ai pensé qu'en joignant les descriptions éparses dans mes notes à celles des espèces qui m'ont été communiquées dans ces derniers temps (1), je pourrais peut-être ajouter quelques pages à l'œuvre commune. C'est le travail que je soumets aujourd'hui au jugement de la Société entomologique. ATTIDE.S. Caractères do la famille. Les Attides se distinguent des autres Aranéides par un certain nombre de particularités : Elles ont un céphalothorax ou corselet carré, c'est-à-dire tronqué en avant et en arrière ; leurs yeux sont au nombre de huit ; ils sont très- inégaux et très-écartés ; les quatre plus gros forment une ligne horizontale et serrée sur le devant de la face; les quatre autres, plus petits, sont placés sur le dos, deux de chaque côté, au-dessus l'un de l'autre. Si, par la pensée, on trace une ligne idéale, qui traverse tons ces yeux, on obtient la figure d'un quadrilatère plus ou moins régulier : c'est ce qu'on appelle le carre oculaire. Les pattes sont généralement courtes et indiquent des habitudes chas- seuses; chez la femelle elles sont presque égales; chez le mâle, l'une des quatre paires tend à dépasser les autres en longueur et en épaisseur (jamais la seconde). Le dernier article de la patte-màchoire du mâle, le plus souvent élargi, enveloppe à demi le digital ou crochet de copu- lation (2). (1) C'est ici le lieu de i emcrcier MM. O.-P. Cambridge, L. Kocli et Taczanowski de leur obligeant concours. ("2) Nota. Pour que nos descriptions soient liien comprises nous devons au lecteur (3) Munofffap/iiv dis \tlidfS d'Eio'opr. 15 Dans le jeune âge, c'est-à-dire avant la première mue, la patlc-niàclioiic du mâle ne diirère de celle de la femelle que par la grande longueur de son dernier article : il est formé de la soudure de la jambe et du tarse, qui sont en parfaite continuité ; plus tard ces deux articles se séparent, un étranglement se produit, la jambe diminue en même temps que le tarse s'élargit : c'est alors que le digital paraît. Le tégument des Attides est rarement glabre, du moins celui de l'abdo- men ; les poils qui le garnissent sont de trois sortes : les uns, que nous désignerons sous le nom de crins, sont longs, raides et noirs, et ils sont disséminés sur toutes les parties du corps, mais plus particulièrement sur le front et sur les pattes; les autres sont courts et serrés; ce sont eux qui forment les élégants dessins dont la face dorsale est ornée; ils sont tantôt simples, tantôt barbelés comme de petites plumes {Caltiethcnis), tantôt élargis et imbriqués comme des écailles de Papillon {argenied); quelques espèces à.\\ttus (fronlalts) font seules exception, c'est-à-dire que le derme de leur abdomen est nu et diversement coloré. Enfin, ceux de la troisième sorte sont longs comme les premieis, quoique fins, soyeux et de couleur claire; ils sont placés autour des organes des sens, proba- blement pour les protéger : en avant ils abritent les chélycères et entourent les yeux; en arrière ils cachent souvent les filières. Celles-ci l'explication de quelques termes que nous avons choisis Je préférence à d'autres, à cause de leur simplicité : Ainsi, chez les Araignées, la léte, rétniie au thorax, ne forme qu'une masse connue siius le nom de céphalothorax ; nous l'avons toujours appelée corselet ; souvent la partie réphalique est séparée de la partie tiioracique par un étranglement: dans ce cas nous l'appellerons tête. Les pattes ont deux portions: l'iuii' soiulce au corps et immoliile, composée d'un seul article court et large : c'est la /u//(c/ie ; l'autre, libre cl mobile, formée de six arlicles répartis en tiois groupes de deux articles cliacun, la adsse, Vd jambe et le tarse, dont l'extrémité est armée de fines giitTcs. La p;itte-machoire se disliiij;ue par l'clargissemciit de la hanthr cl par l'absence du dernier article du larse. Chez la femelle il n'y a pas ilc diflicnllf ; chez le niàle le tarse porte un iirgane d'une nature spéciale, que Wahkenaér apiielail digital, et auquel nous avons gardé ce nom. (je digital est un petit godet destine a recevoir le sperme et perce d'une très- petite ouvcrlnre. Il renferme lui-même im crochet ou st.vlcl qui ne fait saillie au dehors qu'au moment de la copulation. Selon nous, cet organe doit être regardé comme le dernier article du larse profondément modilié, et son stylet comme le cro- chet égalenuiit détourné de son Usage ordinaire. i!i E. Simon. (4) sont placées à l'extrémité de l'abdomen ; elles sont courtes et au nombre de quatre, disposées en deux paires : les deux inférieures, plus robustes, sont accolées l'une à l'autre; les deux supérieures, plus grêles, sont aussi plus divergentes ; entre elles le tégument présente souvent un petit tubercule. Presque toujours les quatre filières sont d'égale longueur ; quelquefois cependant les deux supérieures dépassent les autres. Classiliealioii. Toutes les parties du corps ne sont pas également aptes à fournir des caractères de classificalion : les organes d'une grande importance, tels que les yeux, dont la disposition suffit pour distinguer les familles, ne peuvent que rarement servir pour la distinction des genres, car la meilleure preuve de l'importance d'un caractère de cet ordre est la stabilité. Pour les appendices de la locomotion, les variations sont au contraire trop brusques; les espèces les plus voisines diffèrent souvent plus par l'épaisseur et la longueur de leurs pattes que celles de genres éloignés. llestent les organes sexuels, destinés à perpétuer l'espèce et à trans- mettre la pureté du type aux générations à venir : ce sont eux qui, prou- vant son identité, doivent aussi exprimer ses rapports. Aussi les modifications du membre copulaleur et de son digital seront la base principale de notre classification (1). (1) Lalieille et Walrlenaër classaient toutes les Ai-aignées sauteuses en un seul genre; leurs systèmes ne différaient que par le nom île ce genre : Attus pour l'un, SaUicus pour l'autre. Walckenaër a divisé son genre en deux familles : les sauteuses et les vuUiyeuses ; la première est elle-même séparée eu deux groupes : les abbreviata} et les elou' ijatœ. C'est à M. kocli que l'on doit le premier essai de subdivision générique ; quelques- unes des coupes établies par cet auteur sont très-naturelles {Helioplianus, Callie'- theriis); dautres, au contraire, sont tout à fait inutiles (Euophrys, Pliilius, Icelus). (5) Monographie des Attides d'Europe. 15 Distribution géographique. I! résulte de mes observations que toute la partie de l'Europe comprise depuis le pôle nord jusque vers le Zi3", c'est-à-dire jusqu'à la limite formée par les Pyrénées, les Alpes et les Kai'palhes, est peuplée par une seule faune arachnologique ; quelques descriptions de M. Grube permettent même de croire que cette faune sï'lend en Asie dans toute la Sibérie. Au-dessous de la limite que je viens d'indiquer, une nouvelle faune se montre ; mais conti'airement à ce qni a lieu dans le Nord, ses espèces paraissent singulièrement localisées. Ce n'est pas sur le bord de la mer qu'il faut étudier les Araignées : là on trouve des espèces de rivages qui petit à petit se sont étendus sur tout le littoral méditerranéen, depuis l'Andalousie jusqu'à l'Egypte, sans qu'il soit possible de reconnaître le point de départ; mais si l'on pousse l'explo- ration dans le centre des trois péninsules européennes (Espagne, Italie, Turquie), on reconnaît que ebacune nourrit des espèces particulières; pour l'Italie et rEsjiagnc du moins nous pouvons Taffirmer. Il ne faut pas croire cependant qu'une cliaînc de montagnes est une limite absolue et infrancbissable : les espèces espagnoles se trouvent, bien qu'en petit nombre, dans le midi de la France; les italiennes habitent une grande partie de l'Autriche, et, chose curieuse, le peu d'espèces turques que nous connaissons étendent leur habitat jusqu'en Pologne et même en Lithuanie. Peut-être devons-nous attribuer ce dernier fait à ce que le rempart montagneux qui sépare la Turquie du continent est moins élevé et plus souvent intenompu que les Pyrénées et les Alpes. 16 E. Simon. (6) 2 '^ 2; ~ C § r; ^ -rî C-î CO è ê 'S o6 lô -^ C ^ — r, « ff c ■o — E- H r2 r^-S: O J- i< o c oj ^ S ce '5 ® «r. _rt_ c: ..^ v' — ^^ ta_--^ c/; . c« 03 0^ «3 5 '^ 5 , C ^-» ^. :C ai o -OJ _bÇ j^ ^ es Q o rt S o >— ;— M j: ^ (7) M'iiiof/raphù' des Attidcs d'Europe. 17 1" Cenrc : MARPISSUS Cli. Kocli (1). Attus {clonfjaUi') Walckenaër; Sallicus Lalrcillc. GliHyc'crcs cvurlcs et vniiciilis dans les drux sr.irs. Paltr-inàclioirc du nulle a tarse tr'es-dllalé et déprimé en forme d( palette, ii. cuisse cjrele. Le corselet est plat et allongé ; la partie céplialiqiie, également plane, est séparée du thorax par une taible dépression transverse. La ligne antérieure du carré oculaire est droite, le sommet des yeux étant.de niveau ; la base des latéraux est un peu au-dessous du centre des médians ; l'espace qui sépare ces derniers des ehélycères est à peine égal à la moitié de leur diamètre. Le carré est un tiers moins long que large; ses côtés sout droits, et les yeux de ses angles postérieurs sont moitié plus petits que les antérieurs. Les membres sont courts et robustes; les antérieurs, toujours plus épais chez le mâle, le sont quelquefois dans les deux sexes. La cuisse de la patte-mâchoire est gràle et à peine aussi longue que rarliclc génital ; les deux articles de la jambe sont égaux, et le second est armé d'une courte pointe de forme variable. Le tarse est excessivement dilaté ; il est plat, presque circulaire* et terminé par une pointe obtuse un peu recourbée. Le digital, placé au centre et également plat, est débordé de tous côtés. Dans l'état de repos les membres, rapprociiés sous le front, couvrent les ehélycères d'une sorte de bouclier. •1. Marpksus mlscosls Clerck, A. S., p. IIG, pi. 5 (1758). Marpissa miLscosa Ch. koch, Aracli., t. \ltl, ['• (33, Og. 1129 c?, lloO ?. Attus muscosus Westring, A. S., p. 5Zi9. (I) Poiif la n'gularité ilc la nomenclature mus avons changé la tiM'niinaison fcmi- Hino A que M. Koih a Uonncc à ces deux genres: Marpissa et CalUelkcra. Ù' Série, TOME VIII. 2 18 E. Simon. (8) Avança rxiimphii Scopoli, Eut. carn., p. ûOl. Salticus Rianphii Latreille, Gn. Crust. el Ins., l. J, p. 12/|. — — Halai, Arach., t. 1, p. 56, fig. Û2. Atlus tardifjradus Walck., Api., t. I, p. /i61. Salticus iardi g raclas Blackwall, Ent. SpicL, p. Go, pi. 3, fig. 35. Attus strUdus Sund., V. A. IL, 1832, p. 20Zi. (l'I. 1'% lig. 2 el 3.) Long, d" 8 mill., ? 10 mill. Corselet fjris. Abdomen (jris, avec une large bande Jaunâlre ornée de chevrons noirs. Membres antérieurs renfles et bruns ; membres postérieurs fauves. Pedtcs-mâchoircs noires. Ventre fauve. ^. Le corselet, qui est grand el déprimé, est noir et garni de poils fauves et blancs espacés qui ne forment aucun dessin. La tête est séparée du thorax par un fai])le sillon. Les yeux sont noirs, sauf les médians antérieurs, qui sont d'un vert foncé; les poils de la face sont blancs; on remarque cependant près des yeux quelques cils roux. L'abdomen est gris clair; il présente dans toute sa longueur une bande longitudinale' médiane un peu plus foncée; sur cette bande s'appuient trois paires de petits chevrons noirs également espacées et ne s'étendant pas loin dans les parties latérales ; la paire postérieure, plus mince que les autres, est aussi plus longue : elle occupe toute la largeur de l'abdomen. Le venlre est noir el couvei-t d'une fourrure fauve. Les pattes-n^àchoires sont noires; elles ont la jambe garnie de poils blancs et le tarse un peu carminé à la base ; le digital, dont la base, enchâssée dans le tarse, est ovalaire, s'élève dans le milieu en forme de cône assez aigu; sa base présente du côté exlerne une très-petite pointe; le second article de la jambe est armé du côté externe d'une robusle apo- physe, courlo, Irôs-aiguë et recoui'bée en crochet. Les pattes antérieures sont renflées; elles ont la cuisse et la jambe noires, garnies de court duvet blanc et ornées de crins noirs; le tarse en est rougoàlre. I,es autres pattes sont jaune clair; la cuisse est ornée de taches noires longitudinales et irrégulières, surtout groupées à la partie supérieure ; la jambe a un anneau noir à la base du second article ; le (9) Monographie des Atlîdes d'Europe. 19 larse en a un sembable à rextrcmilé de chacun de ses articles; celui de la qualriciue en a aussi un à la base. Ç. Les quatre yeux antérieurs sont noirs. La bande médiane de l'abdomen est moins marquée ; les traits latéraux sont aussi plus pâles, mais ils sont doublés chacun d'un trait blanc; les postérieurs sont très-inclincs et se prolongent presque jusqu'aux liliéres, de manière à former un petit ovale, dont le milieu est blanchâtre. Les parties latérales sont brunes ; le ventre est fauve clair. Les pattes-niàclioires sont jaunes; elles sont héi'issées de crins blancs; leur face supérieure est un peu rembrunie à la base de chaque article. Les pattes sont comme chez le mâle; les antérieures sont seulement un peu phis courtes et plus claires. Sdède. Pologne. Frange. Allemagne. Angleterre. Carniole. 2. .Marpissls roMATiLS ^Valck., Aran. de France, p. 62 (1825). (PI. 1", fig. 1.) Long, c? 7 3//i mill. Corselet noir, avec deux lâches fauves. Abdomen blancludre, avec une ligne rouge furmant un ovale cdlongê sur le dos. Pedles et patlis-niàchoires entièrement faiives. (f. Le corselet est un peu plus large en arrière et plus élevé en avant que dans les espèces précédentes, avec une petite dépression entre la tète et le thorax. Il est à peu près glabre et noir, ou du moins il ne porte de poils que sur le front et les côtés; sur la partie tlioracique le tégument présente deux taches plus claires, parallèles et en forme de virgules allongées. Les yeux antérieurs sont d'un vert brillant et ornés chacun d'un iris noir. Les yeux supérieurs sont noirs. L'abdomen, étroit et long, est tout couvert de poils jaunâtres, auxquels se mêlent iriégulièrement des poils d'un jaune vif el d'autres poils plus roux. De l;i partie antérieure du dos, où elles sont réunies, partent deux bandes étroites qui, un peu courbées en dehors, se réunissent de nouveau au-dessus des filières et circonscrivent ainsi un ovale très-allongé ; ces 20 E. SiMO.x. (10) baiides sont couvertes de poils d'un rouge carmin assez vif; le milieu de l'ovale présente aussi quelques poils rouges qui semblent former une troi- sième ligne tout à fait droite, mais beaucoup moins distincte. Le ventre est gris jaune. Le plastron, également jaune, est orné d'un petit cercle noir. Les pattes-mâchoires sont jaunes et garnies de poils blancs et noirs espacés; le tarse est plus large que chez le7nuscosus; son contour est jM-esque circulaire, mais le digital est plus petit; il est enchâssé dans une dépression centrale de cet ailicle et paraît formé de plusieurs masses; la plus externe est un petit cône brillant incliné en bas; le second article de la gauche est armé, sur son bord supérieur externe, d'une très-petite épine lanielleuse et accolée au tarse. Les pattes sont jaunes et présentent de loin en loin des points biuns; les antérieures, ti'ès-épaisses, sont armées de nombreux poils spiniformes noirs. France (rare). Cette espèce n'a jamais été prise qu'en France et n'était connue jusqu'à ce jour que pai- la trop courte diagnose de Walckenaèr. o. IMaupissus HAîiAïL's Cl). Ivocli, Aiaclui., t. XIII, p. 67, fig. li;3'2, $. Long, c? 6 1!'J mill., $ ilO mill. Co'scicl cl abdditun janm- clair. d*. Abdomen orné dr cinq lif/in\t longi'udi'nalcs rmtfjUi. $. Abdomen orné de deux bandes parallèles noires. Membres fauves, arec des lif/ncs noires. (^. Le corselet, voisin de celui du piécédent, paraît un peu moins large et dépourvu de la dépression transverse. il est entièrement revêtu de duvet jaune clair, auquel se mêlent d'autres poils roux disposés irrégulièrement; il est cependant permis de distinguer que ces poils forment vaguement une large bordure autour du thorax et une bande médiane qui s'élargit entre les yeux postérieurs. liCs quatre yeux antérieurs sont d'un ]}eau vert. L'abdomen, étroii et long, est couvert, comme le coi'selet, d'un duvet (Il) Xlo/iiif/rtiplu'r (/>s Allitics (l'EKVi'pc. 21 jaune encore plus Itrillaiil el doi'é ; ilc loin on loin se dressent il<'s nins plus longs et noirs. Cet abdomen est orné de cinq f:nes lignes longitudinales et parallèles d'un rouge orangé vif. A la pointe, ces cinq lignes convergent el se réunissent; en avant, les trois médianes seules parlent du même point. Le ventre est d'un gris clair soyeux. Les paltes-mAclioires sont fauves et garnies en dessus de longs ])oils de même couleur: le tarse est un peu plus étroit que chez le précédent; le digital est enchâssé dans une dépression, plus rapprochée du côté interne; sa base est tout .'i fait circulaire et noire; son sommet est blanc et s'élève en cône aigu; le second article de la jambe est armé extérieurement d'une petite épine divergente. Les pattes sont dans les mêmes proportions que chez le pomuiius ; qWq?, sont, ainsi que le plastron, d'un testacé verdàtre; chaque article est orné de trois lignes longitudinales noires, l'une dorsale et les autres latérales ; ces dernières sont souvent interrompues et formées de points; les jambes antérieures sont quelquefois entièrement brunes. c?. Var. La ligne médiane de l'abdomen est seule complète ; les autres sont interrompues de loin en loin. ?. Corselet entièrement jaune clair. L'abdomen est plus long et surtout plus large que chez le mâle ; le duvet qui le couvre est de même couleur. Il est orné de deux lignes lon- gitudinales assez larges et assez écartées, d'un noir profond, bordées chacune de fins poils roux; ces lignes se rapprochent sans se réunir à la partie ])Ostérieure; en avant elles n'atteignent pas le bord antérieur et se terminent par une pointe elTdéc un peu recourbée en dedans. Les i)attes, plus courtes, sont également fauves; les lignes noires sont peu distinctes et quelquefois tout à fait en'acées. Italie, Pologne, Lithuamk. Celte espèce, dont .M. Koch n"a vu que la femelle, est commune en Pologne. J'en suis redevable à M. Taczanowski, conservateur du musée de Vaisovie. Nota. C'est une de ces deux dernières espèces que M. Grube a appelée i4 //«s 7Y/<^/m/»5; la description publiée récemment par IM. Ohlert indique trois lignes rouges sur l'abdomen et des taches céphaliques peu marquées (Die Aran. des prov. prus., p. 162, 1867). 22 E. Simon. (12) Zi. îMarpissus t.exiatus Liid. Kocli, Verhand Zool. Bot. Wien, p. 875 (1867). Long. 11 mill. Tête et milim du thorax gris clair ; côtes noirs. Abdomen blancliCdrc, avec deux lignes longitudinales noires et festonnées. Membres foncés. Ç. Le corselet est bien voisin de celui de Vhamatiis $ ; la seule diffé- rence sensible est la grosseur des yeux postérieurs et la dépression plus marquée qui est au-dessous : le thorax présente aussi deux faibles sillons obliques qui rayonnent de cette dépression médiane. Le carré céphalique et le milieu du thorax sont couverts de poils gris blanc; les parties latérales sont d'un noir presque glabre, sauf en avant, où elles portent quelques poils fauves; le corselet est de plus bordé d'une très-mince ligne blanche. La face est garnie de poils fauves; les yeux médians sont verts, tandis que les autres sont tous noirs. Les chélycères sont d'un vert foncé et brillant; leur surface est fine- ment ridée. L'abdomen est de même couleur que le corselet; il est orné de deux bandes longitudinales d'un beau noir, fortement ondulées; ces bandes sont très-écartées, mais en avant elles se rapprochent et en arrière elles se réunissent un peu au-dessus des filières. Le ventre est blanchâtre. Le plastron et les hanches des pattes sont brun rouge. Les pattes-mâchoires sont longues; elles ont la cuisse grêle et brune, la jambe et le tarse jaunes et hérissés de poils blancs ; elles sont remar- quables par la longueur, relativement très-grande, de la jambe. Les pattes antérieures sont robustes et courtes; elles ont la cuisse et la jambe noires, avec le second article de cette dernière un peu éclairci dans le milieu ; le tarse est fauve rouge, avec le sommet de chaque article noirâtre; les autres pattes ont la cuisse et la jambe brun foncé et le tarse un peu plus fauve; le dernier article est seul marqué de jioints noirs; le duvet qui garnit ces membres est blanchâtre. Ile de Tinos (Cyclades). M. L. Koch m'a communiqué le type unique de sa description. (13) Monographie des Allides d'Europe. 23 5. MAr.pissDS BADius. Sp. nov. Long. ? G mill. Corselet noir. Abdomen brtni, bordf de blanc. Pedles noires, laides d'tgalc ipaisscur. Ç. Le corselet est plus étroit que chez le muscosus; la tête, qui est plus longue relativement au thorax, n'est pas limitée par une dépression. Jl est noir et garni de poils blancs et jaunes assez espacés, qui ne forment aucun dessin. Les yeux antérieurs, d'un veil. foncé, sont entourés de cils roux; les autres sont noirs. L'abdomen est d'un gris fauve plus ou moins rougeàtre; il est entière- ment bordé d'une bande plus claire, dont les contours sont assez vagues. Le plastron et le ventre sont gris. Les chélycéres sont noires. Les pattes-màchoires, faiblement ('largies, sont d'un jaune plus clair à l'extrémité ; elles sont en outre revêtues de poils blancs. Les pattes sont courtes et assez fortes, dans les mêmes proportions (pour la longueur) que chez le vmscosus; seulement les antérieures ne sont pas plus épaisses que les autres. Elles sont toutes noires, avec les hanches et le dernier article des tarses fauves; les poils qui les garnissent sont longs, blancs et espacés. SiCILK. .l'ai pris cette espèce à Palerme. Elle vit sur le tronc des vieux oliviers. 0. ^L\r.pissus MONACHUS. Sp. nov. Long. ? 9 3//I mill. Corselet noir, bordé de blanc. Abdomen fauve, avec ime ligne vu'diane blanche suivie de trois accents blancs. Pattes courtes et brunâtres. Ç. T»our la forme, le corselet ressemble à celui du ponudins; cependant il est plus petit et plus étroit, surtout h la partie antérieure, où il paraît un peu plus élevé, il est noir et couvert de poils d'un loux assez vif. Il 2â E. Simon. (14) est bordé d'une Irès-mince ligne claire, et les yeux de la seconde paire sont reliés à ceux de la quatrième par un connectif blanc. Les yeux antérieurs et le front sont entourés de longs cils blancs. L'abdomen, cylindrique et allongé, est d'un roux foncé sur le dos et d'un jaune chiné de roux sur les côtés, La ligne médiane porte une large bande longitudinale très-blanche, Itordée de noir et interrompue à la partie postérieure, où elle est rem- placée par trois peltls accents transverses blancs et superposés. Les chélycères sont brunes, ainsi que le plastron. Les pattee-mâchoires, fauves, sont hérissées de poils blancs Les pattes sont assez courtes et robustes, surtout celles de la paire anté- rieure ; elles sont armées de poils raides, dont quelques-uns sont spini- formes; les antérieures sont brunâtres; les autres sont d'un fauve plus ou moins fonoé. La CRANDE-CHAnTP.EUSE, PRÈS GRENOBLE. Spcciei îiîvssje et îiieeriîie. Marpissls Blackwallii Clerck, Ann. And Mag., t. XV, p. 289. Angleterre (1). Marpissus sTRir.FPEs Westring, A. S. p. 551. — Suède. 2' Genre : ATTUS Walckenaér. Syn. : SrtltîcnsJ.aiVt., Lucas. Eiiophnjs, laius, Pliilius, Dnidnjplinnlfs {^), Aitus Koch, genre type. Le céphalothorax, large et carré, est formé d'une seule pièce, c'est-à- dire que la tôte et le thorax ne sont pas même séparés par un sillon transverse. (1) M. O.-P. Canil)ridge, qui possède actuellement l'unique individu de ce Mar- pissus, m'a dit qu'il est fort distinct de ses congénères. Ne serait-ce pas une espèce exotique importée en Angleterre ? (2) En partie. (15) Monof/rtipliif dnt Attidrs d'Europe. 25 Les yeux de la quatrième paire rnrnicul généraiomont un can'(; avec (-eux de la seconde. La palle-màchoire du mâle est courte; la cuisse est robuste, sans être renflée; elle est rarement plus longue que les trois articles terminaux, mais bien souvent plus courte; les deux ai'licles de la janîbe sont courts (>t égaux; le dernier article, allongé et plat, est un jx'u altéimé à son extrémité; le digital est une masse dont lu forme est très-variable, tantôt arrondie, tantôt ovale ou triangulaire; à soji sommet est toujours un second tubercule plus petit, ou peut-être une portion rétrécie et séparée par un étranglement : à l'état de repos ce digital est aplati «t sa surlace présente souvent des plis; pendant l'érection il devient globuleux et lisse. Les pattes sont peu inégales et souvent plus longues et plus rol)ustes chez le mâle. Le sternum est large et arrondi. Le tégument est presque toujours couvert de duvet diversement coloré (groupe fronialis excepté). 1" Groupe (SANBUINOLENTUS). Le corselet, ù tête large, a la forme d'un talus, c'est à-dire que son sommet étant au niveau des yeux postérieurs, il s'abaisse un peu en avant et beaucoup en arrière, car le tborax est plus long que la tête. La face est étroite, haute et arrondie; les yeux latéraux, de moitié seu- lement plus petits que les médians, sont beaucoup plus élevés; l'espace qui sépare ceux-ci des chélycères est pour le moins égal à leur diamètre ; les yeux postérieurs sont plus petits et ne sont pas plus écartés que les antérieurs. Les paltes-màchoires sont longues et peu larges; les deux articles de la jambe sont égaux, et le second est toujours armé d'une petite pointe externe; le tarse est allongé et dépasse le digital de la moitié de sa lon- gueur; celui-ci est peu volumineux et de forme variable; le plus souvent il est armé d'un long stylet, qui se recourbe pour enrouler le tarse. Chez le mâle les chélycères sont longues et un peu dirigées en avant, sans être horizontales. Les pattes sont fortes et longues; chez le mâle les anti'rieures dépassent les autres; chez la femelle elles sont presque égales. 26 E. Simon. (16) 1. Attus sangcinolentus Linné, S. N., éd. 12% p. 1032. Aranra Stoani Scopoli, Ent. Carn. — Rossi. — Latreille. Athts sangninolcntm Walckenaër, Aptères, t. I, p. ^73. — Westring. Salticus sanguinolnitiis Hahn, Araclm., t. I, p. 61, fig. 39, ?. Pliilia sanguinolenta Koch, Arachniden, t. XIII, p. 56, fig. 112/i, c?. (PI. 1", fig. à, 5 et 6.) Long. 10 mil). Corselet noir. ChHycercs longues. Abdomen rouge, avec nnc ligne noire. Ventre rouge. Pattes antérieures ci cuisses noires et ii jambes rouges; pattes postérieures noires. Patles-mâclroires blanches. Digital ii. stylet. (^. Le corselet est Irès-élevé; la tête est courte et large; la tliorax est fortement en pente; ce corselet est crun noir profond et luisant; en avant il est hérissé de crins raides. Les yeux antérieurs sont vert clair. L'abdomen est d'un beau rouge vermillon ; il porte une bande médiane et longitudinale noire, un peu rélrécie en arrière et faiblement élargie dans le milieu. Le ventre est rouge, à l'exception de l'espace interoperculaire et des filières, qui sont noirs. Les chélycères sont presque deux fois aussi longues que la face; elles sont un peu dirigées en avant; leur face supérieure est plane, leur face interne est carénée, leur sommet est tronqué, le crochet inséré à l'angle externe est court,- il dépasse h peine cetta troncature; l'angle opposé est hérissé de petites pointes. Les pattes-màchoires sont couvertes de duvet blanc; le second article de la jambe est, en dessous, fortement plissé; du côté externe il est armé de deux dents aiguës ; le digital, placé à la base du tarse, est un cylindre terminé aux deux bouts par une pointe obtuse ; ce cylindre est coudé dans le milieu de sa longueur et forme ainsi un angle, dont le sommet est placé sur l'articulation, dont la branche supérieure est enchâssée dans le tarse, et dont la branche inférieure est divergente et libre; cette der- (17) Monof/rapliic des Allidrs d'Europe. 27 nière porlo, un appendice fin et élastique qui s'élève parallèlement au larse et se recourbe pour enrouler son sommet. Les deux paires de pattes antérieures sont l'ortes et longues; elles ont les hanches et les cuisses noires, les jambes couvertes de duvet orangé et les tarses de duvet moins serré et plus clair; les pattes postérieures sont noires et garnies de poils blancs épars. Ç. Semblable. Pattes antérieures relalivemenl moins longues. Norvège (rare). Estuome (Grube). Allemagne. France. Italie. Sicile. (Paraît manquer en Angleterre.) 2. Attus h/Emorrhoichus Ch. Kocli, Aracli., t. MIT, p. 5't6, fig. 1122 et 1123. P/iilia lurmorrhoica Ch. Kocli, ihid. Long, d* 6 y//j mill., ? 9 mili. Corselet noir, avec dcxi.r teiches blanches. c?. Abdomen rouge, avec une lie/ne médiane noire. Ç. Abdomen rouge, avec une tache noire allongée et bordée de blanc. Ventre noir. Pattes <( cuisses noires, à jambes brunes. Digital ii. stylet, (j*. Le corselet est certainement plus étroit et aussi moins élevé que chez le précédent ; il est noir et garni en avant de crins raides ; au- dessous de chacun des yeux postérieurs ost une tache oblique d'un blanc vif. Les yeux sont d'un vert glauque; les chélycères sont plus courtes et plus renfoncées que chez le sanguinolentus. L'abdomen, rouge vermillon, a une bande médiane étroite et noire; en avant quelques poils blancs se mêlent au duvet rouge. Le ventre est noir. Les pattes-mâchoires sont hérissées de crins blancs ; le tarse est un peu plus court; le digital et son stylet sont semblables ; seulement la branche inférieure est relativement plus courte et plus renflée; la pointe tibiale est petite et grêle. Les pattes ont la cuisse noire, la jambe brune et les larses fauves; les 28 E. Snro:>. (18) deux antérieures, plus longues que les autres, ont de plus la jambe revêtue de poils orangé. Ç. Le corselet est tout noir et plus petit. L'abdomen, plus volumineux et également rouge, a dans le milieu une large tache de velours noir qui n'atteint pas en avant le bord antérieur et se rétrécit un peu en arrière ; cette tache est bordée de deux lignes paral- lèles blanches, qui se rapprochent et s'eiïilent à la paitie postérieure. Le ventre est d'un gris soyeux. Les pattes sont peu inégales et courtes. Grèce (Iv.). (Se trouve aussi en Palestine.) IjCS deux individus qui ont servi de type à cette description ont été pris au mont Ilermon par M. O.-P. Cambridge. 3. Attus BicoLOr. Walckenaêr, Apt., t. I, p. ^17 (1). Athis mhif/iiumisE. S., Hist. nat. des Araig., p. 506. Long, c? 6 3//i mill. Corsclci noir. Abdomen couvert de duvet pmvc rouge. Membres noirs. Die/ifal sans stylet extérieur. $. Le corselet est excessivement voisin de celui de r.4. semguinolenlus ; il est également élevé; seulement la tète est un peu plus longue, et peut-être un peu plus éti'oite en avant; ce corselet est noir, avec des poils fauves assez disséminés et d'autres poils plus longs et noirs vers la tête. Les yeux de la face sont verdàtres. L'abdomen est entièrement couvert, en dessus, d'un épais duvet fauve, plus ou moins rougeàtre. Le plastron, le ventre et les filières sont noirs et velus. Les pattes-màchoires noires, sont garnies de poils raides et fauves ; le second article de la jambe est long; son bord supérieur externe se prolonge en une pointe verticale et obtuse un peu évidée en dedans ; le digital est (1) M. H. Lucas a donné le nom de hicolor à \m Attus des Canaries ; il est impor- tant de ne pas confondre les deux espèces. (19) Moiwijraphic drs Al/'t/r^ d'Eanijie. 29 simple; il est «Uioit et alloni^^é; son soninicl est arrondi; inlérieiiremenl il se termine, sous la jambe, par une pointe obtuse. Les pattes, d'un brun foncé presque noir, ont les hanches et rexlréniilé des tarses plus claires. Les deux paires antérieures sont plus épaisses que les autres. ç^. V(ir. Ouelqueiois des poils blancs forment une bordure interrompue rieure et une coloration spéciale, mais surtout par l'épaisseur et la longueur de ses pattes antérieures. 11. Attds FLORICOLA Cil. Kocli, Aracli., t. XIV, p. 39, fig. 1301, r? (18/»8). Westring, Aran. Suec, p. 574. Euophrys rupicota Kocb, Arach., t. XIV, p. 19, fig. 1280, ^. (PI. 1'% fig. 11.) Long. d'A 3//i mill., ? 7 mill. Corselet noir, bordé de blanc, avec une ligne médiane blanche en arricrf. \hdomen brun, avec une bande médiane fauve et quoire taches blanches. Pâlies brunes, annelêes de noir. liO E. SiMO.x. (30) c?. La lêle est coiiile et un peu rétrécis en avant. Le thorax, qui est aussi haut que la tète, est large et arrondi en ari'ière. La face est assez élevée. Les yeux latéraux sont d'un tiers plus petits que les médians et forment avec eux une ligne presque droite. Le corselet est noir et bordé d'une mince ligne blanche ; le dessus de la tête est revêtu d'une fourrure brune ; la face et les côtés sont garnis de poils ])lancs. Les yeux postérieurs sont reliés entre eux par une bande horizontale noire, un peu arquée en avant, au-dessous de laquelle sont deux lignes transverses plus fines, formées de duvet roux et également courbes; de la bande noire s'étend une ligne longitudinale d'un blanc vif, qui n'atteint pas le bord postérieur. L'abdomen, d'un noir de velours, porte une bande longitudinale fauve, plus blanche en avant ; de chaque côté de cette bande partent des traits horizontaux qui lui sont perpendiculaires et ne s'étendent pas loin sur les parties latérales. On en compte six paires : la première, plus blanche que les autres, suit la conrbe du bord antéi'ieur; à la naissance de la troisième paire se remarque de chaque côté un petit point très-blanc; et, sur la quatrième, une tachette triangulaire plus grande et plus écartée. Le ventre est gris. La patte-màchoire est noire et couverte de duvet blanc. Le tarse dépasse peu le digital : celui-ci est cordiforrae; sa base, plus large, présente un pli dans le milieu ; de son angle inférieur interne part un fin stylet qui, d'abord infléchi en dehors, se relève ensuite pour con- tourner le côté externe du tarse. La jambe est armée extérieurement d'une petite pointe verticale. Les pattes sont d'un brun rouge foncé ; elles sont velues et ornées d'un anneau noir à rexlrémité de chaque article ; celles de la première paire dépassent un peu les autres. $. Le corselet est plus large et plus plat. La partie céphalique est couverte de duvet jaune qui tire un peu sur le doré ; elle est limitée sur les côtés par deux petites lignes longitudinales plus claires, qui descendent des yeux latéraux antérieurs aux yeux de la quatrième paire. La partie Ihoracique est noire et l)ordée d'une très-fine ligne circulaire de poils blancs. Le devant du front est blanc. (31) Monographie des Al/idex d'Europe, Zjl L'abdomen, noirâtre en dessus, est entièrement bordé d'une bande blanche, étroite en avant et large en arrière, dont les contours sont assez diffus. (Je pense que cette teinte brune du dos doit plulôl (Mre considérée comme une tache, car la couleur blanche dos parties latérales est aussi celle du ventre.) A la partie postérieure, cette tache se termine par un trait noir trans- verse en accent rentrant, de sorte qu'elle senil)le un peu bifide ; vue de près, elle est coupée transversalement par une série de lignes horizontales plus foncées ; elle présente de plus, dans le milieu, quatre tachettes jau- nâtres, dont les antérieures sont beaucoup plus petites et rapprochées que les inférieures. Souvent les lignes transverses se prolongent sur les côtés, dans les parties blanches, sous forme de bandes grises et ponctuées. Les pattes-mâchoires, d'un jaune diaphane, sont hérissées de poils blancs. Les pattes sont rougeâlres et annelées, mais entièrement revêtues de duvet blanchâtre. Les postérieures sont les plus longues. Lapome. Slèdf, (West.). Allemagne. Alpes. Angleterre (Camb.) (1). Pologne (Tack). Variété constante. Attus floricola rupicola Koch (loc. cit.). Corselet noir, it tête entourée de poils roux, et ii tache médiane tinéaire blanche. Abdomen noir, avec un accent blanc, renflé aux deux bouts sur sa partie postérieure. d*. Le corselet est noir comme dans le type. La plaque céphalique porte une large tache carrée, d'un noir semblable â du velours; des poils roux et blancs mêlés garnissent le devant de la face ainsi que les parties laté- rales de la tête, et forment une bande horizontale enti-e les yeux poslé- rieui's ; colle ])ande est coupée par un petit trait médian et longitudinal d'un blanc plus pur. (1) L'espèco anglaise que :\I. Rlackwall a connue sous le nom de floricola appar- tient à un autre groupe, comme on sait (Voyez, plus loin, A, saltator). Ce n'est que récemment que M. O.-P. Cambridge a trouvé le vérilaWe floricola dans les îles britanniques. U^ E. Simon. (52) La partie postérieure de ce corselet est en outre bordée d'une très-fine ligne blanche, comme chez le type. L'abdomen, d'un noir profond, est bordé en avant d'une mince courbe blanche ; sur sa portion antérieure il présente une ligne médiane peu sen- sible, formée de poils fauves, et ornée de chaque côté de petits points de même couleur. Aux deux tiers de la longueur cette bande est coupée et terminée par une ligne Iransverse d'un blanc vif, un peu relevée en avant, et renflée à chaque bout ; au-dessous se remarquent des traits horizontaux fauves et diffus. Les pattes sont d'un rouge plus clair que chez le type ; elles sont éga- lement annelées. $. La tète est brune ; la bordure de poils roux est plus large que chez le mâle; en arrière, elle couvre toute la partie thoracique, et s'avance en pointe jusqu'au centre de la plaque céphalique. Au-dessous de chacun des yeux postérieurs se remarque un point blanc assez vif. Le thorax, roux, présente. un espace clair dans le milieu d'où rayonnent des hgnes courbes et noires. L'abdomen ressemble beaucoup à celui du type ; la bordure blanche est semblable; sa portion antérieure est marquée de deux raies de points blan- châtres, diminuant de grandeur d'arrière en avant ; sa partie postérieure, plus claire, porte des lignes horizontales noires, superposées. Montagnes du Tyrol. Cette Araignée m'a été donnée par M. L. Koch, qui pense comme moi qu'elle doit être considérée comme une variété alpine de la floricola (1). 12. ATTUS SAXICOLA Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 17, fig. 128H5 (18/i8). Long. 6 1/2 oiill. Corselet rougeâtre, avec un triangle noir entre les yeux. Abdomen oriié en avant d'un accent blanchâtre, et en arrière d'une large tache arrondie et claire, bordée d'espaces noirs. Pattes rougeâtres. (1) Comme presque toutes If s Attides de montagne, celte espèce qui, dans la plaine, flic sa coque à découvert sur les herbes, devient lapidicole sur les hauts sommets. (33) Monûffrophic des Attidcs d'Europe, /|3 Ç. Le front csl un peu pins bombé, el, considérée en dessus, la saillie des yeux médians' est moins visible que chez le floricola. Le corselet est entièrement couvert de duvet fauve, blanc el roux, uni- formément mêlé. Entre les yeux de la quatrième paire est une figure très-noire qui a la forme d'un triangle, dont le sommet est tourné en avant el dont les côtés sont convexes ; au centre de ce triangle se remarque une petite ligne lon- gitudinale blanche. Le corselet est, de plus, bordé de blanc, comme celui du floricola. L'abdomen porte aussi une bordure analogue, mais moins visible, car le dos est plus pâle, surtout en avant; un peu au-dessus du bord antérieur, la ligne médiane porte une grande lâche blanchâtre, d'abord linéaire, en- suite élargie et arrondie de chaque côté comme les ailes d'un papillon; au-dessous sont de très-pelits triangles fauves superposés ; toutes ces fi- gures sont entourées et rehaussées par des espaces d'un noir profond. tiC ventre est fauve. Les pattes, d'un fauve rougeàtre, sont annelées de brun ; les posté- rieures sont relativement plus grêles et plus longues. MOXTAGNES DU TYROL. :\L L. Koch m'a obligeamment communiqué le seul individu connu de celle espèce, décrite par M. Ch. Koch. Ne connaissant pas le mâle on ne peut dire avec certitude si elle appailient à ce groupe. 13. Attus riparitjs Ludwig Koch (inédit). Long, c? 3 1/2 mill., Ç h l/h mill. Corselet et abdomen noirs, garnis de poils roux espacés. Yeux entourés de cils rouges. Pattes lirunes et noires. d*. Le corselet est plus court que chez le floricola, plus large surtout dans le milieu; les yeux postérieurs sont aussi plus saillants. La surface de ce corselet est noire el finement chagrinée; les poils qu'il porte sont de deux sortes : les uns sont noirs et longs; les autres, plus courts et plus espacés, sont roux ; ces derniers sont cependant assez ser- rés sur le devant de la tôle. La face est peu élevée ; les yeux sont noirs el entourés chacun d'un petit cercle de cils roux. Zi4 E. Simon. (34) L'abdomen est de môme couleur que le corselet ; les poils roux ébauchent en avant un commencenienl de ligne médiane, et dans le milieu deux points parallèles. Le ventre est noii-. Les pattes-mâchoires sont garnies de poils rouges. Le tarse est un peu plus long que chez le floricola ; le digital, dé- pourvu de stylet, est un petit ovale, un peu échancré à sa partie supé- rieure ; le second article do la jambe est armé, du côté externe, d'une pe- tite pointe aiguë accolée au tarse. Les pattes sont assez fines : les deux antérieures ont la cuisse un peu plus épaisse et noire, la jambe d'un bran rouge foncé, et le tarse plus clair; les pattes postérieures sont semblables, sauf la cuisse, dont la base paraît rougeâtre. Ç. Le corselet et l'abdomen sont uniformément couverts d'une couche épaisse de duvet fauve rougeâtre. Les pattes-mâchoires et les pattes sont rougeàtres et portent un anneau noir au sommet de chacun dos articles de la cuisse et de la jambe. Allemagne (Bavière). M. le docteur L. Koch a découvert celte espèce aux environs de Nurem- berg, et me l'a obligeamment communiquée. ih. Attus crucigerus Walck., Ar. de France, p. 59 (1825). West. A. S., p. 571. Attus crucifcr Sundevall. Euophrys crucifera Koch, Arach. , t. XIH, p. 226, fig. 1270-71. Att2is crnx Hahn, Arach., t. f, p. 69, fig. 52. (Pi. 1'% fig. 12.) Long, c? 6 mill., $ 7 mill. Corselet fmwe. Abdomen noir avec une ligne médiane et un arc trans- verse blancs, c?. Pattes noires. Ç. Pattes rougeàtres et annelées. c?. L'ensemble du corselet est plus étroit que chez le floricola. (35) Monographie des Aliidcs d'Europe. 45 La tèle est plus longue, mais assez fortement rétrécie en avant ; en ar- rière, elle est dépourvue et de dépression et de saillies oculaires. Le corselet est couvert de poils jaunes assez vils; il présente une mince bordure circulaire d'un blanc pur ; le thorax est orné de deux fines lignes blanches qui, partant des yeux postérieurs, convergent en arrière. La face est basse; les yeux sont fortement inégaux et jieu séparés en- tre eux; les latéraux sont à peine au-dessous des médians; ces yeux sont d'un noir brillant ; ils sont entourés de cils rouges; au-dessous passe la bordure blanche. Les côtés de l'abdomen sont blancliàlres, mais le dos est recouvert d'un épais duvet noir de velours. Dans le milieu s'étend une ligne d'un blanc vif, interrompue et coupée aux deux tiers de sa longueur par un arc de cercle également blanc, qui est faiblement dilaté dans le milieu ; au des- sous de cet arc la ligne est encore deux fois interrompue, de sorte qu'elle paraît formée de trois taches placées bout a bout. Le ventre est d'un gris soyeux. Les cuisses de la jambe des pattes-màchoires sont semblable au iloricoLa, mais menues; le tarse a, au contraire, une forme singulière : il est allongé, obtus, et un peu évidé du côté externe ; sa base, dilatée en dessus, est armée de deux pointes courtes et aignés, infléchies en dehors; son milieu porte aussi une petite épine verticale ; le digital est un disque simple. Ce membre est noir ; la cuisse et la jambe sont couverts de poils blancs. Les pattes sont toutes plus fortes et plus longues que chez le floricola; les antérieures surtout sont très-renflées ; elles sont, de plus, armées en des- sous de poils spiniformes. Ces pattes sont presque noires avec les tarses bruns ; les antérieurs ont la base du second article de la jambe légère- ment rougeàtre. $. Le corselet paraît un peu plus élevé et la tète plus courte; au-des- sous des yeux est une dépression médiane extrêmement faible. Ce corselet, dépourvu de la bordure et des lignes dorsales, est uniformément revêtu de duvet blancliàlre, peu seriê. Les yeux médians de la face sont verts. L'abdomen est semblable; seulement la teinte noire est un peu mé- langée, surtout en avant, de fauve et de rouge. Les patlcs-màchoircs sont d'un jaune pâle. I^es pattes sont beaucoup plus courtes que chez le mâle, et celles de la troisième paire sont les plus longues; elles sont d'un lougeàtre plus ou moins foncé. La cuisse porte un anneau noir à son sommet ; la jambe et le tarse en ont un semblable à l'extrémité de chaque article. us E. Simon. (36) Var. Quelquefois le mâle présente les formes et les couleurs de la fe- melle. Suède. France. Allemagne. Russie. (Paraît manquer en Angleterre.) 15. ATTUS DIAGONALIS. Sp. nOV. Attus Uppiens $ Lud. Koch, Verli. Zool. Wien., p. 881 (Voy. plus loin, S)- Long, c? 5 l/2mill., $ 6 1/2 à 7 raill. Corselet nob', avec une vague bordure grise. Abdomen noir mat avec une bordure et une ligne médiane blanches. Pattes noirâtres. c?. Le corselet est voisin de celui du crucigerus ; la tête est de niveau avec le thorax et sensiblement rétrécie ; les yeux de la face sont aussi un peu plus inégaux et plus rapprochés entre eux. Ce corselet, noir, est garni de poils gris rougeàtres espacés; il présente de plus une large bordure formée de poils de même couleui', seulement plus serrés ; cette bordure, qui part des angles de la face, est arrondie en arrière et n'atteint pas le bord postérieur. La tête présente en avant un commencement de bande médiane. Les yeux médians sont vert foncé ; le rebord mandibulairc est hérissé de longues barbes blanches. L'abdomen est en dessus d'un noir profond et mat, et est entièrement bordé d'une bande très blanche, et coupée longitudinalement par une ligne également blanche. Le ventre est gris clair. Les pattes-màchoires sont d'un jaune pâle. Les pattes antérieures sont renflées ; les pattes postérieures sont plus minces et plus longues, surtout les troisièmes; toutes sont d'un noir rou- geâtre obscur avec les tarses fauves; elles sont en outre garnies de poils blancs et noirs mêlés, ce qui leur donne un aspect chiné. $. Le corselet paraît plus large en arrière ; il est garni de duvet fauve ; des poils blancs, peu serrés, forment trois lignes longitudinales très-vagues; la médiane est même interrompue sur le milieu de la tête. L'abdomen est semblable. Les pattes-mâchoires, jaune clair, sont garnies de poils (37) Monographie des Attidcs d'Europe. hl blancs. La hanche et la base des cuisses des trois paires de pattes anté- rieures sont d'un fauve rouge assez claii-. Turquie. Grèce (Corfou. Syra). Nous ne connaissons que trois individus de cette espèce : un mâle pris en Turquie par M. Jolski, el deux femelles; Tune prise à Corfou par M. 0. P. Cambridge, et l'autre, de Syra, décrite par AI. L. Koch comme la femelle de XAttus Uppicns. 16. Attus arcigerus Walckenaër, Api., t. I, p. Ix^i (1836). Long, d*-? 6 mil). Corselet noir avec bandes blanches. Abdomen nuir avec un demi-cercle en avant, îine ligne médiane el des bcmdes latérales inclinées blanches. Pattes antérieures épaisses et noires. Pedtes postérieures fines et fauves. c?. Le corselet ressemble à celui du crucigerus; il est un peu plus ré- tréci en avant et sensiblement pins élevé au niveau des yeux postérieurs. La face est plus étroite; les quatre yeux sont noirs, et les latéraux plus élevés relativement aux médians. (;e corselet est noir et oi'né de deux bandes blanches longitudinales et parallèles qui partent dos angles de la l'ace; dans la partie céphalique ces bandes sont étroites; mais, au delà des yeux postérieurs, elles s'élargissent beaucoup. La face est noire avec une fine ligne blanche au-dessus des chélycères. i/abdonien est d'un noii' profond et velouté ; sa partie antérieure est bordée d'un arc de cercle d'un lilanc éclatant; son milieu est parcouru par une ligne longitudinale du même blanc, qui se prolonge jusqu'aux fdières, mais n'atteint pas en avant la portion du cercle ; sur les pattes latérales s'élèvent de chaque côté deux bandes obliques blanches, qui s'arrêtent brusciucmenl sur le dos el ne se joignent pas à la ligne nK'dianc. IvC ventre est gris. La patte-màclîoire est remarquable i)ar saJ)rièvelé; le tarse dépasse peu le digital : cehii-ci est un petit ovale simple et lisse. Le second article de la jambe, dilaté en dessus, couvre une partie du tarse. La cuisse est uuiie a la base et fauve à rexlrémité; les autres articles sont noirs, sauf le premier de la jambe, qui est fauve; tons sont couverts de duvet blanc. Les pattes antérieures sont au moins aussi longues que la totalité du coi-ps Zi8 E. Simon. (38) et ti'ès-renflées. La cuisse est noire; la jambe, d'un brun foncé, devient noire au sommet; le dernier article du tarse est seul d'une teinte rou- geâtre. Ces membres sont armés, surtout en dessous, de crins raides et noirs. Les pattes de la seconde paire sont assez épaisses, mais très-courtes; elles égalent à peine la longueur des cuisses antérieures; elles sont d'un rougeâtre clair; leurs poils sont blancs et espacés. Les quatre pattes postérieures sont fines ; elles sont rougeâtres avec des anneaux bruns : un sur le sommet de la cuisse et deux sur le second ar- ticle de la jambe ; celles de la troisième paire sont d'un tiers plus longues que celles de la quatrième (1). Ç. Les pattes sont moins inégales en longueur et en épaisseur. Les pattes-màchoires, fauve clair, sont hérissées de poils blancs. France. Midi (Montpellier, Vaucluse). Cette espèce établit souvent sa demeure dans les coquilles vides des li- maçons. 17. Attl's brevis. Sp. nov. Long, c? 2 1/2 mill., $ 3 mill. CorscUL noir, un peu doré. Abdomen noir, avec un demi-cercle blanc en avant. Une ligne médiane et des bandes ledéredcs obliques et blemc/ics. Pattes (i cuisses noires, ii jambes brunes; les antérieures renflées; les troisièmes fines et longues. c?. Le corselet, moins élevé que chez le précédent, est tout à fait sem- blable à celui du crucigerus ; il est noir et garni, surtout en avant, de poils fauves dorés assez espacés; au-dessous des yeux poslérieurs quelques poils blancs ébauchent des lignes latérales. La face est noire, avec une mince ligne blanche sur le rebord des cliély- cères; les quatre yeux sont noirs et forment une ligne droite, les latéraux n'étant pas plus élevés que les médians. L'abdomen est d'un noir profond, avec des figures blanches disposées comme chez le précédent. (Ij Mais uc dcpaiseiil pas, uVyaleiit mèaïc pas cclkidc la première, comme le dit Walckenaër. (39) Monographie des Atlidca d'Europe. Zi9 La ligne médiane est seulomenl un |)eu étranglée de loin en loin connue un chapelet; les bandes obliques sont moins isolées et semblent se con- fondre avec la bordure antérieure et la prolonge. Le ventre est gris clair. La palte-màclioire, d'un rougeàtrc foncé, est hérissée de crins blancs ; pour la l'orme elle ressemble beaucoup à celle du précédent ; seulement la dilatation du second article de la jambe est remplacée par deux petites pointes noires, qui s'élèvent verticalement sur son boid supérieur exterue. Les pattes ressemblent pour les proiiorlions à celles du précédent; les antérieures sont très-rentlées, les secondes les plus courtes, et les posté- rieures fines; seulement celles de la troisième paire égalent en longueur celles de la première ; toutes ont la même coloration. La cuisse est noire, la jambe brun foncé et le tarse rougeàtre. ?. Les pattes sont presque égales. Les pattes-mâchoires sont jaune ])àle. FuAAT.E (Auvergne, Vaucluse). Es^AG^'E (Guadarrama). 18. Attus ckkicllatus. Sp, nov. Long, c? k mill. Corselet noir, avec deux fines Lignes. Abdomen noir, avec une ligne mé- diane et deux traits latéraux blancs. Pidics antérieures renflées cl nains, avec un anneau rouge. Pattes postérieures fnes. Les troisièmes les plus longius. d'. Le corselet, élevé et peu large, paraît un peu rétréci en avant; il est noir et garni de poils fauves assez espacés. Il présente une très-mince bordure blanche, et deux étroites lignes longitudinales qui ne dépassent pas en avant les yeux postérieurs. La face est hérissée de cils roux, et ses yeux sont d'un vert glauque. L'abdomen, noir de velours, a, en avant, une fine borduie, et dans le milieu une ligne longitudinale d'un blanc vif; sur les parties latérales sont encore deux petits traits obliques et blancs qui ne s'élèvent pas loin sur le dos, et forment une bordure denticuléc deux fois interrom|nie. Le ventre, noir, présente quatre petites lignes parallèles et grises, peu distinctes. Le tarse de la patte-mâchoire dépasse peu le digital : celui-ci est un W Série, tomf, VIIL 4 50 E. Simon. (/lO) petit ovale irrégulier, pointu à son extrémité supérieure, et plus renflé du côté interne ; le bord supérieur de la jambe est dilaté du côté externe et séparé en deux pointes qui recouvrent la base du tarse. Ce membre est noir et couvert de duvet blanc. Les pattes antérieures sont remarquablement épaisses et assez longues ; elles ont la cuisse renflée en massue et la jambe comprimée ; elles sont noires avec le premier article de la jambe d'un rouge éclatant; les autres ])attes sont fines et couvertes de longs poils blancs ; elles ont toutes la cuisse noirâtre, la jambe et le tarse d'un brun plus clair, presque fauve ; celles de la troisième paire sont longues ; elles dépassent même les anté- rieures, tandis que les autres, surtout les secondes, sont très-courtes. Sicile (Messine). CoRrou. 19. AtTUS CliXGULATUS. Sp. UOV. Long, d* mill. Corselet noir à tête fauve. Abdomen noir avec eleux chevrons blancs en arrière. Pedtes longues et chinées. c?. La tête est un peu plus inclinée et plus large que dans les précé- dents; à part cela, le corselet est semblable. Il est noir; la partie céplia- lique est revêtue d'une coucbe épaisse de duvet jaune d'or, la partie tho- laciquc est d'un noir profond ; au-dessous de chacun des yeux postérieurs se remarque une petite toude de poils roux, et entre ces yeux un point allongé de même couleui'. L'abdomen est revêtu de courts poils noirs, auxquels se mêlent de loin en loin quelques poils fauves. Sur son tiers postérieur il est orné de deux lignes horizontales très-])lanches, qui sont rapprochées sur la ligne mé- diane, et constituent une sorte de ceinture interrompue. Au-dessous de cette ceinture des poils roux, disposés régulièrement, forment de petits accents transverses, minces et superposés. Le ventre et les parties latérales de l'abdomen sont blanchâtres. Les pattes-mâchoires sont fauves. Le. tarse est un peu plus long et plus large que chez les précédents ; le digital est un ovale simple, tronqué à la base. Le -second article de la jambe est armé, du côté externe, d'une tres- couite pointe divergente. (/»1) Monoffi-^iphic des Attidcs d'Europe. 51 Les pattes, fortes et longues, sont noiies, mais abondamment couvertes (le poils blancs, roux cl noirs, qui leur donnent un aspect chiné. Suisse. J'ai pris un individu à Zermatl, dans le Valais. 20. Attl'S loevigavus. Sp. nov. Long. Ix 1/2 mill. Corselet noir e/labre. Abdomen nui'r mal, avec une bordure blanclic et une tache médiane dénudée. Pattes noires ; les antérieures épaisses et longues, à jambe rouye. * cf. Excessivement voisin du geniculedus, il ne diffère que par un corse- let plus large et un tliorax plus court, relativement à la lèle. Considérés en dessus, les yeux antérieurs sont aussi plus saillants Le corselet est d'un noir glabre très-brillant. Les yeux médians sont verdàtres et entourés de cils rouges; au-dessous d'eux est une fine ligne blanche horizontale. L'abdomen, également dépourvu de poils, est d'un noir mat; il présente cependant une bordure antérieure formée de duvet blanc, qui se prolonge jusqu'aux deux tiers de sa longueur. La portion postérieure porte une tache médiane allongée en fer de lance, d'un teslacé glabre. Le ventre est gris. Los pattes-niàchoires sont rougeàlres avec la cuisse noire ; le tarse est un peu plus étroit que chez le précédent; le digital est un petit ovale ré- gulier; la dilatation bifide de la jambe est remplacée |)ar une fine pointe accolée au tarse et légèrement courbe. Les pattes sont tout h fait dans les mêmes proportions que chez le pré- cédent. Les antérieures, dilatées et longues, sont noires, avec la jambe entière- ment rouge et garnie de crins raides. Les autres i)attes sont noirâtres et tirent un peu sur le fau\e à l'ex- trémité. CORFOU, SVKA. .le connais deux mâles : l'un pris à Corl'ou par \\. 0. 1'. Cambridge; l'autre venant de Syra et faisant partie de la collection de M. L. Koch. 52 E. Simon. (Zi2) 21. Attls ostrinus. Sp. nov. Long, d* à mill. Trtc l'OHssr. Thorax noir. Abdomen ronge, avec une ligne blanchr en arrière. Pattes noires. cf. Pour la forme le corselet esl semblable au geniculatns. La lèle, un peu inclinée, est couverte de poils d'un roux doré assez vif. Le thorax est noir et presque glabre; il porte une tache blanche et linéaire au-dessous de cliacun des yeux postérieurs. La face est d'un rouge éclatant et les yeux qu'elle porte sont veidàtres. L'abdomen est rouge carmin avec une ligne médiane blanche en ar- rière (1). Le ventre, gris soyeux, a une ligne médiane thie et noire. Les chélycères sont longues et d'un noir brillant. Les pattes-màchoires sont noires avec les deux articles de la jambe couverls de duvet cotonneux très-blanc ; le second porte une petite apo- physe obtuse au côté externe. Toutes les pattes sont noires avec le dernier article des tarses fauves; les antérieures sont un peu plus longues et beaucoup plus épaisses que les autre'o. Cor.FOU. Comme la précédente, cette espèce m'a été communiquée par M. O.-P. Cambridge. SjjeeS>le est carrée et plane, c'est-à-dire qu'elle n'est inclinée ni en avant ni en arrière. Le tliorax, au contraire, s'abaisse graduellement. La tête, d'un noir mat, est couverte de poils fauves assez espacés et couchés en avant. Le thorax, d'un brun rouge foncé, est plus glabre. Le corselet présente de chaque côté une très-large bande blanche, cou- vrant toutes ses parties latérales jusqu'aux yeux dorsaux ; en arrière, ces bandes s'éloignent un peu du bord postérieur, qui paraît alors noir et glabre, pour se rapprocher et se rétrécir, sans néanmoins se réunir. Les yeux médians sont d'un vert foncé ; les autres sont noirs. li' abdomen est brun, avec une épaisse fourrure; il est entièrement en- touré d'une large bordure blanche, interrompue près des filières par des traits obliques et bruns (c'est-à-dire dépourvus de poils). Dans le milieu, de chaque côté de la ligne médiane, sont souvent des chevrons de poils plus blancs. Le ventre, blanchâtre et velu, présente une fine ligne médiane grise. (^5) Monor/raphir dt'S Allidcs cCEuropr. 55 Le plastron et les pattcs-mûcholres sont laiives; ces dernières sont re- marquables par le développement du digital conique, dont la pointe infé- rieure est faiblement bifide. Les deux paires de pattes antérieures sont sensililement plus épaisses que les autres, mais ne les dépassent pas en longueur ; les hanches et la partie basilaire des cuisses sont jaunes ; Textrémité des cuisses et les jambes sont brunes, avec des anneaux fauves aux articulations ; les tarses sont jaunes. Ç. La tête est d'un noir brillant ; le thorax, d'un brun rouge plus ou moins foncé, passe au noir à la partie postérieure. Le corselet est garni de poils fauves ou dorés, surtout abondants sur la partie brune et figurant ainsi une sorte de croissant ou de couronne autour des yeux; ces poils sont d'un jaune plus vif. L'abdomen, revêtu d'une fourrure dorée, est entièrement entouré, d'une bande plus claire, mais assez vague. De chaque côté cette bande est doublée intérieurement d'un trait brun, qui n'atteint, ni en avant ni en arrière, l'extrémité de l'abdomen; chacun de ces traits projette à l'intérieur deux courtes dénis ou ramifications rentrantes. Le ventre, d'un jaune pâle, présente trois lignes longitudinales d iffuses. Le plastron et les membres sont d'un fauve plus ou moins clair; les pattes ne présentent des traces d'anneaux rougeàtres que sur les jambes. Variétrs individueiles. d*. Pattes entièrement noires; corselet et abdomen très-foncés. Ç. Abdomen tout jaune. Il est des mâles qui ont tout à fait la livrée de la femelle. Lapoxie. Sukde. Russie. Angleterre. France. Allemagne. Carniole (Scop). Variélt's constanlrs. \TTnS FALGATUS LUTEl'S. ?. Corsclcl lonljaum. Abdomen jaune avec deux lignes ohUqnes noires sur la iiariie postérieure. Pâlies fenives Le corselet est jaune avec la tête plus foncée, mais uniformément cou- 56 E. Simon. (Zi6) veii (le poils (rnii jaune assez vif, un peu pins bruns eiUre les yeux de la quatrième paire, où ils semblent former une ligne Iransverse didïise. L'abdomen est tout couvert de poils d'un jaune vif, très-légèremcnl éclaircis sur son bord antérieur; à la partie postérieure , il porte de chaque côté deux traits obliques et courbes, plus ou moins noirs, et doublés d'autres traits plus blancs. Les pattes sont fauve clair et ne présentent aucune trace d'annulation; elles sont garnies de poils noirs et raides. 1''RANCE. Attus falcatus punctatcs. Ç. Jaune. Abdomen orm en aiHint (Cime bordure , et en urriere de deux séries de points blancs. Pattes jaunes. Le corselet est entièrement couvert d'une épaisse couche de duvet jaune d'or ; sur le front se reniai-quent aussi beaucoup de poils noirs, longs et di- vergents. L'abdomen est, comme le corselet , couvert de poils jaunes; sur son bord antérieur un duvok plus blanc dessine une sorte de bordure vague; sur sa partie postérieure sont deux rangs parallèles de petites tachettes blanches plus ou moins visibles et do plus en plus petites en approchant des fi- lières. Le ventre est blanc et marqué- de trois fines lignes noires longitudinales et parallèles qui se réunissent aux filières. Les pattes sont d'un jaune rougeàlre clair; un anneau, d'un rouge plus vif, se remarque sur les antérieurs ; toutes sont garnies de poils blancs et d'autres poils noirs plus longs. Les paltes-màchoires, les mandibules et le plastron sont d'un rougeàtre clair. Espagne. 23. Attus loetabuxdus Ch. Koch, Arach., t. XIV, fig. 1288-89 (1). Long, c? k 1/2 mill., $ 6 1/2 mill. Tête noire. Thorcuv brun rouge, avec xme couronne blanche interrompue (l) Les trois figures du B/e .4rac/i«(f/e« sont très-im|ini'faites. (/|7) Mo/tof/raplu'c des AUidis (/'Eiiropr. 57 Alxlmncn fauve doré, bordé dr blanc oi avant. P(dtis aiih'riciirrs noires. Pa/les postri-iiKi-rs brunes et annelées, Un peu plus pelit que le falc(dns. (^. Le corselet est un peu plus étroit et sensiblement plus long. La plaque céplialique, noire, est garnie de longs poils raides couchés en avant ; le lîiorax, d'un brun rouge foncé à la partie antérieure, devient noir en arrière. Les parties latérales de la tète sont ornées de chaque côté dlune large bande de poils blancs qui se prolonge jusqu'il moitié de la longueur du thorax, où elle se relève en dessus pour former \ine sorte de couronne ou de fer à cheval interrompu. L'abdomen, abondamment couvert de duvet jaune d'or, est bordé en avant d'une mince ligne blanche. Le ventre est brunâtre. Les pattes-mâchoires sont noires, et le sommet inférieur du cône du di- gital ne forme pas une double saillie comme chez le falcatus (1). Les pattes antérieures sont noires, avec te dernier article du tarse jaune pâle. Les pattes postérieures, plus fines, sont brun rouge, avec deux anneaux noirs sur chaque article, et des poils blanchâtres sur les parties brunes (2). $. Le corselet est noir, et sa tète porte une couronne de poils fauves assez espacés. L'abdomen, noir, a son bord antérieur entouré d'une mince courbe, fauve; il présente en outre dans le milieu, de chaque côté, deux lignes obliques de même couleur rapprochées, mais non réunies au sommet; en arrière, sont encore deux petites lignes qui s'élèvent verticalement au- dessus des filières; tous les membres sont noirs, avec les tarses brun rouge ; les pattes antérieures paraissent un peu plus épaisses que les autres. Allemagne. France. (t) ,1'avais «l'abord réuni cette espère à la prérédenle ; M. L. Kocli m'a fait observer ce cararlère, qui paiTiit coiislant. (•2) Les deux individus mâles qui oui servi de lype à celte description m'ont été diiuiiés par M. L. Kocli. 58 E. Simon. (48) 2/i. Attus Taczanowskii. Sp. nov. Long. $ 6 3/Zi mill. THe noir rougeâtre. Corselet noir, orné cCun accent rouge. Abdomen jaune d'or avec quatre teichettes noires. Pattes à cuisses noires, h Jambes brimes. $. Le corselet, aussi long et aussi large que celui de fedcatus, ne diffère que par sa tête, un peu inclinée et séparée par un sillon plus marqué ; ce sillon rentre dans le milieu sous la l'orme d'un angle obtus; la plaque cé- phalique est noire et revêtue, dans le milieu seulement, d'un léger duvet roux; ses angles antérieurs sont ornés chacun d'une petite touffe blanche. La première moitié du thorax porte une bande transverse rouge, qui, suivant exactement la forme du sillon, a la forme d'un accent ; cette bande est étroite dans le milieu, mais très-large sur les côtés; au niveau des yeux postérieurs elle devient blanche, se divise en deux et se recourbe en avant; cette bande est de plus doublée d'une ligne de même couleur, mais beau- coup plus mince. La face est un peu plus large et les yeux latéraux sensiblement plus espacés; les médians sont vert foncé; tous sont entourés de courts cils roux. L'abdomen est d'un beau jaune doré, qui sur les côtés a une teinte rou- geâtre ; un peu au-dessus de son milieu il présente de chaque côté deux petites tachettes noires, obliques, et au-dessous l'une de l'autre; ces ta- chettes ont de près la forme de petits S; à côté d'elles, du côté externe, des poils blancs dessinent vaguement deux autres taches. Le ventre est blanchâtre. Les pattes-mâchoires sont jaune clair, avec les côtés de chaque ai'ticle un peu rembrunis à la base; des poils blancs garnissent le dessus ; ceux des parties latérales sont noires. Les pattes, surtout les antérieures, sont beaucoup plus longues que chez le fedcatus ; les cuisses sont noires, avec un anneau fauve à la base (sauf les antérieures) ; les jambes sont brun l'ouge et chinées d'un duvet blanc, rouge et noir; le dernier article des tarses est seul jaune clair. LiTHUANIE. Cette espèce, très-distincte, a été découverte par M. Wankowiez, et m'a été communiquée par M. Taczanovvski. (/i9) Monographie des Allidrs d'Europe. 59 25. Attus nervosus. Sp. nov. Long. $ 5 1/2 mill. Corselet noir, bordé de blanc. Abdomen jaunâtre, avec uîie ligne mcdia^ie brune, deux fois ramifiée. Pattes brun, rouge ; les antérieures épaisses. $. Diffère, du type de la série par la longueur de la tète, qui égale celle du corselet, et aussi par la largeur de cette tête, qui est tout à fait carrée. Le corselet est tout noir; il présente une ijordure blanchâtre qui, par- tant des angles de la face, passe au-dessous des yeux supérieurs, et con- tourne le thorax un peu au-dessus do son bord postérieur. Dans le milieu, des poils plus jaunes forment deux tachettes au-dessous des yeux et une ligne médiane Ihoracique assez vague. Les yeux médians, vert clair, sont entourés de cils jaunes. L'abdomen est revêtu de poils blancs et jaunes mêlés, ce qui lui donne un aspect chiné; sur les côtés, ces poils forment de petites lignes ondu- lées, mais sur le dos ceux qui sont blancs dominent; son milieu est par- couru d'une ligne longitudinale fauve, bordée de noir, qui s'effile en arrière et n'atteint pas jusqu'aux fdières. Dans sa partie médiane cette bande projette de chaque côté deux petits traits horizontaux et noirs, qui ne s'étendent pas loin sur les latérales. Le ventre est blancluàtre. Les pattes-mâchoires, fauves, sont couvertes de poils blancs. Les pattes sont d'un brun rouge foncé, avec des anneaux plus clairs aux articulations; les hanches et les tarses sont fauves; toutes sont héris- sées de longs poils blancs. Les deux pattes antérieures sont plus épaisses que les autres. Midi de la frange. 26. Attus fap.ixosus Ch. Koch, Arach., t. XIII, p. 223, fig. 1268, $. Long. $ 6 Sjk mill. Tête noire. Thorei.r fauve. Abdomen fauve, avec deux ireiits noirs eu ar rière. Pattes feiuves, non enmelées. 60 E. Simon. (50) $. Le coi'selct '.'essemblo i\\\ ptlcalns; il osl néanmoins plus large, ainsi que la lace, de soile que les yeux anlérieurs sont un peu plus écartés en- tre eux, et forment une ligne presque droite. La face est garnie de poils blancs; la tête est noire et glabre ; le thorax, d'un fauve obscur, est également glabre. L'abdomen esl entièrement couvert de duvet fauve doré ; en arrière il présente de chaque côté un petit trait noir incliné et un peu courbé, dou- blé d'un trait blanc semblable ; ces deux traits noirs sont réunis au dessus des filières, de sorte qu'ils forment un V. I^e ventre est fauve, avec une ligne médiane grise peu distincte Les paltes-màchoires et les pattes, d'un fauve verdâtre, sont peu velues et entièrement dépourvues d'anneaux. • Alpes. 27. Attfs mitratls LuJ. Kocli, Verhand. Zool. Bot. Wien., p. 21 (1867). Long. (^ 6 mill., Ç 7 3/Zi mill. (^. Trie fauve ; tlioveix noir avec un croissemt blanc ; abilomcn fauve doré, bordé de blanc en avant ; pattes-antennes noires ; pattes postérieures annelées ; Ç. Tête noire. Tlwra.r et pattes fauve roiigc. c?. S'éloigne fortement du falrafus par la largeur de son corselet; il est néanmoins aussi élevé ; la tête, relativement plus longue, est cependant plus large que longue; en arrière, elle ne présente pas de traces de sillon. Le rebord frontal, moins saillant, permet de voir en dedans la convexité des yeux anlérieurs. La plaque céphalique, d'un noir brillant, est revêtue de courts poils fauves, plus épais et plus rouges sur les côtés (1); sur le front se dressent de longs crins raides ; le thorax est orné d'un large croissant blanc qui se prolonge en avant, de chaque côté, jusqu'aux angles de la face ; chez quel- ques individus il y a de plus, entre les yeux postérieurs, un point blanc très-vif. (1) Sous ces poils le tégument présente d'autres dessins; nous les avons décrits chez la femelle (Voyez page suivante); chez le mâle ils sont semblables, mais moins marqués. (51) MoiiOfjrapluc des Allidcs d'Europe. 61 La face est basse ; les yeux sont Irès-incgaux et forment cependant une ligne droite; les médians sont verts et entourés de cils roux. L'abdomen, bordé de blanc en avant, est entièrement couvert d'un épais duvet d'un jaune rougeàtre ou doré. Le ventre est jaune; il présente trois ligues noires : la médiane est droite, les latérales convergent en arrière. La pattc-màchoire est plus longue et plus grêle ; elle est fauve avec les deux derniers articles noirs; le tarse est petit et pointu; la base du digital est circulaire; sa pointe est longue et inclinée en bas; une dilatation par- li(;ulière du second article de la jambe paraît envelopper son extrémité ; l'apophyse libiale est courte, obtuse et vei'ticale. Les pattes, épaisses et longues, sont dans les mêmes proportions que chez le fatcatus S' ; les deux antérieures sont noires avec l'extrémité du tarse liuive, et une touffe de poils roux à chaque articulation; les posté- rieurs sont fauves, avec un large anneau noir au sommet de chaque article; celles de la troisième paire diffèrent en ce que, chez elles, la jambe est toute noire. $. La tète est relativement plus courte ; la plaque céphalique e&t noire et ne porte de poils blancs que sur le front. Les côtés de la tête et le thorax sont d'un fauve rouge assez vif; ce der- nier est garni de duvet blanc, qui forme en arrière un large demi-cercle. L'abdomen est couvert de poils fauves; son bord antérieur porte une bande transverse plus blanche , et son milieu quatre tachettes blanches dispo- sées en carré, dont les antérieures sont plus larges et plus écartées que les inférieures ; en arrière, sa ligne médiane est ornée de petits accents luuns, peu marqués et souvent tout h fait cachés par le duvet fauve. Sous cette couverture de poils, le tégument présente d'autres dessins : son bord antérieur est fauve; en dessous est une large bande transverse formée do points bruns rapprochés, à laquelle succède un espace fauve en accent; en arriére, la ligne médiane porte une série de petits accents noirs superposés, et les côtés des bandes inclinées, parallèles et grises, formées de points; les pattes-màchoires sont fauves; les pattes, qui sont presque égales en longueur et en- épaisseur, sont rougcàtres et ornées d'an- neaux comme chez le falcuLus, seulement plus claii's. FnAXCE (Midi). Espagne. SiCiLK (l'alornie). Gr.ÈcE (île de Tinos), Dalmatie. J'ai sous les yeux le lype même de la descripliun de M. L. Kocli. A Paleiine, cette grande espèce est conununc sur les cactus et les agaves. 62 E. Simon. ■ (52) 28. AïTUS IMITATUS. Sp. IIOV. Long. G mill. Corselet noir avec le milieu du thorax rouge; abdomen jeiunc, avec des tachettes ponctuées ; pattes allongées rougeâtres. $. Par rensemble de sa physionomie, celle espèce rappelle VA. anni- ger Ç. Le corselet est voisin de celui du mitrahis ; il est également large ; seulenienl la tête paraît relativement plus courte ; en arrière, elle est li- mitée par un sillon tout h fait horizontal, situé entre les deux yeux posté- rieurs : ceux-ci sont remai'quablement gros. La plaque céphalique est d'un beau noir brillant; le thorax, rouge dans sa partie antérieure et médiane, devient brun noir sur les côtés et en ar- rière ; dans le milieu de la portion rouge on dislingue un mince accent un peu plus foncé ; les côtés de la tête et la face sont garnis de poils fauves et blancs ; cette face est très-basse et les yeux en occupent presque toute la hauteur, car ils sont énormes; les médians seuls sont d'un beau vert ; les autres sont noirs. L'abdomen est d'un fauve testacé; de chaque côté il porte une série lon- gitudinale de cinq tachettes noirâtres el irrégulières, formées de points rapprochés ; l'espace médian est aussi orné d'une succession de points qui, en îBTière, sont plus serrés et deviennent triangulaires; cet abdomen doit être recouvert de poils fauves (notre exem|)laire est épilé). Les pattes-mâchoires ont les cuisses noires et les autres articles brun rouge. Les pattes sont longues, surtout les postérieures, qui sont fines et en- tièrement fauve rouge ; les antérieures, plus épaisses, sont aussi d'un brun rouge plus foncé ; elles ont cependant la base de la jambe et le tarse d'un jaune clair. Ces membres sont armés de poils spiniformes. Dalmatie. M. L. Koch m'a communiqué cette espèce. (53) Monograpliic des AltUUs d'Europe. 63 29. Attus alter. Sp. nov. (Pi. 1-, fig. 15.) Long. 5 niill. Tête notre, blanche sur les côtés ; thorax rouge ; abdomen fauve, ponctué de noir sur (es côtés, orné d'accents en arrière; pattes longues, fauve rouge. r?. Le corselet se distingue de celui du falcatus en ce que la tête est plus large, moin:- cependant que chez le mitratus; elle est déprimée el un peu inclinée en avant; les yeux postérieurs sont plus gros et plus diver- gents; un faible sillon, courbé en avant, s'étend entre eux, tandis que chez le falcatus il est plus bas; enfin le hont étant moins bombé, la saillie for- mée par les yeux antérieurs est plus forte. Les yeux sont beaucoup plus inégaux et plus rapprochés entre eux ; leurs sommets sont de niveau, et l'espace qui sépare la base des médians des chélycères est moindre que leur diamètre. Le corselet est presque glabre et brillant; la plaque céphalique est cou- verte d'une tache noire, limitée en arrière parce sillon et suivant sa courbe rentrante; le thorax et les côtés de la tête sont brun rouge, ces derniers sont seuls gai'nis de duvet blanc. Les yeux de la face sont verdàtres et entourés de courts cils roux. Le plastron est fauve rouge et le ventre est noirâtre. Les pattes-mâchoires sont noires et couvertes de poils blancs, sauf le dernier article, qui est brun et hérissé de poils noirs; le tarse, plus étroit que chez le falcatus, se termine en pointe ; le digital est conforme au type; seulement sa base est plus étroite; son sonmiet est simple comme chez le Idiabundus; la pointe til)iale est très-petite. l^'abdomen fauve testacé est, sur les côtés, moucheté de poiitts noirs rapprochés; dans sa seconde moitié, l'espace clair médian est coupé par cinq petits accents noirs horizontaux et transverses; le dernier est presque liiangulaire ; je i)ense que pendant la vie cet abdomen doit être couvert de poils blancs ou jaunâtres. Les pattes sont longues et relativement plus fines que chez les autres espèces du groupe; les antérieures, qui sont cependant assez renllées, sont d'un rouge acajou brillant; celles de la seconde paire sont semblables; les postérieures sont plus fauves, avec le sommet de chaque article brun rouge ; tous ces membres sont armés de gros poils spiniformes. Ç. Le corselet est semblable a relui du mâle ; il est seulement dépourvu de la dépression médiane. Le thorax est garni de poils blancs espacés. 64 E. SiAiox. (5k) Les patles sont <'paisses, mais beaucoup plus courtes, surtout les anté- rieures; elles sont, ainsi que les pattes-màchoires, d'un fauve rouge foncé, avec la base de la cuisse plus jaune. Les postérieures seules ont des apparences d'anneaux sur la jambe. Espagne. Je dois la connaissance de cette espèce à M. L. Kocli. 6" Groupe (INSIGNITUS). Le corselet est fort élevé et peu large; la tèle est courte, un peu incli- née el faiblement rétrécie. En arrière, la pente ne commence qu'à la partie postérieui-e du thorax. La face est haute, et ses angles supérieurs sont arrondis. Les yeux mé- dians ne sont qu'un tiers plus grands que les latéraux ; ils sont éloignés des cliélycères de la hauteur de leur diamètre ; la base des yeux latéraux est au niveau de leur sommet, de sorte que la ligne oculaire est fortement courbée. Chez la femelle la face est plus basse, et les yeux latéraux sont aussi moins hauts. Le digital est volumineux; c'est un ovale ou un cœur dont l'extrémité inféiieui'e est infléchie en dehors; le tarse dépasse peu ce digital en avant; la jambe est menue, mais souvent dilatée sur la base du tarse; la cuisse, presque aussi longue, présente près de son sommet une petite saillie gra- nuleuse. 30. Atîus insignitus Clerck, A. S., p. 121, pi. 5, fig. 16. ^. Ar. b-noiahis, ibid., p. 123, pi. 5, flg. 17, 2. Athis (/iiimnr-p(frUlîi.s Walck., Apt,, t. I, p. /i03. — Hahn, Arach., t. IL Euophrys quiiiquc-pHvUla Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 27, fig. 1296, J*. 1297, ?. Aranea navaria Listei', Aaturgef., Engel. Spin., p. 2Zi5, n" 52 (1778). Atins V-insignltus Westring, A. S., p. 559 (1). Long. J-? 6 1/2 mill. (1) Le signe dont Ckrc!. a fait prciiih-c le n ot insi(jnitu!< est le double V «lue la femelle porte sur la tête; aussi ce signe doit être s'ipprimé dans une nomenclature et non pas remplacé par le ciiilTre 5. (55) Monoffrapliic dts Allitirs (CEiivupr. 65 d*. Corselet noir, bordé de htanc vif, (ivec deux, lifjnex ni V sur la tête; (tbdomen noir , avec trois bandes longitudinales bla/tches ; pâlies rou- geâtres. La tète est faiblement rélrécie ; sa surface est légèrement bombée ; entre les yeux postérieurs elle présente une dépression transverse, droilc et très- peu marquée; le thorax est sensiblement dilaté ; au-dessus de l'ab- domen il est un peu tronqué. Le corselet est d'un beau noir. La tête porte deux lignes brisées jaunes, ayant la forme de deux V l'un dans l'autre, et dont le sommet est tourné en avant; au-dessous de chacun des yeux de la quatrième paire descend une petite ligne formée de poils jaunâtres ; tout autour de ce corselet est une large bordure circulaire blanche. Tous les yeux de la face sont verts; ils sont bien espacés, surtout les latéraux, et peu inégaux ; les médians sont éloignés des chélycères de la hauteur de leur diamètre ; la base des latéraux est au niveau de leur sommet. L'abdomen, blanchâtre sur les côtés et non velouté sur le dos, est orné d'une large bande médiane et longitudinale du plus beau blanc. Le plastron et le ventre sont d'un gris velouté; les pattes-mâchoires sont fauves. Le digital est un ovale, rétréci aux deux bouts et renflé dans le milieu ; sa portion supérieure est droite, tandis que l'inférieure est inflé- chie en dehors. Le second article de la jambe est irrégulier; son bord su- périeur se prolonge sur le tarse sous la forme de deux courtes pointes. La cuisse est comprimée et un peu carénée en dessous. Les hanches et les cuisses des pattes sont fauves; les hanches et les tarses sont plus rougeâtres , chaque articulation porte \\w mince anneau noir. Ç. Corselet gris, m^ec qiialre lignes blanches diffuses en avant ; abdo- men gris, avec une beindc ynèdianc formée de marbrures blanches ; pedtes courtes, fauves et annelées. Le corselet est plus large que chez le mâle ; la tête est relativement plus longue et carrée, c'est-à-dire nullement rélrécie ; en arrière, la dépres- sion est remplacée par un petit sillon, courbé en avant, et visible seule- ment dans le milieu ; ce corselet est couvert de poils jaunâtres et d'autres poils plus blancs, qui forment sur la tôle quatre petites lignes parallèles assez peu distinctes. La face est plus large et plus basse; les yeux occu- pent la même place ; ils sont seulement un peu plus inégaux. L'abdomen est couvert de duvet fauve clair; en avant il porte une très- large bordure en demi-cercle plus claire, et en arrière une bande médiane formée par deux séries longitudinales de tachettes blanches, rapprochées Ix" Série, TOME VIIL 5 a 66 E. SiMOX. (56) et limitées de chaque côté par des espaces brunâtres ; les pattes latérales de cet abdomen sont mouclietées de points noirs, qui forment de vagues bandes obliques. Les pattes sont d'un fauve verdâtre ou lougeàtre, avec un anneau noir à chaque article ; elles diminuent de longueur de la quatrième à la pre- mière paire. ? (jeune). — Long. 2 milll. Les yeux de la face sont noirs. Le carré céphalique est d'un gris rougeâtre ; les côtés de la tête et le thorax sont d'un gris plus clair, presque blaiic; tout à fait en arrière, ce dernier, plus glabre, parait foncé. L'abdomen est gris clair ; il est orné d'une ligne médiane rougeâtre qui, en avant, n'atteint pas le bord antérieur et se rétrécit en arrière ; cette bande présente de chaque côté quatre petites denticulations très-blanches; elle est, de plus, bordée et rehaussée de larges espaces noirs qui l'enve- loppent entièrement. En avant, peu au-dessous du boi'd, celte bordure noire, très-dévelop- pée, occupe toute la largeur de l'abdomen; au-dessous, elle est au con- traire profondément étranglée ; en arrière, elle diminue en même temps que la ligne médiane; les pattes paraissent plus fines et plus longues que chez l'adulte. (P.oyat.) SuKDE. Allemagne. France. Angleterre (rare : Camb). Pologne (Tack). Espagne. (Grenade). 31. Attus Monardi Lucas, Expl. Alg., p. 156, pi. 7, d* (1). Attus Nicolcti Lucas, ibid., p. 160, pi. 7, ? (2). (PI. 1", fig. 17.) Long, c? 6 mill., ? 7 1/2 mill. c?. Corselet noir, avec deux larges bandes de poils jaunâtres, s' étendant depuis les yeux postérieurs. Abdomen noir en dessus, avec une ligne loîi- giiudinale blanche. Membres fauves. [i) La figure de l'Exploration de l'Algérie représente les bandes claires beaucoup trop jaunes; la femelle (fig. 5) est plus exacte. (2) Cet Attus s'éloigne beaucoup du Bresnieri ; l'analogie que M. H. Lucas trouve entre ces deux espèces est trompeuse et ne tient qu'à la coloration (Expl., p. 156). (57) Vonof/niphic drs \fli(lis (l'Eiiropr. 67 Le corselet est bien voisin de celui du précédent; la lèle est cependant moins large : sa dépression, encore plus faible, est pour ainsi dire nulle. Le thorax est moins dilaté. Le corselet est couvert d'un épais duvet noir comme du velours; des yeux de la quatrième paire au pédicule s'étendent deux larges bandes de poils blancs un peu dorés. La partie postérieure est en outre bordée d'une tine ligne blanche. I,a face est plus étroite que chez VA. insignUus: l'espace intor-mandi- bulaire est plus grand et les yeux médians relativement plus hauts; la base des latéraux est un peu en dessus de leur centre ; ils sont aussi un peu plus inégaux ; les médians seuls sont d'un beau vert. L'abdomen, fauve sur les côtés et noir profond sur le dos, est orné d'une bande longitudinale semblable à celle du corselet, et un peurétrécie en arrière. Le venire et le plastron sont blanchâtres et velus. Les paltes-mà- rhoires, couvertes de poils blancs, sont d'un fauve plus foncé à Textré- milé; le digital ressemble beaucoup à celui de Vinsif/nitHs ; seulement il se termine inférieurcmcnl par une pointe plus fine. Sa surface présente aussi dans le milieu un très petit tubercule. l^es pattes, fauve clair, sont un peu rougeàtres aux articulations; elles sont garnies de poils blancs, courts et de crins noirs plus longs. Ç. Le corselet est tout à fait semblable à celui du mâle, et est égale- ment étroit, mais complètement dépourvu de dépression. Ce corselet, uni- formément couvert de poils gris fauve, ne présente ni bandes ni bordure- La face est plus large et plus basse; la ligne oculaire est presque droite, f^t l'espace qui sépai'c les médians des chélycères est moindre que leur diamètre. L'abdomen est comme le corselet; seulement il présente dans le milieu une bande longiludinaN; un peu plus claire, limitée dans sa partie anté- rieure par deux lins traits gris parallèles, et coupée en arrière par de pe- tits accents transverses peu distincts. Le ventre est blanchâtre. Les pattes-mâchoires, d'un jaune pâle, sont iK'rissées de poils blancs. Les pattes, d'im fauve rougeâtre, sont également velues; l'extrémité de la cuissi! porte un anneau noir, et les autres articles en ont deux. V\DALOUSiK. Sicile (nord de l'Algérie). Cette espèce doit habiter tout le littoral de la Méditerranée; mais c'est en Sicile ([ue je l'ai prise le plus abondamment. Elle construit sa coque sous les pierres, et en sort souvent pour chasser au soleil. 68 E. SiMOK. (58) * 32. Attus litteratl's VValck., Api., t. I, p. 418. Euophnjs fcstivd Ch. Kocli in Herrich-ScTiceffei'. Euophnjs striutus Ch. Koch, Arach., t. XIV, p. 1, fig. 1272-73 (1). (PI. 1'% fig. 18.) Long, d* 7 mill., ? 8 mill. c?. Corselet iioir avec deux lignes fauves. Abdomen gris, avec deux renés de gros -points blancs. Pailes fauve brune'ttre. Ç. Pattes jaunes et einnclêes. c?. La têle est carrée, nullement rclrécie ; sa surface est bombée dans le milieu et un peu inclinée on avant ; en arrière il n'y a pas trace de dépression. Le thorax est plus t'ortcment élargi que chez les précédents ; ce corselet est d'un noir brillanl, c'est-à-dire glabre; le front seul est hé- rissé de crins raides ; des poils fauves, peu serrés, forment cependant deux lignes longitudinales assez minces, qui, paitant des angles de la face, passent au-dessous des yeux supérieurs et se rapprochent en arrière. La face, large dans le haut, paraît un peu rétrécie au-dessous des yeux; ceux-ci sont tout à fait comme chez le Monardi; ils sont seulement plus fortement inégaux; l'espace intermandibulaire est très grand; les yeux sont d'un gris bleuâtre. L'abdomen est revêtu d'une fourrure épaisse de poils gris; il porte deux lignes longitudinales et parallèles de points blancs, entourées chacune d'un petit cercle plus foncé; dans la portion antérieure ces points sont plus gros et plus écartés. En arrière, ils sont plus serrés, plus blancs, et prennent la forme de petits accents ; les parties latérales sont coupées obliquement de larges zones, alternativement grises et blanches, qui se prolongent jusqu'au ventre : celui-ci est blanc. Les pattes-mâchoires sont jaunes, avec le dernier article noirâtre ; le digital a la forme d'un cœur dont la pointe est tournée en haut, et dont la base externe est plus développée que l'interne ; le second article de la jambe couvre la base du tarse d'un rebord découpé. Les cuisses des pattes sont fauves et rembrunies au sommet; les jambes (1) La synonymie donnée par Cli. Koch est fansse ; nous verrons plus loin que VAraneus strialus de Clerck est le type d'un autre groupe. (59) Monopyapliir des Atlidcs (CEuropr. 69 sont d'une teinle plus l'oncée et les tarses sont noirâtres, surtout ceux de la partie antérieure ; ces pattes diminuent de longueur et augmentent d'é- paisseur do la quatrième à la première: elles sont toutes armées de crins raides. Ç. La tète est comme chez le mâle; elle est seulement tout à l'ait plane et marquée en arrière d'une apparence de dépression; le thorax est moins dilaté et aussi long ; son bord postérieur est tronqué. Le corselet est tout couvert de duvet gris; on distingue cependant deux vagues bandes plus foncées sur les parties latérales et un espace plus clair au milieu du thorax. La face est seulement un peu moins haute. Les pattes-mâchoires et les pattes sont d'un jaune clair; la cuisse porle deux anneaux noirs à son sommet ; la jambe en a trois, et le tarse un sur chaque article. France. Allemagne. Polog.ne. 33. Attus cAi'REOLLs Lud. Koch, Verliand. Zool. Bol. Wien., p. 872 (1867). (l'I. 1'% fig. 16.) Long. (^ 6 mill., ? 8 mill. (5*. Tête avec une liijne inédiaiie hUinchr. Thura.r (ivre deux larejes taches triaugidaires. Petites rolnisics, longues et annelées. La tète est relativement plus courte et aussi plus large, surtout en avant, car les yeux latiMuux paraissent un peu plus écartés que les pos- térieurs ; le sillon inleroculaire est visible et droit; le thorax esl dilaté et arrondi, nullement li-onqué. Le corselet est noir, couvert de poils foncés et hérissé en avant de crins noirs plus longs et laides. La tète présente en avant une tache médiane allongée et blanche, ainsi qu'un petit point blanc au-dessus de chacun des yeux posléi'ieurs. Le thorax est bordé d'une fine ligne circulaire blanche, et porte, dans le milieu, deux larges taches triangulaires réunies par la pointe, et figurant ainsi les deux ailes d'un papillon. La face est large et blanche; elle est plus brune que dans les autres espèces, surtout dans le milieu; par ses yeux, cet Atttis se rapproche plus de Vinsignitus que des trois précédents; la courbe est même exagérée; les 70 E. SniOK. (60) yeux médians sont séparés des cliélycères par un espace moindre que leur diamètre ; la hase des latéraux est au-dessus de leur centre ; les médians sont verts et les autres noirs. L'abdomen paraît couvert de poils fauves ou blancliâtres (ces poils sont presque tous enlevés par le frottement). Le ventre est fauve. Les pattes-màchoires, d'un brun fauve, sont hérissées de crins blancs ; le digital est cordiforme; mais la pointe est inférieure; le sommet externe est plus développé que l'autre; le milieu est renflé. Les pattes, longues, robustes et très-velues, sont blanches avec deux larges anneaux noirs, un à chaque article : l'un à la base, l'autre au sommeL fj*. Corselet ei abdomen gris. Pattes rougeâtrcs et amielées, mais cou- vertes elc poils blancs. Le corselet est bien voisin de celui de Vinsignitus Ç. Les yeux posté- rieurs sont peut-être un peu plus divergents et plus petits; le sillon qui est au-dessous est aussi moins profond. Les yeux de la face sont de couleur bronzée. Le carré céphalique est couvert de duvet fauve clair; des espaces un peu plus foncés, c'est-à-dire moins velus, dessinent de petites lignes peu dis- tinctes qui convergent en avant. Les poils qui couvrent le thorax sont plus blancs et moins serrés ; on distingue dans le milieu un petit trait blann longitudinal, et de chaque côté une tachette de même couleui'. L'abdomen et le ventre paraissent fauves (ils sont en mauvais état dans le type que j'ai sous les yeux). Les pattes-mâchoires sont jaune clair. Les pattes sont rougeàtres avec de nombreux anneaux noirs, souvent incomplets, de sorte qu'elles paraissent plutôt ponctuées qu'annelées ; elles sont en outre garnies de poils blancs. Grèce (Tinos). (Se ti'ouve aussi en Palesline.) M. L. Koch n'a connu que la femelle et me l'a communiquée. Je dois le niàlc à ^L 0. P. Cambridge, qui l'a pris en l\ilesline, près du lac de Tibériade. 3/|. ATTUS CANDIDl'S. Sp. UOV. Long. 7 mill. Corselet, abdomen et petites d'un blanc pur, sans aucune teiche. Pattes enurtes, dans l'ordre li, 3, 1, 2. (61) Monographie dis Ailidis (CEuropc, 71 $. La tête est plus courte, plus étroite et plus inclinée que chez ïinsi- gnitus'^; en arrière, elle présente une dépression transverse ii peine visible. Le thorax est largement dilaté et arrondi. Le corselet est entièrement couvert de duvet d'un blanc éclatant ; le front seul porte quelques poils plus longs et plus raides, noirs. Les yeux sont tout h fait comme chez Vinsif/nitus $, ils sont seulement plus éloignés des chélycères ; les médians sont verts et les autres sont bronzés. L'abdomen est tout blanc; son bord antérieur porte une touffe de poils plus longs et raides, qui sont également blancs. Le plastron et le ventre sont comme le dos. Les palles-màchoires, robustes et fauves, présentent de longs poils blancs disposés régulièrement de chaque côté. Les pattes, d'un fauve clair, sont ornées d'anneaux gris; mais elles sont tellement couvertes de duvet blanc, qu'ils sont tout à fait dissimulés. Les deux paires antérieures sont sensiblement plus épaisses que les autres (1). Andalousie. J'ai pris un individu à Albacète, ville de la province de Murcie. 35. Attus affinis Lucas, Expl. Se. Alg., p. Ifll, pi. 7. Long. 7 mill. Corselet, abdomen et pattes rouge de rouille, sans aucune tache. Pattes courtes, dans l'ordre U, 3, 1, 2. Ç. La tête est plus large que chez le précédent et carrée ; elle rappella celle de Vinsignitus Ç; seulement, en arrière, elle est dépourvue de sillon. Le corselet est en entier revêtu de duvet rouge brique; en avant, il porte quelques crins noirs. La face est basse, et la ligne oculaire à peine courbée ; les yeux mé- dians sont seuls d'un beau vert. L'abdomen, large et un peu tronqué en avant, est rouge comme le cor- selet; sa ligne médiane paraît un peu plus fauve; les filières sont rouges; le dessous du corps est gris clair. Les chélycères sont d'un noir brillant. (1) Il est probable que la coloration du mâle est linéaire, comme chez les in'écé- dents. 72 E. Simon. — Monognq^hic des Attides d' Europe. (62) Les paltes-niâchoires sont fauves, avec des poils blancs disposés en sé- ries régulières. Les pattes, peu robustes et courtes, sont fauves, avec des anneaux bruns dissimulés par une couche épaisse de poils roux, comme ceux du corps ; aux articulations, s'échappent des poils noirs, raides, plus longs mais moins nombreux (1). Andalousie. Sicile (nord de l'Algérie). ISpeciei invisee. Attus atellanus Ch. Koch, t. XIV, p. Zil, fig. 1302. Corselet noir avec une mince bordure blanche. Abdomen noir. Pattes noires avec les tarses fauves. Bavière. Attus trilineatus W. Rossi in Haidinger, Wien., 18/|7. Rougeàtre, partie céphalique du corselet noire, partie thoracique large- ment bordée de blanc ; abdomen presque ovale, avec trois raies longitu- dinales blanches ; ventre fauve. Pattes antérieures assez fortes et brunes, les postérieures plus longues. Sicile. (1) Celle espèce est peut-être la même que VAUus vidpimts de Sundevall, décrite par Westring (A. S. , p. 554) et que le Dendryphantes auratus de Ch. Koch (Arach., t. XIII, p. 82). RÉVISION DE lA Tribu des HYPÉRIDES, Lacordaire, ET EN PARTICUUEU DES (JENKES llypera Germ., Liinolniis, Schônh. et Coiiiatiis (Germ.) Schônh. RENFERMANT LA DESCRIPTION DE PLUSIEURS GENRES NOUVEAUX KT DE 85 ESPÈCES NOUVELLES, Suite (1) Par M. G. CAPIOMONT. (Séance du 24 Juillet 1867.) 5' Genre : IIYPER.4 (Suite). Premier article du funicule des antennes plus long que le deuxième. 3" Section : Brachypera. a. Élytres variées de noir et de cendré, sur un fond rous'^àtre, fauve clair ou doré. b. Yeux petits, leur longueur égalant environ l.i moilicde Tépaisseur du rostre 35. pnrccUn Schonherr. bb. Yeux gr;mds, leur longueur égnlanl environ l'épaisseur du rostre. (1) Voir Annales Soc. Eut. de Fiance, année IS67, page 417 à 5C0 et pi. 1 1 et 12. k' Série, TOME VHI. 5 b Ik G. Capiomont. c. Taille de 5 à 7 millimètres. Corps courlement ovale. d. Élytres couvertes, en outre des écailles, de petites soies di'cssées, noires et blanches, bien visibles à la loupe sous un certain angle et placées sur trois ou quatre rangs sur chaque intervalle SZi. ibcrica Capiomont. dd. Élytres ayant, en outre des écailles, des soies courtes, couchées, uniformément d'un gris jaunâtre ou d'un jaune pâle doré., f. Plus régulièrement ovale; couleur fauve claire, dorée,, presque uniforme, seulement un peu plus brillante à la suture; strie suturale très- divergente à la base dans le (j* 37. Fairmairei Capiomont. ff. En ovale moins régulier, plutôt ogival; couleur fauve, dorée ou cuivreuse, marbrée de gris et de brun, à peu près également distribuée par- tout ; strie suturale peu divergente à la base dans le mâle 36. Barnevillci Capiomont. ce. Taille de 7 à 10 millimètres. Corps en ovale assez allongé /i7. circumvaga Schônherr (1). ua. Élytres variées de noirâtre et de cendré ou de blanc argenté sur un fond gris plus ou moins obscur. b. Téguments ne portant, en outre des écailles piliformes, que des soies très-courtes, peu visibles et seulement â un assez fort grossissement. c. Macules noires des interstries alternes formées par des fascicules de poils paraissant saillants, vus oblique- ment à la loupe hZ. lusiianica Capiomont. ce. Macules noires des interstries alternes formées par des écailles piliformes ne faisant pas saillie au-dessus de chaque intervalle. d. Pronotum inégal, bosselé 38. nidicoUis Capiomont. dd. Pronotum plus ou moins ponctué, quelquefois ru- gueusement, jamais bosselé. (1) La couleur de la vestilure est très-variable dans cette espèce. En général elle est d'un jaune sale avec quelques taches plus obscures sur les intervalles alternes; mais on trouve des individus plus ou moins brunâtres et d'autres de couleur cendrée et même d'un gris bleuâtre. Révision des Hypérides. 75 /". Pronotum au moins un tiers plus large que long, même dans le mâle ; forme ovale très-écourlée. hh. obtusa Rosenhaûer. ff. Pronotum seulement un peu moins long que large clans le mâle ; forme plus ovée. (). Sixième strie des élytres sinueuse antérieure- ment dei'rière l'épaule dans le (^ ; interstries plus finement chagrinés dans la femelle. /(. lîostre presque cylindrique, épais seulement d'un demi-millimètre. . . 39. sierrana Capiomont. kh. Rostre sensiblement anguleux, son épaisseur égalant environ un millimètre /lO. Piochardi Capiomont. gg. Sixième strie des élytres non sinueuse intérieu- rement derrière l'épaule dans le <$ ; inlerstries plus fortement chagrinés, presque granuleux dans la Ç. h. Pronotum ayant sa plus grande largeur au milieu, même dans le é; taille plus faible, /!i à 5 millimètres. /. Vestilure plus fine, soyeuse, non dressée; pronotum plus transversal 45. montivaga Capiomont. jj. Vesliture plus grossière, dressée; pronotum moins dilaté latéralement. /i6. Pcrrisi Capiomont. hh. Pronotum n'étant pas plus large au milieu qu'à la base dans le ff ; taille plus forte, 5 à 7 millimètres. j. Ponctuation du pronotum plus régulière, plus espacée, moins rugueuse à la base ; (5* forme plus trapue , $ moins régulière- ment ovale , aspérités des interstries moins saillantes. ... Zi2. Dc/r/roura Capiomont. jj. l'onctuation du pronotum plus dense, plus rugueuse, surtout h la base ; c? et ? forme plus régulièrement ovale; aspé- rités des interstrios plus visiblement gra- nuleuses hispanica Capiomont. bb. Téguments offrant, en outre des écailles, des soies lon- gues, dressées, ])ien visibles surtout dans le ^. 76 ' G. Capiomont. c. Saillie mésosternale assez large au milieu, puis ter- minée en pointe. (Voir planche 1, fig. 21 bis.) d. Pronotum déclive en avant, assez fortement convexe et un peu anguleusement dilaté sur les côtés dans la $ /i8. guttipes Chevrotât. dd. Pronotum peu convexe, pas déclive en avant, non anguleusement dilaté sur les côtés. f. Front plan, yeux saillants Zi9. Chevrolnti Capiomont. ff. Front convexe, yeux peu ou point saillants. g. Rostre assez mince, subcylindrique, sa longueur égalant environ trois fois son épaisseur 50. DeyroUei Capiomont. gg. Rostre assez épais, subanguleux, sa longueur égalant deux fois son épaisseur. h. Pronolum visiblement arrondi latéralement, un peu convexe en dessus; forme plus large, moins parallèle 52. crinita Dejean. hh. Pronotum presque carré, plan en dessus, forme oblongue, même dans la $. j. Soies plus longues, plus lomenteuses ; taille de 5 à 6 millimèlres. 5/i. hispidula Schônherr. Jj. Soies plus courtes, plus raides; taille plus faible , Zi millimètres 55. hicrichontica Capiomont. ce. SaiUie mésosternale assez largement parallèle, comme tronquée à l'extrémité. (Voir planche 1, fig. 19 bis.) 51. himida Dejean. CGC. Saillie mésosternale étroite, diminuant régulièrement de largeur de la base à la pointe. . . 53. perplcxa Rambur. 3Zi. Hypera iBERicA mihi. Obovata, nigra, squamulis pilifonnibus umbrinis aurco-iniccmtibus vestita, viaculis plurimis aureo-cupreis et cdiis nigricantibus varicgata; antennis piceis, articulo 1° funiculi -" longiorc ; rosira inediocri, crasse, subrecto, medio carinato; prothorace latitudine maxiina breviore, iateribiis basi recto, upice angustaio, dorso convcxo, antrorsum deflexo, dense piinc- iulalo, lineis tribus albido-sciosis ornato ; ctytris obovalibus, convexis, modice punctato-striatis ; interstitiis subliliter coriaceis, atro albidoque Révision des Hypérides. 77 setosis, alternis convexioribus, srtis lonf/iorihiis instrtictis, niffm muroque tel argentnto tessellatis. Long. 5 milL; larg. 3 mill. Tète forte, convexe, densément pointillée, à pubcscence fauve. Yeux noirs, subdéprimés, oblongs. Rostre un peu plus long que. la tête, épais, presque droit, muni d'une carène lisse, 1 ien évidente, un peu anguleux latéralement, ruguleusement pointillé, couvert de poils fauves plus denses à la hase, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire oblonguc, très-bien marquée. Sillon nasal allongé, à bords un peu sail- lants. Antennes n'atteignant pas la base du pronotum, assez épaisses, couleur de poix; les deux premiers articles du funicule obconiques, un peu allon- gés, le 1" fortement renflé au sommet, plus long que le 2% le 3* moitié plus court que le 2% les suivants diminuant progressivement de longueur, les derniers transversaux. Massue en ovale court, acuminée et d'un lestacé ferrugineux au sommet. Pronotum un peu plus court que large, presque droit sur les côtés et à la base, obliquement et régulièrement rétréci au milieu des côtés jusqu'au sommet, fortement convexe en dessus, incliné en avant, finement et den- sément pointillé, marbré de fauve doré et de noir, avec trois lignes lon- gitudinales de poils écailleux blanchâtres situées au milieu et près des bords latéraux. Écusson bien visible, en triangle arrondi, à pubescence écailleuse dorée. Élytres plus larges que le pronotum à la base, au moins deux l'ois et demie plus longues que lui, de forme obovale, à convexité antéro-posté- rieure très-marquée, fortement déclives postérieurement ; épaules à peine saillantes ; ponctuées-striées, avec les intervalles finement chagrinés, assez larges, évidemment bombés, surtout les alternes; variées sur toute leur surface de taches nombreuses, tantôt noires et tantôt d'un fauve doré, celles des intervalles alternes ordinairement plus apparentes, les fauves prenant unf teinte plus pâle, piincipalement le long de la suture; munies »Mi outre de soies mi-couchées, alternativement noires et blanchâtres selon la couleur des écailles soiis-jaccntes, et disposées sur deux ou trois rangs, celles des intervalles impairs environ deux fois plus longues que les autres. Dessous du corps d'un cuivreux doré ; ventre finement chagriné ; der- nier arceau de l'abdomen très-courl. IMeds robustes, variés de cendré et de fauve ; cuisses en massue ; tibias assez épais, 1"S antérieurs un peu recourbés en dedans av;mt l'extrémité ; tarses et ongles ferrugineux. Cette espèce est originaire de l'Espagne méridionale. 78 G. Capiomont. L'individu décrit, le seul qu'il m'ait été donné de voir, est une femelle qui appartient à M. Aube. Sa forme, sa couleur, aussi bien que la con- vexité de son pronotum et de ses élytres distinguent très-bien VHyp. iberica de toutes les espèces voisines. 35. IlYPERA PORCELLA Schônlierr, inédit. Ovata é, brevîter ovata Ç, picra, squamuiis umbrinis dense tecta ; an- tennis rufo-'piccis, articulo 1" funicnli 2" longiore, oculis minutis ; rostro brevi, crasso, Interibiis anguUdo, rur/oso-punctidato ; prothornce Udihidine mn.rima in mare viœ, in frviina sensim breiùore, lateribus ferr recto, apice parian anffiistato, supra convc.ro, ssqualiter dense pimctidedo, um- brino-piloso j obscure patlido trilineato; elytris ovedis, conveœis, sut for- titer punctato-stricdis ; interstitiis ahdaceis, subplanis , lanbrino-sqna- niosis, alternis Udioribus et elevcdioribus, cinereo-albido fuscoque nota- tis ; intersiitio tertio et quinto basi fusco-macuUdis. Long. 7 à 8 mill. ; larg. 3 à 5 mill. Phytonomus porceUus Schonherr in museo. Ovale ($, brièvement ovale $, co.uleur de poix ; couverte de poils et d'é- cailles de couleur fauve à reflets métalliques, variés de macules noires et cendi'ées sur les intervalles impairs des élytres. Tête grosse, arrondie, convexe, finement pointillée, à pubescence gri- sâtre. Yeux petits, oblongs, subconvexes, bruns, égalant en longueur en- viron la moitié de l'épaisseur du rostre. Celui-ci une fois cl demie plus long que la tête, épais, arqué, subanguleux sur les côtés, densément et assez fortement ponctué, noir, garni de poils d'un gris fauve, plus serrés à la base. Fossette interoculaire petite, ovale, peu apparente. Sillon nasal oblong, profond et bien circonscrit. Antennes courtes, épaisses, égalant environ deux fois la longueur du rostre; d'un brun rougeàtre; sommet du scape dépassant le milieu de l'œil, 1"' article du funicule plus long que le 2% celui-ci environ deux fois aussi long que large au sommet, les deux suivants à peine plus longs que larges, un peu arrondis, les derniers lenticulaires. Massue forte, ovale- oblongue, plus claire à l'extrémité. Pronotum presque carré dans le mâle, un quart plus court que large dans la femelle, un peu rétréci en avant, légèrement lobé derrière les yeux, convexe en dessus, densément et uniformément pointillé, noir, revêtu de poils fauves assez grossiers et appliqués, avec trois lignes longitudinales plus pâles, peu apparentes, situées au milieu et près des bords latéraux. É cusson assez grand, triangulaire, à pubescence grisâtre. Révision (les Ihjpéridcs. 79 Klylres ovales c?, comiement ovales Ç, environ une fois et demie aussi larges que le pronotuni, moins de trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies, augmentant un peu de largeur après celles-ci jusque vers le milieu, diminuant ensuite progressivement et régulièrement de largeur et arrondies à l'extrémité, écliancrées à la base, convexes en dessus, inflé- chies sur les côtés, déclives postérieurement, assez fortement ponctuées- striées, brunes, recouvertes de poils et d'écaillés d'un fauve clair avec les intervalles alternes plus larges, un peu bombés et variés de taches noires et cendrées blanchâtres. Dessous du corps brun, à pubescence épaisse, grisâtre, maculée de brun roussâtre. Abdomen finement pointillé. Pieds robustes, courts, d'un ferru- gineux obscur ; cuisses fortement en massue; tibias épais ; tarses courts, très-dilatés, surtout les antérieurs ; ongles très-grands et très-recourbés. Tout l'insecte est porteur, en outre des écaifles et des poils, de soies peu allongées, grossières, raides, très-inclinées en arrière, noires ou gri- sâtres, selon la nuance correspondante des parties sous-jacentes. Le mâle et la femelle ont les caractères sexuels du groupe. Cette espèce est facile à distinguer de toutes ses voisines par sa taille re- lativement assez forte, par la couleur de sa vestilure, et surtout par ses yeux, dont la longueur égale à peine la moitié de l'épaisseur du rostre. Je n'en connais que cinq individus, que j'ai vus dans les collections von Kiesenwetter, Dejean, Reiche et Schonherr; elle portait dans celle-ci le nom inédit que je lui ai conservé. Grèce et île de Rhodes. 36. IlYPERA Barnevillei mihi. Ovalisc^, bnvilrr ovaia'^, niçjva, sgiiamulis, piliformibus (lurfO'Cuprcis dense lecta; antennis ferrugincis, articiilis 1° funiniU 2" tongiorr; ros- tro mediocri, subarciiato, medio carinato; protlwrace lalUudine mcuima breviore, lateribus vix ainpliato, antice angustaio, dorso planiusciUo, rii- fjosp punclato, basi canaliculato ; clytris sat fortiter punctato-striatis , in- Urstiliis convexis, coriacris, cupreo vel aureo squamosis, allernis obsolète cinereo brunneoque maculatis. Long. Zi 1/2 à 6 mill.; larg. 2 â 3 raill. Noire, recouverte d'écaillés d'un cuivreux doré mal. 'J\Me moyenne, convexe, finement pointillée, noire, garnie d'écaillés piliformes à reflets dorés. Yeux oblongs, un peu saillants, bruns. Rostre h peu près une fois et demie aussi long que la tète, médiocrement épais, longiludinaleinent caréné au milieu, revêtu de poils s([uamiformes, excepté au sonunel, où il est lisse et brillant. Fossette interoculaire peu visible. Sillon nasal bien marqué. 80 G. Capiomont. Antennes médiocres, ferrugineuses, très-peu pubescentes; les deux pre- miers articles du funicule allongés, le l'' très-renflé au sommet, plus long que le 2% le 3" obconique, moitié moins long que le 2% les suivants encore plus petits; massue grande, ovale-oblongue, pubescente, ordinaire- ment rembrunie. Pronotum pas tout à fait aussi long que large dans le mâle, évidem- ment plus court dans la femelle, droit sur les côtés à la base, rétréci au sommet, un peu dilaté et arrondi vers le tiers antérieur, presque plan en dessus, surtout dans le mâle, visiblement et largement canaliculé à la base, densément et rugueusement pointillé, un peu inégal, noir, recou- vert d'écaillés à reflet cuivreux doré, plus serrées près des bords laté- raux et le long de la ligne médiane. Écusson triangulaire, bien visible, d'un vert argenté brillant. Élytres plus larges que le pronotum à la base, plus de trois fois aussi longues que lui, un peu anguleuses aux épaules, fortement dilatées sur les côtés après celles-ci dans la femelle, beaucoup moins dans le mâle, dimi- nuant de largeur après le milieu et obtusément arrondies à l'extrémité, convexes dans la femelle, un peu aplaties antérieurement dans le mâle ; assez fortement ponctuées-striées, avec les intervalles convexes, visible- ment chagrinés, revêtus d'écaillés d'un cuivreux doré, presque sans éclat, ordinairement plus denses le long de la partie postérieure de la su- ture'; variées en outre sur les intervalles alternes de quelques taches cen- drées et brunâtres, visibles seulement dans un certain jour. Dessous du corps garni d'écaillés piliformes peu serrées, d'un cuivreux doré ; abdomen finement chagriné. Pieds médiocres, à pubescence écail- leuse, courte et brillante; cuisses légèrement en massue; tibias assez forts, un peu recourbés en dedans avant l'extrémité dans la femelle, beaucoup plus visiblement dans le mâle; tarses et ongles d'un ferrugineux obscur. Quelquefois tout l'insecte est varié de gris cendré et de cuivreux doré. Le mâle diffère de la femelle par les caractères communs à toutes les espèces du groupe. VHyp. Barnevilld est propre à la chaîne des Pyrénées. Elle a été trou- vée à Saint-Sauveur par M. de Bruck, à la Preste par M. Bellevoye, à Ba- gnères-de-Bigorre par MM. de Bonvouloir et Ch. Brisout de Barneville. Je l'ai dédiée à ce dernier, autant comme un témoignage de ma haute estime pour ses connaissances et ses travaux en entomologie, qu'en sou- venir des nombreuses découvertes dont, il a enrichi la faune de notre pays. D'après M. Henri de Bonvouloir, elle vit sur une pl.mte assez commuue au bord des torrents dans les Pyrénées, le Saxipkraga autumnalis. Ilf'cisidii t/a Uijpiridi s, 81 o7. IIVl'ERA Fairmaikei iiiilii. Oblvngo-ovata (j*, brrvilrr uvata Ç, nùjra, squanndis ])iliformibiis um- hrùiis drnsf tecta, antennis nifo-piccis, articulu l" funicnli '2' longiore ; rostro brcviore, crasso, subrcctu, obsolète carinato; proilwracc loiigiorc, Idtcribiis anticc vix dilatato, dense subtililerque punctulato, basi caualicu- l((to; eltjtris punctato-striatîs, albido-setosis , ùtterstitiis vix convcxif, cofiaceis, maculîs minimis, brurmcis remote obsoleterjue notntis. Long. 5 à 6 mill.; larg. L> à 3 iiiill. Voisin de la Barnevillei quant à la forme générale; s'en distingue par les caractères suivants : les écailles sont d'une couleur fauve presque uni- lurnic et prennent une teinte pâle le long de la suluie et sur les inter- valles injpairs. Le rostre est plus court et plus épais ; la carène roslralc t'st très-écourtée et peu saillante ; la tète est un peu plus forte et plus convexe. Le pronolura est un peu plus long, aussi densénient mais à peine ruguleusenient pointillé ; le sillon de la base est en outre très-peu appa- rent. Les élytres sont en ovale plus régulier, moins ogivales dans la femelle, sans saillie aux épaules; les stries sont moins profondes et plus finement ponctuées: les interstries sont presque plans avec les alternes notés de quelques taches ponctiforraes éloignées, brunâtres, très-peu vi- sibles. Tous les intervalles sont en outre revêtus de soies courtes, gri- sâtres, mi-couchées, disposées sur deux ou trois rangs et très-visibles sur les individus frais. La femelle est moins convexe postérieurement que celle de la Bamevii- Icl, et son pronotum est plus plat et moins ariondi sur les côtés en avant. Le mâle est plus régulièrement ovale et d'une taille plus grande que ci^lui (Ip l'espèce susdénommée ; il a la strie sulurale iiès-divergente en df'liors à la base. M.'de e| femelle nul les caractères sexuels du groujie. \'Uijp. l'dinnaird n'a été rencontrée jusqu'à présent que dans la Lo- /crc. J'en ai vu p-lusieurs individus dans les collections de MM. Aube, Chevrolal, Fairmaire et Rcichc. Je Tai dédiée à notre savant collègue, le continuateur cméritc du Gênera de Jacqaelin Luval. h" Série, TO.ME Vlir. 6 82 G, GAPIOMOMT. 37 bis. Hypera dubia milii. Près de la Fairmuirei devrait prendre place une espèce dont je n'ai vu qu'un individu mâle, provenant également de la Lozère, et qui, bien qu'en différant en beaucoup de points, pourrait fort bien n'en être qu'une va- riété très-remarquable. Je me contentei-ai d'en donner la diagnose sui- vante : OvaUs, nigru, squmnulis filiformibus wnùrinis veslita ; antennis rufu- pèceis, arliculo 1° funiculi 2° longiore; rostro avcuato, evidentius cari- nato; -protlwrace breviorc, laieribus basi subrecto, antice àngustato, ru- goso-pwictalo, supra vix convexo, basi canalicula brevi instructo, obso- lète albo-triiineato ; clytris fortins punctato-striatis , interstitiis coriaceis, convexis, altérais cinereo brunneoque maculatis, sutura postice viridi- argentea. Long. U mill.; larg. 2 niill. Le rosti'e est sensiblement arqué, la carène est bien apparente dès la base. Le pronotum est beaucoup plus court ; il est rétréci à partir du pre- mier tiers antérieur, tandis que dans la Fainnairci la partie étroite est située plus en avant; à la base du pronotum on voit un sillon très-court, au fond duquel sont quelques poils d'un gris argenté. La ponctuation des stries est plus forte, ])lus profonde ; les points sont plus allongés et plus écartés, par conséquent moins nombreux. Les interstries sont plus étroits, plus bombés, la couleur est fauve biunàlre, avec les intervalles allernes des élytres variés de cendré et de brun foncé, et l'extrémité de la suture d'un vert argenté, dont l'éclat n'apparaît bien que sous un certain angle. Les soies des interstries sont aussi plus rudes et moins nombreuses, et la strie suturale n'est pas dirigée obliquement en dehors à la base. Collection Fairmaire. 38. Hypera rudicollis mihi. Oblongo-ooata d^, ovatu $, nigra, squamulis piliformibus griseis dense tecta; antennis rufo-pieeis, arliculo 1° funiculi 2° longiote; rostro Me- Révision des llypcridcs. 83 diocri. suharciudo, rvidfiitius carinalo ; proihorace subqiut((r(do, supra planiusnUo, in.L Aube, Chevrotai et lîeiche. 39. llYPEPA siERRANA Capiouionl. Ovalis, nigva, squamidis pilifonnibus umOrinis ciiicnisquc variegata ; (intennis rufo-piceis, articula 1° funiculi 1" longiore; rostro brevi, crus- siusculo, subrecto, obsolète carinato ; proihorace (atitudine moxima bre- viore, lateribus modice rolundcdo-ainpliedo, apiccanguslato, supra convcxo, dense ruguloso-punclulato , squamulis cinereis umbrinisque variegcdo, late- ribus infuscato, (dbido trilineato; elytris ovatis, sat fortiter punctedo-stria- tis , umbrino cinereoque squamosis; interstitiis subconvexis, alidaceis , alternis pallidioribus et elevatioribus, obsolète fusco-notatis. Long. 7 1/2 mill.; larg. k mill. Mas. Ignolus. Tète médiocre, ari'ondie, peu convexe, densémenl poinlillée, noire, à pubèscencê cendrée. Yeux ovales, subdéprimés, noirs. Rostre un peu épais, 84 G. Capiomom. une fois el demie aussi long que la lêle, à peine anguleux latéralement, légèrement arqué, obtusément caréné, densément el ruguieusement poin- tillé, noir, garni de poils cendrés assez fournis à la base, disparaissant au sommet. Fossette interoculaire, ovale arrondie, bien marquée. Sillon nasal assez allongé, mal circonscrit. Antennes courtes, assez épaisses, d'un rouge brunâtre, moins de deux lois aussi longues que le rostre ; les deux premiers articles du funicule obconiques, le 1" plus long que le 2% 3-/i arrondis, 5-7 transversaux. Massue forte, ovale, acuminée, rembrunie. Pronofum un quart plus large que long, à peine rétréci à la base, assez fortement au sommet, légèrement dilaté et arrondi latéralement, convexe, densément et ruguieusement pointillé, noir, varié de poils et d'écaillés cendrés argentés et brunâtres, avec les côtés rembrunis et trois lignes longitudinales d'un blanc Un peu métallique, situées au milieu et en de- dans des bords latéraux. Écusson triangulaire, bien visible, d'un blanc argenté. Élytres en ovale régulier, moins de deux fois aussi larges que le prono- lum, trois fois environ aussi longues que lui, à épaules arrondies et abais- sées; dilatées latéralement après celles-ci jusque vers le milieu, dimi- nuant ensuite régulièrement de largeur et arrondies à l'extrémité ; convexes en dessus, infléchies sur les côtés, très-déclives postérieurement, à cour- bure antéro-postérieure très-prononcée ; striées-ponctuées de points assez rapprochés ; noires, couvertes d'une fine pubescence noire et cendrée en- tremêlée; intervalles presque plans, visiblemont chagrinés; les alternes plus convexes et d'une couleur plus pâle, notés en outre de quelques taches roussâtres peu apparentes; postérieurement, la suture et la marge exté- rieure sont d'un cendré blanchâtre. En outre des écailles piliformes déjà décrites, les téguments offrent des soies assez nombreuses, un peu rigides, très-inclinées en arrière, et colo- rées comme les parties sous-jacentes. Dessous du corps noir, à pubescence grisâtre, rare. Abdomen finement pointillé, un peu rugueux ; pieds assez robustes, noirs, portant des poils grisâtres peu abondants; cuisses en massue; tibias presque droits, assez épais; tarses ferrugineux, leurs articles fortement dilatés; ongles longs, robustes, très-recourbés. Je n'ai vu qu'une femelle de cette espèce. Elle appartient à M. Tviesen- wetter, qui l'a capturée dans la Sierra-Nevada. Elle ressemble un peu à la femelle de VHyp. Piochardi, mais elle est plus grande; sa courbure antéro-postérieure est plus prononcée, son pronotum Révision des tlypi'ridcs, 85 esl relalivemenl moins large, ses élylres sont plus convexes, sa veslihiio est moins foncée, etc. ^(0. Hypeka l'i0CH\r.Di mihi. Olilonr/a c^, ovata $, nigra, squamulis pilifoniiibiis grisris dense ves- tilii; anlennis piceis, articulo l" ftaticnli 12" longiove ; re)strn niediocfi, rnisso, snhrerio, obsoletius corinalo ; prothoi-etce latiludine md.vinui hre- viore, laterihns ampliaio, apice (ingiistatc,, supra conve.ro, subtiUter crehre •piinctul (do , rinereo trilineato ; elylris puncloto-striidis, interslitiis siih~ planis, subtililei- coriaceis, nllernis vinerco fuscoquevariegalis, sutura pus^ lice scppins cuprco-micante. Long. 5 à 6 mill; larg. 2 1/2 à 3 1/2 mil!. Tèle assez forte, arrondie, convexe, finement pointillée, garnie de poils grisâtres. Yeux oblongs, noirs, un peu saillants. Hostre un peu plus grand que la tète, légèrement arqué, assez épais, presque anguleux sur les côtés, finement caréné, densément et ruguleusenient pointillé, recouvert de poil.-^ d'un gris sombre plus serrés à la base, presque complètement dé- nudé au sommet. Fossette interoculaire obsolète. Sillon nasal bien mar- ([ué. Antennes assez courtes, un peu épaisses, couleur de poix, les deux premiers articles du funicule allongés, deux fois aussi longs que larges, le 1" plus long que le 2% les trois suivants à peine aussi longs que larges, les deux derniers transversaux ; massue forte, oblongue, pubescente, d'un ferrugineux clair au sommet. Pronolum plus court que large, plus visiblement dans la femelle, sen- siblement dilaté et arrondi au milieu sur les côtés, rétréci au sonmiet et ;>. la base, convexe en dessus, densément pointillé, orné près des bords la- téraux et sur la ligne médiane de trois lignes de poils écailleux cendrés, les latérales un peu sinueuses intérieurement avant le sommet. Ikusson visible, triangulaire, d'un gris cendré écailleux. Klytres ovales, plus élargies dans la femelle, à peine plus larges que le pronotuni à la base, environ trois fois plus longues que lui, médiocrement convexes en dessus, obtusément arrondies ii Pextrémité, ponctuées-striées, avec les interstries presque plans, finement chagrinés ; les alternes variés de macules cendrées et brunâtres. A la base de cliacun des trois premiers intervalles alternes on voit une tache brune, en forme de triangle allongé. 86 G. Capiomont. qui existe également dans certaines espèces du même groupe, mais beau- coup plus apparente dans celle-ci. En outre, la suture est ordinairement bordée dans sa partie postérieure d'écailles piliformes d'un aspect un peu cuivreux. Dessous du corps garni de poils écailleux à reflets métalliques sur les côtés. Abdomen finement cbagriné. Pieds forts, variés de gris et de cendré; cuisses en massue; tibias épais; tarses assez courts; ongles cou- leur de poix. Le mâle est plus petit et plus étroit que la femelle, et offre d'ailleurs les caractères sexuels communs à toutes les espèces du groupe ; mais ils sont moins tranchés, quoique faciles à constater. Il ressemble pour la forme à un petit punctatiis. Cette espèce a été trouvée à Faillefeu, Basses-Alpes, par feu Delarouzée et par notre jeune et zélé collègue M. Piocliard de la Brûlerie, à qui je me suis fait un plaisir de la dédier. Zil. Hyperâ hispanica mihi. Ovata, nigra, scluiosa, squamulis pilifonnibiis griseis dense tecta ; an- tennis piceis, nrticulo 1" funiciiU 2" longiore ; rostro brevi, subrecto, cari- nato; prothorace subcylindrico, apice migustato, in femina lateribus arnpliatn ; supra modice conveœo, basi obsolète canaliculato, cinereo trili- neato; elytris fortius punctato-striatis, interstitiis convecds, subtiliter co- riaceis , aitcrnis cinereo fuscoque variegatis, sutura seepius auro-micante. Long, i 1/2 à 7 mill.; larg. 2 1/2 à h mill. Tête assez forte, arrondie, convexe, finement pointillée, garnie de quelques poils grisâties. Yeux oblongs, bruns, déprimés. Rostre assez court, ruguleusement pointillé, lisse sur la carène et à l'extrémité, un peu anguleux sur les côtés, recouvert de poils grisâtres plus abondants vers la base. Fossette interoculaire oblongue, bien marquée. Sillon nasal pro- fond et arrondi au sommet. Antennes assez épaisses, couleur de poix, les deux premiers articles deux fois aussi longs que larges, le 1" plus long que le 2% les suivants beaucoup plus courts, moins longs que larges. Massue ovale, pubescente, d'un rouge testacé au sommet. Pronotum presque cylindrique, aussi long que large dans le mâle, beau- BMsion des Hypérides. 87 coup plus large quo long dans la femelle, droit sur les côtés à la base, rétréci au sommet, légèrement convexe, un peu élargi vers le tiers anté- rieur dans la femelle seulement, assez fortement ponctué-rugueux, revêtu de poils écailleux d'un gris sombre, ordinairement à reflets dorés, et de soies grises, appliquées, beaucoup plus rares; orné en outre au milieu et près des bords latéraux de trois lignes d'un cendré blancliàlre, les laté- rales dilatées intérieurement vers le tiers aniérieur, et enclosant chacune une tache oblongue de la couleur foncière. /«Icnsson potil, triangulaire, d'un gris cendré ou métallique. Élytres un peu plus larges que le pronotum à la hase, trois fois plus longues que lui, à épaules arrondies, formant un ovale presque régulier dans le mâle, beaucoup plus élargies chez la femelle; assez fortement poncUiées-striées, avec les intervalles convexes, visiblement chagrinés; revêtues de poils écailleux, d'un gris sombre et variées sur les intervalles alternes de taches cendrées et brunâtres d'assez forte dimension, avçc la suture ordinairement parée d'une bordure d'un bleu argenté, ou d'un cuivreux doré plus apparent près de l'écusson ; sur chacun des intervalles on aperçoit à la loupe deux ou trois séries de soies assez longues, nii- couchées, de la couleur des écailles sous-jacentes. Dessous du corps garni d'écaillés blanchâtres, le plus souvent douées d'un reflet métallique. Abdomen finement chagriné. Pieds médiocrement robustes, variés de gris et de cendré ; cuisses légèrement en massue; ti- bias peu épais, les antérieurs recourbés en dedans ayant l'extrémité ; tarses couleur de poix ; ongles d'un ferrugineux clair. Caractères sexuels identiques à ceux du groupe. Cette espèce est propre à l'Espagne. Collections Chevrotât, Heiche, Schlumberger, Marmottan, de Bonvouloir, de Marseul, Ch. Brisout, Le- thierry. Elle a beaucoup d'analogie avec la Delaroiizrî; mais elle est plus con- vexe d'arrière en avant ; son pronotum est plus dévelo|)pé sur les côtés et la ponctuation des stries est plus espacée et plus profonde ; les soies des interstries sont aussi plus longues, plus grossières et plus rigides. h2. llYPERA Delarouze; mihi. OvfiUs, niffra, squartmlis -piliformihva ffrims dense vistîta; antennîs -pi- rris, firficutd 1" funicvli T longiorc: roslm niediorri , suharcuain, oOso- 88 n. C'APIOMOM. li'le carinato; prollwracc lalitudine maxùna brcviorc, latcribus hasi recto, iiniice angustato, supra pUmiusculo, ruffuloso-pnnctato, cinereo trilineaio ; tlyiris punctato-striatis, inf.crslitiis coriaceis, plains, attcrnis cinereo nigroejur vca iegiitis, sutura siepius cupreo-inicanie. Long, h à 5 mill.; larg. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Tête médiocre, arrondie, assez fortement pointillée, garnie de poils gri- sâtres peu nombreux ; yeux ohlongs, déprimés, noirs. Rostre une fois et demie aussi long que la tête, peu épais, davantage dans la femelle, légè- rement caréné, ruguleusement pointillé, noir, couvert de poils grisâtres plus serrés à la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette inter- oculaire oblongue, bien marquée. Sillon nasal long, étroit et assez pro- fond. Antennes assez courtes, couleur de poix, avec la massue plus obscure, semblable, du reste, pour les dimensions, à celle de Vhispanica. Pronotum plus court que large, droit sur les côtés à la base, rétréci en avant à partir du tiers ou du quart antérieur, peu ou point dilaté latéra- lement, très-peu convexe en dessus, assez fortement et ruguleusement ponctué, recouvert de poils écailleux d'un gris sombre, et orné en outre au milieu et près des bords latéraux de trois lignes de poils cendrés, les latérales un peu dilatées en dedans vers le tiers antérieur, et enclosant une tache oblongue d'un brun noir. Écusson bien visible, triangulaire, d'un gris cendré. l'Jytres plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, un peu anguleuses aux épaules, planes sur le dos, dé- clives sur les côtés et vers l'extrémité ; médiocrement élargies après les épaules, diminuant de largeur après le milieu, et terminées en pointe très- obtuse ; assez fortement ponctuées-striées, avec les interstries plans, fine- ment chagrinés; recouvertes de poils d'un gris obscur, paraissant quel- quefois métalliques sous un certain jour, et ornées sur les intervalles al- ternes de taches cendrées et noirâtres avec la suture ordinairement d'un blanc écailleux, ou plus rarement d'un cuivreux doré. Dessous du corps garni de poils d'un gris cendré. Abdomen finement chagriné. Pieds médiocres, variés de gris sombre et de cendré; cuisses en massue: tibias assez épais; larses courts, couleur de poix; ongles ferru- gineux. Les caractères sexuels sont ceux du groupe. Elle paraît habiter une grande partie de la chaîne des Pyrénées, et surtout les Pyrénées orientales. Je l'ai dédiée à feu Delarouzée, qui un des pre- miers l'avait rapportée de cette partie de la France. Piiris/'on des lli/prn'ifis. 80 Colloclions : Roirlie, Fainnaire. <".li. Biisoul. do Bonvouloir. de (iei- niiny. VHyp. Delunncei ressemble beaucoup à la précédente, dont elle a exac- (eiuent l'aspect ; elle s'en distingue par son pronotuui mieux développé latéralement, plus également et moins grossièrement ponctué, par les as- pérités des interstries moins prononcées et par sa forme plus régulière- ment ovale, paraissant moins comprimée latéralement. h?u llYPERA LUsiTAMCA Gapiomnnl. Ovalix, nif/ra, sf/ufamdis piliforinihus firsris, (mreo-micanîHnis, dcnar rcsllta; uni f nuis picfis, ar/inilo 1" funicidi 2° Innf/iore; rosiro inrdiorn', siibircio, cai-inalo ; prallioi-arr sulxptadralo, anlicr (Uir/Kslato, iiurc/uah'- irr rt fovlilcr l'Uf/oso-pnnclalo, lodribiis lincaque média cinnris; elyiiis punctfitn-slriatis, iiiterstitiis siiOcoiwexis, altcrnis maculis griscis (1 fos- cinilis (ilris decornlis, sctis vi.v nclintdis instructis. Long. 5 mill.; larg. 3 mill. VHyp. lusitanica a tout à fait l'aspect de la Drlanncri. Elle s'en dis- tingue loiilelois par les caractères suivants : Le pronotum est plus étroit ; sa ponctuation est inégale, rugueuse et beaucoup plus forte; les écailles sont plus gi'ossières; les lignes cendrées dont il est orné sont plus apparentes, et il présente quelques fascicules de poils, qui n'existent pas chez la Delarouzci. I,es soies qu'on aperçoit sur les intervalles alternes des élylres sont plus fortes, moins couchées, seulement un peu recourbées en arrière, et donnent ;\ l'insecte un aspect un peu hérissé. En outre les taches noires de ces in- tervalles sont formées par des touffes de poils dressés, tandis que dans la Delarouzci ces taches se composent d'écailles appliquées qui ne diiïèrenl de celles du fond que par la couleur. Enfin la liisil/mica est un pou i)lus étroite, et son i)ronolum est à peu près aussi long que large, même dans la femelle. Je n'ai vu que deux individus de cette espèce : un mâle faisant partie de la collection de M. Reiche, et une femelle appartenant à i\L Achille Dey- rolle. Tous les deux étaient indiqués comme provenant du Portugal. 90 G. Capiomont. !ili, Hypera obtusa Rosenhaùer. Brnntrr ovata, nùjra, sqiiamuiis piliforinihus, fuscis ccrto situ cupreo- inicantibus trcia; anlcnnis rufo-piceis, articulo 1° funiculi 2° lonf/i'ori", rostro mcdiocri, crasshisculo, subrrcto, obsolète carinato ; prothoracc inox intra apicem rotundnto-ampliato, posterius, in femina prsssertim, angus- tato, cnjiferiissinie punctulnto; linca média lateribusque cinereo-albido- squamosis; elytrls brexnter ovatis, convexis, mediocriter punctato-striatis, albido-fuscoqne setulosis; intcrstifiis subconvexis, alternis elevaiioribus, rinereo-fuscoqiic maadatis; sutura postice albido squamosa. Long. Il à 5 mill.; larg. 2 1/2 à 3 mill. T^te assez grosse, convexe, arrondie, fortement poinlillée, noire, à pu- bescence fine grise un peu obscure. Yeux médiocres, ovales, un peu sail- lants, bruns. Rostre un peu plus long que la tête, assez épais, subangu- Jeux sur les côtés, presque droit, obtusément caréné, ruguleusemenl pointillé, garni de poils fins cendrés, assez serrés à la base, rares au som- met. Fossette interoculaire oblongue, bien marquée. Sillon nasal court, ovale, profond. Antennes environ deux fois aussi longues que le rostre, épaisses, d'un rouge brunâtre ; 1" article du funicule un peu plus long que le 2% celui- ci deux fois à peu près aussi long que large, le 3'' seulement un peu plus long que large, les suivants diminuant progressivement de longueur, les derniers lenticulaires; massue forte, ovale, d'un rouge pâle. Pronolumun tiers plus large que long, rarement un peu plus long dans le c?, arrondi et dilaté sur les côtes, principalement dans la Ç, assez fortement serrés au sommet, beaucoup moins à la base, surtout chez le d", un peu convexe en dessus, denséraent et ruguleusement pointillé, noir, recouvert d'écaillés piliformes d'un fauve noirâtre à reflets métalliques, avec trois lignes longitudinales d'un cendré blanchâtre, situées au milieu el près des bords latéraux, les latérales un peu sinueuses au sommet. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc argenté. Élytres un quart plus larges que le pronotum dans le c?, près de deux fois aussi larges que lui dans la ?, à épaules arrondies, peu dilatées sur les côtés après celles-ci c?, assez fortement au contraire $, et obtusément arrondies à l'extrémité, convexes en dessus, infléchies sur les côtés, dé- clives postérieurement; fortement ponctuées-striées ; noires, recouvertes Bcvision des Hypéridrs. 91 de poils écailleux d'un gris noirâtre à reflets métalliques; intervalles cha- grinés, subconvexes, les alternes visiblement plus larges, plus bombés, et variés de taches obscures et cendrées; base des intorstries pairs de cou- leur cendrée métallique, celle dos intervalles impairs rembrunie; suture postérieurement d'un cendré argenté. Dessous du corps l'ugueusement ponctué sur les parties du thorax, très- densémenl et finement chagriné sur l'abdomen, à pubescence fine, soyeuse, d'un gris obscur. Pieds courts, lobustes, garnis de poils cendrés; cuisses fortement en massue, noir de poix ainsi que les tibias, qui sont assez épais ; tarses longs, bien dilatés, d'un ferrugineux clair ; ongles de la même couleur. En dessus, les téguments sont munis de petites soies raides, inclinées t>n arrière, visibles seulement à la loupe et de profil. Le mâle est plus étroit et plus parallèle que la femelle. Il prend d'ail- leurs tous les caractères sexuels qu'on rencontre chez les espèces voi- sines. VHyp. obiusa a une certaine ressemblance avec la Plochardi Capiomonl; mais elle est plus écourtée, plus large, plus obèse ; le pronotum est presque aussi large que les élytres dans le c?, et beaucoup plus arrondi sur les côtés: dans ce sexe, la 6' strie des élytres n'est pas sinueuse inté- rieurement derrière l'épaule, et la $ est plus venti'ue postérieurement que celle de la riockardi. Klle habite l'Espagne et le midi de la France. Andalousie (Rosenliaiier, C.hevrolat). Pyrénées orientales (vont r.ruck). hb. IlYPERA MONTIVAGA CaplomOUt. Rreviter ovata, nigra, sqvamulis piliformibus umbrinis, certo situ cxi- preo-micantibus, tecta; antennis frrriigineis, articido 1« fiimcvli T lon- giore; rostro crassiusculo, subnjiindrico, ruf/idoso-puncUdoio, vix cari- nalo, nigro ; prothnracc latiludine maxinui brnnorr, lafcn'biis vatde rotund(dn-ampiiato, supra viadicr convt'œo, drnsc punclutato, squamulis umbrinis ccrvinisqvr variegato, obscure pedlido-triUneoto ; elytris Orevi- tev ov(dis, convexis, fortiter puncUdo-sIrintis ; interstitiis subplmiis, su- tura poslice limboqur extrrno, (dbicantibus; interstitiis alternis vtaadis 92 <;. Tapiomomt. fuscis cincrcisqiie, vir conspicius, vagcnotatis; pedibiis ferrugincis, femo- ribitfi infuscatis. Long. 5 niill.: larg. 3 mil!. JJrièvcment ovale, couverte de poils écailleux de couleur fauve à reflets métalliques. Tète assez forte, arrondie, convexe, densément et ruguleusement poin- lillée, noire, à pubescence fauve. Yeux ovales, déprimés, noirs. Rostre un peu épais, un peu plus long que la tête, presque cylindrique, légèrement arqué, très-densément et rugueusement ponctué, noir, garni d'une pubes- cence fauve assez serrée à la base, disparaissant au sommet ; une légère caiène brillante interrompue au milieu. Fossette interoculaire, ovale, assez profonde. Sillon nasal oblong, bien marqué. Antennes moins de deux fois aussi larges que le rostre, assez épaisses, ferrugineuses ; les deux premiers articles du funicule allongés, le 2^ plus court que le 1", le 3* trois fois plus court que le second, à peine aussi hmg que large, les suivants diminuant successivement de longueur, les derniers transversaux. .Massue forte, ovale, acuminée, plus claire à Tex- Irémité. l^ronotum un quart plus court que larpe, rétréci à la base et au som- met, fortement dilaté et arrondi sur les côtés, peu convexe en dessus, très-densément pointillé, noir, revêtu d'une pubescence fauve à reflets métalliques, avec trois lignes blanchâtres peu apparentes, situées au mi- lieu et près des bords latéraux. Écusson petit, triangulaire, à pubescence cendrée. Élytres couitement ovales, moins de deux fois aussi larges que le pro- notum, deux fois et demie aussi longues que lui, à peine un quart plus longues que larges, à épaules arrondies; assez fortement dilatées sur les côtés après celles-ci, diminuant de largeur après le milieu, et terminées en s'arrondissant; convexes en dessus, fortement ponctuées-striées, noir de poix, recouvertes d'écaillés piliformes fauves à reflets métalliques, avec la partie postérieure de la suture et la marge extérieure d'un cendré blan- châtre ; intervalles légèrement convexes, chagrinées; les alternes marqués de quelques taches ])runes et cendrées, très-peu apparentes. Dessous du corps noir, garni d'écaillés d'un cendré argenté, maculé de brun au milieu de l'abdomen, qui est très-finement pointillé. Pieds ro- bustes, courts, k pubescence grise, obscure; cuisses en massue, bru- nâtres, avec un anneau cendré avant l'extrémité; tibias assez épais, ferrugineux ; tarses et ongles de la même couleur, les premiers fortement dilatés. lîcvisio)! des llyprridis. 93 Le dessus du corps présente quelques soies courtes inclinées en arrière, noires ou blancliàtres, selon la couleur correspondante des parties sous- jacentes. Je n'ai vu que deux individus femelles de cette espèce, ils m'ont été communiqués par M. Kraatz et proviennent de la Sierra-Nevada. Le màlc doit avoir toutes les particularités sexuelles qu'on rencontre chez les es- pèces voisines. Facile à distinguer de toutes les précédentes par son pronotum presque orbiculaire. un. liYPERA l'EKRisi Capiomonl. Brcvitcr ovatu, nù/ra, setidosa, nifjiro clncvcoquc varicgcda ; aidciinis rufo-picci.s, arficulo 1" ftmicuU 2" lonfjiun ; rosLro iontjiove, crassiusculo, laleribus subaiigulato, ferc recto, dense punctuUdo ; prothunicr laliludinr nuuiiiia, in mare via:, in fcinina scnsiin brcviorr, latcribm relundato, vij' (impliato, apice angustato, supra fcrc pUino, dense ruguloso-piinciidatu, ni- gro-se/iKnnoso, cinereu-voriegedv; elijlris ovatis, valde pancltdu-striatis, in- terstitiis convexis, alntaceis, fusco-sqiuunosis, scriatini selidusis, fascicidis fdris et cincreis variegatis, pedibus piccis. Long, h à 5 1/2 mill. ; larg. 2 à 3 niill. Courtement ovale, noir, varié d'écaillcs et de poils écailleux noirs et cendrés. Tête assez forte, convexe, finement poinlilléc, à pubescence grise, obs- cure; yeux un peu arrondis, noirs, légèrement proéminents. Rostre presque de la longueur du pronotum, un peu épais, presque droit, suban- gulcux sur les côtés, caréné au milieu, densément et régulièrement poin- tillé, noir, garni d'une pubescence grise, assez serrée à la l)ase, très-rare au sommet. Fossette inleroculairo oblonguc, superficioUe. Sillon nasal, court, ovale, assez bien marqué. Antennes insérées vers le sommet du rostre, atteignant à peu près à la moiti*'; du pronotum, un peu épaisses, d'un biun rougeâtre, 1" article du funiculc au moins un tiers plus long que le 2'', celui-ci une fois et demie aussi long que large, deux ibis plus long que le 3''; les suivants très- courts, transversaux; massue forte, ovale, pubescenle, un peu rembrunie. Pronotum à peu près aussi large que long dans le mâle, prcsqii"un tiers plus large que long dans la femelle, légèrement arrondi sur les côtés. Ô4 G. Capiomont, seulement un peu i^lus étroit à la base qu'au milieu, fortement rétréci en avant, peu convexe en dessus, densémenl ponctué-rugueux, noir, varié de poils et d'écaillés cendrés et noirâtres. Écusson assez grand, triangulaire, d'un vert argenté. Élytres une fois et demie aussi larges que le pronotuui, deux fois et de- mie aussi longues que lui, à épaules arrondies; un peu dilatées latérale- ment après celles-ci, diminuant de largeur après le milieu, et obtusément arrondies à l'extrémité; fortement ponctuées-striées, noires, recouvertes d'écaillés d'un brun noirâtre avec les intervalles convexes, visiblement chagrinés, variés de touffes de poils noirs et cendrés et présentant cha- cun deux ou trois séries de soies visibles à la loupe, inclinées en arrière, assez grossières, claires ou foncées selon la couleur coj'respondante des écailles sous-jacentes. l^essous du corps brun de poix, garni d'écaillés grisâtres à retlets cui- vreux; abdomen finement chagriné. Pieds courts, assez robustes, variés de gris et de brun; cuisses en massue; tibias un peu épais; ongles et tarses allongés, ceux-ci dilatés assez fortement. La femelle est un tiers plus forte que le mâle et beaucoup plus déve- loppée latéralement que lui; les autres caractères sexuels sont ceux du groupe. VHïjp. Perrisi est facile à distinguer de toutes les espèces voisines par sa petite taille, son pronotum visiblement arrondi sur les côtés et la gran- deur de son écusson. Ces écailles, comparées à sa taille, surpassent, ou au moins égalent en dimension, celles des plus grandes espèces. J'ai dédié celte Hypera à notre éminent collègue M. Ed. l^erris, dont les belles recherches sur les mœurs et la vie évolutive des insectes du Pin maritime seront à jamais un sujet d'admiration poUi' tous les entomo- logistes. Je l'ai vue dans sa collection et dans celles de MM. Reiche, Le- thierry et Marmottan. Elle provient de l'Espagne (Escurial et Andalousie). A7. Hypera circumvaga Bohemann in Schonherr. Subovata, nigro, squaitmlis fusco-gviseis, certo situ aureo-niicantibus dense tecta; rostro breviorc, subtricavinato ; antennis piceis, articule 1° fôMèuLi 2° pauid lorigiore ; thotace utrîiufue. fdiuitdàto-ampliiitd, latéH- Révision des Ilypêridrs, 95 bUs lineaquc dorsali, ungusla, cinciro sgimmunis ; dyliis punciulo-slriulis, laUribus dilutius squmnosis, intersiitiis allcrnis convexis, fusco cinereo- que maculatis. Long. 6 à 9 mill.; larg. 1/2 à 6 1/2 niill. Boheman in Schonlierr, t. 11, p. 367. Var. j8. Major, rude-squamosa, clylris laliuribm, tid suluram inuyis dr- pressis, intcrstitiis atterni^ elcvatioribus {Ht p. mauriianica Capiomont). Tête arrondie, convexe, densément ponctuée, lecouverle dt." poils sqiia- niiformes grisâtres ; front rugueux. Rostre court, épais, fortement ponc- tué, subtricaréné, la carène médiane plus évidente, garni de poils gris, plus serrés à la base, dénudé au sommet. Fossette interoculaire oblongue, assez prononcée. Sillon nasal court, profond. Antennes d'un ferrugineux plus ou n)oins obscur, assez minces, légè- rement pubescentes; deux premiers articles du funicule allongés, le 1" un peu plus grand que le 2% les suivants obconiques, le 3' moitié moins long que le 2% les derniers encore plus courts. Massue bi-une, grande, ovale-oblongue. Pronolum plus laige que long, même chez les niàles ; resserré à la base et au sommet, fortement et régulièrement arrondi sur les cotés, den- sément ponctué sur le disque, à peine convexe, un peu redressé latéiale- ment vers la base ; revêtu de squamules fauves ou cendrées variées de mouchetures plus sombres; orné, en outre, au milieu et près des bords laté- raux de trois bandes d'écaillés de couleur claire, celle du milieu étroite, et le plus souvent à reflet métallique. Écusson petit, tiiangulaire, d'un blanc plus ou moins brillant. El vires plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, 'i épaules nullement saillantes, régulièrement dilatées et arrondies sur les côtés, diminuant progressivement de largeur après le milieu et obtusénient arrondies à rextréiiiité; très-peu convexes, déclives postérieurement, ordinairement déprimées le long de la suture; médiocre- ment ponctuées-slriées, avec les interslries Irès-tincmont chagrinés, les alternes visiblement subcostiformes ; densément revêtues d'écaillés fauves ou grisàti'es à reflet métallique, d'une rmance plus claire près des bords latéraux; variées, en outre, sur les intervalles alternes de macules brunes cl d'un gris blanchâtre, parfois peu évidentes. Dessous du corps garni d'écaillés de la couleur foncièi"e, avec quelques 96 G. Capiomont. îiiouchelures brunes épaisses. Dernier segnienl du venlre de la femelle plus obscur. Abdomen finement chagriné, couleur de poix. l'ieds grands, assez forts, bruns, couverts d'écaillés plus brillantes que celles de l'abdomen. Cuisses mutiques, en massue ; tibias et tarses assez allongés, ongles grands, fortement recourbés. Le mâle est plus petit et plus élroit que la femelle, il a les pieds plus longs, les tibias antérieurs plus sinueux en dedans avant Textrémilé ; les articles des tarses plus allongés; les intervalles alternes des élytres plus relevés en côte et Tabdomcn présente sur la ligne médiane une dépres- sion longitudinale, peu sensible sur les premiers arceaux, toujours trés- manifeste sur le dernier. La variété mauriUmica est beaucoup plus développée dans toutes ses parties. Les écailles de la vestiture sont plus grossières, moins soyeuses et présentent des variations de couleur qu'on ne rencontre pas dans le type. Sa forme générale est plus cylindrique, moins ovale; elle est moins con- vexe. Le pronotum et les élytres sont plus plans en dessus ; la suture est plus déprimée. Les points des stries sont plus forts, plus profonds; les in- lerstries sont plus visiblement chagrinés, les alternes fortement bombés. Enfin les élytres n'offrent pas sur les côtés et vers l'extrémité de la suture cette teinte plus claire qu'on remarque dans le type. Elle habite le nord de l'Afrique depuis Tangei- jusqu'à Tunis. Le lype n'est pas rare en Algérie; on le trouve aussi en Giece, en Si- cile et même dans le midi de la France. C'est le Ph. hirgidus de Dejean. J'ai vu dans les cartons de MM. Clievrolat et Deyrolle, et j'ai pris moi- même autrefois en Algérie des Ilypcra femelles, de grande taille, apparte- nant à une espèce très-voisine de la crhula. Chez ces individus le prono- tum et les élytres sont Irès-convexes, lé premier fortement arrondi et di- laté sur les côtés, recouvert d'écaillos pilit'ormes appliqui-es, bien plus longues que dans tous les vrais (■r/////'^• d'autre part, les soies dressées sont au conti'air'^ plus courtes et moins grossici-es; le rostre est également plus allongé. Ces caractères sont très-saillants cl sembleraient suffisants pour légi- timer la création d'une espèce qui, déjii. avait été distinguée par M. Che- vrolat, et a laquelle il avait donné, dans sa collection, le nom de guttipcs. N'ayant pas vu de mâles de cette dernière, je ne puis me prononcer sur la Ucvision des llypêridcs. ■> 97 validité de l'espèce, attendu qu'elle pourrait fort bien n'être qu'une loime exagérée de la suivante. Je vais toutefois en donner la diagnose, qui avec ce que je viens dédire suffira, je crois, pour la faire reconnaître. liS. llvpiinA GLTTiPKS Clicvrolal in museo. Ovald, iiif/ni, liituitcr sclosa, squanudls ijrlscis dense lectei, brwmeo ci- nereuque variegeda ; (mtennis nifo-pireis, arlkidu 1" fmiiculi T Umgiorc ; rosira longiorc, subrecto, crassiuscido, incdio cariiudo ; prollwracc Udidu- diiic }}i(t:riiiHi brcviore, cunvexiorc, iatcribus V(dde roLimdedo-mnpliato, antrorsum defle.ro, squaimiUs fiiiformibus elongatis deprcssisf/ue uiidif/itc vestilo; elytris ovaLibus, cvnvexioribus, puncùdu-striatis, interstiliis con- ve.iis, (dlernis paido laiioribiis et clevatioribus, squainulis idbidioribus tcclis, nuiculisquc ntgru-pilosis reinotc notatis. Long. 7 à 8 mill. ; larg. k mill. liai). Alger. Cette Ilypera a quelque ressemblance avec les petits individus de la circumvaga. Elle s'en distingue par son corps plus court, plus bombé d'ar- rière en avant, par son pronotum reialivcmenl plus large, moins rcgulio- ronicnt arrondi sur les cotes, par les intervalles alternes dos élylres mar- quf's de taches noii-es et blanches plus apparentes et mieux limitées, par son revêtement moins écailleux, plus pilifornio, par son érusson un tiers plus grand, etc. Ù9. IIvi'KiiA CHKVRor.Ari raihi. Uldo/tga -J, oblongo-oraUi Ç, selosa, nigra, sqncd/iidis gr/sds rei fuscis tindique lecla ; anlennls piceis, (irliculo i° funlcidi 2° longiore ; froide phmota, ocuUs sa'piiis proiniindis; rostro crasstusculo, etraiato, vi\t cari- iudo ; protlioracc ((il/Indiiie HiO.n'mo in mare vi.r, in femina sensiiii brc vivre, bnsi eipiceque Irnncalo, laleribus aidrorsum rolund(do-emipliato, supra coiivexu, griseo nigroque vuriegalo, tincu média subargentea ornato; chjlris ovalibus, par uni conve.ris, sal fortiter puncUdo-siriafis : iidersti- W Série, TOME Vlll. 7 98 G. Capiomont. tiù convexis, ulternis paulo latioribus et clevatioribus, sguamuHs cinereo- albidis tectis, inacuiis nigro-piiosis sparsim notatis. Long. 6 à 8 mill. ; larg. 2 à Zi mill. Plu ocularis Capiomont in museo. Ressemble extrêmement par le dessin et la couleur du revêtement et par la grandeur des soies et des écailles à la crinita, s'en distingue par sa taille, sa forme plus allongée, par la longueur et la ténuité des antennes, par la forme et la ponctuation du pronolum, par la saillie des yeux, etc. Tête moyenne, peu convexe, densémenl et ruguleusement pointillée, noire, recouverte de poils d'un gris cendré; front plan; yeux bruns, ovales, saillants. Rostre relativement moins épais et moins anguleux sur les côtés que celui de la crinita, subcaréné, arqué, ruguleusement poin- tillé, noir, garni de poils grisâtres plus denses vers la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette intoroculaire ovale, bien marquée. Sillon nasal court, large, profond surtout vers Textrémité. Antennes d'un rouge ferrugineux, plus minces et plus allongées que celles de la crinita-, 1" article du funicule un quart plus long que le T, celui-ci près de trois fois aussi long que le 3% qui est à peine aussi long que large; les suivants sont beaucoup plus courts, le dernier lenticulaire. Massue grande, ovale allongée, finement pubescente et rembrunie. Pronotum visiblement plus court que large, surtout dans la femelle, ré- tréci au sommet et à la base, un peu brusquement au sommet, assez fortement dilaté et ariondi latéralement, sa plus grande largeur se trou- vant vers le 1" tiers antérieui', tandis que dans la crinita elle est au mi- lieu ; convexe en dessus, ruguleusement pointillée, plus fortement que dans la crinita, revêtu d'écaillés brunes et grises entremêlées, avec trois lignes longitudinales cendrées situées au milieu et près des bords latéraux, celle du milieu seulement bien marquée et le plus souvent d'un vert argenté. Écusson de cette dernière couleur, en triangle à peu près équilatéral. Élytres un peu plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu senties quoique arrondies ; aug- mentant de largeur après celles-ci jusqu'au milieu, où elles ont une fois et demie la largeur du pronolum, rétrécies ensuite progressivement et ter- minées en pointe obtusément arrondie ; peu convexes en avant, assez for- tement en arrière; assez grossièrement poncluées-striées, surtout dans le mâle; intervalles finement chagrinés, les alternes un peu plus larges et plus bombés, ordinairement d'une couleur cendrée pâle avec quelques taches noirâtres, épaisses, formées par des touffes de poils très-courts, vi- Révision des Hypérides, 99 sibles seulement à une forte loupe. Sur les 3" el 5° intervalles il existe à ia base une lâche noire plus loncée que les autres. Dessous du corps noir, à pubescenoe d'un gris sombre variée de bru- nâtre. Abdomen finement chagriné. Pieds robustes, d'un brun plus ou moins clair, très-pubescents, à poils gris et noirâtres entremêlés; cuisses en massue; tibias épais, les antérieurs sinueux intérieurement avant l'ex- trémité; tarses fortement dilatés; ongles ferrugineux. Toutes les parties du corps sont munies de soies tout à fait semblables à celles qu'on observe chez la crinitu. Le mâle est beaucoup plus étroit que la femelle ; il a une forme plus gracieuse que celle de la crinila, el présente d'ailleurs des différences sexuelles semblables. J'avais désigné cette espèce, dans ma collection, sous le nom (Vficulans à cause de la proéminence de ses yeux; mais j'ai changé celte dénomina- tion en celle de Chevrolaii, notre vénéré collègue ayant tous les droits pos- sibles à voir figurer son nom avec honneur dans la monograpliie d'un genre de Curculionites. Elle habite la province d'Alger et celle de Constantine, en Algérie. 50. Hypera Deyrollei milii. Ovatu, nigra, albido fuscoquc sctosa, sqiunmdis pilifonnibus cinereis et fuscis variegcda; antcnnis picris, articuLu 1" funlculi 2" ptailo Longiore; rusfromcdiucri, arcuato, cariiudo; prathoracc iatitudlnc nuhviina brcvioir, Icderibus rulundato-anipU(du, supva cuiwc.ro, fiisco squamoso cl idbldo-tri- linecdo ; elytris ovcdibus, convcxis, sat forlUcr puiict.(do-stn'atis, iidcrstî- tiis convexis, subtiUier coriaceis, altcrnis punciis infuscatis sparsim nota- tis, sutura posticc ocliraceo-squumosu. Long. 8 mill. ; larg. U miil. Ovale, noire, revêtue d'écaillés piliformos grisâtres, variées de brun clair, avec le pronotum fauve, linéé longitudinalemcnl de blanc au milieu et près des bords latéraux, et en outre quelques lâches ponclilbrmes bru- nâtres sur les intervalles alternes des élytres. Tète assez forte, arrondie, finement et densémeni pointillée, à pubes- cence brune un peu loussàtre sur le sommet, blanchâtre sur le front. Yeux un peu convexes, oblongs, noirs. Rostre médiocrement allongé, peu 100 G. Capiomont. épais, arqué, finemenl caréné, densément pointillé, garni de poils gri- sâtres plus serrés à la base, dénudé et presque lisse au sommet. Fossette interoculaire oblongue, peu appréciable. Sillon nasal assez long, comme séparé en deux sillons par la continuation de la carène. Antennes atteignant à la moitié du pronotum, couleur de poix ; premier article du funicule un peu plus grand que le 2% le 3" moins long que laige et trois fois moins long que le 2% les autres encore plus courts ; massue grande, ovale acuminée, pubescente. l>ronotum évidemment plus court que large, assez fortement et réguliè- rement arrondi sur les côtés, peu rétréci à la base, un peu plus au sommet, assez convexe, très-densément et finement pointillé, noir, i-evêlu d'écaillés piliformes roussàtres, et marqué au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales blanchâtres, les latérales un peu sinueuses in- térieurement. Ëcusson très-petit, triangulaire, à pubescence cendrée. Élytres ovales, deux fois aussi larges que le pronotum, près de trois fois aussi longues que lui, à épaules bien marquées, quoique un peu ar- rondies; très-peu élargies après celles-ci, diminuant de largeur après le milieu et terminées en s'arrondissant; assez fortement ponctuées-striées, et assez convexes postérieurement, un peu aplaties en avant; intervalles convexes, finement chagrinés, les alternes d'une teinte plus pâle et notés en outre de quelques taches ponctiformes roussàtres, formées par des touffes de poils courts, visibles à la loupe. Postérieurement, la suture est d'un blanc ochracé un peu nacré. Dessous du corps et pieds d'un noir de poix, garnis de poils roussàtres variés de cendré; abdomen pointillé, plus fortement sur les côtés; pieds assez robustes; cuisses en massue; tibias épais, les antérieurs sinueux in- térieurement avant l'extrérailé ; tarses assez longs, dilatés, d'un ferrugi- neux obscur. Tout l'insecte est revêtu de soies assez longues, un peu recourbées en arrière, roussàtres ou blanchâtres selon que les écailles sous-jacentes sont de couleur claire ou foncée. Sur les élytres ces soies sont placées sur un seul rang au milieu de chaque intervalle ; mais de chaque côté de ce rang principal il existe une rangée secondaire de soies plus fines et beaucoup plus courtes, visibles seulement à une très-forte loupe. Je n'ai vu qu'une femelle de cette remarquable espèce ; elle appartenait à Ach. DeyroUe, à qui je me suis fait un devoir de la dédier, pour recon- naître autant que je le pouvais l'extrême obligeance avec laquelle il a bien voulu me communiquer les nombreux Phytommms de sa collection. Du Portugal. [îcvisîon (les ïlypirldcs. 101 51. IIvPERA TUMiDA (Dejeaii, inédit) Capioniont. Brevitcv ovula, nigra, sctulosa, squamulis obcuve griscis dense veslila, anlennis riifo-piceis, articuio 1° funicnli 2" longiore ; rostro crussiusculo, arcaalo, lalcribns suhaiifjulalo, obsolète Iricarùiaio ; prolliorctcc IdUhidine mediii sensiin brrviorc, latrribus bast recto, Itaiid aiiiplùito, (tntrorswn aiu/usl(do, griseo-squamoso, obsolète palUdo tiilineato ; elytris brevitcv ovatis , sxibrotumUdis, modice conve.vis , sei.t fortiter punctalo-slriatis hiterstitiis plains, subliliter alutaceis, griseo-squamosiSi (dternis eleveitio- ribus et pedtidioribus, innciilis fi(Scis reinote notidis;mesosterno angustiore subparedlelo. Long. 7 mill.; larg. Ix mil!. Hyp. tumida Dejean in miiseo. Coiirtpment ovale, noire, couverte de squamules d'un gris oliscur, e[ en outre de soies courtes, assez serrées, d'un blanc griscàtre. Tète assez foite, arrondie, convexe, densément pointillée, noire, 'i pu- l)escence grisâtre ; yeux grands, ovales, noirs, un peu saillants; rostre as- sez épais, arqué, un peu moins long que le pronotuni, offrant en dessus trois carènes peu marquées ; rugueusement pointillé, noir, garni d'une pubescence grisâtre, qui disparaît au sommet, où il est presque imponc- tué. Fossette interoculaire oblongue, bien visible. Sillon nasal ovale-oblong, assez profond. Antennes environ deux ibis aussi longues que le rostre, d'un rouge obs- cur avec la massue plus claire h l'extrémité ; les deux premiers articles du funicule allongés, le 1" plus long et plus renflé au sommet que le 2% le 3'' presque trois fois plus court que le précédent, à peine aussi long que large, les suivants diminuant progressivement de longueur, les derniers transversaux. Massue forte, ovale, peu acuminée. Pronotum environ moitié plus large que long, droit sur les côtés depuis la base jusque vers le 1" tiers antérieur, rétréci ensuite et comme mar- ginée au sommet, peu convexe en dessus, densément et ruguleusement pointillé, noir, couvert de squamules grisâtres, avec trois ligues obsolètes blanrliâlres, situées au milieu et près des bords latéraux. Écusson assez grand, triangulaire, à squamosité grise. Élytres en ovale court, une fois et demie aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, leur longueur dépassant à peine 102 G. CAPIOMONT. leur largeur; h épaules un peu accusées; très-arrondies latéralement; diminuant de lai'geur après le milieu, presque demi-circulaires postérieu- rement, peu convexes en avant, plus fortement en arrière, assez forte- ment ponctuées-sLriées ; noires, revêtues de squamules grisâtres très- serrées ; interstries plans, visiblement chagrinés, les alternes un peu bom- bés, d'une teinte plus pcâle, surtout le suturai, et notés de quelques taches ponctifornics, roussâtres, peu apparentes ; tout le corps est pourvu en dessus de petites soies blanchâtres, inclinées en arrière, bien visibles à la loupe. Dessous du corps noir, finement chagriné, couvert de squamules gri- sâtres; pieds robustes, courts, noirs, à pubescence grise, peu serrée; cuisses en massue ; tibias assez épais; tarses fortement dilatés, roussâtres; ongles grands, plus obscurs. Saillie mésosternale médiocrement large, à côtés presque parallèles, et comme tronquée à l'extrémité postérieure. A en juger par la forme de son abdomen et de ses pieds, l'individu que j'ai vu est une femelle. Il appartient à M. de la Ferté et fait partie de l'ancienne collection Dejean, où il portait le nom de tumida, que je lui ai conservé. Cette llypcra est facile h distinguer de toutes les espèces voisines par la forme de son pronotum et celle de sa saillie mésosternale. Espagne. 52. HypERA CRiNiTA (Dejcau) Schonherr. SnboiHda, vigra, setosct, firisco-squamosa ; antennis pedibusque rufo-pi- ceis; ariiculo 1° funicuiiT panlo tongiore; rostro brrvi, subarcuato, cras- siusculo, latcribvx subincrasscdo; prothoracc Uditudine maocwia, in mare via:, in femina scnsim breviorc, laicribus roiundcdo, supra conveœo, obso- lète cinerco-triiineato ; elyiris ovalibus, sai fo)iiter pimctuto-striatis; in- terstiliis conveœis, altcrnis latioribus et eicvatioribus ; squamidis albidio- ribus teclis, sparsimquc punclis fitsco vci nigro-pilosls notatis. Long. 3 1/2 à 8 mill.; larg. c? 2 mill., ? 3 à 3 1/2 mill. Ph. crinitus Dejean, Catalogue. Ph. — Bohemann in Schonherr, t. II, p. /i03. Ph. visnagœ Olivier. Ph. sociaiis Bohemann in Schonherr, t. VI, p. 36li. Révision des llijprridfs. 103 Ovale, noire, revêtue (rôcailles grisâtres variées de brun noirâtre et de blanc argenté; liérisséc en outre de soies longues, assez, fortes, un peu inclint''es en arrière, doni la nuance est semblable à celle des écailles sous-jacentes. Tête petite, convexe, noire, pointillée, h pubescence grisâtre. Yeux oblongs, déprimés, bruns. Rostre un peu plus long que la tête, assez épais, arqué, anguleux sur les côtés, muni d'une carène courte ; noir de poix, pointillé, garni de poils gris, souvent d'un blanc argenté sur la ligne médiane, plus serrés à la base ; presque lisse et dénudé au sommet. Fos- sette inleroculaire profonde, poncliforme. Sillon nasal ovale, assez large, à bords un peu i'elpv('s. Antennes atteignant la moitié de la longueur du pronotum, un peu épaisses, d'un rouge plus ou moins clair; 1*' article du funicule visi- blement pins long que le 2% dont la longueur égale au moins deux fois la largeur, les suivants plus courts que lai'ges, les derniers transversaux. Massue ovale oblongue, acuminée, pubescente, souvent rembrunie. Pronotum à peu près aussi long que large dans le mâle, évidemment plus court dans la femelle, rétréci à la base et au sommet, régulièrement dilaté et arrondi sur les côtés, plus fortement dans la femelle ; légère- ment convexe en dessus, très-densément et finement pointillé, couvert d'une pubescence écailleuse d'un gris plus ou moins varié de brun noi- râtre, avec trois lignes longitudinales blanchâtres, situées au milieu et près des bords latéraux, celle du milieu seule bien marquée et ordinaire- ment d'un vert argenté ou d'un blanc nacré. Écusson petit, poncliforme, d'un blanc argenté. Élytres ovales, un peu plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu proéminentes, plus ou moins élargies latéralement selon le sexe, peu dans le mâle, assez forte- ment dans la femelle; diminuant de largeur après le milieu et ol)tusément arrondies à l'extrémité; peu convexes en dessus, assez fortement ponc- tuées-striées, k points plus écartés dans les mâles ; intervalles subcon- vexes très-finement chagrinés, les alternes ordinairement d'une teinte plus pâle et notés de quelques macules brunâtres assez écartées, formées par des poils très-courts, un |)eu cotonneux; postérieurement la suture est d'un blanc nacré. Sur chacun des intervalles se trouve une série de soies longues, grossières, hérissées, un peu recourbées en ai-rière, de la couleur des écailles sous-jacentes. Ui rostre, le pronotum et les pieds présentent des soies analogues, mais moins longues et moins grossières. Dessous du corps revêtu d'une pubescence grisâtre ; abdomen très-fine- ment chagriné. [*ieds robustes, ordinairement variés de brun et de cen lO/l ('.. CAPIO:\tOM. (Iré, avec un anneau de celle dernière couleur un peu avanl rextrémilé des cuisses qui sont en massue; libias assez épais, lortement sinueux en dedans avanl le sommet; tarses et ongles d'un ferrugineux clair. Le niàle est d'un tiers plus petit et plus étroit que la femelle ; il a le pronotum à peu près aussi long que large ; les antennes un peu plus allon- gées ; les élylres moins dilatées latéralement, plus fortement el plus gi'os- sièrement poncluées-striées, avec les intervalles plus étroits et plus sail- lants; le dernier segment de l'abdomen plus grand que celui de l'autre sexe, les deux précédents au contraire plus courts et relevés transversale- ment en côte ; les tibias antérieurs plus allongés, plus grêles et plus forte ment sinueux intérieurement avant l'extrémité. Cette espèce varie considérablement par la taille, la couleur et même, jusqu'à un certain point, par la forme. On trouve des individus très-déve- loppés comme le type de Sclionherr, qui est une femelle, et même beau- coup plus grands, au point d'atteindre 7 el 8 mill. de longueur, et de petits mâles qui n'ont pas plus de 3 à 3 1/2 mill.; la longueur et la largeur du pronotum sont aussi fort variables selon les individus, ainsi que le nombre et la longueur des soies, qui sont toujours plus développées cbez les mâles. La couleur des écailles prend toutes les nuances depuis le gris blan- châtre jusqu'au gris noirâtre ; parfois elles sont plus ou moins brunes avec un reflet cuivreux, et d'autres lois elles ont une teinte ocliracée ; c'est à cette dernière variété qu'il faut rapporter le Ph. visnar/œ d'Olivier (1), chez lequel le dessin des élytres est ordinairement très-complet et bien distinct. Quant au Ph. sociaUs Helfer (Bohem. in Sch.), dont j'ai eu les types c? et $ sous les yeux, je ne puis le considérer que comme une variété de la crinita. Le mâle est même exactement semblable aux individus mâles de (1) J'ai inutilement clierclié l'origine de ce nom de vhnagœ dans les ouvrages d'Olivier; je l'ai rapporté en synonymie à VHyp. crinita, parce que l'insecte qui porte le nom de visnagœ dans les cartons de M. Chevrolat, possesseur de la collec- tion d'Olivier, est une variété de la crinita ; mais je serais porté à croire qu'il doit plutôt être appliqué à mon Ph. Grandini, parce que celui-ci est très-voisin du Ph. fascicidatus Herbst, qui, comme chacun sait, vit sur les différentes espèces d'Ombellifères du genre Daucus, el qu'il est assez rationnel de penser qu'il doit avoir un genre de vie analogue à celui de ce dernier; or, le Ph. Gra«d/»/ paraît avoir été pris en Algérie sur ÏAmml visnaga, plante assez commune dans le nord de l'Afrique et appartenant, comme les Daucus, à la grande famille des Ombelli- fères. I'!rn's/''n tlis Ihjpnidts. 105 retle dernière espèce originaires de France. La femelle est un peu plus petite que la femelle de la criniia prise pour type par Sclionherr; son pro- notum est un peu plus transversal, et sa couleur est d'un fauve clair à reflets cuivreux ; mais j'ai dit plus haut ce que je pensais des variations de taille, de forme et de couleur; quant aux soies qui paraissent un peu plus longues et d'une nuance plus obscure, il ne me paraît pas rationnel de les regarder comme des caractères de nature à motiver la création d'une espèce, attendu que les soies sont plus ou moins longues selon les indivi- dus, et que leur couleur étant empruntée à la couleur foncière, elles sont naturellement plus pâles chez les individus, moins colorés, et vicr vn-sa. Si on voulait s'arrêter à toutes les dissemblances de ce genre que présente la (Tiiiitaj le nombre des espèces qu'on créerait à ses dépens s'élèvei-ait à plus de dix. D'ailleurs, j'ai pu, h l'aide des nombreux exemplaires de la rrinita que j'ai eus sous les yeux (plus de 300), constater tous les pas- sages de celui-ci à la socittlis. J'ai donc été amené forcément à rayer cette dernière du nombre des espèces bien caractérisées. J'ai dû agir de même à l'égard du P/t. scaynduria C.hevrolat, qui n'est qu'un mâle delà crlnila, un peu frolt('', et chez lequel, île touies les taches blanchâtres des élytres, on ne distingue bien clairement que celle de l'é- ])aule. Llli/p. criiulu habite toutes les contrées qui avoisinent la mer ÎVFédi- tenanée. Les exemplaires provenant de l'xMgérie ont le plus souvent une taille phis considérable que ceux du midi de l'Europe, En Egypte, elle paraît être remplacée par ïllyp. hispidulo Sch., qui est bien distincte. 53. Hyper A perplexa Dejean in museo. Birviter ovalo, nifp'((, selis nrriis, squanmlbqiic cinrrcls. ci fascis tecla ; (intcnnis fcrrugineis, (irtiaUo 1° fimicnli 2" scnsiin longicrr ; l'aslro lon- (jiorc, s(d tcmii, cvidcntins arcualo cl cavinato ; pvotlioracc subquaclrido, Idlcribus vix rotundato, siibconvc.ro, obsolète cincrco trilinealo ; chjtvis Udiorlbvs, byevioribiis, sqiKums fiisco-griscis ccrto silii cupveo-mlcanii- bus tcclls, intcrsiilus coriaceis, (dlcynnlitn Inlioribns, coiarxiorilnis cl al- bidioribus, fnscicidis brunnris sparsiw van'cffolis, mcsosterno (tugxisliore. Long. 3 1/2 mill.; larg. 2 miU. Phyi. prrplc.rits Dejean in museo. 106 G. CapiomONT. Ressemble par la forme du pronotum à VHyp. /nspidida Scli. ; mais il s*en distingue facilement par ses soies plus grossières, droites, nullement tomenteuses; par sa torme plus élargie, plus courlement ovale; par l'am- pleur do ses écailles, qui paraissent plus rudes et non soyeuses; par la cou- leur de ses téguments, etc. Tête petite, convexe, très-finement pointillée, brunâtre, à pubescence d'un gris blanchâtre. Yeux grands, ovales, sulîdéprimés, bruns. Rostre plus long et plus mince que dans le Ph. hispichdus, visiblement arqué, très- finement pointillé, muni d'une carène fine, saillante; d'un ferrugineux plus ou moins sombre, garni d'une pubescence grisâtre, qui disparaît pres- que complètement à l'extrémité. Fossette interoculaire oblongue, assez pro- fonde. Sillon nasal court, assez bien marqué. . Antennes atteignant au moins à la moitié du pronotum, ferrugineuses et finement pubescenles; les deux premiers articles du funicule allongés; le 1" sensiblement plus long que le 2% le 3" presque cylindrique, aussi large que long, les suivants encore plus courts, transversaux. Massue grande, «vale oblongue, acuminée, quelquefois un peu rembrunie. Pronotum presque carré, à peu près aussi long que large dans le mâle, visiblement plus court dans la femelle, pas plus étroit au sonnnet qu'à la base, un peu plus élargi et arrondi sur les côtés, sa plus grande largeur étant vers le 1" tiers antérienr, légèrement convexe en dessus ; orné au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales blanchâtres, celle du milieu seule, bien marquée, partout ailleurs varié de cendré et de brun. Écusson très-petit, d'un gris blanchâtre. Élylres ovales, à épaules bien prononcées, quoique un peu arrondies ; deux fois aussi larges que le pronotum, trois fois aussi longues que lui, peu élargies sur les côtés, diminuant régulièrement de largeur après le mi- lieu et terminées en s'arrondissant ; moins fortement ponctuées-striées que dans VHyp. hispidula, assez convexes; intervalles larges, chagrinés; les alternes relevés en côte, plus larges et d'une nuance rnoins foncée, ornés en outre de macules brunâtres assez espacées, formées par des fasci- cules de poils très-courts, un peu tomenteux. Dessous du corps et pieds variés de gris et de fauve, un anneau blan- châtre avant l'extrémité des cuisses. Abdomen couleur de poix, très-fine- ment chagriné. Pieds assez robustes, ferrugineux ; cuisses un peu en mas- sue ; tibias sinueux intérieurement avant l'extrémité ; tarses très-dilatés ; ongles assez grands, fortement recourbés. On le trouve à Tanger, dans le Maroc, au Portugal, dans le midi de Révision des Ilypérides. 107 l'Espapnc et même on France, car j'ai vu dans la collection de I\I. Aube un individu qui avait élé pris à l-'n'jus. (Test une charmante espt'co qui paraît avoir été rapportée d'Espagne pour la première ibis par M. lîainbur et qui porto dans quelques collec- tions le nom inédit de prrplr.va (Dojean), que je lui ai laissé 53 bis. Hyper.v Marmottani Capiomont. Ovaia, nigra, hreinter hispidula, sqitnmiilis griseis dense tecta, fusco pallidof/jte variegala ; rostro capitc vi.r longiore, rn.r arciiato, scnsim in-' crassalo, obtuse cnrinato ; antcnnis rufo-piceis, articulo 1° funiculi 2° longiore, tlior ace subquadrato, Udcraiiter vi.v diUdalo, apice subito angus- talo, siipra confertim punctulato, fusco pallidoque varicgato, albo-trili- neuto; elytvis ovatis, dorso plnniusculis, strialo-punclatis, dense griseo- squfonosis ; interslitiis subconveais, ciUernis elevatiuribits et paUidioribus, fitsco-notuiis ; pcdibiis nigro-fuscis; iibiis lursisquc rafescentibus. Long. 5 mill.; larg. 3 mill. Hcsseinble à 17/7//>. rriniia Dej. par la couleur de son revêtement, par le nombre et la disposition des taches et par la dimension des écailles et des poils ; mais sa forme générale se rapproche bien |)lus de Vllyp. hispi- didn Sch., ri laquelle je me bornerai à la comparer. A peu près de la même taille que celle-ci, mais plus convexe dans le sens antéro-postérieur ; vu en dessus, lepronotum paraît à peu près con- formé comme celui de Vhispidula, mais il est moins déclive et moins nrusquement rétréci en avant; sa surface est criblée de points beaucoup plus petits, plus serrés et moins rugueux ; il ])araît aussi plus grand rela- tivement à la longueur des élylres. Le rostre est plus épais ; les antennes sont plus foncées, surtout Ix la base ; les élytres sont plus écourtées, moins lilanes sur le dos, et les poils des interstries n'atteignent pas la moitié (If la longueur de ceux de Vhispidutn. r.os pattes sont moins grêles et d'une nuance plus sombre, surtout les (:uiss(^s. Enfin la couleur du revê- tement est d'un giis noirâtre, nullement roussàtre, et les taches obscures des intervalles impairs sont plus nombreuses, plus grandes et mieux mar- quées, cl peu près comme chez Vlhjp. crinita. .le l'ai dédiée au docteur Marmottan, qui l'a rapportée de son dernier voyage en Algérie. Elle habite les environs de Batna, où elle a élé trouvée également par M. Lethierry. 108 0. Capiomont. 5[i. Hypera hispidl'la Sclionlierr. Ovato, nigra, piibc liirmia obslia, sqiiamulisque griseîs dense tecta ; anlcnnls riifo-piccis, urticiUo 1" fumciili 2° longiorr; roslromcdiocri, sith- itrcitaio, obsolète carinato ; ■prothoyacc sube/uadralo, Uditudinc maahna, ■pi\rsc)iiin in mare paulo iongiorc, lateribus anirorsuni paulo Udiore, apice consiricto, supra planiusciiU\ obsolète edbo-trilinecdo; elyirts sal forlitrr punclato-striedis, intersiiiiis conveœis, griseis, alternis albo-squamosis , fuscoqiie sparsim et obsolète nolatis ; pedibus rnfo-piceis. Long. 5 mill.; larg. 2 à 4 mill. Ph. Iiispidulus Boheraann in Schonherr, t. II, p. h^h. Tète arrondie, noire, pointillée, à pubescence grise très-serrée. Yeux olilongs déprimés, noirs. Rostre à peine une fois et demie aussi long que la tète, un peu épais, légèrement arqué, pointillé, noir, garni d'une pu- bescence grise très-épaisse, glabre et couleur de poix au sommet. Fossette interocuiaire petite, ovale, obsolète. Sillon nasal assez allongé, peu profond, souvent môme à peine visible. Antennes atteignant à la moitié du pi'onotum, d'un rouge un peu sombre, pubescenles; 1" article du funicule plus long que le 2", celui-ci plus de deux fois plus long que le 3*, qui est court ainsi que les suivants, dont les derniers sont transversaux. Massue ovale oblongue, acuminée. Pronotuni un peu plus long que large, surtout dans le mâle, presque carré, droit sur les côtés à la base, obliquement et faiblement élargi de celle-ci aux 5/6 antérieurs, brusquement rétréci au sommet, presque plan en des- sus, très-densément pointillé, noir, recouvert de poils et de squamules grisâtres, orné en outre de quelques macules brunâtres très-petites et de trois lignes longitudinales de poils écailleux blanchâtres, placés au milieu et près des bords latéraux. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc écailleux. Élytres ovales oblongues, moins de deux fois aussi larges que le piono- lum, trois fois aussi longues que lui, à épaules obtusément arrondies, in- flécliies latéralement, peu dilatées sur les côtés, diminuant de largeur à partir des 2/5 postérieurs et obtusément arrondies au sommet, peu convexes en dessus, assez fortement ponctuées-striées; interstries convexes, cha- grinés ; les élytres sont noires, recouvertes de poils et de squamules gri- Revision, des Ilyprridcs. 109" salies, qui sonl (riine nuance plus pâle sur les intervalles impairs. Ceux-ci sont en outre ornés de petites louiïes de poils iiruns ou noirâtres, ayant Taspecl de taches ponctiformes, assez espacées et quelquefois très-peu ap- parentes. Dessous du corps noir, superficielleinenl pointillé, varié de gris et de roussàtre; pieds assez allongés, robustes, couleur de poix, maculés de gris et de brun noirâtre; cuisses en massue; tibias assez épais; tarses peu dilatés ; ongles grands, fortement recourbés. Mâle et femelle présentent des caractères différentiels propres à tout le groupe. VIIijp. kispidula se distingue des espèces voisines par ses poils tins, soyeux, dressés, très-abondants, par sa forme plus élancée, par son pro- notum presque carré, seulement un peu élargi on avant, et par la cou- leur dcsa vestiture, qui est grise et légèrement roussàtre. Elle habite l'Egypte et le Dongola. .le ne crois pas qu'on l'ail jamais rencontrée en Europe, ni même eu Algérie. Du moins, les individus de ces deux provenances que j'ai vus étiquetés du nom ù"" kispidula appar- tiennent tous, soit à la crinitu (Dej.) Scli., soit à sa variété visnarjcv, soit encore à mon Checrulali. Elle est très-peu répandue dans les collections. 55. Itïl'ERA HIERICUOATICA uiilii. Ovatis, picea, /lirta, squaiiiulif; i/visio-hiridis obsiiu ; anlcnnis rufo- picris, articulo 1" funicidi 2° fcve duplo longiore ; 7-osiro crassiuscidu, Icdiribus sîtba/irjiilalu, subrrclu ; prothurarc Icditudinc via.rinui haud bvt- viore, subquadrato, ((diribiis aidr apicein vi.r rota/idalo, apice subito un- gustato, supra pUmiusculo, sublililrr dcnsrpunrtulahi, larido fuscoque va- riec/ato, medio ocliraceo subaumto-linraUi ; ilytris ovalibus, sut furlittr punctato-siriatis, grisro s(/U((»iosis ; inUrslitiis voriaceis ; alternis lieva- iiuribns Iwidu squiimosis, irmotc fusco-inavulidis; inlrrstitio 1" 2)''quc basi itigriciintibas; ])cdibus fcrrugiiKus. Long. Zi mill.; larg. 2 mill. Celte espèce a tout à fait la forme de Vllyp. kispidula Sch.; mais elle e>t un tiers plus petite, et su vestiture, très-différente, a l'aspect râpeux et hérissé de celle de XHyp. pirpUwa. liO G, Gapiomont. Têle petite, peu convexe, rouge brunâtre, garnie de poils d'un gris un peu ocliracé, plus clairs au milieu du front et autour des yeux ; ceux-ci ovales, noirs, déprimés. Rostre un peu épais, de la longueur de la tète, subanguleux sur les côtés, rugueusement pointillé, noir brunâtre, à pubes- cence roussâtrè très-serrée à la base, disparaissant presque complètement a l'extrémité. Fossette interoculaire linéaire, bien visible. Sillon nasal oblong, assez large et assez profond. Antennes environ deux fois aussi longues que le rostre, d'un rouge bru- nâtre ; 1" article du funicule près de deux fois aussi long que le 2% ce- lui-ci deux fois aussi long que large, les deux suivants à peine aussi longs que larges, les derniers courts, serrés, transversaux. iMassue forte, ovale, rembrunie. Pronotum à peu près aussi long que large, presque carré, arrondi légè- rement sur les côtés antérieurement, peu et assez brusquement rétréci au sommet, à peine convexe en dessus, très-densément et très-finement poin- tillé; brun, recouvert d'écaillés, d'un gris roussàtre, variées de noiiàtre, avec une ligne médiane d'un jaune ochracé, à reflet doré. Écusson de cette dernière couleur, petit, triangulaire. Élytres ovales, près de deux fois aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu anguleuses ; médiocre ment dilatées latéralement après celles-ci, en ovale à peu près régulier postérieurement; légèrement convexes en dessus en avant, plus fortement en arrière, assez profondément et grossièrement ponctuées-striées; d'un brun rougeâtre ; recouvertes d'écaillés d'un gris roussâlre ; intervalles fine- ment chagrinés; les alternes visiblement relevés en côte, revêtus d'é- cailles d'un jaune ochracé, et notés en outre de taches noires, poncli- formes, assez espacées. Dessous du corps noir, à pubescence courte, grisâtre ; abdomen fine- ment pointillé. Pieds assez lobustes, peu allongés, ferrugineux, poils écail- leux variés de brun et de gris roussâlie ; cuisses en massue ; tibias assez épais; tarses peu dilatés. Tout l'insecte est en outre hérissé de soies nombreuses, dressées, assez longues, ochracées ou noirâtres selon la nuance claire ou foncée des parties sous-jacentes. Se distingue de VHyp. hispidula Scli. par sa couleur, par sa taille plus faible, par son pi'onolum un peu plus arrondi latéralement, par ses écailles plus rudes, ayant l'aspect râpeux de celles de Vllyp. pcrpUwa, et par ses soies moins longues, plus raides, plus grossières et autrement colorées. Jéricho (Palestine). M. Ch. Brisoùt de Barneville. Révision des llypèrides» 111 h^ Section : l*sciidliypcra. Les deux espèces qui renlienl dans colle seclion rcssemblenl J)eancoup plus à certains Phytoiiomus qu'aux Hypero ; mais les caraclères que j'ai employés pour séparpr ces deux genres me forcent à les placer parmi les Hypcni. Elles ont presque la forme des petits individus du P/njt. fallax^ mais elles sont plus plates, plus parallèles, moins obèses, et les épister- nums mélalhoraciques sont conformés comme cliez les Hypera. Elles servent naturellement de transition au genre suivant. a. Plus grand, plus parallèle, saillie mésoslernale plus large ; pronolum un tiers i)lus large que long dans le c? 56. Rcichci Capiomonl. an. Plus petit, plus ovale, saillie mésoslernale plus étroite; pro- notum au plus d'un cinquième plus large que long 57. Saidcyi Capiomonl. 56. Hypera Keichei milii. Oblongu-ovat((, iiigra, sf/wnnuUs lunbiinis, nuniiikU urgcntfo vii. au- rro-inicantibus tccta ; anUnnis rnfcsccntibvs, nrlicuUs funiculi 1-2 subae- qualibus ; rostro brcvi, crasso, recto, mrdin cariiudo ; thorace lotcribus vix anipliato, apice anyustaio, parum convnro, albo vcl nrf/eiitto-irili- iicato; elytris dorso pUmiusculis, slvùilo-punclalis, hitcrstHiis nccium con- vexis, (dternis remotc fusco-macidalis, stilwa posticc, marginrqut ex- to'no idbo vel argciitco-squatiiosis ; fciiiorihiis subclaraiis. Long. 7 mill.; larg. 2 1/2 à o 1/2 niill. « Tête assez forte, peu convexe, finement poinlillée, noire, gai'nie de poils grisâtres. Yeux oblongs, sul)dcprimés, bruns. lîoslre court, éi)ais, presque anguleux sur les côtés, rugulcusement pointillé, noir, revêtu de poils d'un gris obscur plus serrés à la base, entièrement dénude au sommet; au mi- lieu une carène courte, peu saillante, aboutissant à une impression ovale, interoculaire, assez prononcée, et au niveau de l'insertion des antennes à un sillon court, profond, bien limité. liÔ G. Cai'îOMOXT. Anlenncs de grandeur médiocre, d"iin l'ernigincux obscur, les dcu\ pre- miers articles du funiciile allongés, subégaux, le 2" au moins aussi long que les deux suivants réunis, les derniers à peine aussi longs que larges. Massue ovale oblongue, légèrement pubesccnte. Pronotum visiblement plus long que large dans le mâle, un tiers plus large que long dans la femelle, droit sur les côtés à la base, un jieu dilaté latéralement vers le tiers antérieur, rétiéci au sommet, densément poin- tillé, noir, recouvert de poils écailleux brunâtres à reflets métalliques, re- couverts eux-mêmes de quelques soies longues, grises, couchées, moins rares vers la base et sur les côtés; orné en outre, au milieu, d'une ligne étroite d'un blanc argenté, et près des bords latéraux de deux bandes d'un blanc grisâtre un peu dilatées intérieurement vers le tiers antérieur, et enclosant chacune, à la hauteur du plus grand développement du thorax, une lâche oblongue, obscure. Écusson très-apparent, triangulaire, d'un blanc argenté. Élylres un peu plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules à peine saillantes, peu dilatées sur les cô- tés après celles-ci, presque parallèles dans leur première moitié, dimi- nuant de largeur après le milieu et obtusément arrondies à Textrémilé, aplaties sur le dos en avant, légèrement convexes, puis déclives postérieu- rement, médiocrement ponctuécs-strioes, avec les intervalles presque plans, finement chagrinés; les alternes variés de taches brunes et blan- châtres assez espacées ; oll'ranL en outre le long de la partie postérieure de la suture et sur les bords latéraux une bordure de poils écailleux d'un blanc grisâtre, notée de quelques taches d'un brun foncé ; sur les inlcrs- tries on voit des séries de soies grises, longues, mi-couchées, disposées sur un ou deux rangs. Dessous du corps garni d'écaillés argentées ou dorées; abdomen fine- ment chagriné; pieds assez robustes, recouverts de poils gris cendrés, réunis en anneau près de l'extrémité des cuisses; celles-ci légèrement en massue; tibias épais, un peu courts; tarses et ongles ferrugineux, les pos- térieurs plus allongés. Le mâle diffère Ue la femelle par la forme plus élancée ; par le rostre plus étroit, un peu plus long; par les antennes plus grêles, plus allongées; par le pronotum à peu près aussi long que large ; par les pieds moins courts; les tibias antérieurs plus minces, plus fortement recourbés e;) dedans avant l'extrémité; par les o" et li" arceaux de l'abdomen plus courts. Je n'ai vu que cinq individus de celte espèce : trois appartenant à M. Reiche, originaires de la Grèce, et deux dans la collection de M. Ch. lU'vLsioii (les Hypcridcs. 113 J]risoiU de Barnevillc, qui les avait reçus de Syrie. Je l'ai dédié au pre- mier de CCS deux savants entomologistes, qui a bien voulu m'en céder un exemplaire. Elle a beaucoup d'analogie avec la suivante, qui en est toute- lois bien distincte. 57. IlYPERA Saulcyi Capiomont. Oblongo-uvata, nigra, sqnainuiis fasccsccntibus dense Iccla ; aidennis firnKjiiicis, (irticulis funicidi 1-2 subœquatibus ; rosira loiifjioir, siibar- ciKdd, niatlio vi.v carinalu ; protliorticc lalcribus basi fcrc recto, opice an. (juslalo, dorso planiuscido, albo-triUncalo ; chjlris modicc conve.ris, sut fortiter punctcdo-slricdis, inlersiitiis plaids, allernls remolr fusco-macii- lalis, linca sidurall interrupUi, viargineqiic calerno, albo-squomosis ; fc- inoribiis liavatis. Long. Mx6 1/2 mill.; larg. 2 2/5 à 3 mill. De même l'orme que Vllyp. Reichci; s'en distingue par sa taille un peu plus laible; par la vestiture moins écailleuse, plus fine, plus soyeuse, d'une couleur jjIus obscure, noire grisâtre, avec les côtés et la suture d'un blanc pale; par son rostre plus long, moins épais, à peine caréné au milieu; par son pronotum moins court, moins transversal, à peine plus large que long dans le mâle, un peu plus rétréci en avant; par son écusson moins apparent; par ses élylrcs plus convexes, plus fortement ponctuées-striées, plus ovales et moins arrondies à l'extrémité; par son abdomen plus fine- ment cliagriné, ayant une pubescencc écailleuse, fine, soyeuse, sans aucun reflol métallique, généralement rembrunie sur la ligne médiane et blan- châtre sur les côtés ; par ses cuisses plus courtes et plus visiblement en massue. Le dessin du pronotum et des élytres est exactement sembhble dans les doux espèces; toutefois, dans la .SVaIOM0^•T. cinquièmes de leur longueur, obtusément arrondies au sommet ; peu con- vexes en dessus, fortement déclives latéralement et postérieurement; assez fortement ponctuées-striées, surtout dans les mâles ; intervalles chagrinés, convexes, principalement les alternes; noires, recouvertes d'écaillés lai'ges d'un blanc ochracé, variées sur les intervalles impairs d'écaillcs blanclies un peu micacées qui sont parsemées de quelques macules roussàtres ; la marge extérieure est blanche ; à la base du 3' intervalle et à l'extrémité de la suture on voit une tache d'un roux brunâtre ; le 6* intervalle est or- dinairement plus foncé que le 2% le W et le S'; enfin toute la surface des élytres est parsemée de soies longues, couchées, blanchâtres, brillantes, disposées sur deux, trois et même quatre rangs. Dessous du corps d'un crétacé un peu ocreus. Abdomen finement poin- tillé ; pieds robustes, bruns, variés de blanc et de roussâtre ; cuisses lé- gèrement en massue; tibias droits, un peu épais; tarses et ongles cou- leur de poix. Le mâle ne diffère sensiblement de la femelle que par sa taille moindre, sa forme plus étroite, la ponctuation des élytres plus grossière, et par ses tibias antérieurs plus grêles, un peu dilatés au milieu, plus fortement sinueux intérieurement avant l'extrémité. Cette jolie espèce habite l'Arabie, l'Egypte et l'Algérie, où elle a été rencontrée par notre collègue M. Hénon, à Biskra. Elle parait rare. J'en possède deux exemplaires, dont l'un m'a été donné par M. le docteur Waga. J'en ai vu deux autres dans la collection de :\F. Kraalz. MM. de Heyden, de Marseul et Reiche la possèdent également. Elle existe aussi dans la collection du iMuséum et dans celle de Dejean, où elle était indi- quée sous le nom de jmnctatiis. 2. Phytonomus irroratus Wollaslon. Brcviter ovatus, nigcr, squamulis pilifonnibus fiiscis, ockraccîs, albi- disquf variegntus, setisque dcpressis sparsuhis ; aniennis ferruginds, orti- ticulo 1" funiciUlT longiore; rosiro brcvl, crasso, subarcuato; proilio- race latihidinc maxima breviorc, Udcribus vix rotwuUdo-am-pliato, apice (ingustato, convc.ro, albo-trilineato ; elyiris amplis, convcxis, subquadratis, valdc punctato-striatis ; interslitns latis, coriaceis, subconveœis, squamu- lis fuscis, ochraceis albidisque variegcdis, sutura ochracco-lidrsccnic, fas- lïi'visioii (l(S Ilyp/ritlfS. l'21 cia (Ihcoidali in sinrjulo rlylvo rinrrco-nif/n'ranlr, vuu'glniqitc c.rtfrno pallùliorc. Long. 9 mill.; larg. 6 mill. ^VolIaslon, Insecla Madercnsia. r.essomble h VisabrlUnus Scli., au point qu'il est impossible de l'en dis- tinguer autrement que par la couleur du revêtement et le dessin des élytres. Il est exactement de même taille et de môme forme que lui. Bien plus, le dessin des élytres se retrouve à peine modifié, la nuance exceptée, dans certaines variétés de Visahclliinis ; mais la couleur des téguments et dos écailles est tellement différente, qu'elle me paraît sufTisante pour justi- fier la création de l'espèce. En ovale court, noir, varié d'écaillés pilii'ormos brunes, ochracées et blanchâtres ; la têfe est brune avec le front et le dessus du rostre d'un blanc cendré, be pronotum est parcouru longitudiiialement au milieu par une ligne blanche, étroite ; de chaque côté de cotte ligne se trouve une bande longitudinale roussàtre, variée de macules d'un brun noirâtre ; en debors de cette bande, et de chaque côté, le pronotum est orné d'une fascie blancliàtre, et enfin, tout h fait à l'extérieur, la couleur rousse reparaît. I/écusson est d'un blanc ('cailleux. Les élytres sont variées de brun, de jaune doré et de cendré blanchâtre; la suture est ochracée, la marge extérieure est largement blanchâtre, et sur le disque se trouve une bande longitudinale large et comme interrom- pue au milieu, d'un cendré noirâtre; la base des trois premiers inler- valles impairs est marquée d'une tache triangulaire d'un brun noirâtre; une tache arrondie, de môme couleur, se voit à l'extrémité de la suture; le dessous du corps et les pieds sont variés de cendré et de roussàtre. Cette description était déjà faite lorsque j'ai vu dans les collections De- jean et de Marseul deux individus tout à fait semblables à VisabcUinus ot â Vîrroraius pour la forme, et intermédiaires à ces deux espèces par la cou- leur. Je crois donc que le Phyt. irrorahis de INI. Wollaston n'est qu'une variété obscuro de ïlsubcUimis. Iles Canaries, Madère. Wollaston. Collection Deyrolle. 3. l'HYTONOMUs PUNCTATLs Fabricius. Subovatus, niffcr, squamulia griscis Irctns ; anirunh rufo-pircis, arli- culo 1° funicull 2" longiorr ; rosiro brrviorr, crnsso, far gibboso ; pvotlw- 122 G. Capiomont. race latituclinc maa'ùnn sœpius breviore, anlrorsum subdiUdato, supra con- vecco, cinereo trilineato; elytrts subparailciis, fortiler punctato-sfn'atis, intcrstHiis convcxis, siibtUilrr coriaccis, altérais fasciculis airls sqnanui- lisqiie clnercis varirr/atis; sutura postier niarf/iiirqïtr cxterno albido sr/ua- mosis. Long. 7 à 10 niill.; larg. 3 à 5 mill. CurcuUo Jo^(?(f,'/^//^^s Fabricius, Syst. Eleulh., II, p. 529. Curctdio aiisiriacus Ilerbst, Col., Vf, p. 2Z|3, tab. 77, fig 11. Curcidio luedius Marsliam, Entom. Brit., p. 302. Bhynchœnus punctatus Oyllenhall, Insecta suecica, III, p. 108. Bypcra punctala Germar, Mag. Zool., IV, p. SZtl. Phytimomus punctatus Bobemann in Scbonberr, t. II, p. ^01. Pliylonomus rufus Bobemann in Scbonberr, t. II. p. /i02 Tête assez forte, convexe, pointillée, à pubescence grisâtre. Yeux laté- raux, oblongs, subdéprimés, bruns. Rostre court, très-épais, presque gib- beux, anguleux sur les côtés, ruguleusement pointillé, garni de poils d'un gris cendré, à peu près lisse et dénudé au sommet. Fossette inter- oculaire visible, ovale, à fond lisse. Sillon nasal court, peu profond, ponc- tiforme. Antennes atteignant la moitié du pronotum, d'un ferrugineux obscur, finement pubescents ; les deux premiers articles du funicule allongés, le 1" sensiblement plus long que le 2% celui-ci au moins deux fois aussi long que le 3% les autres diminuant encore de longueur, les derniers transversaux ; massue en ovale un peu écourtée, acuminée au sommet. Pronotum à peu près aussi long que large dans le mâle, évidemment moins long dans la femelle, presque droit sur les côtés à la base, un peu dilaté et arrondi vers le tiers antérieur, assez fortement rétréci au som- met, densément et rugueusement ponctué, un peu convexe en dessus et canaliculé au milieu dans toute sa longueur ; noir, revêtu d'écaillés gri- sâtres, orné, en outre, au milieu et près des bords latéraux, de trois lignes de poils écailleux blancbâtres. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc écailleux. Élytres plus larges que le pronotum à la base, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules bien marquées, presque parallèles sur les côtés jusque vers les trois cinquièmes postérieurs, terminées ensuite en s'arron- dissant, un peu convexes en dessus, déclives postérieurement, fortement ponctuées-striées avec les intervalles relevés, finement chagrinés; noires ou couleur de poix, quelquefois même ferrugineuses, recouvertes d'é- Révision des Hypéridcs. 123 cailles grisâtres; variées sur les intervalles impairs de squamules cendrées et de fascicules de poils noirâtres, avec la suture cl la marge extérieure ordinairement d'un blanc crétacé. Dessous du corps d'un gris plus ou moins obscur; abdomen ruguleuse- ment cliagriné ; pieds robustes, variés de gris et de blanchâtre, avec un anneau de cette dernière couleur avant l'extrémité des cuisses; celles-ci assez fortement en massue ; tibias courts, épais; tai-ses médiocrement di- latés, couleur de poix; ongles ferrugineux. Le mâle a les jambes plus longues, plus effdées ; les tibias antérieurs plus minces, fortement sinueux en dedans avant l'extrémité; le dernier arceau de l'abdomen est plus grand, les deux précédents sont au contraire plus courts que ceux de la femelle ; sur le dernier segment on aperçoit une impression longitudinale assez large, réduite chez la femelle, quand elle existe, à un sillon court et étroit. La ponctuation des élytres est plus pro- fonde, plus espacée ; les intervalles sont plus étroits ,• le rostre est moins large et ordinairement plus long; enfin les individus de ce sexe sont d'une taille moindre, et plus rétrécis latéralement. nien n'est plus variable que cette espèce. Outre les dimensions qui sont Irès-différentes selon les individus, la couleur est également fort sujette à varier. On rencontre des Phyt. puncltiliis à teinte grise, comme le type de Civllenlial qui m'a servi pour ma description, cl d'autres dont la couleur foncière est cendrée lilanchàtre, fauve, ochracée, rougeàtre, brune, noi- râtre et même tout à fait noire. Le Phijt. rufus de Touvrage de Scbonherr est une variété de petite taille dont la couleur des téguments et des écailles est entièrement d'un rouge ferrugineux. J'en ai vu un tout h fait semblable, quoique d'une taille un peu plus grande, capturé près d'Orléans, et qui fait partie de la collection de M. de Marseul. Sur cette variété on aperçoit difficilement les taches obscures, mais on les retrouve avec un peu d'attention. Le type du rufus de Scbonherr, que j'ai pu examiner à loisir, est d'ailleurs un insecte frotté chez lequel il ne reste plus que des vestiges des écailles qui le re- couvraient. Les individus de cette espèce pris dans le nord de l'Europe ont généra- lement une teinte plus pâle que ceux du ^lidi et de l'Algérie. J'en pos- sède deux, de la Coi'se, qui sont presque complètement noirs, et chez les- quels on retrouve tous les caractères des vrais puncialus. Le Plujl. puncialus liabite toute l'Europe et les contrées circa-médi- terranéennes. llll C. CAPIOMON'T. ti. Phytonomus fallax Capiomont. Oratis, fspissiis, nifjcv, sgitainuUs ^imbrinis cinnrisquc variegatus, siitura, poslicc, limboque c.rtenio alba-squamosis ; antcnnis piccis, scapo longiorc; rostro bvevi, crasso, recio, angulalo ; thorace cnnplo, latcribxis vix rotun- (lato-(impliato, antrorsum angustaio, supra modïcc convcvo, dimsc pinic- talo, fasco-sqiunnoso ', latcribus albo-marginaiis lineaque média, argciilro- 'inicanic; elytris ovatix, latcribus liaud redis, liumerisparum prominulis, sal foriiler puucledo-slriatis, uinbriiw-sqiierniosis, albo-cinctis; intersiitiis convc.vis, (dternis cleveitioribuset edbicemtibus, reniotc airo-fascicnlatis. Long. 8 à 10 mil!.; larg. Zi à 5raill. Exlrèmomonl semblable au P/njt. punctedus, dont il diiïère par ses épaules moins anguleuses, par ses élytres sensiblement dilatées latérale- ment après celles-ci, à peu près ovales postérieurement, et par le scape des antennes visiblement plus long, dépassant toujours le milieu de Tceil, tandis que dans le punctatus le scape n'arrive pas à la moitié de l'organe visuel. Le rostre et les yeux sont conformes à ceux du punctedus. Le 1" est rugiieusement ponctué, obtusément caréné, noir, couvert d'une pubes- cence blancliàtre qui disparaît au sommet. Les yeux sont noirs. Les an- tennes sont d'un brun rougeàtre, semblables a celles du précédent, à l'ex- ception du scape, qui est plus allongé. Le pronotum est trapu, plus court que large, h. peu près droit sur les côtés, seulement un peu dilaté et arrondi vers le 1" tiers antérieur, sur- tout dans la femelle; ponctué comme celui du punctedus; noir, revêtu d'écaillés d'un brun plus ou moins obscur, avec la marge extérieure d'un blanc crétacé et une ligne longitudinale médiane d'un blanc argenté. ï':cusson de cette couleur. Les élytres ont les épaules moins anguleuses que celles du punctedus; elles s'élargissent peu, mais visiblement et progressivement, depuis les épaules jusque vers le milieu de leur longueur, et se terminent en formant la moitié d'un ovale régulier. Elles sont noires, recouvertes d'écaillés d'un brun fauve, avec le contour extérieur et la portion réflécliie d'un blanc crétacé. Les intervalles sont convexes ; les alternes sont plus larges, plus relevés, d'une couleur blanchâtre, surtout le suturai, le 3' et l'ex- Rrvision des llijpîridcs. 125 Irémilc du 5% cl prcsciUeiil des laclics noires, peu nombicuscs, formées pai- des fascicules de poils très-courts. Le dessous du corps est noir, garni d'écaillcs Irès-senées d'un blanc crétacé, interrompues sur l'abdomen par trois bandes longitudinales bru- nâtres. En tout le reste, il est semblable au punclahis. Andalousie. — Kraatz, Lethierry, de \'uillel'roy, Deyrolle, Reiclie. Sa forme est plus régulièrement ovale que celle du pu/ictatus. Ses élytres ne paraissent pas comprimées latéralemont comme dans celui-ci. k bis. l'HVTOKOMUS Leprieiri Capiouiont. Ovcdits, pîcrus, fitsco pallidofjue irroratus, dytris fiisco obsolète trans- versim fasciotis ; anlaiiiis rufo-piccis, clava fuscescenie ; rostro tenuiove, evidcntius cavinalo; ocidis supra subapproximatis; tlwracc latitudinc maxi- mabreviore, Udcribus ante médium vix dikdato, apice eingustalo, angidis posticis redis ; supra parum convcxo, obsolète camdicuUdo, rugoso-punc- tato, fidvo pallidoque irroralo, albido irilineedo; elytris subquadredis, liuuui-is proDiinulis; dorso modice co?ivexis, slriato-pimctatis, picris, sr/iia- mulis uinbrinis tectis . Iniinrris laie, fasciaque transversa ante apicrm al" bidi!^, pone scutelluin utrinqnc manda nigro-veUdiiia; i)derstitiis aller- iiis subcoslidis, iiigro cc/iraceoque fasciculedis ; pcdibns nigvo-piceis, fulvo (dbidoquc irrov(dis; faiioribus posticis albo-cin. Taille de 9 à 11 millimètres: lobes postoculaires nuls 8. VuiUcfroyimus Capiomont, hb. Taille de 8 millimètres et au-dessous; lobes oculaires faibles, mais appréciables. c. Plus gi-and (7-8 mill.). Pronotum visiblement arrondi sur les côtés, môme dans le c?, à peine moitié moins large que les élytres 9. anceps Scliônherr. ce. Plus petit (5-6 mil!.). Pronotum presque cyhndrique, environ deux fois moins large que les élytres 10. dïstinguendus Scliônherr. aa. Antennes courtes, assez épaisses; massue courtement ovale, ■ c? et ?. b. Téguments, vus à la loupe, n'offrant, en outre de la vesti- ture générale, ni soies, ni fascicules de pois 12 bis. dccipiens Capiomont. bb. Téguments munis en dessus, en outre de la vestiture géné- rale, de soies assez courtes, peu nombreuses, ne donnant pas à l'insecte un aspect hérissé. c. Pronotum moins transversal, à peine un cinquième plus large que long, pas impressionné derrière les yeux ; épaules plus anguleuses et plus relevées 11. Heydeni Capiomont. ce. Pronotum plus transversal, environ un tiers plus large que long, visiblement impressionné derrière les yeux ; épaules plus abaissées 12. incilus Schônherr. Révision des lîypéricUs. 135 bbb. Téguments, vus à la loupe, paraissant hérissés en dessus de poils longs plus ou moins dressés et nombreux, tou- jours très-apparents, c. Pronotum moins transversal, un quart plus large que long; élylres près de deux ibis aussi larges que le pronotum, moins parallèles 13. curtiis Schunherr, rc, Pî'onotum plus transversal, moitié environ aussi large que long ; élylres environ une l'ois et demie aussi larges que le pronotum, presque parallèles dans leur pre- mière moitié IZi. ùrrvicuUis Capiomont. 8. Phytonomus Vuillefroyanus Capiomont. Elongatus, é, oblongo-ovntus ?, picnts, brrvilrr sdulosus, squamulis ochract'is i^cstitus, fusco-viitalux ; anicnnis gracilibiis, fci-nigineis, clavu elongata; rosira temd, subcylindrico, arcuaio, cariiudo, ulrinquc striato; prot/ioracc latlliidinc maxiina breviorr, l(dcribus basi rexdo, (introrsuni angustdlu , supra planiusciilu, dense punctulato, ocliraceo subnictallico- squatnoso, fusco bivittato ; clytris oblongis <^, vel oblongo-oimlibus Ç, punctato-striatis, intcrslitiis aiutaceis, ferc planis; ochraceo-squamosis, inierstitio tertio basi, vittaque longitudinaU in disco fuscesceniibus ; pedi- bus ferrugineis, femoribus nigricantibus. . Long. 8 1/2 à 10 mill, ; larg. h à 6 mill. Tète médiocre, convexe, finement pointillée, noire, garnie d'une pubes- cence roussâtre; yeux ovales, bruns, un peu proéminents; rostre à peu près de la longueur du pronotum, subcylindrique, assez mince, arqué, un peu dilaté au sommet, visiblement caréné, strié de chaque côté parallèle- ment aux scrobes, ruguleusement ponctué .'i la base, presque lisse au sommet; noir, recouvert de quelques poils roussâtres, assez serrés près du front, i\. peu près nuls vers roxfrémilé. I-'ossette interoculaire en forme de sillon étroit, allongé, lisse. Sillon nasal long, linéaire, superficiel. Antennes submédianes, à peu près deux fois aussi longues que le rostre, assez grêles, ferrugineuses; les deux premiers articles du funicule allon- 136 Ti, CAPio.^roNT. gés, 3-5 un peu plus longs que larges, obconiques, 6-7 plus courts que larges ; massue mince, longue, fortement acuminée, environ trois fois et demie aussi longue que large. Pronotum évidemment plus court que large, presque droit sur les côtés depuis la base jusqu'au milieu, où il s'arrondit, rétréci ensuite jus- qu'au sommet, où sa largeur égale environ la moitié de celle de la base; très-légèrement impressionné derrière les yeux, peu convexe en dessus, densément et finement pointillé, noir, garni d'écaillés d'un brun rous- sàtre à reflet métallique, avec trois lignes longitudinales blanchâtres si- tuées au milieu et en dedans des côtés. Écusson grand, triangulaire, d'un roux blanchâtre. Élytres un peu plus larges que le pronotum c?, un tiers plus larges que lui $, environ une fois et demie aussi longues, à épaules un peu accu- sées bien qu'arrondies ; presque parallèles dans leur première moitié, di- minuant ensuite régulièrement de largeur jusqu'à l'extrémité, où elles se terminent en pointe obtuse ; presque planes en dessus vers la base, mé- diocrement convexes puis déclives postérieurement, faiblement ponctuées- striées, avec les intervalles presque plans, visiblement chagrinés; noires, recouvertes d'écaillés d'un roux brunâtre, passant au roux clair sur la suture, et au blanc sale sur les intervalles alternes et la marge extérieure, qui sont en outre ornées de macules arrondies, noirâtres, ou, si l'on veut, leur revêtement est d'un roux plus ou moins pâle, avec la base du 3' in- tervalle et les interstries pairs d'un roux brunâtre, cette couleur empié- tant sur les intervalles impairs et simulant une bande oblique mal limitée, partant de l'épaule et paraissant se réunir â sa pareille un peu avant l'ex- trémité. Tous les interstries sont munis de soies courtes, fines, dispo- sées sur trois ou quatre rangs, fortement inclinées en arrière, et claires ou foncées, selon la nuance correspondante des écailles sous-jacentes. Dessous du corps noir, garni d'écaillés d'un roux métallique passant au noirâtre sur le dernier segment de l'abdomen, celui-ci un peu granu- leux. Pieds robustes, assez allongés, variés de brun noirâtre et de roux doré; cuisses en massue, noires; tibias forts, épais, ferrugineux, ainsi que les tarses et les ongles, les premiers grands, à articles très-dilatés, spongieux en dessous, les seconds fortement recourbés. Le mâle est beaucoup plus étroit et plus svelte que la femelle. Il est facile à reconnaître à ses tibias antérieui's sinueux intérieurement avant l'extrémité, et au dernier arceau de l'abdomen, qui est presque aussi étendu d'arrière en avant que les segments 2, 3 et Zi réunis, tandis que dans la femelle ce même arceau n'est égal en longueur qu'aux deux pré- Hcvi.sidii dis llijjx'riihs. 137 cédents; en outre, les antennes sont moins submédianes que dans Tautre sexe. J'ai vu un mâle et une femelle de ce beau Vliytonoimis ; le premier ap- partient à M. de Vuillefroy, à qui je me suis fait un plaisir de dédier l'es- pèce ; la seconde fait partie de la collection de i\I. de Kiesenwelter. Tous les deux proviennent de l'Espagne méridionale. La femelle a tout à fait la forme du Dlacrolarsits Geblrri Ç; mais les articles de tous les tarses sont spongieux en dessous. A la riguelu-, j'au- rais dû créer une section spéciale pour cet insecte, qui semble mal placé à la suite des espèces du l*"" groupe ; mais j'ai craint, en multipliant les coupes, de rendre encore plus ardue l'étude déjà si difTicile des espèces du genre Plnjtonnums. 9. PiiYTOxoMis AXCEPS Boliemaun. Ohlongo-ovahia, sulipanillclKS, nigcr, brrvilcr sclosua, squmniiUs ccrvi- nis v(l cinnro-fuscis, flaisr freins; antennis foTitginris, scapo oruhim î'ï'.r pcriingruU, articula 1° funicidi 2° paido lonçiiorc; rostro cloiigota, cylhi- dn'co, svlxircualo, sai dense, riiguloso-punchdoto; protlioracc leditudine mmbna brevlore, laieribiis vedde rotuiu/alo-ompli(do, apice emgustafo, darso subpiano, post oculos fere lobato, clnerco-albido-squamosa, fusco laie blvillato; elytris oblongo-ovatis, dorso antice subconvcxis, tenuiter punciato-striatis, cinereu vel fusco-squoinosis, vitta obliqua basoli, >nar- gine extcrno, interstitiisquc alternis pallidioribus, liis remoie alro-notatis. Long. 6 à 8 mill.; larg. .'5 à U mill. Phyl. anceps Boliemann in Scli., t. VI, p. 3/|8. Ovale, oblong, un peu épais et cylindrique, noir, recouvert d'écaillés grises, cendrées ou noirâtres, variées de blanc el ayant quelquefois un re- flet métallique, et de soies courtes, fines, couchées, assez écartées. Tète forte, convexe, finement pointillée, à pubescence cendrée. Yeux grands, ovales, bruns. Hoslrc à peu près aussi long que la tète et le pro- notum réunis, assez étroit, cylindrique, légèrement arqué, finement et un peu ruguleusement pointillé, quelque peu dilaté au bout, noir, garni d'une pubescence blanchâtre assez épaisse h. la base, presque lisse el dénudé au 138 G. Capiomont. sommet. Fossette interoculaire oblongue, profonde. Sillon nasal étroit, assez allongé, bien marqué. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, d'un ferrugineux clair, les deux premiers articles du funicule assez allongés, le 1^'' un peu plus long que le 2% celui-ci deux fois aussi long que le 3% les 3" et U^ obconiques une fois et demie aussi longs que larges, les suivants plus courts. Massue très-allongée, étroite, acuminée. Pronotum visiblement plus large que long, fortement arrondi et dilaté sur les côtés, rétréci au sommet et à la base, médiocrement convexe en dessus, presque lobé derrière les yeux, densément pointillé, noir, revêtu d'écaillés d'un gris cendré, blanchâtre, avec deux larges bandes longitudi- nales d'un fauve noirâtre, séparées au milieu par une ligne d'un blanc un peu écailleux. Écusson petit, triangulaire, de cette dernière couleur. Élytres oblongues, un peu échancrées en devant, un quart plus larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules sen- ties mais arrondies, peu ou pas élargies après celles-ci, à côtés presque parallèles dans les deux premiers tiers antérieurs, diminuant ensuite régu- lièrement de largeur, et terminées en s'arrondissant ; médiocrement con- vexes en dessus en avant, déclives postérieurement, assez faiblement ponc- tuées-striées, revêtues d'écaillés grises, fauves ou noirâtres avec une bande un peu oblique partant de l'épaule et couvrant la moitié des à" et 5" in- tervalles, une bordure marginale étroite, et ordinairement les intervalles impairs, d'une couleur blanchâtre. Les intervalles sont plans, larges, visi- blement chagrinés; les alternes sont marquées de petites macules arron- dies, noires; la bande humérale blanchâtre est bordée antérieurement et à la base par une ligne de couleur foncée plus apparente sur les individus colorés en gris cendré. Dessous du corps noir, garni ainsi que les pieds d'écaillés d'un cendré un peu argenté ; abdomen finement chagriné, dernier arceau rougeâtre ; pieds longs, d'un ferrugineux plus ou moins clair; cuisses quelquefois un peu rembrunies, fortement renflées en massue; tibias minces, allongés, sinueux intérieurement avant l'extrémité ; tarses et ongles longs, les pre- miers médiocrement dilatés, spongieux seulement au milieu, ciliés sur les bords, les seconds très-recourbés. Tout l'insecte est parsemé de soies courtes, Irès-inclinées en arrière, bien visibles seulement h la loupe. Le mâle diffère de la femelle par la forme moins lourde, plus étroite; le rostre un peu plus court; l'abdomen impressionné longitudinalemenl au milieu et les pieds antérieurs plus grêles et plus allongés. Révision (tes Ihjpérides. 139 Le Phyl. nriccps varie du giis cendré au gris fauve, au fauve et au fauve noirâtre ; les individus foncés en couleur ont ordinairement un reflet un peu cuivreux dans les parties sombres. Quclquclois la partie antérieure de la suture est rembrunie dans une porlion plus ou moins grande de son étendue, et il existe des exemplaires qui, à part une petite tacbe blan- châtre aux épaules, sont entièrement d'un gris plus ou moins obscur. Il est très-reconnaissable à son aspect un peu massif, h la longueur de son rostre et à la brièveté du scape. On le trouve sur les bords de la mer Caspienne et dans les steppes de la Uussie méridionale. Répandu dans les collections sous le nom de Phyt. Bartrlsi. 10. Phytonomus uistinglendus Bohemann in Schcinherr. Ovatus, picciis, squamulis cincrco-ni(jricantibus vrL fuscis densr irctus ; aiilennis ferrugineis, articulis 1-2 fimicuii suba^quaiibus ; rost.ro elon- (/(ifo, frre cylindrico, subarciiato, dense pwictulato ; prothorace latitudine nui.rima breviorc, Interibiis antrorswn rotundato, apice angustaio, parum convexe, confertim pnnctidato, fus'^o-squamoso , albo-trilinealo; elytris ovalibus, punctato-striatis , interstitiis subconveœis, subliiiler corinceis, fusco-cinereo-squamosis, altcrnis pnUidioribus, nigro-macutatis, humeris margineque externe (dbicantibus ; tibiis tarsisqxie ferrugineis ; femoribus iiifuscatis. Long, ù à 6 mill.; larg. 3 à 3 1/2 mill. Boh. inSch., t. VI, p. 375. Pliyt. curtus, var. a. Boh. in Sch., t. VI, p. 365. Télé médiocre, convexe, noire, finement pointillée, ;\ pubesconce cen- drée; yeux oblongs, subdéprimés, noirs; rostre de la longueur du prono- lum, ;'i peu près cylindrique, un peu arqué, densément pointillé, noir, garni d'une pubescence grisâtre, plus serrée à la base, presque dénudé au sommet. Fossette inleroculaire ovalf>, bien marquée. Sillon nasal al- longé, assez large et profond. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, au moins aussi longues que la tête et le pronotum réunis; ferrugineuses, les deux piemiers ar- l^lO C. CaI'IOMONT. ticlos du funicule allongés, deux fois aussi longs que larges, les suivants diminuant progressivement de longueur, plus courts que larges; massue grande, ovale allongée, <]uelquel'ois un peu rembrunie. Pronotum évidemment plus court que large, surtout dans la femelle, médiocrement arrondi sur les côtés avant le sommet dans le mâle, plus visiblement dans la femelle, rétréci en avant, peu convexe, très-densé- ment pointillé, noir, revêtu d'écaillés brunâtres, avec trois lignes longitu- dinales blanchâtres, situées au milieu et près des bords latéraux. Écusson assez grand, triangulaire, d'un blanc écailleux. Élytres une lois et tiers aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu anguleuses, presque parallèles dans leur première moitié, diminuant ensuite régulièrement de largeur et terminées en s'arrondissant ; un peu planes en dessus vers la base; con- vexes puis déclives postérieurement ; médiocrement ponctuées-striées ; in- tervalles un peu relevés, finement chaginés, recouverts d'écaillés d'un cendré noirâtre, les impairs maculés de noir; les épaules et la marge extérieure sont ordinairement plus pâles. Dessous du corps brun de poix, à pubescence écailleuse cendrée ; abdo- men finement pointillé. Pieds longs, garnis d'une pubescence grisâtre; cuisses assez fortement en massue, le plus souvent rembrunies ; tibias minces, ferrugineux, les antérieurs sinueux en dedans avant l'extrémité ; tarses médiocrement dilatés, assez allongés, ferrugineux ainsi que les ongles, ceux-ci très-recourbés. Les téguments varient du ferrugineux au brun noirâtre; la couleur des écailles est tantôt d'un cendré assez pâle, tantôt d'un cendré tirant sur le noir, et d'autres fois d'un fauve plus ou moins obscur; les macules noires ne sont habituellement bien visibles que sur les intervalles alternes; mais on rencontre des individus chez lesquels tous les intervalles en sont pourvus. Le mâle est plus petit et plus étroit ; il a le rostre un peu plus court ; les antennes moins allongées; le pronotum moins développé latéralement ; une impression longitudinale sur le milieu de l'abdomen, plus apparente sur le dernier segment; les pieds plus longs et plus grêles et les tibias antérieurs plus fortement sinueux intérieurement avant l'extrémité. Le Phyt. curtiis, var. a, de Schonherr est un disUngncndus, d'après le type qui m'a été communiqué par M. Bohemann. Cette espèce habite la Russie d'Asie occidentale et est assez répandue dans les collections. Ri' vision (h s Ilypcrides. lui 11. l'HYTONOMUS llEYDKlM CapiomOllt. Stibovalus, piccKS, srlulosiis, sqiuiDiis iimhn'nis sitOnictalUcis ilnisc tcc- lus ; anlennis ferrugincis, articula 1° funicuU 2° vi,v longiore; rostro sat (longato, sabcylindrico, vîx arcuaio, dense pimctulato ; protliovace latitu- dine mn.vinm sensim breviore, latcribus anticc rohmdaio, liaiid mnplialo, ptincfis majoribns dense profundequr scuipturedo, fidvo-se/ueanuso, nlbid(?- triUnealo; elytris bvevitcv oveitis , profunde punclalo-stviidis, ftdvo- S(jua77tosis ; interslitiis subplanis, idutaceis, uniseriidim setosis, aliernis paliidioribus, viacidis nigris reinote notatis; luiincris siduvaque pusticc (dbicnniibus ; tibiis l mill. Tète petite, arrondie, légèrement convexe, finement pointillée, rou- 148 G. Capiomont. j;eàlre, à pubesccnce fine, un peu ocliracée. Yeux latéraux, assez grands, oblongs, subdéprimés, bruns. Rostre un peu moins long que le prono- tuni, assez mince, subcylindrique, légèrement arqué, ruguleusemenl poin- tillé, brun, garni de poils courts, appliqués, d'un fauve ochracé, assez denses à la base, rares au sommet. Fossette interoculaire petite, ovale, peu apparente. Sillon nasal oblong, bien marqué. Antennes submédianes, ferrugineuses, près de deux fois aussi longues que le rostre ; scape atteignant à peine le bord antérieur de l'œil, ar- ticles 1-2 du funicule allongés, obconiques, le 1" plus long que le 2% très- renflé au sommet, 3-à un peu plus longs que larges, 5-7 courts, trans- versaux ; massue grande, ovale-oblongue, acuminée. Pronotum transversal, moitié moins long que large, assez fortement di- laté et arrondi latéralement, rétréci en avant et en arrière, tronqué au sommet, un peu arqué à la base, à peine convexe, densément pointillé, brun de poix, recouvert de squamules fauves Ijrunâtres, avec trois lignes longitudinales blancliâtres à reflets argentés. Ëcusson petit, triangulaire, d'un blanc argenté. Élytres trois fois plus longues que le pronotum, plus d'une demi-fois plus larges que lui, le débordant de cbaque côté à la base, à épaules ar- rondies, mais l>ien accusées ; peu dilatées et presque parallèles sur les côtés après celles-ci, diminuant de largeur vers les trois cinquièmes posté- rieurs et arrondies à l'extrémité; planes en avant, convexes, puis déclives postérieurement ; ponctuées-striées ; finement cliagrinées dans les inters- tries ; d'un brun de poix, revêtues d'écaillés d'un brun fauve avec les épaules, la marge exlérioui-e et les intervalles alternes d'un blanc ar- genté, un peu jaunâtre ; ceux-ci oi'nés, en outre, chacun de quatre ou cinq taches noirâtres, assez grandes, mais peu apparentes, si ce n'est sous un certain jour. Dessous du corps d'un brun roussàtre, assez ruguleusement chagriné, recouvert d'écaillés d'un blanc nacré un peu jaunâtre. Pieds médiocres, rougeàlres; cuisses en massue; tibias assez longs, les antérieurs minces et sinueux antérieurement , un peu dilatés et muoronés à l'extrémité ; tarses à articles 1-3 dilatés, serrés, W long ainsi que ses crochets. Les téguments portent, en outre des écailles décrites ci-dessus, des soies courtes et couchées sur les parties inférieures du corps, le rostre et le pronotum, plus longues, plus grossières et presque dressées sur les élytres, où elles sont placées sur un ou deux rangs sur les interstries. Ces soies sont de couleur obscure ou blanrhàlre, selon la nuance correspondante des parties sous-jacentes. Bhusion d(S Ilijpi'ridrs. 149 J'ai décrit celte espèce sur un individu unique appai tenant à M. de Ivie- senwetter, et provenant de Sarepta. Cet insecte a été piqué peu de temps ai)rès son éclosion, et sa forme générale est assez altérée, au point qu'il est difficile d'apprécier avec quoique certitude la place qu'il convient de lui assigner. Son pronotum el son aspect un peu lourd le rapprochent des Phylommius de la 1" sec- lion; mais ses antennes sublerminales, son rostre assez mince, cylin- drique, et surtout le peu de largeur du prolongement inlercoxal le font rentrer dans le groupe actuellement étudié. 3"^ Groupe. (ERIRHINOMORPHUS). Cette division est très-naturelle, et de toutes celles du genre elle est la seule peut-être qui soit susceptible d'être élevée au rang de genre. — Les espèces qui en font partie ont le rostre cylindrique, assez mince, incliné en avant, nullement infléchi comme dans la section précédente, au moins aussi long que le pronotum dans les femelles. — Les antennes sont fran- chement submédianes, surtout chez celles-ci. — Le pronotum est pour ainsi dire cylindrique, plus ou moins distinctement resserré et comme marginé au sommet. — Les élytres sont oblongues, planes en avant, dé- clives postérieurement, sinuées latéralement un peu avant l'extrémité et terminées en pointe obtuse ; leurs intervalles alternes, particulièrement les 3' et 9% sont constamment plus élevés que les autres postérieurement. — La saillie mésosternale est étroite, en triangle allongé, un peu tron- quée à la pointe et inclinée de haut en bas et d'avant en arrière. — Le mélasternum est assez long, ce qui n'empêche pas les épisternums méta- Ihoraciques d'être plus courts et plus développés en largeur que dans les autres groupes. — Enfin, ils ont une forme presque cylindrico-conique, et les femelles ne diffèrent des mâles que par un peu plus d'ampleur, le rostre plus long, l'insertion antennaire plus submédiane, les interstries alternes moins relevés, les pieds plus courts et plus robustes, les segments 3-/i de l'abdomen plus longs ensemble que le 5% et le ventre moins aplati, prin- cipalement sur la ligne médiane. Les Erirhiiwmui-plnis ont un peu l'aspect des Erirhinus de la 1" sec- tion; mais leur abdomen, leurs jambes, leur rostre, etc., sont autrement conformés. 150 G. Capiomont. Tableau synoptique des Espèces. a. Intervalles des élytres alternativement de couleur pâle et foncée dans toute leur étendue. b. Pi'onotum un peu dilaté sur les côtés en avant, manifeste- ment marginé au sommet, bandes des intcrslries très- nettement limitées 15. Kun:à Ahrens. hh. Pronotum à peu près cylindrique, à peine marginé au sommet, bandes des interslries un peu confuses sur les bords. r. Pronotum rugueusement et inégalement ponctué. d. Tubercule situé à la partie postérieure du prosternum, entre les banches antérieures, échancré au sommet. 17. nlternatus Schonherr, fid. Tubercule situé à la partie postérieure du prosternum, entre les hanches antérieures, entier au sommet. 16. Julinu Sahlberg, ce. Pronotum marqué de points égaux, petits, non rugueux. 18. angusticoUis Schônheri'. lia. Tntervalles des élytres rarement alternativement de couleur pâle et foncée, jamais dans toute leur étendue. b. Couleur jaune plus ou moins foncée, uniforme. <;. Plus grand, 6-8 mill. Écailles de la vestiture plus petites, plus soyeuses ,• 3" intervalle des élytres à peine relevé en côte vers l'extrémité 19. arundinis Fabr. ce. Plus petit, 5-6 mill. Écailles de la vestiture plus grandes, plus grossières ; 3*^ interstrie manifestement relevé en côte et fortement courbé vers la suture à l'extrémité. 20. Bohemmmi Capiomont. bb. Couleur variable, jamais d'un jaune uniforme. c. Élytres marquées vers le 1" tiers postérieur d'une tache commune triangulaire blanchâtre 22. rumicis Linné. ce. Élytres non marquées vers le 2' tiers postérieur d'une tache commune triangulaire blanchâtre 21 PoUux Fabr. Bévision des Ilypéridcs. 151 15. Phytonomus Kcnzei Alirens. Oblongo-ovafus, nigcr, brevilcr seiosus, nigro-squomosus , atho-Uneahtx; (intennis mfo-piccis, nrlicnlo 1" funindi 2" bviviorc; rosfro dongaio, cy- lyndrico, arcuato, conferlim jmnrhdalo ; prolhorace latiUidine maxima, in mare vix, in femina scnsim hrrvitnr, laterilnts onie -médium valde ro- limdato-ompUato, opice consivicto, modicc convexo, confertissimr pimc' tidalo, nigro, (dbo-irilincalo; elytris ohlongo-oindibus, piinctato-xtn'ati!! ; interatitiis planis, coriaccis, inierslilio quinto miuntqur brnnneo subnu- rnfn-f:qiiamosis, intcrstitiis csetcris altcrnis, sqiuimulis albis, condensotis, ornutis. Long. Ix 1/2 à 7 mill.; larg. 3 à U 1/2 mill. Hypera Kumei khx^ws, Faun. Insect. Eiirop., VII, n" 11. Phyt. Kunzei Gyllenhal in Schônherr, t. II, p. 387. Femina cerle, mas liuc haud pertinet. Ovale-oblong, noir, revêtu de poils squamiformes d'un noir un peu ve- louté, avec trois lignes d'un blanc crétacé sur le pronolum et trois autres de même couleur sur lesS*" , 7' et 9" intervalles, le suturai et le 5' étant d'un roux doré. Tête moyenne, très-convexe, finement pointillée, noire, à pubescence noirâtre avec le ventre d'un roux doré et les côtés d'un blanc crétacé. Yeux ovales, subdéprimés, noirs. Rostre de la longueur de la tète et du pronotum, cylindrique, arqué, très-finement pointillé, noir, garni de petits poils d'un gris doré, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interocu- laire ponctiforme, quelquefois peu visible. Sillon nasal allongé, linéaire, plus ou moins marqué. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, un peu plus longues que la tète et le pronotum réunis, d'un noir de poix; 1°' article du tunicule un tiers plus long que le 2% celui-ci à peine une fois et demie aussi long que lai-ge, les suivants très-courts, serrés, transversaux. Massue grande, ovale, acuminée, noirâtre. Pronolum un peu plus large que long dans le mâle, environ un tiers plus court que large dans la femelle; assez dilaté et arrondi latéralement un peu avant le milieu, assez brusquement resserré au sommet, visible- ment marginé à la base, légèrement convexe en dessus, très-densément et très-finement pointillé, noir, orné près des bords latéraux de deux bandes 152 f-- ('apio:'jom. (le poils d'un blanc crétacé et au milieu cFune ligne de poils blanchâtres, passant au roux doré près du sommet. Écusson assez grand, triangulaire, roux doré. Élytres ovales oblongues, presque deux fois aussi longues que le prono- lum, environ quatre fois aussi longues que lui, à épaules arrondies ; peu dilatées sur les côtes après celles-ci, presque d'égale largeur jusque vers les deux tiers de leur longueur, atténuées vers le sommet et terminées en pointe très-obtuse , assez convexes en dessus, déclives postérieurement, striées-ponctuées de points de petite dimension et assez espacés ; noires, revêtues d'écaillés piliformes d'un noir un peu velouté, avec les inter- valles presque plans, finement chagrinés, les alternes bombés postérieure- ment et colorés de la manière suivante : le suturai et le 5* en roux doré, celui-ci ordinairement blanchâtre h la base ; les 3% 7* 9*^ en blanc crétacé très-pvfr. Dessous du corps noir, varié de roux pâle et de brun noirâtre. Abdo- men superficiellement pointillé; pieds robustes, à pubescence grisâtre; cuisses en massue, noires ; tibias assez épais, d'un noir de poix, un peu recourbés intérieurement avant l'extrémité ; tarses dilatés, noirs ; ongles ferrugineux à la base. Outre la vestiture générale décrite ci-dessus, les téguments sont munis de soies très-courtes, très-inclinées en arrière, assez espacées, disposées en lignes sur les intervalles des élytres et visibles seulement à une forte loupe. Le mâle diffère de la femelle par sa taille plus faible, par sa forme plus étroite, par son rostre moins long et plus épais, par son pronotura moins élargi latéralement et plus allongé, par ses pieds plus grêles et plus longs et par le dernier segment de l'abdomen plus étendu d'arrière en avant. C'est une des plus jolies espèces du genre; elle est rare dans les collec- tions, et paraît n'habiter que le nord de l'Allemagne. L'individu décrit par dyllenhal dans l'ouvrage de Schôoherr comme étant le mâle du Kunzeî, et dont j'ai vu le type dans la collection de M. Chevrotât, est un mâle du JnUriil (1), espèce très-différente. Le Jnliiul est assez commun en France, et c'est de la détermination fautive de Gyllenhal qu'est venue l'indication de notre pays comme patrie du Kunzei, qui, jusqu'à présent, n'y a jamais été rencontré. (1) Feu Schaum avait déjà fait cette remarque. Voyez EntomoL Zeitung, Stettin, 1849, p. 259. U/risinn des tjj/jinùlrs. 153 16. Phytono.mls Julinii Salilberg. Obloiif/a-ovatiis, nif/rr, parer siiiilosus, sr/uaniulis obscure griscis, vrl fitsco-f/riscis dense tectiis ; antcnnis piceis, arliculo 1" funiculi 2" ferc du- plo loiiffiorc; rostro tenni, cylindrt'co, arcuato, obsolète carluato; protlio- race lafitudhic mnxima in mare vi.v, in feniina sensim breiu'ore, laleri- bns modice roiundtdo, apicc consiricio, dorso conrcœo, niffoso-piincUdo, pidlido trilinento; elytris obUvif/o-ovalibus, convcxis, vaUie punctato- striaiis, fuscoqiie altermdim lineatis. Lono;. i\ à 6 niill; larg. 3 mill. Variât, a. Niger, thoracis elytrorumque lineis pallidis, virescentilnis. — b. Thoracis elytrorumque lineis alternatim nigro alhoqnc squa- mosis. — r. Rufo-piceiis, colore indiimenti fulvo siihaiirato-micanlo. IXIiyncliaenus Julinii Sahlberg, Insecta fennica, II, p. 42, 32. Hyp. alternans Stepliens, Brit. entom., IV, p. 95-7, tabl. 20, fig. fi. P/iyt. parallclogrammus Scli., t. II, p. 366. l'hyf. Kiinzri, d", Gyllcnhal in Sclionherr. Oblong, noir, recouvert de sqiiamules d'un gris obscur ou d'un fauve grisâtre. Tête petite, peu convexe, finement pointillée, noire, à pubescenco gri- sâtre ; yeux oblongs, subdéprimés, noirs ; rostre un peu plus long que le pronotum, cylindrique, arqué, à peine caréné, Irès-densément pointillé, noir, garni de poils grisâtres à reflet métallique, lisse et dénudé au som- met. Fossette interoculaire ovale, assez profonde. Sillon nasal linéaire plus ou moins marqué, quelquefois tout à fait effacé. Antennes insérées vers le sommet du rostre, aussi longues que la tête et le pronotum, d'un ferrugineux obscur; 1'' ailicle du funicule presque deux fois aussi long que le 2% celui-ci une fois et demie aussi long que large, les suivants très-courts, serrés, un peu transversaux. Massue forte, ovale, rembrunie. Pronotum h peine plus large que long, presque cylindrique dans le mâle, visiblement plus court et un peu arrondi sur les côtés dans la femelle ; 154 G. Capiomont. fortement et subitement rétréci au sommet; convexe, noir, très-ruguleu- seraent ponctué, un peu inégal, revêtu de squamules grises ou d'un fauve grisâtre, et orné sur les côtés et au milieu de trois lignes longitudinales d'un blanc cendré, ayant quelquefois un reflet métallique. Écusson assez grand, triangulaii'e, vert argenté. Élytres ovales oblongues, une fois et demie aussi larges que le prono- tum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu anguleuses; peu élargies après celles-ci, presque d'égale largeur dans leurs deux pre- miers tiers, atténuées et un peu échancrées avant l'extrémité et terminées en pointe obtuse ; assez convexes en dessus, fortement et largement ponc- tuées-striées, avec les intervalles chagrinés, les alternes visiblement plus larges et relevés en côte, surtout vers l'extrémité ; noires, les intervalles étant alternativement recouverts de squamules pâles et de couleur foncée. Dessous du corps d'un gris plus ou moins brillant avec trois bandes longitudinales obscures sur l'abdomen; celui-ci finement chagriné. Pieds assez robustes, noirs, garnis de poils gris ou cendrés, paraissant générale- ment métalliques vus sous un certain angle; cuisses en massue; tibias peu épais et assez allongés ; tarses grands, fortement dilatés ; ongles mé- diocres. Les intervalles des élytres ont chacun deux rangées de soies courtes, raides, inclinées en arrière, plus apparentes sur les intervalles impairs. Le mâle diflère de la femelle par une taille bien plus faible, par sa forme plus étroite, par le rostre plus court et plus épais, par le pronotum plus long et moins large, par l'abdomen longitudinalement impressionné au milieu et pai- les tibias antérieurs plus fortement sinueux au côté in- terne avant l'extrémité. Le PInjt. Jidinii varie considérablement par la couleur de son revête- ment, qui est tantôt noir, gris, cendré ou roussàtre avec les intervalles des élytres alternativement blancs et noirs, cendrés et grisâtres, verdâtres et d'un gris sombre, ou d'un roux clair et d'un fauve plus ou moins obscur. Le Phyt. paraUclogrammus de Schônherr est certainement un Julinii. L'indication du cap de Bonne-Espérance pour patrie doit être le résultat d'une erreur ; c'est du moins ce que je crois avec Schônherr lui-même, qui avait fait suivre cette indication d'un point de doute. Ce qui me forti- fie dans mon opinion, c'est qu'on ne trouve au sud de l'Europe et de l'Asie tempérées aucune espèce qui se rapproche du Julinii, ni par sa forme, ni par le dessin des élytres. J'ai vu quelquefois le Julinii indiqué sous le nom de lineatus Herbst; Révision des ïlypcridfs. 155 mais je no puis reconnaître dans la description de ce dernier l'insecte que j'appelle Pliyi. JulinlL Les nombreux éclianlillons quo j'ai reçus d'Angleterre, où cette espèce n'est pas rare, ne me laissent aucun doute sur ridenlité du Jidinii avec Valtemans de Stephens. Quant au Phytonomua indiqué par Gyllenhal dans l'ouvrage de Sclion- herr comme étant le mfUe du Kun:ei, et dont j'ai vu le type dans la collection de M. Clievrolat, c'est bien certainement un mftle du Jnliuii; on ne peut se tromper à cet égard, les mâles des deux espèces étant fort différents. Le dessin des élylrcs du Plnjl. Jnlirni sufïït pour le séparer de toutes les espèces voisines. Je l'ai vu, dans quelques collections, confondu avec le Phyt. Pollua"; mais outre le dessin dont je viens de parler qui, à part la couleur, est constamment le même, la forme des deux espèces est un peu différente; le PoUu.r est toujours plus élancé, surfout le mâle, et sa fe- melle est plus allongée ; les points des stries du Jidinu sont plus larges, plus carrés, mieux marqués, les intervalles sont plus régulièrenlent cha- grinés, les stries sont mieux limitées et les soies des interstries sont plus grossières; son pronotum est aussi toujours moins cylindrique. On le trouve dans toute l'Europe tempérée et septentrionale. Il est assez rare en France et plus commun en Angleterre. Al. Boliemann a décrit dans l'ouvrage de Schunlierr, sous les noms d'«/- lernotus et d'auffusticollis, deux PInjtonomus originaires de la Sibérie occi- dentale, et qui, malgré quelques différences, pourraient bien n'être que des variétés du Julinii. Cependant, comme je n'ai eu sous les yeux que les types de Sclionherr, et qu'il se pourrait que les caractères qui les dis- tinguent de l'espèce de Sahlberg fussent (;onstants, je vais en donner une description succincte, renvoyant à l'ouvrage de Sclionherr pour plus de détails. 17. f'HVTONOMus ALTERNATus Boliemaun in Sclionherr. Oblongo-ovalus, nitfer, brcviler setosus, squamulis nigricaniibus dense iectus; antennis rufo-piceis, articulo 1" funiculi T fire duplo longion ; rostroiinui, eylindiiro, avcualo, confcrtissime punctidnlo ; prollioracc Udi- ludlnr ma.iima vix brrvion , subcylindrico, apicc constricto, modicc con- vcxo, inœqualiter rugoso-punctato, cinerfo-trilincato; liylris oblongo- J56 G. Capiomont, ovatis, conveœis, striato-punctatis; interstitiis coriaceis, atternatim cinerco fuscoqitc Uncatis. Long. 7 mill.; larg. 3 mill. Bohemann in Schonherr, t. VI, p. 382, Lp lype est une femelle qui ne diffère des femelles du Ph7jf. Julinii que par une taille plus grande, le pronotum moins dilaté latéralement el pro- portionnellement plus long ; les stries sont aussi plus superficielles et leur ponctuation est moins profonde; en outre, le petit tubercule situé posté- rieurement sur le proslernum entre les hanches antérieures est échancré au sommet, tandis qu'il est entier dans le P/j?/i. Julinii; le reste est exac- tement semblable. La couleur des téguments est noire ; celle de la vestiture est d'un gris noirâtre avec les lignes pâles d'un cendré verdâtre ; le dessin est le même dans les deux espèces. Originaire de la Siliérie occidentale. 18. t^HVTONOMUS ANGUSTicoLLis Boheniaun in Schonherr. Oblonffits, nifjer, bveviter setulosus, nigro-squnmosus ; antennis rufo- piceis, articulo 1" funicuU 2° duplo longiorc ; rostro longiore, cylindrico, arcuato, évident lus earinato, confertissime punctulato; protliorace cylin- drico, sensim longiore, angustiore, apice constricto, siipra convexe, sot profnndc dense punctulato, Udcribus lineaqiie média angusta, albido-squa- inosis ; clytris elongcdis, subpnredlclis, convexis, valde punctato-striatis ; interstitiis convexis, subtiliter coriaceis, margine exierno inicrstitiisque externis, suturedi excepto, sedurate cinereo-squamosis. Long, k mill.; larg. 2 1/2 mill. Bohemann in Schonherr, t. TI, p. 388. Le lype est un mâle qui se rapproche par la taille des plus petits mâles du Jidinii, mais qui semble en différer par le rostre, évidemment plus long, par le pronotum également plus long et plus étroit, dont la marge antérieure est beaucoup plus étendue d'arrière en avant, et surtout par la ponctuation de cet organe bien plus fine et plus régulière. Rh'ision des llypéridcs. 157 La couleur des ti'gumonls esl iioiic ; celle de la vcslilure est d'un gris noirâtre avec les lignes pâles d'un cendré un peu verdàtre; le dessin esl le même; la suture est seulement moins distinctement linéée de cendré ; mais cela se rencontre, quoique exceptionnellement, cjiez le Julinii. Sibérie occidentale. 19. l'HYTONOMUs ARUKDiNis Fabricius. Elun(j(((ns. n'xjir, dense silacco vel liirido-sqnnmidosus ; antennis pi cris, r.lava fusca; roslro vi.r temii, pariim elonf/nto, ojlindricu, subrecto; pro- Ihoroce hdiludinc ma.rima in mare vi.r, in femino scnsiin breviore, cylin- drico, apice conslricto, silacco-sqiunnoso, fusco obsolète bivittato; elytris oblongis, subparailelis, 'sat fortiter puncl(do-slriatis, sqiuvmUis sileiccis vel iuteo-laridis obsitis, sutura inlerstitioquc 6" inaculis fuscis, vix cons- picuis, notntis; pcdibus nigris, ongulis piceis. Long. 6 à 8 mill.; larg. 2 1/2 à '6 2/5 mill. Curculiu arundinis V-àhv.,'>'^)i{. Éloulli. , II, p. 521. — Horl)St, Coléop. , VI, p. 152, tab. 71, fig. 1. llyperii arumlinis Ciermar, iMag. Zool., IV, p. ohk. Phytonointis arundinis Schonherr, t. II, p. 372. Allongé, noir, très-densémcnt recouvert d'écaillés jaunâtres, ayant par- lois un reflet doré. Tète petite, peu convexe, finement pointiilée, noire, à squamules jau- iiàlies. Veux assez grands, ovales, noirs, un peu saillants. Hostre à peu prés de la longueur du pronolum, un peu épais, cylindrique, presque droil, finement pointillé, noir, couvert d'une pubescenco jaunâtre, deve- nant plus rare .'i mesure qu'on approclie de l'insertion des antennes, lisse f't dénudi' au sommet. Fossette inlerorulaire oblnngut'. peu marquée. Sillnn nasal allongé', linéaire, superficiel. Antennes environ une demi-fois plus longues que le lostro, brunes; les deux premiers articles du funicule allongés, le 1" plus long que le 2", celui-ci près de deux lois aussi long que large au sonnnet, les autres di- minuant progressivement de longueur, les derniers transversaux. Massue assoz lorte. ovale, acuminée, rembrunie. 158 G. Capiomont. Pronotum presque aussi long que large dans le d*, évidemment plus raccourci dans la J, cylindrique, marginé el rétréci au sommet, presque plan en dessus, très-finement et très-densément pointillé, noir, garni d'é- cailles très-serrées, d'un jaune pâle ou doré, avec deux larges bandes longitudinales rembrunies sur le disque. Écusson petit, triangulaire, de la couleur foncière. Élytres oblongues, subparallèles, un peu élargies vers les deux tiers de leur longueur, nullement arrondies sur les côtés en avant, à épaules obli- quement anguleuses, un peu brusquement rétrécies à partir du 2* tiers postérieur, légèrement sinueuses avant Textrémité, où elles se terminent en pointe obtuse ; environ une fois et demie aussi larges que le pronotum, trois fois et demie aussi longues que lui; planes en avant, déclives posté- rieurement, assez fortement ponctuées-striées ; noires, revêtues d'écaillés très-fines et très-serrées, d'un jaune plus ou moins clair, quelquefois avec un reflet doré ; marge extérieure plus pâle; intervalles visil^lement cha- grinés, le 3' et le 9" un peu relevés en côte vers l'extrémité, surtout à leur point de réunion ; le suturai et le 6" marqués de quelques taches obscures très-peu apparentes. Le pronotum, les élytres et l'abdomen sont porteurs de soies fines, courtes, couchées en arrière, visibles seulement à une forte loupe, et placées siy deux ou trois rangs sur les interstries. Dessous du corps noir, très-finement chagriné, couvert d'écaillés d'un jaune pâle. Pieds assez grêles, noirs, à pubescence écailleuse jaunâtre; cuisses peu renflées; tibias minces; tarses antérieurs fortement dilatés; ongles noirs de poix. Les différences sexuelles sont celles de tout le groupe. Habite tout le nord de l'Europe, se rencontre quelquefois en France et plus rarement en Angleterre. Sa larve vit sur le Sium latifolhim. 20. Phytonoaius Rohemanni Capiomont. Elonf/atus, nigcr, squainuLis ochraccis, vet luteïs, dcnsr Icclm; (intcimis rufo-ficeis, clava fusca ; rostro sat elongato, taïui, cyLindricu, subrecto ; prothorace cyiindvico, latiludine inaxima, in mare vix, in femina sensim breviore, antice constricto, supra pUiniusculo, subtiliter dense punctidato, tuteo-squamoso, f'usco hivittato ; clytris oblongis, subparaUeUs, basi pla- natis, evidentiits punciato-siriotis, dense luteo-squamosis ; interstîtiis co- Révision des Hy pendes, 159 riaceis anlice liaud elcvatis ; 7nargine externo, inlerstitioque 3" postice elevato, pallidioribus ;pedibus nigns, iarsis rufescenUbu$. Long. 5 à 6 mill.; larg. 2 3/10 à 3 niill. Extrêmement semblable au précédent, mais un tiers plus petit. Diffère de Vanindinis par sa taille, ses antennes, dont la massue, seule, est noirâtre ; par sa vestiture, composée d'écaillés moitié plus larges que celles de ce dernier, plus rugueuses et dénuées d'éclat ; par ses élytres plus follement chagrinées, striées-ponctuées plus profondément, plus sinueuses, et presque écliancrées a\ant l'extrémité ; dont le 3'' intervalle est bien plus relevé postérieurement, et se i'ecourl)e plus manifestement vers la suture après sa réunion avec le 9'. L'abdomen est aussi plus visi- blement pointillé et les tarses sont entièrement rougeâtres. Habite exclusivement l'Algérie. '21. Phytonomus Pollux Fabricius. Oblvngo-ovatus, nigcr, squumulis cincrcu-nlbidls, nilctdibus, Icctus; rostro teiuii, cylindrico, subarcuatu, medio via; carinalu ; aidennis rufo- piceis, articido 1" fuiiiculi 2° sensiin brevivre; proi/ioracr laiitudine inaainut, in mare liaud, in fcinina ceiir, breviuir, utrinque vi.r rotun- dato-ampliato, apicc constriclo, supra ronve.vo, rwjuso-pimct(du, dorso subdenudatu, interdum linca dorsali, pallida, nolalo ; clylris ublongis, punctalfi-siriatis, confertim nigro-tcssclUdis, inlerstiliis subplanis, altcr- nis elevalioribus cl latioribus, interstiiio tertio sepiimoque albo-maculatis. Long, k à i'i mill,; laig. 2 à 3 iiiill. Rliyiichœnus Pollii.r Fabr., Syst. illeutb., Il, [). /|57. Curndco adspersus Ilerbst, Coléopl., \ I, p. 258. — commacuUdus Ileibst, Coléopl., \I, p. 230, lab. 7(i, lig. 8. Hltyiichwnus runiicis Olivier, Entom., V, p. 12G. Phytonomus Pollu.v Scliijidieir, II, p. 371. Var. (/. — Colore indunienli viridi vel aurco-inicanlc Var. b. — Mas, rainor, colore indumenti laete ochraceo, metallico- 160 P.. Capiomom. niicaiilc, prolliorace elylrisqiic cvidenlius rugoso-piinclalis. — PInjt. hislrio Bolioniann in SclnJulierr, IV, p. 37i. Vai'. f. — Colore indiiinenti cinerco-squanioso ; thorace longioie, an- gusliore. — Pyld. ignoius Chevrier, Boliomaiin in Schonherr, VI, p. 378. Le Phyt. Pollua; a exactement la forme du Phyl. Julinii. Celui-ci est ronfondu avec lui dans beaucoup de collections, et cependant le dessin de ses élytres suffirait seul pour l'en distinguer. Voici en quoi ces espèces diffèrent : La tête est à peu près semblable dans toutes deux ; le rosti'e paraît un peu plus long chez la femelle du Pollux, et la fossette interoculaire est généralement mieux marquée. Le pronotum est nuancé de la même façon, mais il est plus cylindrique dans Tespèce actuelle et moins ruguleuse- ment ponctué, quoiqu'il y ait des exceptions sous ce lapporl ; les élytres sont conformées de la même manière, et ne difl'èrent, pour ainsi dire, que jiar leur dessin; les couleurs, au lieu d'être séparées nettement par inter- valles, sont confondues chez le PoUhx, de telle sorte que les élytres sont uniformément variées de gris et de noir, à l'exception toutefois des 3*^ et T intervalles, qui sont maculés de blanc dans une portion plus ou moins grande de leur longueur. Les sti'ies sont aussi moins bien limitées, les points sont moins marqués, plus inégaux; les interstries plus chagrinés; enlin la femelle du Pvllux n'est jamais aussi ventrue que celle du Julinii, et parmi les nombreux exemplaires du Pollux qui me sont passés sous les yeux, je n'ai jamais vu un seul individu qui eût des élytres, je ne dirai pas à peu près linéées comme celles du Julinii, mais disposées de telle sorte qu'il fût permis de soupçonner un passage de l'un à l'autre. Le Pliyl. Pollit.v est généralement d'une teinte grisâtre, avec deux larges bandes noirâtres, comme dénudées sur le pronotum et séparées au milieu par une ligne longitudinale d'un blanc métallique. L'écussnn est assez grand et d'un vert argenté ; les élytres sont vari<''es de cendi'é et de noirâtre, avec une tache circa-scutellaire de cette dernière couleur et, or- dinairement, les 3'= et 7' intervalles plus larges, plus relevés et maculés de blanc dans une partie plus ou moins giandc de leur étendue. On trouve des individus chez lesquels les écailles, habituellement gri- sâtres, passent au cendré, au verdàlre, au fauve, au fauve doré, et dont les élytres laissent entrevoir au moins des traces des taches blanchâtres Biviisioii (les llypirldes. 161 des 3' el 7' iiUcrvallos, cl d'aulrcs chez lesquels ces taches ont coraplcte- menl disparu. Ccrlains exemplaires ont le pronolum coloré comme le type que j'ai décrit, mais les élytres sont noires avec le 1" et le 3* intervalle presque entièrement, el la base des h", 5* et 6% blanchâtres. Ces exemplaires sont très-rares, et entre eux et les précédents viennent se placer une foule d'in- termédiaires, qu'il est inutile de signaler, parce qu'il est toujours facile de les ramener au type. Dans mon opinion, le Vhyt. lùstn'o de SchiJnherr n'est qu'un petit mâle du PolUt.v, dont la ponctuation du pronotum et des élylres n'est pas si exceptionnellement rugueuse qu'on ne la retrouve chez beaucoup d'autres individus. Quant à la coloration d'un blanc verdàtre, un peu métallique, elle existe chez des individus qui ont tous les caractères du Pollua-, et qui ne diffèrent de Vhistvlo que par une ponctuation un peu moins forte. Le PInjt. ifjnoius Chevrier (Dohemann in Sch.), dont j'ai pu voir le type qui fait partie de la collection de Germar, conservée au musée de Haies, est également un petit mâle du PoUux, dont le pronotum est un peu plus développé en longueur qu'il ne l'est habituellement; mais, à mon avis, dans le genre qui nous occupe, une exception de cette nature ne suffit pas pour légitimer la création d'une espèce. Je crois donc devoir la réunir en variété au Pollua:, avec d'autant plus de raison que j'en ai vu un tout semblable dans la collection de M. Reiche, qu'il avait appelé cylimlricol- lis, que j'en ai pris un pareil dans les environs de Milan, et que j'ai pu constater chez d'autres le peu de stabilité de ce caractère. C'est une des espèces les plus communes; elle se trouve dans toute l'Europe. Sa larve vil sur le Cucubalus Bchcn el probablement sur d'autres Caryophyllées. 22. l'HYTONOMUs RL'.Micis Linné. Oblungus, nigcv, squumulis ciiurcis cl /uscis varicgalus', anlciinis rufo- piceis, articula 1» funiculi 2" fcrc duplo longiorc; roslro tenui, subcylin- drico, vix nrcualo, cvidcnlius carinalo ; protliorace latiludine maxima, in mare via-, in fouina scnsini brcviorc, laUribus basi subparallclo, npice lUKjuslalo, confrrtim punclulalo, dorso anlico corinnla mcdia sa'pias ins- tructo ; clylris oblongo-ovalis, modicc punclalo-strialis , dorso planius- W Série, TOME Vin. 11 162 G. Capiomont. cuUs, postier subcallosis, cinercu fuscoqiie variegatis, circo scidelliiDi fus~ cesccntibus, macula obliqua pallidiorcjuxla sulurain post mcdiuin uirinque ornatis. Long, i h 5 niill.; larg. 2 à 2 1/2 mill. Linné, Faune de Suède, n" 590. Gyllenlial, Insectes de Suède, III, p. 9Zi, n" 27, Mtjncliœnus acctosœ Olivier, Entom. V, 83, p. 127. (D'après le type.) — pyrrodaciylus Marsham, Entom. brit., p. 26G. Phytononms rumicis Schonherr, t. II, p. 370. Tète petite, convexe, finement pointillée, noire, à pûbescence d'un gris ai'genté ; yeux o])loiigs, un peu saillants, bruns. Rostre à peu près de la longueur du pronotum, subcylindrique, légèrement arqué, finement ca- réné, densément pointillé, garni d'une pûbescence cendrée, assez serrée vers le base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire petite, oblongue, peu marquée ; sillon nasal linéaire , superficiel, souvent peu marqué. Antennes insérées vers le sommet du rostre, au moins de la longueur de la tête et du pronotum réunis, d'un rouge plus ou moins rembruni; 1" article du funicule près de deux fois aussi long que le 2% celui-ci à peu près une fois et demie aussi long que large, les suivants très-courts, ser- rés, transversaux. Massue grande, ovale, rembrunie. Pronotum à peine plus large que long dans le mâle, sensiblement plus court dans la femelle, presque droit sur les côtés à la base, très-peu ar-" rondi latéralement au milieu, resserre et comme marginé au sommet ; presque plan en dessus, très-finement et très-densément pointillé, pré- sentant parfois sur la ligne médiane une légère carène peu apparente, marqué sur le disque de deux bandes longitudinales obscures, séparées par une ligne de cendré argenté, qui manque quelquefois. Écusson assez grand, triangulaire, argenté. Élytres ovales oblongues, environ deux fois aussi larges que le prono- tum, trois fois et demie aussi longues que lui, à épaules bien- accusées; presque parallèles sur les côtés jusque vers les trois cinquièmes de leur longueur, diminuant ensuite de largeur ; un peu sinueuses avant l'extré- mité et terminées en pointe obtuse; presqucs planes en avant, déclives et un peu calleuses postérieurement; médiocrement ponctuées-striées, inter- valles relevés, surtout vers l'extrémité; noires, revêtues d'écaillés d'un gris cendré, variées de macules foncées, assez irrégulièrement disposées, Révision des Hypérides, 163 plus nombreuses sur le disque; ornées en outre d'une tache brunâtre parlant de la base de la suture et s'étendant quelquefois jusqu'à la moi- tié de sa longueui', et d'une autre tache oblongue, oblique, blanchâtre, formant par sa réunion sur la suture avec celle du côté opposé une sorte de V. Dessous du corps noir, à pubescence écailleuse grisâtre; abdomen fine- ment chagriné; pieds assez robustes, noirs, garnis d'écaillcs d'un gris ar- genté; cuisses en massue; tibias assez épais, ordinairement un peu rou- geàlres à l'extrémité; tarses couleur de poix. Le mâle se distingue de la femelle par des caractères identiques à ceux du mâle de Yarundinis. Il est impossible de signaler toutes les variétés de couleur de cette es- pèce; les plus communes sont les suivantes : grises, cendrées argentées, cendrées bleuâtres, verdàlres et quelquefois, mais rarement, roussàtres. Les taches obscures du pronotum et des élylres sont souvent très- peu apparentes ; mais avec un peu d'attention on finit par en retrouver les traces. Le Phyt. rumtcis ne peut être confondu avec aucune des espèces dé- crites dans ce travail, si ce n'est avec le Phyt. PoUiix, dont il est toute- fois distinct par son pronotum très-finement ponctué, jamais inégal, et par ses élylres plus faiblement ponctuées-striées. Il est bien plus facile à confondre avec une espèce exotique, le Phyt. divcrsus Dejean, Gyllenhal, qui ressemble extrêmement aux petits mâles du nunicis, mais qui s'en éloigne par son pronotum arrondi sur les côtés, par la couleur ferrugineuse ochracée de ses écailles, et par l'absence de tache blanchâtre à la partie postérieure des élytres. Je crois devoir ajouter ici que, après un examen très-attentif du type du Phyt. comptas de Say (Gyllenhal in Schonherr), j'ai la conviction que celui-ci n'est qu'un individu de petite taille du divcrsus. Tous les deux d'ailleurs proviennent de l'Amérique du Nord. La larve du Phyt. nimicis vit sur différentes espèces de Ruinex et par- ticulièrement sur le R. patientia. 164 0. Capiomont. h" Groupe (OAPALINUS). l Groupe mal limité et ne se distinguant, à proprement parler, du sui- vant que par son pronolum en ovale transversal. Les espèces qui le composent ont toutes le rostre assez long, mince, cylindrique, arqué, fortement caréné, et muni de chaque côté de la carène parallèlement aux scrobes d'une strie profonde, rugueuse au fond. Les scrobes sont bien marquées depuis leur origine jusqu'à leur terminaison près de l'œil, moins obliques que dans les deux premiers groupes, et à bords bien arrêtés. L'insertion antennaire est moins submédiane que chez les Erirhynoiiiorplms, et plus que chez les Phytonomus vrais ; elles sont grêles, allongées, leurs articles sont peu renflés au sommet, et la massue est longue et étroite. Les pieds sont plus grêles que chez les précédents. Les autres parties du corps n'offrent rien de particulier. Les caractères sexuels sont identiques à ceux du groupe précédent. Tableau synoptique des Espèces. a. Une bordure blanchâtre entourant les élytres. b. Celle bordure bien limitée, surtout postérieurement, lignes latérales blanchâtres du pronotum bien marquées 23. dapalis Schônherr. bb. Cette bordure mal limitée, lignes latérales du pronotum confuses 2/i. subvittahis (Chevrolat in museo) Capiomonl. aa. Point de bordure blanchâtre autour des élytres. b. Élytres variées de taches grises et obscures entremêlées. c. P.ostre une demi-fois plus long que le pronotum ; angle formé par les deux branches des épiraères mésotho- raciques très-ouvert, point d'ailes. 25. tychioùks Capiomonl. ce. llostrc à peine de la longueur du pronolum, angle formé par les deux branches des épimères mésothoraciques presque droit, des ailes 26. côntaminatus Herbst. BiTision des Hijpéridrs. 165 l/b. Èlytres linées de couleurs claires cl obscures. r. Plus grand, 5 à G mil! 27. slrialus Slurm. niili 28. uirlrs Fabricius, 23. PiiYTOxoMUs DAPALis Bolicmaiiii in Sclionlierr. Oblongus, nigo', sqncninilis itinhrinis drnsr IfclKS; anlcnnispiccls, artl- culo primo funiculi secundo lunginyc ; roslro rluiif/ato, arcuato, obsolète carinato ; ikoracc subdcprcsso, basi apiceqiic. angustato, latcribus dilalato, albo-lrilinrato; clyiris fnsro-inaridittis , villa suliirali-angitsid, posticu, liinboque e.rlrrno albo-squaiuosis. Long. G à 8 mill. ; larg. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Phyl. dapcdis Bolieniann in Sclionlierr, t. It, p. 375. Tète petite, convexe, noire, densément pointillée; yeux oblongs, subdé- primés, bruns ; rostre aussi long que la têle et le pronotum réunis, assez mince, cylindrique, arqué, subcaréné, pointillé, noir, parsemé de poils grisâtres, tout à fait lisse et dénudé au sommet; une impression oblongue entre les yeux, un sillon fin et assez prolongé entre les antennes. Celles-ci minces, longues, couleur de poix ; les deux premiers articles du funiculc allongés, le premier plus grand que le deuxième, les deux sui- vants réunis égalant le deuxième, les trois derniers successivement plus courts. Massue oblongue, acuminée, finement pubescente. Pronolum visiblement plus large que long, resserré et presque marginé au sommet et à la base, assez lorlement dilaté et subanguleusement arrondi sur les côtés, un pou dépiimé en dessus, couvert de points très- serrés de grosseur médiocre ; noir, revêtu d'écaillés piliformes d'un brun fauve, peu nombreuses sur le disque; orné en outre, au milieu et près des bords latéraux, de trois lignes longitudinales de poils squamiformes d'un blanc métallique. Kcusson petit, ù pubescenco blanclic ou ocliracée. Klytres un peu plus larges que le pronolum à la base, au moins trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies; médiocrement dilatées sur les côtés, diminuant progressivement de largeur après le milieu, terminées en pointe très-obtuse ; légèrement convexes en dessus, assez superficielle- ment [)onctuées-striéos, avec les inlerstries subconvexes, finement cliagri- nés; noires, recouvertes de poils fauves, variées de taclies d'un brun noi- 166 0. Capiomont. ràlre, plus nombreuses vers rextrémité ; et décorées, le long de la partie postérieure de la suture et sur les bords latéraux, de trois bandes de poils écailleux d'un blanc mat, quelquefois un peu ochracé; sur les interstries on aperçoit de longs poils mi-couchés, disposés en séries longitudinales sur un ou deux rangs, et en général d'un gris sombre. Corps noir en dessous, garni de poils écailleux d'an fauve clair, ordi- nairement à reflet métallique , paraissant moucheté de petites taches poncliformes obscures , plus nombreuses et formant presque une bande longitudinale sur la ligne médiane. Pieds allonges, robustes, noirs, à poils écailleux grisâtres; cuisses en massue, muliques; tibias assez grêles, un peu arqués au sommet ; tarses assez longs, couleur de poix, spongieux en dessous et bordés sur les côtés de longues soies noires, presque épineuses. Mésoslernum long, mince, un peu dilaté à l'extrémité. Quelquefois la vestilure, au lieu d'être fauve, est d'un cendré obscur sur les élytres. Le mâle diffère de la femelle par la taille moindre, le corps plus étroit, les antennes moins submédianes , le rostre un peu plus court, l'abdomen présentant sur la ligne médiane une dépression longitudinale, large, peu apparente; par les troisième et quatrième arceaux du ventre plus courts que ceux de l'aulre sexe, par les pieds relativement plus longs et les tibias plus fortement recourbés intérieurement vers le sommet. Celle charmante espèce esl fort rare dans les collections. Je n'en connais que six individus: trois proviennent de l'Algérie; un du INlaroc et les deux derniers de l'Espagne méridionale. Collections Schônherr, Dejean, de Heyden, Kraatz, Poupillier, la mienne. 2Z|. PnYTONOMUs suBviTTATtîs Clicvrolat inédil. Capiomont. Ohlongus, niger, setidosus, griscQ-squamnsns, fufco-subviltatus; ardennis ferrugincis, nrtîculo 1" fiinîculi 2° longiore ; rostro subtenui, cylindrko, vix arcuato, carinato, striato; prothorace transverso, Uderibus valde rotitn- dato-ampli(do, sitpra convc.xo, dense rugoso-piinchU(do, fusco-squcnnoso, pallido trilineato; elyiris oblongo-ovalibus , conve.vis, modicc pimctato- striatis; inierstiù'is siibcom^e.ris, subtiiiier corinreis, unisrrlntim sttulosis. Bfvision des Ilypéridcs. 167 fusco-Sf/mmosîs, vlttls quatuor f/lOidioribus, pone basai fnscesrenfiOna , ornatis. Long. 6 à 8 mill. ; larg. 3 à 3 1/2 niill. Phyt. subvittatus Chevrolat in rauseo. Tôle petite, convexe, finement pointillée, noire, à pubescence grisâtre; yeux oblongs, déprimés, bruns ; rostre un peu plus long que le pronotum, assez mince, cylindrique, arqué, fortement caréné, strié latéralement parallèlement aux scrobes, noir, un peu velu ;\ la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette inleroculaire ovale, assez bien marquée; sillon nasal oblong, peu profond, élargi au milieu. Antennes insérées vers le premier quart du rostre, deux fois aussi longues que le pronotum, assez grêles, ferrugineuses; 1" article du funicule une demi-fois plus long que le 2% cehii-ci près de deux fois aussi long que large et deux fois au moins aussi long que le 3° ; les 3% If et ô' obco- niques, à peu près aussi longs que larges, les deux suivants beaucoup plus courts. Massue longue, ovale allongée, finement pubescente. Pronotum environ un tiers plus large que long, fortement arrondi et dilaté sur les côtés, un peu redressé latéralement près de la base, resserré au sommet, assez convexe en dessus, densémcnt et ruguleusement pointillé, noir, revêtu de squamules brunâtres et orné au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales de poils écailleux blanchâtres, les latérales mal limitées, celle du milieu ayant ordinairement un reflet métal- lique. Écusson triangulaire, bien visible, noir, à pubescence grisâtre. Klytres ovales oblongucs, environ un tiers plus larges que le pronotum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies, peu ou pas dilatées latéralement après celles-ci, presque parallèles dans la première moitié de leur longueur, diminuant ensuite régulièrement de largeur et terminées en s'arrondissant; convexes en dessus, médiocrement ponctuées- striées, avec les intervalles un peu relevés et finement chagrinés; noires, recouvertes de poils écailleux gris et brunâtres, disposés en bandes lon- gitudinales sur les intervalles et alteinant entre elles, mais avec cette par- ticularité que la base des intervalles foncés est grisâtre, tandis que le contraire a lieu pour les intervalles de couleur claire. Sur chacun des intervalles on aperçoit des soies assez longues et assez grossières, un peu inclinées en arrière et d'une couleur griso obscure ; à la base des 3% 5" et V intervalles, ces soies sont placées sur deux rangs, et partout ailleurs sur un seul. Dessous du corps noir, l\ pubescence grisâlre; abdomen Irès-fincnient 168 G. Capiomont. chagriné; pieds assez longs garnis de poils d'un gris blanchâtre; cuisses en massue, couleur de poix ; tibias et tarses ferrugineux. Le mâle diffère de la femelle par le rostre un peu moins long, par le corps plus parallèle, moins développé latéralement, et surtout par les dimensions respectives des trois derniers anneaux de l'abdomen, ainsi que par l'impression longitudinale qui occupe le milieu de cet organe, et parti- culièrement le dernier segment. Celui-ci est, dans le mâle, au moins aussi étendu d'arrière en avant que les deux précédents réunis. C'est le contraire qui existe dans la femelle. Cette espèce a tout à fait le dessin du Phyt. polygoni, mais bien moins tranché. Elle est d'ailleurs très-distincte par sa taille un tiers plus grande, par son pronotum plus transversal, par son rostre autromont conformé, par les soies longues dont les interstries sont munis, et par l'absence de dent h la partie médiane et interne des tibias antérieurs. - Elle a aussi quelque analogie avec le Phyt. striatus Sturm, de Croatie ; mais elle est moins écourtée, plus parallèle, moins convexe, différemment colo.rée; son rostre et son pronotum sont un tiers plus longs, etc. Je lui ai laissé le nom de subvittahis qu'elle portait dans la collection de M. Chevrotât. Elle est originaire de la Grèce (Reiclie), et de la Syrie (Chevrolat, de Saulcy). 25. Phytonomus tychioides mihi. Ovalis, piccus, piibe brcvi, dcpressa, ztmbrùia, vrstt'ius ; ontcmu's fcrru- gineis, articulo 1° funicuii 2° longiorc ; roslro tcmii, cylindrico, elongato, arcuato, carinato, striato; prothoruce iransmiso, laicribus modice rotun- dato-ampliato, supra convexo, subiiis antice emarginalo, apicc angustato, confertim punclidido, wnbriiio-piloso, obsoltlc pallido-trilineato ; clytris ovatis, puncUdo-sl)'ialis, pubc ranufc, dcpiussa, bruriuca lectis, intcrslitiis planis, (dutaccis, (dternis fusco cinrreoquc varie y ails ; marginc c.xtcrno patUdiore ; pedibus tcstaccis. Long. 5 mil!. ; larg. 3 mill. Tête moyenne, arrondie, convexe, ruguleusement poinlillée, couleur de poix, à pubescence grisâtre. Yeux oblongs, déprimés, noirs. Rostre long, mince, cylindrique, fortement recouibé et caréné, strié de chaque côté rirvisùm d(S Ilypiridcs. 169 parallèlement aux scrobcs, qui sonl prorondos et bien marquées dans toute leur étendue ; noir, oITrant à peine, et seulement ;\ la base, quelques poils grisâtres. Fossette intoroculaiic ovale, bien apparente; sillon nasal cblong, superficiel. Antennes très-ténues, une fois et demie aussi longues que le rosti'e, ferrugineuses: les deux premiers articles du funicule allongés, le 1" plus long que le T, 3-/i ensemble égaux au précédent, 5-7 diminuant progres- sivement de longueur. Massue longue, étroite, un peu rembrunie. Pronotum un tiers plus large que long, arrondi et dilaté sur les côtés, peu rétréci h la base, beaucoup plus au sommet, assez convexe en dessus, un peu impressionné derrière les yeux, fortement édiancré en dessous à son bord antérieur, Irès-densément pointillé; brun, couvert de poils écail- leux d'un gris sombre, plus pâles et plus condensés sur la ligne médiane et près des bords latéraux. Ëcusson petit, triangulaire, à pul>escence cen- drée argentée. ■ Élytres ovales, une fois et tiers aussi larges que le pronotum, deux fois et demie aussi longues que lui, à épaules arrondies; peu dilatées latérale- ment après celles-ci, diminuant de largeur après le milieu et terminées en pointe obtusément arrondie ; assez convexes en dessus, infléchies sur les côtés, déclives postérieurement, médiocrement poncluées-slriées; couleur de poix ; revêtues d'une pubescence brune obscure, avec les côtés et les intervalles alternes blanchtàtres, ceux-ci marqués en outre de taches noi- râtres, arrondies et assez espacées; les intersli'ies sont plans, larges, .'i peine chagrinés, et présentent quelques soies fines, très-inclinées en arrière et visibles seulement à la loupe. Dessous du corps d'un brun rougeâtre, finement chagriné sur l'abdomen, plus fortement sur la poitrine; ayant une pubescence écailleuse grisâtre, rare au milieu, plus dense et à reflet métallique sur les côtés. Dernier arceau du ventre plus grand d'arrière en avant que les deux précédents réunis etoffrant au milieu uneimprcssion largeet arrondie. Pieds médiocres, ferrugineux, garnis d'une pubescence fine, cendrée; cuisses en massue; tibias minces, les antérieurs sinueux en dedans avant l'extrémité ; tarses et ongles assez longs, les premiers faiblement dilatés. Je n'ai vu de cette espèce que l'individu que je viens de décrire. C'est un mâle qui provient de Sarepta et qui appartient à AI. de Kiesenwetter. Il a une forme inusiti'c dans le genre qui nous occupe et ressemble quelque pou à un Tijrhius de grande taille, mais il a tous les caractères essentiels des rlnjl(ino»in.<>. Cepondant ses scrobes iirofondes. bion limitées jusqu'à l'mil dans toute 170 G. Capiomont. leur étendue, etl)or(lées par des arêtes vives, devraient peut-(Mre le l'aire placer dans une section spéciale. 26. Phytonoaius contaminatus Ilerbsl. Ohlongo-ovatus, niger, sctiitosua, dense cinerco Vfl iimbrino-squamosus ; antennis piceis, artindo 1° funicull 2" longiorc ; rostro longitudine Ihb- racis hcnid breviorr, snl Inmi, panan arcuato, cariuato, latcribiis striato; proihorace brevi, tmmvrrso, lairribus vatde roUindato-ampliato, mpra pco'wn conve.ro, confevtini subtililcr punchUalo ; elytrisprofiinde punctato- striatis, interslitiis convcxis, subiiliicv conaccis, allcynis pcdUdioribus, remole fusco-lessellatis, tibiis anticis intus mcdlo vmilcis. Long. Zi h 6 mill. ; larg. 2 1/2 à 3 1/3 mil). Ciircnlio contamhudus Ilerbst, Coléop,, VI, p. 270, n" 2/i8, tab. 81, fig. 5. Hyprra conlamùwta Germar, i\Fag. Zool., IV, p. 3fi2. PInjl. contammcdiis Schônherr, t. Il, p. 374. Pliyt. viaadosusîx?]., Catalogne. Tête petite, convexe, noire, finement pointillée, à pubescence grisâtre; yeux oblongs, subdoprimés, bruns. Rostre de la longueur du pronotum, presque cylindrique, mince et un peu arqué, fortement caréné, strié laté- ralement et parallèlement aux scrobes, noir, garni de poils d'un gris obscur, assez serrés à la base, plus rares vers le sommet. Fossette interoculaire ovale, bien marquée; sillon nasal assez allongé, linéaire, profond. Antennes un peu plus longues que la tète et le pronotum réunis, d'un brun rougeâtre; 1" article du funicule sensiblement plus long que le 2% celui-ci deux fois plus long que le suivant, le 3° obconique, un peu plus long que large, les derniers progressivement plus courts, moins longs que larges. Massue ovale oblongue, acuminée, rembrunie. Pronotum court, transversal, à peu près une fois et demie aussi large que long, fortement dilaté et arrondi sur les côtés, rétréci au sommet et à la base, médiocrement convexe en dessus, denscment et finement poin- tillé, noir, varié de poils gris et fauves, ceux-ci ayant ordinairement un reflet doré. Écusson petit, triangulaire, à pubescence grisâtre. Ëlytres ovales, un tiers plus larges que le pronotum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies; diminuant un peu et progrès- Tlhusion des Ilypt'n'des. 171 sivemont de largeur depuis les épaules jusque vers les trois quarls de leur longueur, plus fortement ensuite, et terminées en pointe très-obtuse ; médiocrement convexes en dessus, assez fortement ponctuées-striées, avec les intervalles visiblement convexes et finement cbagrinés; noires, revê- tues de poils écailleux gris ou fauves h reflets dorés, avec les intervalles alternes ordinairement plus pâles, et variés de macules irrégulièrement disposées et formées par des fascicules de poils courts, brunâtres. Le pro- nolum et les intervalles des stries sont pourvus de soies peu allongées, brillantes, recourbées en arrière, presque appliquées; colles des interstries placées sur un seul rang et de couleur claire ou foncée, selon la nuance correspondante des écailles sous-jacentcs. Dessous du corps noir de poix, varié de brun et de grisâtre ; abdomen visiblement cliagriné; pieds assez forts, garnis d'une pubescence d'un gris obscur ; cuisses en massue ; tibias delongueur médiocre ; tarses assez dilatés, allongés; ongles d'un brun rougeàtre. Le mâle est plus petit et plus étroit que la femelle et possède tous les caractères sexuels qu'on rencontre dans les mâles du même groupe. Le P/njt. contaminatus a quelque ressemblance avec le PInjt. PandcUel, mais il est plus large, moins allongé, moins rugueux en dessus; ses antennes sont insérées moins près de l'extrémité du rostre et ses tibias antérieurs sont dépourvus de dent au milieu du côté interne. Il habite TAllemagne, TAutriclieet une partie delà Paissie d'Europe. 27. PnvTOxoMi's STRiATus (Sluriii) r.oliemann in Sclicinberr. Ornlm, obscure ferruginexis , squamuUs fusris submricdlicis tcchis ; (luUnnis rufo-piceis, arlicnlo 1" funiculi 2" senshn tongiorc , voslro tenu/, cylindrico, arcuato, puiictttlalo ; prolhorace Irauxverso, laterihus valde (iiirpliit/o, modlce convexo, crebvc punclulalo, cupreu vei argenteo obsolète U-iliiirahi ; ehjtris sat profiindc punctalo-striaiis, couvexis, lineis (tngusiis alliidis subvivcscen'ibns oriuitis, prdlbus rvfo-piccis. J.ong. G mill.; lai-g. 3 à h mill. Ilypira siridlo. .Sturm, Catalogue, 182G, p. 157. — I\nfienhofrriAQViiYYVLY\, Zoologiscli-liolanisclieu Gesellscbalt in Vien, 18GG, p. ;5G9. 172 0. Capiomont. PInjt. slriaiiisV,o\\Qm. m Sch., l. II, p, 388. Tête médiocre, convexe, finement pointillée, noire, à pubescence fine hrunâtre. Yeux oblong.-i, déprimés, noirs. Rostre au moins de la longueur du pronotum, mince, allongé, subcylindrique , arqué, assez fortement caréné, densément pointillé, noir, garni de quelques poils d\m gris sombre, presque dénudé au sommet. Front un peu rugueux ; fossette inleroculaire oblongue, bien marquée. Sillon nasal allongé, linéaire, assez profond. Antennes insérées vers le premier tiers du rostre, d'un ferrugineux obscur; l"' article du funicule un tiers plus long que le 2% celui-ci deux fois plus long que le 3% qui f si à peu près aussi long que large, les sui- vants diminuant ensuite graduellement de longueur. Massue grande, ovale, acuminée. Pronotum une fois et demie aussi large que long, fortement dilaté et un peu anguleux sur les côtés, très-resserré au sommet et plus qu'à la base, légèrement convexe, densément et assez profondément ponctué, noir, recouvert de squamules piliformes fauves à reflets dorés, avec trois lignes longitudinales d'un vert métallique ou d'un blanc argenté, peu apparentes, situées au milieu et près des ])ords latéraux. Écusson assez grand, trian- gulaire, vert argenté ou doré. Élytres largement ovales, une fois et demie aussi larges que le prono- tum, trois fois au moins aussi longues que lui, à épaules arrondies, peu ou point dilatées latéralement après celles-ci, diminuant régulièrement de lar- geur un peu après le milieu, et obtusément arrondies à l'extrémité; con- vexes, inflécbies sur les côtés, déclives postérieurement, assez fortement striées-ponctuées, avec les intervalles finement chagrinés et bombés, surtout vers l'extrémité; d'un noir de poix; recouvertes de poils écailleux fauves à reflets dorés, avec des lignes longitudinales plus pâles, blan- châtres, d'un vert clair ou d'un jaune doré, formées par de petites écailles recouvrant le bord des stries, celles des stries impaires paraissant plus distinctes postérieurement, et, au contraiic, plus apparentes à la base des stries paires. Dessous du corps noir, à pubescence fine, serrée, grisâtre; abdomen largement linéé de fauve brunâtre, finement pointillé. Pieds médiocres, garnis d'une pubescence grise, obscure; cuisses assez fortement en massue, un peu rembrunies; tibias assez épais; tarses dilatés; ongles grands, ferru- gineux. Le mâle se dislingue de la femelle par sa forme un peu moins large, par son abdomen impressionné longitudinalement au milieu, dont le cinquième Ucvision des llypéridcs. 173 segment est aussi étendu d'arrière en avant que les deux précédents réunis, tandis que le contraire a lieu dans la femelle, et surtout par ses tibias antérieurs un peu renflés et comme subdenlés au milieu de leur bord interne. llessemble beaucoup au vuics, mais est près de trois fois aussi volumi- neux ; paraît très-rare. Collections Schonlierr, Dejean, de Ileyden, de Iviesenwetler et Fairmaire. Habite le Bannat, la Croatie et la Serbie. ^ota. Je crois que c'est cette espèce que M. de Ferrari a décrite dans le Zoologisch-Cotanischen Gesellschalt de Vienne, 1866, page 369, sous le nom iTlIijpfra Boffcnliofcri. Sa description se rapporte très-bien à certaines variétés du l'hyl. slrùdua, qui, ainsi que je l'ai dit, est fort peu connu et dont l'habitat est précisément celui que M. de Ferrari donne à son espèce. En admettant cette manière de voii-, le P/njt. strùdus vivrait sur le Dducus carota, plante qui, en France et ailleurs, sert de nourriture au Phyt. fasciculalus. '28. I^HYTONOMUs MELES Fabricius. Brcvitcr ovalus, nif/cr, sclulosus, sfiuainuUs (jrisris datsc (cctus ; antrnnis ferrvginris, orticulu i" fuinculi 2" duplu lonrjiorc ; rostro longiurc, icnui, cijlindi'ico, arcualo, slrudu, acide cariiinlo ; pruthorace transverso, Interi- biis vfdde rotuadato-ampliato, dorso planimcido^griseo-squamoso, albo-lr i U/iecdo; cbjtris conve.vis, sat forliter punctalo-striatis; intcrstiliis eUvatis- cinereo-squamosis , allernis palUdioribus, obsolète fiisco-macuUdis ; pcdibus nigris, tibiis tarsisque rufescenlibus. Long, /i à 5 mill. ; larg. i2 à 2 l/'2 mill. Gurculio mêles T'abr., Syst. Elculli., Il, |). 523. — Ilerbst, Coléop., VI, p. ^95. Gurculio tri[ol{ino\'h9,\, Coléop., Vf, p. 206, lab. 80, lig. 5. PInjtonomus mêles Sclionherr, t. If, p. 390. Uypera palUda Dejean, Catalogue, immaLura. — s/rflwu'/jfrt Slephens, Bril. enl., IV, p. 99. Tête moyenne, très-convexe, finemonl puintillec, noire, à pubcscence 17i G. Capiomont. d'un gris argenté ; yeux oblongs, déprimés, bruns. Rostre plus long que la tète et le pronotum, beaucoup plus long et plus mince que celui du Phyt. plantaginis, presque cylindrique, peu arqué, fortement strié latéralement au-dessus des scrobes, muni d'une carène saillante, finement pointillé, noir, garni d'une pubescence grisâtre, assez serrée à la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire ponctiforme, peu marquée; sillon nasal peu allongé, assez large et profond. Antennes insérées vers le sommet du rostre, de la longueur de la tête et du pronotmii réunis, ferrugineuses ; 1" article du funicule deux fois plus long que le 2% celui-ci une fois et demie aussi long que large, les suivants très-courts, serrés. Massue forte, ovale oblongue, acuminée. Pronotum transversal, moitié plus large que long, fortement dilaté et arrondi sur les côtés, resserré au sommet plus qu'à la base, peu convexe en dessus, densément et un peu ruguleusement pointillé, noir, revêtu de squamules grises, et orné au milieu et près des bords latéraux de trois lignes blancbàtres, celle du milieu ayant le plus souvent un reflet métal- lique. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc argenté. Élylres courtement ovales, une fois et demie aussi larges que le prono- tum, moins de trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu accen- tuées ; peu élargies latéralement après celles-ci, presque d'égale largeur dans les deux premiers tiers de leur longueur, diminuant ensuite régu- lièrement de lai'geur et très-obtusénient arrondies à l'extrémité ; convexes en dessus, fortement ponctuées-striées ; noires, recouvertes de squamules grisâtres, avec les intervalles un peu relevés en côte, les alternes ordi- nairement plus pâles et notés de quelques petites taches brunâtres, peu visibles. Tous les intervalles sont munis d'une ou deux rangées de soies assez longues, un peu raides, très-inclinées en arrière et de couleur grise. Dessous du coi'ps noir, à pubescence écailleuse, d'un gris argenté. Ab- domen très-finement chagriné. Pieds assez longs, noirâtres, avec les ge- noux; l'extrémité des tibias et les tarses d'un rouge ferrugineux. Le mâle diffère de la femelle par les caractères sexuels propres à tous les mâles du même groupe. Le P/iyt. meks est moins polymorphe que le variabiiis ; mais la cou- leur de ses téguments et de sa vestiture ainsi que le dessin des élytres sont aussi peu constants que dans cette espèce. On en trouve de toutes les nuances et quelques-uns dont les macules foncées couvi'ent presque entièrement les 5' et 6"= intervalles. Je ne crois pas devoir décrire toutes ces variations, l'espèce étant très-facile à reconnaître à son pronotum Révision des Uypévidcs. 175 très-lransversal, à ses élylres fortemont slriées-poncluées el siirloul à son loslie long, mince, muni d'une carène aiguë et sli-ié latéralement. On trouve dans les collections des mclcs dont les téguments sont d'un lestacé pâle, et qui y sont désignés sous le nom de Pliyt. pallidus De- jean, qualification qui ne peut cire acceptée comme signification d'une espèce distincte. Je ne saurais trop insister sur ce fait, que, dans le genre Phytoiwmus, la coloration des téguments, prise isolément, ne peut être regardée comme un caractère spécifique, et on ne peut assez s'étonner que des hommes aussi savants observateurs que Dejean, Gyllcnlial, etc., aient établi des espèces sur des données aussi fragiles. Le P/tijt. mêles est répandu dans toute l'Europe, l'Espagne et le Por- tugal exceptés; du moins je n'en ai pas vu de ces deux dernières prove- nances. Sa larve vit sur le Trifolium pratciise. (Voir le beau travail de 1\I. La- boulbène inséré dans nos Annales, année 1862, p. 569, et dans lequel j'ai puisé ce que j'ai dit des métamorphoses de cette espèce.) 5* Groupe (TIGRINELLUS). A part le pronotum qui, assez fortement dilaté sur les cotés en avant et un peu brusquement rétréci à la base, a une apparence cordiforme, les insectes de ce groupe n'ont rien de bien saillant. Toutefois, si l'on en excepte le Phyt. maculipennis (Dej.) Fairmaire, qui, vu la confoimation de son rostre, serait pcut-êlrc mieux placé dans le groupe précédent, tous les autres ont les élytres ornées de petites taches noirâtres sur un fond clair ; ces taches, plus ou moins marquées selon les espèces, disparaissent quelquefois sur certains intorslrics, mais jamais complètement. Les élylres sont aussi constamment planes en des- sus et parallèles sur les côtés, dans leurs deux premiers tiers, et généra- lement garnies sur les inlerstries de soies assez longues, plus ou moins dressées. Les différences sexuelles sont celles des groupes précédents. 176 G. Capiomont. Tableau synoptique des Espèces. a. Une grande laclie latérale triangulaire, brnnàtrc aux élylres. 29. vwcidipcitnis (Dej.) Fairmaire. on. Point de taclio, etc. l). Vcstituie écailleuse, crétacée, sans éclat; soies des inters- tries très-courtes 36. Poupillicri Capiomont. bb. Vestiture écailleuse brillante ou piliforme, ayant, à la base des poils, de petites écailles métalliques; soies des interstries assez longue?. c. Vestiture cendi'ée ou d'un gris plus ou moins obscui-, variée de taches noirâtres. d. Vestiture visiblement piliforme, les poils formant sur le pronotum une sorte de duvet lomenlcux. o5. signatus Sclionhcrr. dd. Vestiture écailleuse ou à peine piliforme, les poils du pronotum ne ressemblant pas à un duvet. /'. Pronotum à reflet métallique ; tous les intervalles impairs des élytres également notés de ma- cules noirâtres, presque carrées, bien limitées. 32. tigvïims (Dej.) Sclionlierr. ff. Pronotum sans reflet métallique. Base, au moins, du S'' intervalle dépourvue de taches noirâtres, celles des autres intervalles petites, mal limi- tées. g. Soies des inicrstries d'inégale longueur, celles des intervalles impairs visiblement plus longues, corps ])lus plan, moins épais, pro- notum plus cordiforme. . 3/i. srjug(dus Sclionherr. gg. Soies de longueur égale sur tous les inlers- tries; corps plus trapu, pronotum moins rcsseirc à la base 33. (dbicuns Capiomont. ce. Vestiture d'un rouge ocUracé plus ou nioiiis pale. Rivisiuii des llypéridcs. 177 (/. Taille i)lus giande, couleur rousse plus foncée, insertion des antennes plus submédiane, surtout dans la femelle; soies des interstries plus longues et plus fines 30. pasLinucx Rossi. dd. Taille plus faible, couleur rousse plus pâle, le plus souvent d'un jaune un peu ochracé, insertion des antennes plus subtcrminale ; soies des inters- trics plus courtes et plus raides 31. OUvicri Capiomont. 29. Phytonomls MACULiPE.NMs (Dcjcau inédit) Fairmaire. Oblongo-ovatiis, dcpressiis, piccus, fiisco-clnrrco-squamosus ; anlcnnis fcrniffincis, articulo l" futiicuU 2° duplo longion; rostro tcnui, cylin- drico, arcuato, striato, carinato; protkorace tvansvcrso, subcordato, piloso, deprcsso, dorso latc fusco-biviltalo, mcdio avgcntco vcl cupiro-linento; clytris subtiliter punctato-striatis , supvii hasi pUmiusculis , fascia ublonga, latcrali , bnumeo-squamosa , inacutaquc propc scutcUiun nigricantc, idrinquc ornatis ; tibiis tavsisquc fcrnigincis. Long. Zi à 5 miil.; larg. 2 à 3 mill. Phytunomus vmculipcnnis Dej., Catalogue. — — Fairmaire, Annales de la Soc. entom. de France, 1859, p. 279. Ovale oblong, déprimé en dessus, d'un brun rougeàlre, avec le revête- ment d'une couleur fauve cendrée, claire. Tète très-petite, convexe, finement pointillée, à pubescence d'un cen- dré blanchâtre. Yeux oblongs, un peu proéminents, rapprochés sur le front, bruns, llostre mince, cylindrique, à peu près de la longueur de la tète et du pronotum, caréné en dessus, visiblement strié latéralement, fortement arqué, noir, brillant, presque dénudé partout ailleurs qu'à la base. Fossette interoculaire ovale, assez bien marquée. Sillon nasal long, fin, peu profond. Antennes atteignant au moins à la moitié du pronotum, insérées vers le 1" tiers du rostre, d'un ferrugineux clair avec la massue quelquefois rembrunie ; 1" article du fuuicule du doublg plus long que le 2% celui-ci IC Série, TOMt VIII. , 12 ....^ 178 G. CAPIOMONX. deux lois plus long que large, le 3^ deux l'ois plus court que le 2% les suivants encore plus courts, transversaux. Massue ovale oblongue, acumi- nce, finement pubescente. Pronotum au moins moitié aussi large que long, fortement dilaté laté- ralement en avant, presque anguleux sur les côtés, Irès-rétréci au som- met et à la base, subdéprimé, densément et ruguleusement pointillé, brun, garni de poils d'un fauve cendré, avec deux bandes médianes assez larges, d'un fauve brunâtre, séparées par une ligne d'un blanc argenté ou cuivreux. Élytres oblriangulaires, deux fois plus lai'ges que le pronotum à la base, quatre fois aussi longues que lui, à épaules bien senties, quoique arron- dies; diminuant de largeur des épaules au sommet, peu sensiblement dans la 1"^ moitié, plus fortement ensuite et terminées en pointe obtuse; déprimées sur le dos en avant, un peu calleuses postérieurement; ponc- luées-striées, avec les intervalles presque plans, surtout dans la femelle; ])runes, quelquefois ferrugineuses ; recouvertes de poils écailleux d'un blanc tirant sur le roux, avec une tache noire, presque carrée, veloutée; de chaque côté de Técusson est une autre tache grande, brune, couvrant postérieurement le bord de chaque élytre, et en dedans limitée par une ligne qui partirait obliquement de l'épaule pour se rendre au milieu de l'elytre, et de là marcherait parallèlement à la suture pour se terminer au milieu de l'extrémité. Souvent un peu avant le sommet on aperçoit sur la suture une petite tache de la même couleur. Le dessous du corps est brun noirâtre, l'evêtu d'une pubescence fine, courte, grisâtre, mêlée d'une squamosité rare, un peu métallique. L'abdo- men est ruguleusement pointillé. Les pieds sont médiocrement robustes, garnis de poils d'un cendré un peu brunâtre; cuisses rembrunies; tibias et tarses ferrugineux. Sur les individus frais on découvre, à une assez forte loupe, surtout sur le pronotum et sur les élytres, quelques soies longues, fines, rai-couchées, de la couleur des écailles sous-jacentes. Le mâle se dislingue de la femelle par sa taille un peu plus faible, par son système pileux plus développé, par sa ponctuation plus grossière et par la longueur du dernier arceau de l'abdomen, aussi long dans ce sexe que les deux précédents réunis, ce qui n'a pas lieu dans la femelle. Les caractères sexuels tirés de la longueur respective du rostre et de la sinuo- sité interne des tibias antérieurs sont moins apparents dans cette espèce que dans toutes les autres. Révision des llypciiilcs. 179 Ce beau Plujtoiwinus a clé pris en France, en Espagne, en Sicile et en Algérie; mais il parait très-rare partout. I! a, comme le dit M. Fairmaire, une certaine analogie de couleur avec le plantafjinis, à ce point même qu'on m'a envoyé celui-ci sous le nom dQmacidiprnuis; mais il s'en dis- lingue aisément par sa forme aplatie; par son rostre strié, plus long, plus arqué ; par son pronotum moins convexe, plus transversal, couvert de poils; par ses élylrcs transversalement aplaties à la base, etc. 30. PlIlTOAOML'S PASTINAC/E ROSSL Elongato-ovatus subdepressus, icsiacnis vcl firrugincns, sdosiis, squa- mulis piUformlbus ochraccis dense vestitus ; (inlennis fevrugineis, arti- cula 1" funicidi 2" duplo Longiore; rostvo tenui, subcylindrico, capitc cum titorace in femina vix breviorc, arcuato, nigricante; prothorace Irunsvcrso, subcordato, anie médium vcdde rotundedo-nmpiiato, supra l'erc piano, fusco obsolète fjuadrilinealo ; clytris oblongis, basisubplanatis, subtililcr punctato-stfialis ; inierslitiis plemis, alternis pallidioribus^ fusco rcmote punctalis, interslitio sexto obscuriorc ; pcdibus tcstaceis', fe- moribus rarius infuscatis. Long. Il 1/2 à 6 mill. ; larg. 2 3/10 à 2 8/10 mill. Phyt. pastinacse Rossi, Faune élr., I, p. 116. Phyt. sctosus Boli. in Scli., t. II, p. 379. Ovale allongé, un peu plat en dessus, variant du teslacé au ferrugi- neux obscur, hérissé de soies assez fines. Tète petite, convexe, finement pointilléc, garnie de poils ochracés. Yeux oblongs, bruns, un peu convexes, très-rapprochés sur le front ; rostre presque cylindrique, mince, un peu dilaté de la base au sommet, plus long que le pronotum, arqué, finement pointillé, ayant une pubes- ccnce écailleuse ocliracéc, assez serrée à la base, disparaissant au sommet, ec de plus une villosité tomenteuse, longue et fine d'un gris blanchâtre. Fossette interoculaire obsolète, presque imperceptible. Sillon nasal le plus souvent réduit à un trait superficiel. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, atteignant au moins à la moitié de la longueur du pronotum, assez minces, d'un rouge testacé ; 1" article du funiculc au moins deux fois aussi long que le .2% celui-ci 180 G. Capiomonx. obconique, le 3' et les suivants plus courts que longs. IMassue grande, ovale oblongue, acuminée, finement pubesccnte, un peu rembrunie, sur- tout chez les individus dont les élylres sont maculées de brun foncé. Pronotum transversal, au moins un tiers plus court que large, princi- palement chez la femelle; subcordiforme, fortement dilaté et arrondi an- térieurement sur les côtés ; rétréci à la base, plus brusquement au som- n)ct, un peu plat en dessus, finement et trcs-densément pointillé, villenx et recouvert d'écaillés d'un rouge ochracé plus ou moins clair, avec quatre bandes brunâtres situées au milieu et sur les bords latéraux, les deux médianes séparées par une ligne étroite ordinairement métallique. Écusson petit, triangulaire, ochracé. Élytres ovales oblongues, presque deux fois aussi larges que le prono- tum à la base, plus de trois fois aussi longues que lui, t\ épaules arrondies quoique bien senties, un peu aplaties en dessus antérieurement, presque parallèles dans leur première moitié, diminuant ensuite régulièrement de largeur et arrondies à l'extrémité; faiblement ponctuées-striées; inter- valles très-finement chagrinés, un peu relevés vers le sommet, les alternes revêtus d'écaillés d'une nuance plus pâle, surtout les 3" et 7% et ordi- nairement ornés de petites taches écartées, brunes et noirâtres, selon les individus, quelquefois peu visibles en avant, quelquefois bien marquées partout, 6'= intervalle toujours plus rembruni que les autres. Les élytres sont en outre munies de soies longues, dressées, disposées en séries sur les intervalles et de la couleur des écailles sous-jacentes. Contrairement à ce qui a lieu sur le reste des élytres, la base de chaque intervalle clair est maculée de brun et celle des .intervalles foncés est d'une nuance pâle. Cette remarque s'applique généralement à toutes les espèces voisines. Dessous du corps varié de fauve et d'ochracé ; abdomen finement poin- tillé. Pieds assez robustes, ferrugineux, à pubescence d'un jaune pâle ; cuisses en massue, rarement i-embrunies; tibias assez épais, sinueux inté- rieurement avant le sommet; tarses et ongles brunissant un peu vers l'extrémité. Le mâle diffère de la femelle par les caractères communs à tout le groupe; il paraît plus rare que celle-ci. La couleur des téguments varie du testacé au brun lerrugineux. Il se distingue assez facilement du tigrinus par sa taille généralement plus grande, par la couleur de ses téguments, par sa vestiture, qui est tou- jours d'un ferrugineux ochracé plus ou moins clair, et par la dimension des taches des élytres, qui sont toujours plus petites et n'aileclenl jamais la forme carrée. Tli'visio)! dis lîypcridcs. 181 C'est lui que M. Bohemann a décrit sous le nom de Phyl. srtoms ; mîiis, re n'est pas le pasHiuica' d'Olivier, qui se rappor[(? à l'espi^'oe suivante, qui, du reste, pourrait bien n'en être qu'une variété. Il habite tout le midi de l'Europe et n'y parait pas rare. 31. l^HYTONOAius Olivieri niilii. Elongalo-ovalus, Icsliicus, sclosnf!, sqttainitlix piliforniihus pallùlc sila- ceis dense teclus ; antcnnis fcrrugineis, articulo 1° funîculi 2° duplo lon- giore, rostro ienui, snbcijlhidrico, arciiato, apicc piceo ; prothoracc trans- rrrso, siibcordato, cinie vicdiwn rolimdalo-anipliaio, siipra fere piano, fusrn obsotetiîis qitadrilineato; elytris subptirallrlis, basi planùisntlis, subtiliter pnnctalo-slricdis ; udrrslitiis subcoinra-is, allcrnis pallidiori- bus, ubsolefins vagc fusco-mticulalis, {'nlcrs/ilio sr.rlo obscnviore; pcdibus palltdr tcsiaccis, tarsis fusccscentibns. Long. A à 5 mill.; larg. 2 1/5 à 2 3/5 mill. tihyncliœnus pastinacœ Olivier, Entom., V, p. 12/|. Phytonomus — Schonlierr, t. Il, p. 379. Ne diffère du pastinaccx Rossi que par une taille généralement plus faible, par sa couleur d'un ferrugineux ou d'un jaune pâle dénuée d'éclat, par son rostre toujours testacé, à l'exception du sommet, qui est couleur de poix, et par les taches fauves des intervalles alternes des élytres très- petites, beaucoup moins nombi-euses et très-espacées. Les soies des in- terstries sont aussi moins longues et plus raides, et l'insertion antennaire paraît plus subterminale. Perse, Olivier. Ile de Chypre, de Hevtlen. Sardaigne, Chevrolat. Corse, Reiche. Algérie, Ilénon, Capiomonl. 32. Phytonomus tigrinds Dejean, Scliunherr. Oblongo-orcdHS, iiUjcv, sctosus, sqnaimdis piliformibus cinrrro-elbidls et aliis fuscis, submrlallicis, i-iin'rga/us; aideiuiis piccis, arlicido 1" ftuii- 182 G. Capiomont. cuti 2° duplo longiorc; rostro tenut, subcylindnco, arciiato, capitc ciim thoracc îii fcminavix breviore', frothoracc Iransvcrso lateribus rotundato- ampliatn, supra fere plann, cinereo-albido-sqiunnoso, fusco quadrilineato ; ehjtris subpara lie lis, supra antice vix convcxis, subtiliter punctato- striatis ; interstitiis coriaceis, subconvexis, altcrnatim albido et fusco- squamosis, alternis latioribus, maculis nigris subquadraiis varicgatis, in- terstitio sexto obscuriore ; pcdibus nigro-piceis. Long. 3 1/2 mill.; larg. 1 Zi/5 à 2 mill. Phyt. iigrinus Dejean in miiseo, Boliemann in Schunherr, t. II, p. .377. Ne peut être véritablement distingué des précédents que par sa forme un peu plus courte et un peu plus trapue, et par la couleur des tégu- ments et des écailles qui les recouvrent. La tête est noire, portant des poils d'un brun clair, ayant un aspect métallique. Le rostre est noir, garni de poils blanchâtres. Le pronotum est d'un blanc argenté avec quatre lignes longitudinales jjruucàtres à reflets cuivreux. L'écusson est d'un blanc verdàtre. Les intervalles des élytres sont alternativement d'un blanc argenté et d'un brun clair un peu mé- allique, les impairs variés de taches noircàtres assez grandes, presque carrées, bien marquées, surtout sur la suture ; le 6"= intervalle est beau- coup plus foncé que le 2' et le Z^^ La base des intervalles clairs est noi- râtre, celle des intervalles foncés est d'un blanc pâle. Les téguments sont partout d'un noir de poix. Le tigrinus habite une grande partie de l'Eui'ope méridionale et l'Algérie. On le prend presque partout en France et même en Angleterre. Il varie pour la taille et la couleur, qui est plus ou moins sombre et mé- tallique selon les individus. On trouve, en Algérie surtout, des Vlnjlonomus tout à fait semblables pour la forme aux vrais tigrinus, mais chez lesquels les taches obscures ont diminué d'étendue et souvent même ont complètement disparu. Chez eux, les élytres sont alternativement d'un blanc nacré et d'un giis cendré un peu azuré. Ils paraissent être au tigrinm ce que VOlivicri est au pas- tinacœ Rossi, et méritent, au même litre, d'être décrits comme espèce distincte, quoique j'aie presque la conviction qu'ils ne sont que des variétés du tigrinus. En voici la di- rylindricô, arciudo, dense piinctidedo ; protlwrnce tronsverso, stibdepresso, sublilissivie crebre pimctuledo, vtrine/ue valde emipliato, svhcordxdo, obso- lète bnmneo biviltaio ; elytris snbliUler pimclalo-slriatis, Lrle Iminneo- sqiuiniosis; intcrstiliis alternis cinerco-argenlati^, apiccni versns fusco- vraculatis; tibiis larsisque rufo-piceis. Long. U 1/2 à 5 1/2 mill.; larg. 2 à 2 /i/5 mill. r.oliemann in Srlmnliorr. t. W, p. 'MÇ->. Exlrèmemenl sond)lable au ligrinns et surtout à ses variétés pAles. Parait cependant en dilR'rer par le rostie un peu plus long, par le ])rono- tum plus élargi latéralement, plus rétiéci à la hase, plus plan en dessus, par les élytres un peu plus larges à la hase, planes en dessus antérieure- ment, hérissées de soies plus longues et moins grossières, par la couleur 184 G. Capiomont. des tibias el des antennes d'un ferrugineux plus ou moins clair, par la taille, ordinairement un peu plus forte et la forme moins lourde, moins épaisse. France méridionale, Sclionherr, Haag-Rutenberg. Algérie, Reiclie, Ca- piomont. Malgré ses dissemblances apparentes, je suis porté à croire que le scju- gains n'est qu'une variété du tigrinus. Le type de Schonherr est une femelle dont la taille est un peu excep- tionnelle. 35. Phytonoml's signatus Bohemami in Sclionherr. Oblongo-ovatus, nigcr, hirsulus, squamulis ximhrinis vcl cinereîs, certo situ mctallico-micantibKS, pubrquc depressa grîsra vcstitus; antennis fer- rufjinfîs, arlicido i" funicxdi 2° longiorc; rostro siibcylindrico, arcuato, nigro, apice rufcsccntr; protlwrocc iransvcrso, subdcpresso, Udcribus ro- ùindato-omplifdo , dense punctidcdo, obscure bilinccdo ; clylris elongatis, parum convexis, tenuiter punctato-stricdis, intcrstitiis subplanis, confer- iissime coriaceîs, squamidis cinercis vcl umbrinis submctallicis, pubeque grisea, obsitis et liirsutu longa fusca undique adspersis ; interstitiis alltr- nis paUidioribus, macidis sparsis, fuscis, tessclledis ; tilnis larsisquc ru- fescentibus. Long. 3 4/5 h h 1/2 mill.; larg. 2 c^ 2 1/2 mill. Pliytommus sigmdus Bohemann in Shonliei'r, t. II, p. 378. — lubenciUus <$ — — — P- 395. — amblguus Chevrolat, Revue et Magasin de Zéoologie de M. Guérin, année 1861, p. 268. Tête petite, convexe, finement pointillée, noire, garnie d'une pubes- cence couchée, grisâtre et de soies longues, fines, dressées, d'un gris obs- cur. Yeux oblongs, déprimés, bruns. Rostre de la longueur du pronotum, un peu plus épais que dans les précédents, cylindrique, arqué, noir, fine- ment pointillé, pubescent et hérissé de même que la tête, lisse et dénudé au sommet. Fossette inleroculairc ponctiforme, très-obsolète ; sillon nasal long, linéaire, superficiel. Antennes insérées près le sommet du rostre, n'atteignant pas la base du Birision dct Hypi'ridrs. 185 pronotuni, un peu ôpaisses, d'un roinipinoux plus ou moins clair; 1*" ar- liclc du funiculc très-allongé, doux l'ois plus long que le 2% celui-ci obco- niquo, les suivants très-courts, presque transversaux. Massue forte, ovale, souvent reml)riuiie. Pronotum un tiers plus court que large, fortement dilaté et arrondi laté- ralement, presque plan en dessus, moins finement pointillé que dans les espèces précédentes, rétréci au sommet et à la base, un peu subcordi- forme, noir avec le l^ord anlf-rieur ferrugineux, recouvert d'une pubes- cence écailleuse cendrée ou d'un gris obscur, à reflets métalliques, orné en outre sur le disque de deux larges bandes longitudinales plus sombres, séparées par une ligne médiane d'un cendré argenté, ou d'un cuivreux doré. Kcusson petit, triangulaire, gris ou cendré ])rillant. Élytres assez allongées, un tiers plus larges que le pronotum, trois l'ois aussi longues que lui, .'i épaules arrondies quoique bien senties, presque parallèles dans leur première moitié, rétrécies ensuite régulièrement et terminées en s'arrondissant ; légèrement convexes en dessus, évidemment ponctuées-striées; intervalles presque plans, très-finement chagrinés, re- couverts d'une pubescence écailleuse cendrée ou d'un gris plus ou moins obscur, douée d'un reflet métallique, les alternes plus pâles et notés, sur- tout postérieurement, de petites macules brunâtres très-espacées ; le 6* in- tervalle est ordinairement plus foncé que les autres. Les élytres sont de plus hérissées de soios longues, fines, dressées, d'un gris obscm-. Dessous du corps noir, densément pointillé, garni de poils et d'écaillés brillantes d'un gris ])lanchàtre et plus ou moins métallique. Abdomen fine- ment ciiagriné. Pieds assez roliustes, peu allongés, un peu velus. Cuisses noires, en massue; tibias assez épais, tantôt ferrugineux, tantôt couleur de poix; tarses assez allongés et dilatés, ferrugineux ainf^i que les ongles. Le mâle se dislingue surtout de la femelle par une taille uwindre, le rostre plus court et plus épais, et par les tibias anléi'iours plus allongés et jiKis sinueux intériein-emenl avant l'extrémité. Le Pliyt. lubcnculus de I\r. Bohemann est un signaiiis mâle, de petite taille et frotté. J'en possède un tout semblable, mais plus frais, sur lequel on aperçoit très-b:on les signes dislinclifs du sirpndus. Quant à Vanibif/ints de M. Clievrolat, c'est exaclemi'ul noire espèce actuelle. Le Pliyt. sif/iifdus est exclusivement algérien. 11 est li'ès-l'acilement re- cnnuaissablc à sa pubescence écailleuse, longue et appliquée, et aux soies allongées, fines, dressées, plus nombi'cuses que dans les espèces voisines, qui les hérisson! de toutes paris. 186 G. Gapiomont. 11 a quelque ressemblance de couleur avec certaines variétés de lono- nidis; mais il est plus petit, plus hérissé, son pronotuni est plus court, plus transversal, etc. 36. Phytonomus Poupillieri milii, Ohlonr/o-oraiiis, nigcr, sqiimnulis luteis dense Icctm; anlemiis piceîs, ctavti nifp'icctnte, {iriiculo l" fimicnli 2" duplo (onf/iore; rosira teimi, cy- iàu/n'co, arcuido, m'gro, apicc subdllatato; prothorace latitudine maxima breviore, laterUms anirorsum roiundato-amplkdo, subdepresso, dense punctutato, nifjro laie obsolcteqne bivittaio ; elytris oblongis, subtUiter punclato-stricdis, dorso planiuscidis, postice declivibus; inlerstiliis siib- conveœis, alternis fusco obsoletius rcmotequc mocidaiisx pedibus niç/ris, Long. 3 h U mill.; larg. 2 à 2 1/2 mill. Variai. Coloi'e indumeuti cinereo. Oblong, Irès-noii', avec les téguments recouverts d'écaillés d'un beau jaune, ne paraissant nullement soyeuses. Ressemble exactement pour la l'orme h Wdbicans; en diffère par la couleur des téguments ti'ès-noirs par- tout, même aux tarses; par celle des écailles colorées comme il a été dit; par le rostre un peu plus épais et un peu dilaté au sommet; par son pro- notum un peu moins rétréci postérieurement, paraissant moins transversal; par les soies des Interstries beaucoup moins longues que dans les espèces précédentes, et par sa taille un peu moins forte. Je crois inutile de donner de plus longs détails sur cette espèce, qu'il sera toujours facile de reconnaître parmi ses voisines à la couleur de ses tégu- ments d'un noir de jais partout, et h ses écailles d'un beau jaune tirant très-légèrement sur le verdâtre. J'ai dédié ce Phytonomus à notre collègue M. Poupillier, de qui pro- viennent les seuls individus de celte espèce, au nombre de sept, qui aient été rencontrés jusqu'à présent en Algérie. Collection Clievi'olat, Poupillier, la mienne. Rf'visioti des Ilypcridcs, 187 6« Groupe (PHYTONOMUS VRAIS). Los cai'aclèros do ce groupe sonl ononro moins Irancliés qno roux dos groupos précédents. Cepondant on pont diro d'une manière générale que les PliyUmomus vrais ont l'insertion antonnaire plus sul)terininale que d;ms les groupes 2, 3, Zjet 5, "qu'ils n'ont ni le pronotum cylindrique des Evirliinomoiylms, ni le rostre effilé; fortement caréné et strié des Dapaii- inis et des Tigrinellus, et qu'ils se distinguent des Phytonomidùis parles dimensions respectives des articles 1 et 2 du funiculc des antennes. Peut-être ce groupe serait-il mieux placé après le 2", ses rapports avec les Phytonomus des deux premières sections étant plus tranchés qu'avec ceux des trois suivantes. Toutefois, par ses derniers représentants, il se relie tellement au groupe suivant, qui doit évidemment terminer la série, que j"ai cru ])ien faire en le laissant ici. Je lui ai appliqué la dénomination de Phytonomus vrais, parce que de tous les groupes c'est celui qui renferme le jdusgi'aud nombre d'espèces de l'ancien genre Phytonomus. Tableau synoptique des Espèces. a. Tibias antérieurs munis au milieu de leur bord interne d'une dent plus ou moins aiguë. h. Élytres revêtues do squamules piliformes brunâtres, avec les intervalles alternes offrant quelques taches cendrées lieu apparentes ,'57. Pandrllci Capiomonl t>h. Élytres alternativement linées de blanc cendré et de brun plus ou moins clair .38. polygoni. fia. 'l'ibi.is antérieurs inermes au milieu de leur bord interne. /;. 2' article du funicule à peu près égal en longueur au pit-- cédont. c. Veux séparés sur le ^Vont pai- un espace égal à la lar- geur du rostre fi2. Irpidus Scliimlierr inédit. 188 n. Capiomokt. ce. Yeux séparés sur le Iront par un espace égal à la moitié environ de la largeur du rostre. (1. Élytres revêtues d'une pubescencc fauve dorée, et mar- ginées de blanc. Ç. Uostre plus court Al. dormlus Schônherr. (Id. Klytres de couleur variable, jamais marginées de blanc d'une manière bien tranchée. ?. Rostre plus long /iO. SHspiciosus Ilerbst. hh. 2' article du l'uniculo plus court (ordinairement moitié) que le 1'^'. c. Forme allongée, yeux saillants, élytres sillonnées-ponc- luées 39. (ioiiffatus Paykull. ce. Forme plus écourtée, moins oblongue, yeux dé; rimes, élytres striées-ponctuées. (I. Élytres offrant une tache suturale, commune, s'étcn- dant ordinairement jusqu'aux deux tiers de leur longueur ; celle tache pas toujours l)ien appa- rente. f. Pronotum visiblement transversal, même dans le mfde. ff. Pronotum ayant sa plus grande largeur un peu après le milieu, taille de ti 1/2 à 6 mill ho. miirinus Fabricius. ffg. Pronotum ayant sa plus grande largeur avant le milieu, taille de 3 1/2 à à 1/2 mill Zl9. dcnominimdns Capiomont. ff. Pi'onotum à peine plus court que large dans le c?, paraissant quelquefois un pou transversal, mais seulement dans la $. g. Écusson d'un blanc de lait. hh. hrimneipcnnls Schônherr. gg. Écusson de couleur variable, quelquefois blan- châtre, mais ayant alors un reflet métallique. //. Pronotum peu arrondi latéralement dans le c?, quelquefois assez arrondi, mais alors corps assez convexe à partir de la seconde moitié. lUcision des Ili/pcridts. 189 /. Élylres à épaules assez saillaiiles, peu dila- tées laléralcinciU api'cs celles-ci ho. variabilis Hcrbsl. jj. Élylres à épaules oblusénienl arrondies , assez fortemenl dilatées apios celles-ci.. /i8o ornalus ScliOnlien. • /'/(. rronolum arrondi laléralenient, presque glo- buleux ; élylres planes en dessus dans leurs deux premiers tiers. j. Forme plus écourlée. Plus plane en dessus. Intervalles allerncs des élyli'es variés de taclies cendrées el blancliàlres. IJandc sutu- rale moins apparente.. . Zj7. œonpiiaciis Ca[)iouiunl. jj. Forme pins allongée. Élylres maculées de brun et de gris sur les côtés et postérieu- ment, seulement. Bande sulurale très-bien marquée ^6. ponlicus Capiomont. (Id. Élylres dépourvues de laclie ou bande sulurale com- mune, ornées de chaque côlé d'une tache brune, latérale, Iriangulaii'e 50. planiaginis de Geer. '61. Phytonomus Pandellei Capiomont. Oblongus, niffcr, squmnulis grisas et fuscis ccrto situ cnpveo-micantibus vorieyalus; unlriuiis riifo-piccis, articulo 1" funicidi 2" longiore; rostro sut termi, subcylindrico, arcuato, cariinda cUvala instructo; prothoracc transverso, lateribiis rotundato-ampliido, antice niigustaio, supra pantin convexo, dense riigoso-punctato, obscure cupreo trilinealo ; e (y tris oblongo- ovatis, subconvexis, sat fortiter slriato-punctatis ; intcrslitiis convexis, Sïibtiliter coriaccis, 2iniserialiin sctulosis, fusco cincreoqiic lesseltatis. Long. 6 à 7 mill.; larg. 3 à 3 1/2 mill. Mas : libiis anlicis medio intus si)inosis. Frmina: — — subdenlalis. Oblong, noir, varié de squamules cendrées el brunàlrcs, celles-ci ayant un reflet cuivreux. 190 Ci. Capiomont. Tête petite, convexe, noire, densénient pointillée, à pubescence peu ser- rée, presque métallique. Yeux oblongs, subdéprimés, noirs. Rostre de la longueur du pronotum environ, subcylindrique, assez mince, arqué, muni d'une carène un peu élevée, ruguleusement pointillé, presque sillonné la- téralement et parallèlement aux scrobes, noir, garni à la base de quelques poils à reflets cuivreux, à peu près lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire ovale, Jjien marquée ; sillon nasal court, oblong, un peu su- perficiel. Antennes insérées vers le sommet du rostre,- atteignant presque aux deux tiers du pronotum, d'un Ijrun rougeàtre ; 1" article du funicule moi- tié aussi long que le 2«, celui-ci deux fois aussi long que le 3% qui est environ aussi long que large, les suivants diminuant progressivement de longueur ; massue forte, ovale oblongue, rembrunie. Pronotum transversal, à peu près un tiers moins long que large, assez fortement arrondi et dilaté latéralement, resserré au sommel et à la base, un peu impressionné derrière les yeux, médiocrement convexe en dessus, densémentet rugueusement ponctué; noir, couvert de poils squamiformes brunâtres, entremêlés de poils d'un cuivreux doré, plus visibles au milieu et près des bords latéraux, où ils figurent trois lignes longitudinales un peu diffuses. Écussion triangulaire, bien apparent, à pubescence mé- tallique. Élylres ovales oblongues, une fois et demie aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies, mais pas effacées; Irès-peu élargies laléralement après celles-ci, surtout dans le mâle, diminuant de largeur après le milieu, un peu sinueuses avant l'ex- Irémité, el terminées en pointe obtusément arrondie ; médiocrement con- vexes en dessus, un peu déclives postérieurement, assez fortement striées- ponctuées de points longs et peu rapprochés ; noires, variées de cendré et de brunâtre ; intervalles convexes, finement chagrinés, ayant chacun une série de soies assez longues, presque couchées, de la couleur des écailles sous-jacentes. Dessous du corps noir, à pubescence fine et peu serrée, d'un gris bru- nâtre, un peu métallique; abdomen finement chagriné. Pieds assez ro- l)ustes, d'un brun de poix, garni de poils grisâtres; cuisses légèrement en massue; tibias un peu épais, recourbés intérieurement avant l'extrémité; tarses et ongles grands, articles des tarses velus et dilatés. Le mâle diffère de la femelle par la forme plus élancée, le corps plus étroit, le pronotum moins transversal, les élytres plus parallèles, leur ponctuation sériale plus profonde et moins serrée, et le dernier segment de l'abdomen beaucoup plus étendu d'arrière en avant que les deux pré- Rcvisiuii des ilypcridrs. 191 ccdenls réunis, tandis que, dans la femelle, c'est le conlraiie qu'on ob- serve. Enfin les tibias antérieurs du niàle sont plus grêles, plus allongés, munis en dedans et à peu près aux trois cinquièmes de leur longueur d'une dent spinil'onne, plus ou moins prononcée selon les individus, mais toujours très-évidente. Chez la femelle, cette sorte d'épine est remplacée par une dilatation interne, un peu anguleuse, mais jamais spiniforme. Cette espèce est exclusivement pyrénéenne. Elle a été trouvée dans les environs de Bagnères-de-Bigorre i)ar feu Delarouzée, cl par MM. von Bruck, Ch, Brisout de Barneville, Grenier, Pandellé et de Bonvouloir. Elle portait dans la collection de ce dernier le nom de Phyt. Panddlci, que je lui ai laissé, celle dénomination me paraissant parfaitement justifiée par les nombreuses découvertes enloniologiques dont nous sommes redc\ables aux intelligentes recherches de notre collègue M. I^andellé. ob. l'HYTOiNOMus l'OLYGOiM Fabricius. Obloiujo-ûvaius, ni(jcv, squainuUs cincrcis Lcctus, fuscu-lincalus ; antcn- iiis nifo-piceis, arliculo 1° fimiculi 2° duplo for longiore; rostro subte- nui, arcualu, subanfjuLaio ; proUwrucc lalitudinc nia.viina scnsim hrcviore, Udcribus rolundalo-cunpUato, soi c'onvcwo, coiifcrlim riiguloso-punctato, fusco-squamoso, albido-trilincato ; clytris oblongo-ovidisj' Udcribus sub- raniprcssis,' supra subiililer coriaccis, slriato-punctatis, cinerru-squamosis; inUrstilio tertio b(isi, quarto sextoque aritc apicnn fusco-lincalis, sutura postice fuscu-notata ; tibiis anticis mcdio inlus dciiiiculatis. Long. 5 à 7 mill.; larg. 3 mill. Curculio polygoni Fabricius, Systcma Eleutli., II, p. 500. - - llerbst, Coléopt., Vf, p. 2Zi'2, lab. 77, fig. 10. Uypcra arator Stephens, Britan. Entoni., IV, p. 93. Phytonomus polygoni Schonherr II, p. 388. Ovale oblong, noir, d'un gris i)lus ou moins clair, avec trois lignes fon- cées sur les élylres. Tète moyenne, convexe, finement pointillée, noire, a pubescence fauve brunâtre. Veux oblongs, déprimés, bruns, llostre pas tout à fait aussi long que le prouolum, arqué, subangulcux, un peu épais, Irès-linemcnl poin- 192 G. Gapiomont. lillé, à pubesccncc blanchàlre, assez épaisse à la base, très-rare au som- met. Fossette interoculaire oblongue, peu marquée. Sillon nasal allonge, linéaire, ordinairement superficiel. Antennes aussi longues que la tôle et le pronolum réunis, assez épaisses, cFun brun ferrugineux ; 1" article du funiculc presque moitié plus long que le 2% celui-ci une fois et demie aussi long que large, les suivants très-courts, serrés. Massue forte, ovale, acuminée, rembrunie. Pronolum évidemment plus large que long dans le mâle, presque trans- versal dans la femelle, assez fortement dilaté et arrondi sur les côtés chez celle-ci, l^eaucoup moins dans Taulre sexe, resserré et fortement échancré au sonmiet, lobé derrière les yeux, peu convexe, densément et ruguleuscment pointillé, noir, garni d'écaillés d'un brun plus ou moins obscur, et orné, au milieu et près des bords latéraux, de trois lignes longitudinales blanchâtres, celle du milieu ayant le plus souvent un reflet métallique. Écusson assez grand, triangulaire, d'un blanc nacré. Elytres ovales oblongues, une fois et demie aussi larges que le prono- lum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules accentuées, un peu déprimées sur les côtés en ai'rière de celles-ci, presque parallèles dans les deux premiers tiers de leur longueur, diminuant ensuite régulièrement de largeur et terminées en s'arrondissant ; peu convexes en dessus, assez fortement ponctuées-striées, avec les intervalles un peu relevés et fine- ment chagrinés ; noires, revêtues de squamules grisâtres ; ornées sur la suture de petites taches brunâtres, et sur les 3% h" et 6° intervalles de trois lignes de même couleur, celle du 3° intervalle s'étendant de sa base jusqu'au tiers de sa longueui', celles des h" et 5" pailant du 1" tiers et couvrant en ari'ière tout le reste de l'intervalle. Dessous du corps noir, garni d'écaillés d'un gris cendré; abdomen très- finement pointillé. Pieds assez robustes, à pubescence cendrée; cuisses en massue; tibias anléiieurs renflés et munis à leur partie moyenne et interne d'une petite dent, quelquefois très-aiguë chez les mâles, d'autres fois réduite chez les femelles à un renflement subdentiforme ; tarses assez fortement dilatés, d'un ferrugineux obscur ; ongles rougeàtres. Le mâle diffère de la femclic par les caractères communs à toutes les espèces du même groupe. Celte espèce est très-facile à reconnaître au dessin de ses elytres, qui ne varie jamais, si ce n'est par la teinte plus ou moins foncée des parties rembrunies, et surtout à la dent, dont les tibias antérieurs sont armés au côté interne, dent qui ne disparaît jamais complètement. Elle est commune dans toute l'Europe ; on la rencontre également en Algérie. Sa larve vit sur différentes plantes de la lamille des Garyophyllées. Ucvision des llypiridcs. 193 39. Phytonomis elongatus PaykuU. EloufjalHS, ni(j(t\ brcvilcr sciosus, griseo vcl cincrco-squamosus ; unien- nis ferrugiiuis, articulo 1" funiciUi 2° paulo longiorc ; rosira crassius- culo, siibcylindrico, arcuato, evidentius carinalo, confcrtùn ruguLoso- pidictulato ; prothoracc lalitudùic maxiina. in marc vix, in feniina srnsini brcvibrc, Uderibus rotundato, dorso planiusculo, rugoso-puncUdo, grisco- Sf/uainosb, bbsoktc pallido-lrilineato ; clytris cbng(do-ov(dibus, punctato- sulcatis, grisco-sqiuanosis ; inlcrstiLiis siibcoslalis, alternis pallidioribus, obsolète fusco-notatis ; pcdibus nigris, grisco-sqiuunosis Long. 5 h 7 1/2 mill.; larg. 2 1/2 à 3 1/2 mill. Ciircidio clongatus PaykuU, Fauii. Suoc, III, p. 236. llypcra vmtabilis Germar, Mag. Zool., IV, p. 3/i2. Phyl. clongatus Sclionherr, l. II, p. 2>llx. Phyt. punctulaius Dejean in niuseo. Allongé, noir, revêtu cVécaillos pilifonnes cendrées ou grisalres et garni de soies courtes, assez raides et mi-coucliées. Tète assez forte, convexe, pointilléo, noire, à pubescencc grisâtre. Yeux oblongs, saillants, noirs. Rosti'e deux fois aussi long que la tête, peu épais, presque cylindrique, légèrement arqué, finement pointillé, évidemment caréné, noir, à pubescence d'un cendré argenté, plus serrée à la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire ovale, peu vi- sible. Sillon nasal ovale, assez large et profond. Antennes insérées vers le sommet du rostre, un peu plus longues que le pronotum et la tête réunis, ferrugineuses ; 1" article du funicule allongé, un peu plus long que le 2% celui-ci au moins deux fois aussi long que large, les suivants plus courts que larges. INIassue grande, ovale oblongue, acuminée, rembrunie. Pronotum seulement un peu plus court que large dans le mâle, à peu près d'un tiers plus large que long dans la femelle, très-arrondi sur les côtés, peu convexe en dessus, assez fortement pointillé, noir, revêtu d'é- cailles piliformes grisâtres, et orné au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales d'un blanc p;de, souvent peu apparentes. Écusson petit, triangulaire, d'un rendre brillant. k" Série, to.mi: VIII. 13 19/i G. Capiomont. Élytres en ovale allongé, un tiers pins larges que le pionoUini, environ quatre fois aussi longues que lui, subpavallèles sur les côlés clans les deux premiers tiers de leur longueur, diminuant ensuite régulièrement de lar- geur et terminées en s'arrondissant,* peu convexes antérieurement, dé- clives postérieurement ; très-profondément ponctuées-sillonnées ; noires, recouvertes de squamules d'un gris plus ou moins roussàlre ; intervalles subcostiformes, finement chagrinés, les alternes ordinairement d'une cou- leur plus pâle, et notés de quelques macules ponctiformes brunâtres, sou- vent très-peu visibles. Dessous du corps noir, garni d'écaillés d'un cendré brillant. Abdomen finement chagriné. Pieds assez robustes, noirs ; cuisses en massue ; tibias assez épais ; tarses couleur de poix. Tout l'insecte est en outre porteur de soies courtes, raides, inclinées on arrière, presque appliquées, disposées sur deux ou trois rangs sur les hi- tervalles des élytres et plus visiblement sur les impairs , assez éloignées et placées sans ordre sur les autres organes. Le mâle est plus petit et plus étroit que la femelle; il a le pronolum plus long et moins large, les élytres plus fortement sillonnées, avec les points des sillons plus grands, plus espacés. 11 présente d'ailleurs tous les caractères sexuels propres aux mâles du même groupe. Le Phyi. clongcdm varie du cendré au gris plus ou moins roussàtre ; les écailles ont ordinairement un reflet métallique. La couleur des téguments est tantôt noire, tantôt couleur de poix, rare- ment ferrugineuse. Généralement la taille n'excède pas 7 à 8 mill.; mais on rencontre des ndividus qui atteignent jusqu'à 11 mill. On trouve cette espèce dans tout le nord de l'Europe, en Angleterre, en Belgique et dans le nord de la France. Ce n'est pas lui qui est le Phyt. don gains du Catalogne Dejean, mais bien le mâle du Phyt. siispiciôsus Herbst. liO. Phytonomls suspiciosus Herbst. Ovaliis, niycv, dinsc clnci ro-squomosus ; ardennis rufo-pîccis, articulo 1° funlcull T sinsiin lonyiorc; rostro Icnxd, subcylindrico, parum arciudô, vLv carinido, niyidoso-punchdato; proihoracc cotwt.vo, idrinque rotnndato, Uévisioii des llypéridrs. 195 ruguluso-puiiclulato, cincrco-squcunoso, nigvu biviltdlo', cbjlris uvidibus, coiivexis, S(d forlitcr pwiclalo-slrialis, ciiierco-squanwsis, plus minusvc nigro varii ijatis ; suiuva posiicc niargimquc cxlcnio Strpius (dbicanlibus. Long. /( à 7 niill. ; lai'g. 2 1/2 à h mill. Curcidiu suspiciosiis lierbsl, Coléop., \l, p. 265. Uypera suspiciosa Germar, Aîag. , IV, p. 3/il. Hhyncha'iws «(r/ci Gyllenhal, liisect. Sliec, III, p. 97. Plnjtonumus SïispiciosKS Sdwnhcvv, l. II, p, 372. Tète médiocre, convexe, finenieiil poinlilléc, noire, à pubescence cen- drée. Yeux oblongs, déprimes, ])riins. l'ioslrc un liers moins long que le pronotum, un peu épais, cylindrique, presque droit, subcaréné, ruguleu- sement pointillé, noir, garni de poils cendrés, très-épais à la base, presque dénudé au sommet. Fossette interoculaire oblongue, assez bien marquée. Sillon nasal allongé, linéaire, plus ou moins visible, quelquefois peu dis- tinct. Antennes insérées vers le sommet du rostre, de la longueur de la tête et du pronotum réunis, d'un ferrugineux obscur ; 1" article du funicule un tiers plus long que le 2% celui-ci une fois et demie aussi long que large, les suivants beaucoup plus courts. iMassue grande, ovale, rem- brunie. l'ronolum de longueur très-variable, ordinairement sensiblement plus large que long, surtout chez la femelle (mais, je le répète, des plus va- riables sons ce rapport), régulièrement arrondi sur les côtés, assez res- serré au sommet et plus fortement qu'à la base, très-convexe, densément et régulièrement pointillé, couvert de squamules piliformes cendrées, avec deux larges bandes longitudinales noirâtres, séparées au milieu par une ligne étroite d'un blanc argenté. Écusson très-petit, triangulaire, à pubes- cence blancliàti'c. Élytres ovales allongées c?, ovales Ç, une fois et demie aussi larges que le pronotum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules arrondies, nullement élargies après celles-ci dans le mâle, assez fortement au con- traire dans la feraello, ayant leur plus grande largeur vers les trois cin- quièmes postérieurs, diminuant ensuite de largeur cl obtusément arrondies h l'extrémité; convexes, fortement ponctuécs-slriées, avec les intervalles relevés et évidemment chagrinés; noires, revêtues de squamules cendrées, plus pâles le long de la partie postérieure de la suture et sur la marge 196 G. Capiomont. extérieure, et variées de petites macules poncliformes noirâtres, le plus souvent disposées sans ordre. Dessous du corps noir, garni ainsi que les pieds d'écaillés blanchâtres, un peu argentées et parsemées de petites mouchetures noirâtres. Ventre finement chagriné. Pieds noirs, assez robustes ; cuisses en massue ; ti- bias un peu épais ; tarses assez dilatés, d'un brun de poix ainsi que les ongles. Le mâle est très-différent de la femelle ; il est au moins un tiers moins large, presque semblable par la forme au mâle de Vclongatus, mais rela- tivement plus court et plus convexe. Il est d'ailleurs très-facile à séparer de la femelle par son abdomen impressionné longitudinalement au milieu et dont le dernier segment est aussi étendu d'arrière en avant que les deux précédents réunis, ce qui n'existe pas chez la femelle, et par ses ti- bias antérieurs très-fortement recourbés et sinueux inté)ieurement avant l'extrémité. Les variétés de cette espèce sont tellement nombreuses qu'il est im- possible de les signaler toutes, même sommairement. Je me borne donc à distinguer les suivantes : 1» Vestiture d'un gris unifoi'me, à part deux bandes obscures sur le pronotum, et la marge extérieure un peu plus pâle. 2° Semblable à la précédente; mais la vesliture,au lieu d'être grise ou cendrée, est d'un roux clair, ordinairement métallique. 3° Comme les précédentes, mais les bandes du pronotum sont très- noires, avec une tache suturale de même couleur à la base des élytres. W Semblable au n" 3, mais la tache suturale est plus prononcée, et ayant de plus, sur les élytres, une bande submarginale postérieure et oblique, formée par l'agglomération de macules noires très-rapprochées. Dans ces deux dernières variétés l'extrémité de la suture et la marge extérieure sont plus visiblement blanchâtres. Les individus à écailles d'un roux pâle offrent aussi les variétés 3 et i ; mais les taches obscures sont très-obsolètes. Le Pinjt. suspiciosus se trouve partout en Europe, même dans la Piussie d'Asie. Je rapporte au suspiciosus les Phyt. punctifer et siibflaviis Schônherr inédits. Je n'ai pu, malgré un examen attentif, y découvrir d'autre diffé- rence avec la variété n" k de l'espèce actuelle qu'une diminution insigni- fiante dans la longueur du rostre. Ri'vision des Ilypéridcs. 197 J-'ai même été tenté de supprimer entièrement le Phyt. dorsahts Scli. comme espèce, tant le type ressemble nu Pliyf. suspiritisns par rensemble de ses caractères ; mais sa couleur est tellement exceptionnelle que j'ai cru devoir le conserver jusqu'à ce qu'on ail trouvé des passages qui justi- fient sa supppression. !■ n voici la diagnose : /il. PnvTONOMi's DORSATUs Scllunlierr. Ovatus, nigcr, squamull^i pnllu/is, oricludcco-micantlbus lectus; anien- nis pitris, aiiicido i° fuiu'culi 2° snis/'m longiorc ; rosira breviarr, crus- siusrulo, subarcuato, confcrtim pimrlulalo, brcvitrr rarinalo • prolho- racc Idlihidiur mrdia vi'.v breviorc, lolcrUnts rolwid<(lo-(iiiipU(ito, sat con- vr.ro, ronfcrtissiiiic punclul/i/o, sulttra/i' niyro, laliribiis lincaquf dorsidi (iiir/itsid oricludcco-viicantibus; clytris obovait's, ronvra'is, snl profiindc piiii(fcs petits individus de cotte espèce ont beaucoup de ressemblance avec certaines foinios du Phyt. rariahilis; jnais on les dislingue surtout de ce dernier h leur corps moins trapu, à leur rostre plus mince, à leur piono- lum transversal, même dans le mâle, ce qui n'a jamais lieu dans ce sexe chez le varùihilis. Je rapporte avec doute au murimis certains PhyUmomns d'Algérie ([ui, avec une taille plus petite, ont tous le pronolum plus forlomonl ponctué, les soies des interslries plus grossières, les points des inters- liios mieux marques et quelques autres diffi'rencos moins sensibles, qui paraîtraient devoir suffire pour légitimer la création d'une espèce; mais je n'ai pas ou assez d'individus sous les yeux pour_pouvoir me prononcer. Je l'ai indiquée dans ma collection comme une vaiiété du Diurimis, (pie j'ai ba|)li-^!'i' (lu nom û'd/yirinis. Le P/n/i. murlnna est une espèce extrêmement répandue. Illle habile loutc l'Hurope, l'Algérie, l'Égyple, la Turquie d'Asie et l'Ile de Madère. Li' Vliyl. Iinaiiiipi itiih var. /3 de SclKinheri' est un /niniiiKs dont les légumenls des T'ivlres sont d'iui beau rougo viiuillon lé'gèrement bordé' 202 G. Capiomont. de noir, mais qui ne diffère d'ailleurs aucunement du type. Cette variété n'est pas rare en Espagne et en Sicile, et se rencontre aussi parfois dans le midi de la France. Sa larve vit sur le Mrdicarjo saliva. (Voir aux généralités.) Ici prend place un Phylonomus qui, bien qu'étranger aux localités habitées par les autres espèces du genre, en possède néanmoins tous les caractères essentiels (1). /jS l>i^. PfiYTONOMUs suBCOSTATUs Capiomonl. Oblongiis, niffrr, squamulis piliformlbiis iimbn'nts, crrto situ métal- tico-micantibus, dense tectus ; antemiis pedibusquc picet's ; rosira mediocri, subcylindrico, parum arcuato ; ocidis ovedis, promimilis \ ihorace latitu- dine ma.riina sensim l»uvicjrc, lateribus vix ampliaio„ apice angustedo, ungidis posticis redis, umbi'ino-sepierDwso, obsolète pallido-trilinealo', cly- tris oblongo-ovatis, vcddc pwictato-strialis, subsidcalis, nmbrino-sqiiamo- sis ; inlej-stitiis elevedis, alternis fusco-notatis, , ordinairement un peu redressé à la base; élytrcs parais- sant aussi larges et coupées aussi carrément à la base que dans la variété «, mais moins aplaties en dessus ; écailles de la vestiture plus (incs et plus soyeuses. — Phyt. variabiUs, var. c. — Vhyt. siculas milii. La variété a est surtout lépandue en Italie, en Espagne et dans le midi de la France. La variété b provient de l'Espagne, de la France méridionale, de Ma- dère et de Tanger. La variété c est sicilienne. Celle-ci pouri'ail bien constituer une espèce distincte, qui viendrait se placer après le PInjt. brunneipcnnis dont elle a un peu Taspecl, mais dont elle s'éloigne par sa taille plus faible, par ses élytres moins aplaties en dessus et moins parallèles sur les côtés, par son revêtement plus allongé, plus brillant et d'un dessin différent , et surtout par sa forme moins svelte. La couleur des téguments est très-variable dans l'espèce actuellement étudiée. Elle est, selon les individus, noire, brune, couleur de poix, ferru- gineuse, rouge ou testacée ; chez ceux colorés en rouge, les cuisses sont de cette couleur avec le dessous souvent rembruni. Mais si les téguments sont de nuances diverses, il en est bien autrement encore de la vestiture, qui passe du cendré au gris plus ou moins foncé, au J)run, au rouss^ilre, etc. La laclie suturale de la base des élytres et les points brunâtres des intervalles sont plus ou moins marcfués, quelque- fois même tellement peu apparents que l'insecte paraît uniformément coloré. J'ai réuni le parais de cyllenlial en variété au varùihUis, parce que j'ai trouvé tous les passages intermédiaires, et parce que dans toutes les collections, même dans celle de I\L Chevrolat, de qui .Sclionlierr tenait son type, les P/iytunomits étiquetés comme parais étaient de formes très- diverses, appartenaient à des espèces différentes, et n'avaient pour carac- tère que la teinte des téguments des élytres, qui (Hait noire, en passant plus ou moins au rougeâtrc vers l'extrémité ; or, la coloration des tégu- ments étant sans aucune signification, à mes yeux, dans l'espèce qui nous occupe, je n'en ai pas tenu compte. 208 G. CAPIOMONT. Le Phyt. snturalis de Uedtenbacher n'est qu'une des nombreuses varié- lés de l'espèce qui nous occupe. Le Pliyt. variabilis ne peut être confondu qu'avec le murinus, dont il s'éloigne par sa taille plus faible, par son pronotuni jamais un peu angu- leusemenl dilaté latéralement dans le mâle, par la ponctuation du prono- tum et des élytres moins prononcée, par les interstries moins bombés et le rostre moins long. Le murinus est ordinairement reconnaissable à ses élytres déprimées le long de la suture. On trouve le Phyt. variabilis dans toute l'Europe, l'Asie méridionale et occidentale, le nord de l'Afrique, et il a clé rapporté de Madère par M. Wollaston. /i6. Phytonoml's PONTicis milii. Oblongo-ovatus, niycr, squaiindis piliformibiis fulvo-luridis dciisc trc- tus; antcnnis ferrur/iiicis, articulo 1° funiciiU duplo fcrc longiorc; ros- tro crassiuscido, subcylindvico, saborcuaio, niguloso-piuiciuUdo, obsolète cafinato; prothovace oi'biculato, latiliidiiic maxiina vix breviorc, supra convcxiotr, subtiliter crcbrc punclulaio, bvunnco-squamoso, latcvibus li- neaque média pallidioribus ; elylris oindis, piiuctalo-striatis, dorso pla- niusculis, fidvo-lurido-sqiuanosis, basi plaga suturali fusca ornaiis; in- tcvstitiis plains, subtiliter côriacris, altmiis albido-fuscoquc sctulosis, fascicnlis atris rcmole notatis; pcdibus fcrruyiitris, fcmoribus infuscatis. Long, h milL; larg. 2 mill. J'ai séparé cette espèce du variabilis, auquel elle ressemble extrême- ment, par les motifs suivants : Bien qu'on rencontre des variétés du variabilis colorées comme le ponticus, cependant les teintes n'en sont ni aussi vives ni aussi tran- chées ; chez le poniicus la tache sulurale est plus obscure, les soies des élytres sont plus longues, plus apparentes, et les fascicules de poils noi- râtres sont plus visibles ; mais, ce qui m'a surtout déterminé, c'est la forme du pronotum qui est, à peu de chose près, globuleuse, aussi convexe en dessus que sur les côtés, ce qui ne se voit jamais chez le va- riabilis. Cet organe est aussi plus finement ponctué. Pour tout le reste il est identique au variabilis. Tarsous. Collection Chevrotât. Révision des llijpéridcs. 209 A7. Phytonomus iEGiTTiACus Ccipiomont. Oblongo-ovatus, nigcr, sqummdis diliitc brwmeis dense icctus ; anlennis fcrrugincis, articulo 1° funicidi 2" fcrc diiplo iongiorc ; rostro crassius- cido, subcylindrico, fcrc recto, rugidoso-punciato, obsolète carincdo; pro~ thovocc lalitudinc maxima scnsim brcviore, lateribus rotundcdo-iunpliato, apice angustato, supra parwn convcxo, subtiliter crebrc punctidato, brun- nco-squumoso albido-trilineato; clytris ovatis, punctedo-striatis, antice dorso plamdis, brunneo-squainosis, interstiliis pUinis, subtiliter coriaccis, al ternis albido-setosis fasciculisque edris variegatis; humeris pidlidiori- bits ; pedibxis fernigincis, femoribus siibtus infusccdis. Long. [\ 1/2 mill.; larg. 2 1/4 mill. Ressemble en petit au bninmipennis, dont il diffère par les légnments entièrement noirs, ù Texccption des pieds cl des antennes, par les fasci- cules des intervalles impairs des élytres, et par sa taille moitié moindre. A aussi beaucoup de ressemblance avec certaines variétés du variabilis ; s'en distingue par sa taille plus faible, par son corps moins convexe, par son pronotum plus court, plus densémcnt et plus finement ponctué, par sa pubescence moins grossière et surtout par ses touffes de poils blancs et brunâtres dont les intervalles alternes des élytres sont ornés. La tète et le rostre sont noirs, à pubescence blancliàlie, et sont con- formés comme chez le brunneipennis; les antennes sont ferrugineuses, avec la massue obscure. Le pronotum esl un peu plus plat que celui du varia- bilis, et plus arrondi sur les côtés ; les lignes latérales blanchâtres sont h concavité interne très-régulière, surtout dans la femelle, ce qui n'existe pas dans les variabilis, auxquels on pourrait le comparer. L'écusson est assez grand, triangulaire, blanc grisâtre. Los élytres, un peu anguleuses aux épaules, ont exactement la forme de celles du brunneipennis ; mais la ponctuation des stries esl un peu plus forte et les intervalles sont plus plans. Elles sont noires, revêtues d'une squamosilé brunâtre, avec les inter- valles alternes variés de fascicules de poils blancs et noirâtres, et les épaules d"un blanc grisâtre. Toute la vestiture a un reflet grisâtre, un peu soyeux, mais sans éclat. Le dessous du coi ps est noir, garni d'écaillcs W Série, TOME VIII. l/l 210 G. CAPIOMONT. et d'une pubescence blancliâlre. Les pieds sont rouges, à pubescence grise très-forte ; les cuisses sont un peu rembrunies en dessous. Les caractères sexuels sont ceux du groupe. Je ne connais que trois individus de cette espèce. Ils proviennent d'x\lexandrie (Egypte), et font partie de ma collection. hS. Phytonomus ornatds Capiomont. ObloDffO-ovatiis, piccus, squamulls fulvo griscis dense tcctus ; aniennis fcrriigiveis, aviiciUo 1° funicuU T diiplo longiore; rostro sut elongato, crassiiisculo, subcylindrico, vlx arciiato, obsoUle carinato ; prolliorace or- bicidarl, UUitudinc inxLvima breviore, supra parum convexo, dense punc- iulato, fusco-sqiiamoso, albo-lrllincato ; elytris ovcdibus, convexls, subtiii- ier pimctato-striatis, fidvo-squamosis, sutura basi nîgricanie, humer Is, sulura poslice viargincque exlerno albicantibus ; pedibus îestaccis, femo- ribus viedio infuscaiis. Long, h ffiill.; larg. 1 Zi/5 mill. Phyt. siduralis Scliônlierr in museo. Tête petite, convexe, finement pointillée, brune, avec quelques poils d'un gris fauve. Yeux oblongs, déprimés, noirs. Rostre assez épais aussi long que le pronotum, presque droit, un peu caréné, ruguleusement poin- tillé, à pubescence d'un blanc argenté, assez serrée à la base, plus rare au sommet. Fossette interoculaire ponctiforme, peu marquée. Sillon nasal assez long, étroit et profond. Antennes insérées près le sommet du rostre, de la longueur de la tête et du pronotum réunis, ferrugineuses ; 1" article du funicule deux fois plus long que le 2% celui-ci à peine une fois et demie aussi long que large, les suivants très-courts, serrés. Massue oblongue, assez étroite, un peu rembrunie. Pronotum à peu près aussi long que large, très-arrondi sur les côtés, presque orbiculaire, légèrement convexe en dessus, assez fortement et un peu ruguleusement pointillé, brun, recouvert de squamulcs d'un fauve brunâtre, luisant, et orné au milieu et sur les côtés de trois lignes longi- tudinales d'un blanc un peu roussâtre. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc écailleux. Rrvision fies llypcvidis. 211 Élylres ovales, une fois et tiers aussi larges que le pionotuni, environ quatre fois aussi longues que lui, à épaules très-arrondies ; très-peu dila- tées latéralement après celles-ci, diininuant de largeur après le milieu et terminées en pointe obluséracnt arrondie ; très-convexes en dessus, fai- blement ponctuées-slriées, avec les intervalles un peu relevés; brunes, recouvertes de squamules d'un fauve roussàtre, avec les deux premiers tiers de la suture largement noirâtres, et les épaules, la partie posté- rieure de la suture et la marge extérieure, blanchâtres. Les b" et 7" in- tervalles ont chacun trois ou quatre macules brunes; tous les intervalles ont en outre une ou deux séries de soies assez petites, grisâtres, couchées, visibles à la loupe. Dessous du corps varié de gris et de roussàtre. Abdomen finement pointillé. Pieds assez robustes, ferrugineux; cuisses en massue, rembru- nies au milieu; tibias courts, épais; tarses peu allongés, Irès-dilatés. A en juger par la forme de l'abdomen, du pronotum et des tibias an- térieurs, l'individu que j'ai examiné et qui fait partie de la collection Schônherr est une femelle. Le mâle alors serait encore plus petit et plus étroit. C'est une charmante espèce qui, en outre du dessin des élylres, dont les couleurs sont d'une harmonie parfaite, bien que passant du brun noi- râtre au blanc roussàtre, diffère du siispiciosus par une taille moitié moindre, et par son pronotum orbiculairc à peu près aussi long que large. Ces deux caractères, joints au peu de développement des élytres aux épaules et à leur convexité très-prononcée, le séparent du variabilis, avec lequel il a quelque ressemblance. Provient de la Sibérie occidentale, cl fait partie de la collection Schôn- herr, où il portail le nom inédit de siituralis, que je n'ai pu conserver, ce nom ayant déjà été appliqué à d'autres Vkytummus, A9. Phytoxomus denominakdus Capiomont. Ovatus, niger, cincrco-squaniosus, fitsco-vïlfatus ; anicnnîs piccts, nrti-' ciUo 1° funiciUi 2" longiorc; rostro arawlo, subajliitdrico, punctulato, vix carinato; fronte interoculos angustiorc; ■prothoracc transverso, lateri- bus rotundalo-ampUato, convexo, dais f punctulato, fusco bivittato; clytris ovalis, convcxis, modice jMnclato-slnalis, ci7\crco-squamu{o$is; iiUcrsli- 212 G. CapiomOiNT. Ug sexto ioto, secundo quartoquc postice, plagaejuc suiurali ad bcisim fiis- centibus; tibiis ferrugineis. Long, /i cl 5 mill.; larg. 2 mill. Ressemble extrêmement à certaines variétés du pUudagims, et aussi, mais à un degré moindre toutefois, à quelques individus du iueles. Je me bornerai à donner les caractères qui le distinguent de ces deux espèces. Dans le dcnominandus, le corps est aussi épais que celui du pUmtagi- nis, mais le pronolum est moins rétréci en arrière, les élytres sont moins convexes postérieurement, le rostre est plus arqué et l'espace interoculaire est au moins un tiers moins large. Le dessin des élytres se rapproche plus de celui du mêles que du planlaginis, et n'oiïre jamais les laclies latérales brunâtres, bien limitées, qu'on lencontrc dans celui-ci. Enfin, les pieds sont plus courts et plus robustes. Il est bien plus facile à séparer du mêles par son rostre plus court, plus arqué, plus velu, moins luisant, par son pronolum relativement moins large, plus convexe, plus étendu d'arrière en avant et dont la plus grande largeur se trouve vers le 1" tiers antérieur ; par sa forme plus lourde, son corps plus épais, etc. Habite la Dalmatie, la Serbie et la Russie méridionale. Portait dans quelques collections le nom de Phyt, striedus Slurm, qui appartient à une autre espèce. 50. riiYTor. Élytics d'un cendré plus ou moins blanchâtre, rembrunies à leur pourtour. c. Élytres d'un cendré grisâtre, bordées de brun foncé; taille plus grande {U mill.) 51. sintutliis (Klug) Schonherr inédit. 216 G. Capiomont. ce. Élylres d'un blanc mat, nn peu crétacé, bordure laté- rale roussàtre; taille plus faible (3 mill.) 52. fariiwsns Schonherr. bb, Élytres de couleur variable , quelquefois cendrée sur le disque, mais alors marginées en totalité de brunâtre. c. Élytres Ji vestiture cendrée argentée, notées sur les in- tervalles alternes de petites macules rondes, brunes ou roussâtres; pieds rembrunis en totalité 63. viciœ Gyllenbal. ce. Vestiture des élylres de C(fidcur variable; quelquefois d'un cendré argenté, mais alors une bande longitudi- nale, discoïdale sur chacune d'elles et pieds entière- ment rouges, moins les cuisses chez quelques-uns. cl. Élytres ornées h la base du 3"^ intervalle d'une tache brune bien marquée, plus longue que large. f. Élytres h vestiture piliforme rousse ou d'un roux blanchâtre ; soies des interstries plus longues et plus fines ; bande discoïdale mal limitée. ff. Taille de 3 à /j mill. Vestiture roussàtre ou blan- châtre, de la même couleur sur le pronotum et les élylres 5/i. ononiclis Chcvrolat. gg. Taille de 2 1/2 mill.; vestiture d'un gris rous- sàtre à reflets cuivreux ou dorés sur le pro- notum, d'un gris blanchâtre sur les élytres; soies des interstries beaucoup plus longues. 59. jiicundus Capiomont. ff. Élytres à vestiture de couleur variable, ordinaire- ment d'un cendré plus ou moins obscur; soies des interstries plus courtes , plus grossières ; bande discoïdale brune, assez bien limitée 56. triliiirains Marsham. fld. Tache brune de la base du 3* intervalle nulle ou plus large que longue. f. Pronotum subcordiforme 58. miri/lints Walll. ff. Pronotum plus ou moins arrondi sur les côtés, mais pas subcordiforme. Révision des llypcridcs. 217 g. Klytrcs an moins quatre fois aussi longues que le pronoluni, forme allongée ; taille de 3 1/2 ji 5 mil] 53. mclarhynckus Olivier. gg. Élytres an plus trois fois aussi longues que le pro- nolnm, taille au-dessous de 3 1/2 mill. j. Taille plus élevée; vcslilnre plus grossière; ponctuation do pronolum et de l'abdomen plus forte 55. Sticrlini Capiomonl. jj. Taille plus faible; vostiture plus fine, plus soyeuse ; ponctuation du pronotum et de l'abdomen plus dense, moins accentuée — 57. nigrivostris Fabricius. 51. Phytoxomus sinuatus Schônlicrr inédit. FAongato-oiHilus, subdeprcssus, piccns, alhido-sclosiis, stqummdis albidis dense leclus, elytrorum ineirgine eaierno fuscescenle ; anlennis piceis, arti- citlo 1" funiculi^" longiore ; rostro ienni subcgiiiidricojpanun clongato, ferc recto, vi.v carinato ; protlioracc eingiistiore, lederibus luiud ivinpliato, Idtilitdine mnximei vix bveviove, supra pcirum convexo, fusco bii'ittedo ; elylris oblungis, supra planiusculis, punctcdo-slrialis, marginc cxlcrno fusco-squamoso ; inlerstiliis subconvexis, seriediin albidoselosis. Long, h à 5 mill.; larg. 2 mill. P/iytonomus simwhts (Kliig) Sclionlierr in museo. Tète petite, brune, convexe, finement pointillée, à pubosccnce grisâtre. Yeux oblongs, déprimés, noirs. Hostrc environ une fois et demie aussi long que la tète, assez mince, presque droit, un peu dilaté au sommet, subcaréné au milieu, finement pointillé, noir, garni d'une pubescence blancliâlre, assez serrée, surtout h la base, presque lisse et dénudé au som- met. Fossette intcroculaire oblongue, très-peu apparente. Sillon nasal linéaire, superficiel. Antennes atteignant aux tiois quarts du pronolum, couleur de poix; 1" article du funiculc Irès-allongé ; deux fois aussi long que le 2% celui-ci 218 G. Capiomont. obconiqiie, les suivants moins longs que larges, les derniers très-serrés, transversaux. I\lassue grande, ovale allongée, acuminée, rembrunie. Pronotum étroit, à peine plus court que large, nullement dilaté latéra- lement ; droit sur les côtés dans les deux tiers postérieurs, rétréci au sommet, peu convexe en dessus, finement ponctué, brun de poix, recou- vert de squamuîes blancliàlres, avec deux bandes longitudinales brunes, séparées au milieu par une ligne de poils écailleux d'un blanc argenté. Écusson petit, triangulaire, de cette dernière couleur. Élytres ovales allongées, deux fois aussi larges que le pronotum, près de quatre fois aussi longues que lui, à épaules assez proéminentes; presque parallèles dans leur premièi'e moitié, diminuant ensuite régulièrement de largeur et obtusément arrondies h l'extrémité ; à surface plane antérieure- ment, courbe postérieurement et infléchie sur les côtés ; poncluées-striées; brun de poix, recouvertes de poils d'un gris blancliâtre, avec une tache brune de chaque côté de l'écusson et une bordure marginale de cette couleur, très-étroite aux épaules, assez large au conti'aire au-dessous de celles-ci et postérieurement ; intervalles un peu convexes, finement cha- grinés, ayant chacun une série de soies assez longues, blanchâtres et incli- nées en arrière, celles des intervalles impairs plus développées. Sur cer- tains individus les intervalles alternes sont postérieurement d'un blanc pâle et variés de fascicules espacés, formés par des poils noirs, courts et très-fins. Dessous du corps d'un blanc grisâtre; abdomen finement pointillé. Pieds un peu allongés, revêtus de poils blanchâtres; cuisses brunes légè- rement en massue; tibias peu épais, ferrugineux, ainsi que les tarses ; ongles rembrunis. Le mâle a le rostre plus court que celui de la femelle, le pronotum plus étroit, et les pieds antérieurs plus longs et plus effilés. Le P/njt. sinuattis ressemble un peu par le dessin des élytres au plnn- taginly, mais sa forme un peu aplatie et i'étroitesse de son pronotum le font distinguer l\ la première vue. Il habile la Mésopotamie et Tlndoustan. Un individu étiqueté dans la collection de M. Reiche comme ayant été pris cà Bouçada, province de Constantine, ne présente aucune différence avec ceux de l'Asie, si ce n'est la couleur des téguments, qui est d'un rouge ferrugineux, au lieu d'être couleur de poix. J'ai laissé à cette espèce le nom inédit sous lequel elle était indiquée dans la colleclion SchOnherr. Collections Schônherr, Kraatz, DeyroUe et Reiche. Révision des Hypéridcs, 219 52. Phytonomus farinosus SchonlieiT. Elongaio-ovatus, stthclrprrssus, fcrruginnis, albido-sdosus, sqnamuUsal- bidis dense tcctus ; antcnnls fcn-urjineis ; articido 1° funicuU 2" paulo long love; rostrolungiore, subcyliiidrico, parum arcuaio,nigro;proUwracc angustato, xitrinque vix rotundato, supra planiusciilo , fusco subbivitlalo ; clylris oblongis, dorso planiuscidis, obsolclc punclaio-strUdis, macula parva, fusca, prope sculeUum uirinque decoratis, lateribus apiceque fusco- varUgatis; inlevsUUis convcxis, subliUssiinc coriaccls, scriulim albido- sdods. Long. 3 raill. larg. 1 1/2 mill. Phytonomus farinnsus Boiicmann in Schonlierr, t. VI, p. 378. Celle espèce a la plus grande ressemblance avec la précédente, dont elle ne diffère absolument que par une taille moitié moindre, par le rostre évidemment plus long, par le pronotum un peu arrondi latéralement et plus plan en dessus, par la couleur de sa vestilure plus blanche, dénuée d'éclat, et par ses téguments entièrement ferrugiueux, à l'exception du rosti'e et du dessous des cuisses, qui sont d'un biun noir. Habite le Caucase. Collection Schônherr. 53. Phytonomus melarhynchus Olivier. Oblongus, nigcr, dense pallido vel vivescenti-tomcntosns, albido-sctosus; anlrnnis rufo-leslaceis, avticulo 1° funicuti 2" duplo longiorc; roslro ic- nuij, cylindrico, arcualo; prolhorace lalUudinc maxima bvcviore, lateri- bus vix roiundido, liaud dilataio, supra planiusculo, fusco obsolète bivil- talo; élytris oblongis, sublililer pimclcdo-slrialis , inlerstiliis plants, si'iosis, fusco obsolète vageqiw maculalis; pedibus rufo leslaceis. Long. Zi à 6 mill.; larg. 2 h 2 1/2 mill. 220 G. CapiOmont. E/njnc/hTinis mclavliynclnis Olivier, Enlom, V, p. Ikh, lab. 29, fig. /|31. Ihjpcra mclarliynclut Gcrmar, ;\Iag. Zool., p. 339. Phytonomus mclarliynclms Sclionlierr, t. Il, p. 395. Ressemble exactement en grand au nigriroslris, avec cette différence toutefois qu'il est à peine plus large et beaucoup plus allongé. Il présente les mêmes variétés de couleur que lui ; on voit des individus d'un roux pâle ou d'un roux un peu fauve, et d'autres d'un vert brillant avec la su- ture roussàtre, ou d'un vert un peu bleuâtre avec le pronotum et la suture passant au roux. Oblong, noir; tête petite, convexe, finement pointillée, à pubescence grisâtre; yeux oblongs, déprimés, noirs. Rostre un peu moins long que la tête et le pronotum réunis, cylindrique, mince, arqué, finement caréné et pointillé, noir, ferrugineux au sommet, garni d'une villosité roussàtre un peu hérissée, plus serrée à la base, presque nulle à l'extrémité. Fos- sette interoculaire presque indistincte; sillon nasal long, linéaire, super- ficiel. Antennes atteignant à peu près aux deux tiers du pronotum, d'un rouge ferrugineux ; 1" article du funicule très-allongé, deux fois plus long que le 2% celui-ci obconique, le 3" et le Ix" à peine plus longs que larges, les derniers transversaux; massue forte, ovale acuminée, ordinai- ment un peu rembrunie. Pronotum un peu plus large que long, surtout dans la femelle, droit sur les côtés à la base, peu ou pas dilaté latéralement au milieu selon le sexe; rétréci assez fortement du milieu des côtés au sommet, un peu plan en dessus; finement et très-densément pointillé, noir, ferrugineux au bord antérieur, revêtu de poils appliqués roussàtres ou d'un vert brillant, et orné au milieu de deux bandes longitudinales obscures, peu apparentes. Écusson petit, triangulaire, d'un blanc cendré. Élytres ovales oblongues, pas plus larges que le pronotum à la base, environ quatre fois aussi longues que lui, â épaules bien marquées, quoique arrondies ; presque parallèles dans leurs deux premiers tiers, di- minuant ensuite de largeur, et obtusément arrondies â l'extrémité; peu convexes en dessus; faiblement poncluées-striées ; interstries finement chagrinés, presque plans; d'un rouge ferrugineux; revêtues de poils ap- pliqués d'un roux plus ou moins pâle, ou d'un vert brillant avec la suture et l'extrémité roussàtre. Tous les interstries sont munis d'une rangée de soies assez courtes, un peu raidos, IncUnées en arrière, d'un gris cendré. La suture et les intervalles alternes sont notés de quelques taches poncti- formes brunâtres, ordinairement peu visibles. Bévision diS llypéridcs, 221 Dessous du corps noir, à pubesccnce ccailleiise blanchâtre ou verdàtre, un peu métallique. Abdomen finement pointillé. Pieds assez longs, ferru- gineux, garnis de poils gris, ceux des cuisses appliqués, ceux des tibias comme bérissés ; cuisses en massue; tibias assez épais; tarses fortement dilatés, allongés, ainsi que les ongles. Les caractères sexuels sont ceux du groupe et assez faciles à cons- tater. Tous les riiyt. mclurhynclius que j'ai vus, au nombre de onze, prove- naient du Portugal. Collections Sclionherr, Aube, Cbcvrolat, Dcyrolle, Reiclie, la mienne. 5/j. Phytoxomus oxoxiDis Chevrolat. Oblongo-ovatus, rufo-picnis, sctosïis, Sfiiimmdis piliformibiis fîUvo-luri- dis dense vcstiius; antcnnis fcmigincis, uvliculo Vfuniculi 2° ditplo lon- giorc; roslro tcnui, subcylindrico, avcualo, -nigricaidc ; prothoi'cu'c laLi- ludinc inaœima scnsim brcviorc, laicribus vwdice rotundalo-anipLiato, su- pra convejLV, fulvo squanioso, latcribus laïc, lineaquc nicdia angusla, pallidioribiis; elytris conveœis, ienuilcr puncluto-slvialis, fulvo-lurido- sqiuaiwsis, macula parva brunnca propc scuIcUudi idrinquc dccoratis, su- tura fasciuque submarginali fuscesccnlibus ] inlcrsliliis convcxis, subtilitcr coriaceis, fusco albidoquc scrialiin scUdosis, (dlcrnis plus iiitnusvc fusco- notatis. Long, o h k mill.; larg. 1 3/5 à 1 /i/5 mill. Chevrolat, dans le Catalogue (Irenicr, année 18Gu, \). 105. Ovale oblong, brun rougcâtre, recouvert de poils écailleux d'un fauve un peu doré, d'un gris fauve ou d'un gris verdàtre. Tète très-petite, convexe, finement poinlillée, à pubesccnce jaunâtre ; yeux déprimés, oblongs, bruns. Rostre au moins de la longueur du pro- nolum, assez mince, presque cylindrique, légèrement aiqué, strié-ponc- lué latéralement au-dessus du scrobe, noir, garni à la base de i)oils d'im fauve doré, partout ailleurs d'un duvet tomenteux, griscàtre, assez clair- semé. Fossette interoculaire oblongue, peu marquée ; sillon nasal fin, long, superficiel. 222 G. Capiomont. Anlenucs un peu plus longues que le rostre et la tête réunis, ferrugi- neuses ; les deux premiers articles du funicule allongés, le 1" deux l'ois plus long que le 2% les suivants courts, étroits, serrés. ]\l£issue ovale oblongue, acuaiinée, quelquefois rembrunie. Pronotum un quart moins long que large, aiTondi et un peu dilaté sur les côtés, plus rétréci au sommet qu'à la base, légèrement convexe, assez ruguleusement pointillé, d'un fauve bruucàtre avec les côtés et une ligne longiludijiale médiane d'un fauve doré. De chaque côté de cette ligne mé- diane la base est ornée de deux taches brunes foncées, mais mal limitées en avant. Écusson triangulaire, à pubescence dorée. Élylres ovales oblongues, à peine moitié plus larges que le pionotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules bien marquées, quoique arrondies, presque parallèles dans leur première moitié, diminuant ensuite progressivement de largeur et obtusément arrondies à l'extrémité ; assez convexes en dessus, finement ponctuées-striées, brunes ou d'un brun rougeâtre; revêtues de poils écailleux fauves, souvent h reflets dorés, et ornées de chaque côté de l'écusson d'une petite tache brune, avec la su- ture et une bande submarginale rembrunies ; intervalles convexes, fine- ment chagrinés, portant une série de soies longues, inclinées en ar- rière, tantôt blanches et tantôt brunes, selon la nuance claire ou foncée des écailles sous-jacentes ; les intervalles impairs notés, surtout le 5% de petites macules espacées, d'un brun obscur, souvent peu apparentes. Dessous du corps noir, garni d'une pubescence grisâtre. Abdomen fine- ment pointillé. Pieds médiocrement robustes, entièrement ferrugineux. Le mâle a sur le dernier segment de l'abdomen une impression arron- die, assez large et ruguleusement pointillée au fond. Il offre, d'ailleurs, avec la femelle, les caractères différentiels qu'on rencontre dans tout le groupe. La couleur de la vestilure varie du fauve rougeâtre au gris fauve, au roux verdâtre et môme au vert clair. Il en existe aussi une variété com- plètement d'un blanc un peu cendré, presque uniforme , et dont j'avais fait primitivement une espèce, que j'avais dédiée à notre savant collègue M. Aube, Depuis, je me suis convaincu, par l'examen d'un plus grand nombre d'individus, qu'ils ne difleraient des ononidis types que par leur revêtement plus pâle. Chez les exemplaires d'un roux blanchâtre, les téguments sont noirs au lieu d'être bruns de poix ou ferrugineux, et les intervalles alternes sont revêtus de poils écailleux plus pâles et variés de macules roussâtres plus apparentes. Réoision des llypiridcs. 223 Il est rare que les intervalles impairs soient également macules de brun, et, dans ce cas, les bordures suturâtes et submarginales sont peu dis- tinctes ; ordinairement le 5'' intervalle et la suture sont seuls notés de taches brunâtres sur toute leur étendue et les autres inlerstrics n'en pré- sentent que vers leur extrémité. Le Pliyt. ononidis habite l'Espagne et le midi de la France, particuliè- rement le département du Var, où il paraît assez commun. D'après M. Aube, il vivrait aux dépens de VOnonis viscosa, observation qui doit être exacte, attendu que le Phyt. nlgrirostrls, espèce très-voisine, vit et se transforme sur différentes espèces à'Ononis, et en particulier sur VOno- nis viscosa, ainsi que l'a observé ^\\. de Heyden, qui m'a transmis le cocon fabrique par la larve sur une feuille de celle plante très-facile à recon- naître. 55. Phytonomus Stieulini Capiomonl. Oblongo-ovatîis, ntyro-piceus, sdulosiis, squamidls pillfunnibiis fidvis dense tcctus; antennis ferrugincis, articulo i" funiculi 2° duplo lonyiore; roslro subtenui, arcucito, evidcntius carinalo, subtiUlcr punctidcdo; pro- thoracc UUitiidine maxima scnsïm brcvioir, Uderibus rolundato, supra convexo, fortius rugidoso-punctato, fulvo-sqiuanoso, iincis tribus albidis tel cuprco-micaidibus arcuato; elytris ovalibus, convexis, punctato-slria- tis, fidvo-squamosis ', iidcrstHiis convexis, subliUler edidaccis, uniscria- lini albido-setidosis, alternis setidis longivribns inslructis, fnsco obsolète notedis ; pedibus ferrugincis. Long. 3 à3 1/2 mill.; larg. 1 1/2 à 1 A/5 mill. Cette espèce est voisine du nigrirostris, variété fauve, mais elle esl plus grande, le pronotura est plus transversal, moins arrondi et plus anguleux sur les côtés, plus fortement ponctué; les éiytres sont moins parallèles, en ovale plus allongé, plus fortement ponctuées-striées ; la vcstiluic est plus grossière et les soies des interstries paraissent plus rudes et moins couchées. Ressemble également à Vemrifluus de Walll, dont elle a la taille ; en diffère par sa forme plus convexe, par son pronolum moins transversal, plus fortement ponctué, etc. Tèle pelile, convexe, ruguleuseraent poinlilléc, à pubescencc d'un fauve 22/l = Or. CAPIOMONT. doré ; yeux oblongs, déprimés, bruns. Rostre de la longueur du pronotum, un peu plus épais que dans Vononidis, arqué, muni d'une carène lisse, un peu dilaté vers l'extrémité, finement ponctué, noir, garni de poils d'un fauve cuivreux ou doré, plus serrés à la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire ovale, plus ou moins visible. Sillon nasal court, assez bien marqué. Antennes insérées vers le 1'' tiers du rostre, assez fortes, de la lon- gueur de la tète et du pronotum réunis, ferrugineuses; 1" article du funi- cule allongé, deux fois plus long que le 2% celui-ci obconique, les suivants courts, arrondis, un peu noueux. iMassue grande, ovale, acuminée, rem- brunie. Pronotum visiblement plus large que long, médiocrement arrondi et un peu anguleux sur les côtés, plus rétréci au sommet qu'à la base, assez convexe, ruguleusement ponctué de points assez gros et paraissant ombi- liqués; noir, recouvert d'une squamosité fauve roussàlre, plus obscure près de la base, et ornée au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales blanchâtres, à reflets dorés ou cuivreux. Écusson petit, triangulaire, dore ou cuivreux. Élytres à peu près moitié plus larges que le pronotum, plus de trois fois plus longues que lui, à épaules peu senties, arrondies; assez régulièrement ovales, convexes, fortement ponctuées-slriéts ; d'un brun de poix, revê- tues d'écaillés piliformes de couleur fauve roussàlre, avec quelques petites laclics plus obscures, mais très-peu apparentes, sur les intervalles impairs; intervalles convexes, chagrinés, ayant chacun une série de soies blan- châtres, beaucoup plus longues sur les alternes. De chaque côté de l'écus- son existe une petite tache brunâtre, et le 7' intervalle est ordinairement d'une nuance plus pâle. Dessous du corps d'un brun de poix, ruguleusement pointillé sur la poitrine et sur les côtés de l'abdomen, garni d'une pubescencc grisâtre ; pieds assez robustes, ferrugineux ; cuisses en massue, un peu rembrunies à la base; tibias un peu épais; tarses et ongles assez allongés. Les caractères sexuels sont ceux des précédents. J'ai dédié cette espèce à notre savant collègue M. Stierlin, qui m'en a communiqué trois exemplaires pris par lui dans les environs de Schaffouse. J'en ai vu deux autres dans la colleclion de M. Fairmairc et provenant des Alpes. Rrvision des Hypéridcs. ' 225 56. Phytoinomus TRiLixNEATLs Marsliaiu. Oblongus, piccus, squamuUs cinereis vel umbrinis tectus ; ontennis fer- rugineis, articulo l" funicuLi 2" duplo longiorc ; rostro tnediocri, cylin- drico, parwn arcuato, punctiUato, nlgro; prothoracc Uditudine maxima hreviore, latcn'bus modice rotundatoampliato , api'ce angustato, densr punctidato, fuscu-squamoso, cupreo vcl argaitco-irilinccdo ; «lytris ovatis, punctalo-striatis, liumerîs, Uileribus utvinque sutura, inUrstitioque tertio basi, plus minusvc infiiscalis ; pedibus ferrugineis. Long. 2 Z(/5 à 3 2/5 mill.; larg. 1 3/10 à 1 3/5 niill. CurcuUo Irilincalus Marshani, Entom. Brit., p. 268. — r<7;«/(rfu5 Olivier, Enloui., V, p. 139. PIvjtotionius plagiatus Redlenbachei', F. Auslr., p. ù37. — pliintaginis var.-^, S- et j Schonherr, II, p. 381. Tête pelile, convexe, finemenl pointillée, à pubosccnco. d'un gris rous- sàtre; veux latéraux oblongs, déprimés, bruns; rostre à peu près de la longueur du proiiotum, cylindrique, mince, un peu arqué, finement poin- tillé, noir, garni d'une pubcscence giisàlre assez serrée, surtout à la base, presque dénudé au sommet. Fossette inleroculaire en forme de petit trait enfoncé, brillant au fond; sillon nasal linéaire, superficiel. Antennes de la longueur de la tête et du pronotum réunis, ferrugi- neuses; 1" article du funicule deux fois plus long que le 2'", celui-ci ob- conique, environ une fois et demie aussi long que large, les suivants beaucoup plus courts, serrés, transversaux. Massue grande, ovale oblongue, ordinairement rembrunie. l'ronolum moins long que large, même dans le mâle, médiocrement ariondi et dilaté sur les côtés, plus manifestement dans la femelle, res- serré au sommet et plus qu'à la base, presque plan en dessus, un peu ruguleusement et densément pointillé, noir, revêtu de squamules grises ou d'un fauve roussàlre, et orné au milieu et près des bords latéraux de trois lignes longitudinales blanchâtres îi reflets cuivreux ou argentés. Kcusson petit, triangulaire, d'un blanc écailleux. Élytres ovales, environ une fois et demie aussi larges que le pronotum, trois fois aussi longues que lui, à épaules prononcées bien qu'arrondies ; h" Série, TOME Vllt. 15 226 G. Capiomont. peu ou pas dilatées latéralement après celles-ci, presque parallèles dans la première moitié de leur longueur, diminuant ensuite régulièrement de lar- geur et terminées en s'arrondissanl ; un peu planes sur le dos en avant, convexes puis déclives postérieurement, assez fortement ponctuées-slriécs, avec. les intervalles un peu l)ombés et finement chagrinés; noires, recou- vertes de poils écailleux d'un gris un peu rouSîûlre, avec la 1" moitié de la suture, la base du 3'' intervalle, la 2' moitié du Zi% les deux tiers pos- térieurs du 5" et les épaules en dehors plus ou moins rembrunies. La su- ture est ornée vers l'extrémité de quelques petites taches brunâtres. Chaque intervalle est pourvu d'une série de soies assez longues, inclinées en arrière, claires ou foncées, selon la nuance correspondante des écailles sous-jacentes. Dessous du corps noir, à pubescence d'un gris cendré. Abdomen fine- ment pointillé. Pieds robustes, d'un ferrugineux clair, garnis de poils courts, appliqués, grisâtres; cuisses fortement en massue; tibias épais; tarses assez dilatés, ongles un peu rembrunis. Le mâle diffère de la femelle par des caractères identiques à ceux du nigrù'ostris. Cette espèce varie autant par la taille que par la couleur. J'ai pris pour type la nuance la plus commune, mais on en trouve dont la couleur foncière est tout autre et se rapproche plus ou moins des teintes grise, cendrée, rousse, fauve ou même brune, avec les parties foncées plus ou moins détachées. Les téguments ne sont pas toujours noirs; ils sont quel- quefois bruns de poix ou rougeàtres, ou rouges et même lestacés, à Tex- ceptiou du rostre et de l'abdomen, qui sont constamment plus ou moins noirâtres. Le plus souvent la base de la suture et celle du 3* intervalle sont isolé- ment rembrunies, mais il n'est pas l'are de rencontrer des individus qui ont tout l'espace intermédiaire brunâtre, de sorte que les élytres pa- raissent avoir à la base une grande tache commune de couleur brune. Les vm\ y, J'ei s du Phyt. plantaginis de l'ouvrage de Schônherr ap- partiennent au trilineatus, et je ne m'explique pas comment un œil aussi exercé que celui du savant auteur du Gênera Curculîonidum a pu trouver de l'analogie entre ces variétés et le Phyt. plantagùiis, qui s'en éloigne considérablement. Je suppose qu'il aura été induit en erreur par une sorte de similitude dans le dessin des élytres. Le Phyt. trUineatiis a beaucoup plus de ressemblance avec leîiignros- tris; ûms il est plus plan en dessus, surtout sur le pronotum; son rostre liévisioii des Uijpéridcs. 227 ii'esl ni aussi dénudé, ni aussi brillant ; sa ponclualion esl relalivenionl plus lorle ; sa vestiture, plus grossière, est plutôt pilifornie qu'écailleusc; enfin, le dessin des élytres esl plus constant, cl n\i d'analogie que celui de certaines variétés du ■pianLiKjinis, qni s'en dislingue par une taille plus l'urtc. par une convexité plus pronoiuce, jiar son i)ronoluni très-arrondi luléralenieut et beaucoup plus large, etc. Il est indiqué dans la plupart des collections coniuie étant le Phijl. cvïi^ldiis Schonlierr, espèce l'oit dillérenle et quia été décrite par M. Chc- vrolat sous le nom de OaUcatus. C'est le Plii/l. Iriliiicalits dont M. Itedlenbaclier a donné la description en lui imposant le nom de pl/ujialus. J'en ai vu plusieurs exemplaires ainsi dénommés dans les cartons de ceux de nos collègues qui habitent rAutriclie et rMlemagne. Le Phyt. triUneaiiis est commun dans toute rEuro])e tempérée et mé- ridionale; on le retrouve en Algérie et dans TAsie .Mineure. 57. Phyto.nomls iXighiuostuis Fabricius. Ublvnyu-ovulus, ])iciiis, Siiuloxns, vcridi-:>t/uaiiio!ius ; oïdeniiis frvridji- III is, clavn fusccsccntc; ariiciUu 1" funicidi 2° longiorc ; rustro Iniui, njUndvico, subarcuato ; proUioracc latitudinc maxiina paulu bnviun , lo- tiribus rolundato^ convexo, confertiin punctulato, liiicis tribus paUidiori- bus, viridi-micuntlbus, ornalo; clylris convrxis, striato-punclatis, vi- ridi-sf/uaitwsis, intci'sliius ai/wcdis, subiililcr (didaccis, allcnus ubaolc- lissiinc fusco-notatis ; mtura iii(/r(/iiic(/uc t.rUrno siiblus tufesccntibas. Long. 2 à o mill.; larg. 1 u 1/0 à 1 Zi/5 ndll. llhynckwnus niijrùvslris Fahiiclua, Syst. Eleuth., 11, p. Zi28. Curcidio — IJerbst, Coléopt., VI, p. 281, lab. 81, lig. U et 12. Èlypcra — Germar, Magazin, JV, p. ou8. P/ujtonoiims — Schonlierr, II, p. 393. \ar. a. îSiger, prothorace \irescenti vel albido-lineato; elytris fulvo- squamosis, fusco-notatis. \ar. b. Elytris viridi-squamosis , iramaculatis, margine infra teslaceo. 2'J8 0. Capiomont. Var. d. Fusco-piceus, elylris abdomineque teslaceis, iminaculalis ; llio- racis lineis aut albidis aul virescentibus. A'ar. f. Fusco-piceus. elytris fiisco-squamulosis, prollioraco vix albido- lineato. Var. //. Testaceiis, rostro brunneo, tlioracis doiso lerruginei, vires- cenli-Iineato ; pedibiis pallidis. Var. /(. Minor, virescenli vel fiilvo-squainosus, vix belulosiib. Tète petite, convexe, fînement pointillée, brune, à pubescence d'un vert blancliàtre. Yeux assez grands, oblongs, déprimés, bruns, lloslre presque de la longueur de la tête et du pronotuni dans la femelle, un peu moins long dans le niàle, assez mince, légèrement arqué, un peu dilaté au som- met, très-finement pointillé, noir, d'un rouge obscur à l'extrémité, ayant quelques poils d'un gris verdàtre, plus nombreux à la base, lisse et dé- nudé au sommet. Fossette interoculaire en l'orme de sillon court, étroit. Sillon nasal superficiel, parfois très-peu apparent. Antennes insérées assez près du rostre, surtout dans le mâle, allci- gnant à peu près à la moitié de la longueur du pronotum, ferrugineuses, les deux premiers articles du funiculc allongés, le 1" deux fois plus long que le 2% les suivants très-courts, arrondis, presque noueux. Massue ovale oblongue, très-rembrunie. Pronotum un peu plus long que large dans le mâle, beaucoup plus dans la femelle, un peu arrondi sur les côtés, assez rétréci au sommet, et moins à la base, légèrement convexe, finement et densément pointillé, d'un brun de poix, recouvert de poils écailleux d'un beau vert, ordinaire- ment rembruni de chaque côté de la ligne médiane, surtout à la base, et orné de trois lignes longitudinales de poils d'un vert clair, brillants, situés au milieu et près des bords latéraux. Kcusson petit, triangulaire, de cette dernière couleur. ftlytres près de deux fois aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules le plus souvent bien marquées, pres- que parallèles dans leur première moitié, diminuant ensuite régulièrement do largeur et terminées en s'arrondissant; médiocrement convexes, quel- quefois un peu planes antérieurement; striées-ponctuées ; d'un noir de poix, avec la suture et, en dessous, la marge extérieure plus ou moins ferrugineuse ; recouvertes de poils écailleux d"un vert assez brillant; in- tervalles convexes, finement cliagrinés; suture et intervalles alternes no- lés de très-petites taches d'un roux sombre, foi"t peu visibles. Chaque intervalle est en outre muni d'une rangée de soies assez longues, flexibles. }ii'cisùiii liis Uiipi'rldts. 'J'2^ iiicliiKM's en airièic, blauclips ou roussùtres, colles îles iiitorvalles impairs lieaucoiip jiliis apparentes. Dessous (lu corps noiràlre, à pubesceiice grise fine et peu serrée. Ab- domen pointillé; i)leds assez robustes, ferrugineux; cuisses en massue, un peu rembrunies, surtout les anb'rieures: tibias '^pais; taises assez dilatés: ongles grands, Innnàlres. Le mâle est plus petit el plus étroit que la l'cmelle et présente les diffé- rences sexuelles que j'ai signalées citez Vniioiiidift. I,e lUujf. iiif/riraslris est ti'ès-\ariMb!e par la laille, la couleur, la di- mension des soies el des écailles, et. jusqu'à un certain point, par lalbrme du pronolum et des élytres. Les mâles sont souvent près de quatre fois aussi longs que larges, et on lenconlre des femelles dont la longueur to- tale n'excède pas deux fois el demie la largeur; quelquefois il semble un peu déprimé sur le dos et comprimé' latéralement; d'autres fois il est ma- nifestement convexe et en ovale assez régulier. Mais on ne trouve rien de fixe dans ces dissemblances, et quoiqu'il y ait souvent entre les extrêmes des différences très-manifestes, je n'ai pu me décider à scinder celle es- pèce, parce que je n'aurais pu caractériser suffisamment celles que j'aurais éta])lies à ses dépens. On voit, dans les collections, des individus, originaires de la Sicile et de l'Algérie, presque moitié plus petits que ceux du nord de l'Europe, dont l'aspect est moins lourd, le pronotuni un peu plus transversal, la ponc- tuation générale plus faible, les épaules plus arrondies et la vestiture plus fine. IMais je ne les regarde que comme des diminutifs de l'espèce, attendu ((uemême dans ces contrées on trouve des iiif/riroslris partaitement sem- blables au type et tous les passages intermédiaires. Les individus bien développés ont ordinairement la suture et les inter- valles impairs ornés de petites macules roussàlres plus on moins appa- rentes; mais, dans la majorité des cas, ces macules sont à peu près com- plètement invisibles; il faut absolument, pour en d(''Couvrir des vestiges. legarder Tinsecle sous un angle oblique el en sens inverse, c'esl-à-dire la tète tournée vers l'observateur. Le />//?//. iiif/n'roslris se distingue surtout de WnuniiUis, avec lequel les grands individus ont beaucoui» de ressemblance, par sa taille moins grande, par sa forme moins allongée et moins parallèle, par sa vestiture moins longue, el par les soies des inlerstries. moins dressées el moitié plus courtes. 230 G. Capiomont. 11 esl répandu du nord au midi de l'Europe, ainsi qu'en Algérie, en Egypte, en Analolie et dans l'Asie IVlineure. Il vit sur différentes espèces iVOnonis et enparliculier smVOnoiu's spi- nosa. Le cocon que la larve se labrique sur les feuilles de celte plante est tout à fait semblable, quant à la conlexture, à celui de Vllypn-a IrssrUala ; mais il est moitié plus petit et plus ovoïde. r>S, PnVTONOMUS ATRIFLirS Walil ? Oblongo-ovatus, dfpressns, picnis, sefosim, sr/vmmdis piliformibus lun- dis dense tecius; antemiis ferrugincis ; orticido 1" funicuti l" duplo lon- fjioi'c; rostro breviorc, cylindrico, arcuato, 7ugro; prothorace trnnsrcrso, lalcribus rohindaloamplialo^ subcordalo, dcprcsso, fusco bilincalo; elyiris oblongis, subtllilcv, punctalo-siriatis, basi pUmalis, lurido-sr/uamnlosis : interstitiis subconvcxis, sid)tiLiter coriaans, tiniscriatiin scîosis ; inicrs- lilio sf.iio obscwiorc; intcrsiiliis altcnv's postier, suiaraquc obsolète fiisco- vuiculatis; pedibus testaceis. Long. 3 à h mill.; larg 2 mill. Oblong, déprimé, d'un ferrugineux brunâtre. Hessemble un peu au sigmdus, mais il est plus petit, relativement plus allongé et manque des soies longues qui caractérisent celui-ci. Sa couleur est aussi très-diflérente, ainsi que la forme du pronolum, qui est plus allongé et moins d.éveloppé latéralement. Tête petite, convexe, finement poinlillée, d'un testacé obscur, à pubes- cence fine, dorée. Yeux oblongs, déprimés, noirs. Rostre un peu plus court que dans le sîgnatus, assez épais relativement aux autres espèces du groupe, cylindrique, arqué, finement pointillé, noir, garni de poils à la base, presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculairo obsolète, ponctiforme ; sillon nasal assez long, étroit, mais bien visible. Antennes atteignant à peine à la moitié du pronotum, ferrugineuses; 1" article du funicule très-allongé, deux fois plus long que le 2% celui-ci obconique, les suivants courts, serrés, presque transversaux. Massue assez forte, ovale oblongue, acuminée, un peu rembrunie. l'ronotum plus court que large, mais beaucoup moins que dans le signa- Ttcrhion des Ilyprridcs. 231 lus, suiloul dans le mâle, dilaté el arrondi sur les côtés, plan en dessus, finement et un peu ruguleusement pointillé, d'un noir brunâtre, garni d'écailles pilifornies roussàtros à roflets dorés, avec deux bandes discoï- dales, larges, rembrunies surtout prés de la base, et séparées au milieu par une ligne étroite d'érailles blanchâtres. Écusson en triangle un peu allongé, à pubescence blanchâtre. Élytres une fois et demie aussi larges que le pronotum, environ trois fois et demie aussi longues que lui, à épaules arrondies ; un peu planes en dessus en avant, légèrement convexes, puis déclives postérieurement, presque parallèles dans leur première moitié; diminuant ensuite progres- sivement de largeur et terminées en s'arrondissanl ; médiocrement ponc- tuées-striées avec les interstries finement chagrinés, un beu bombés, re- vêtus de poils écailleux roussàtres, le 6" intervalle étant plus obscur. La suture et les intervalles impairs sont ornés postérieurement de très- petites taches brunâtres, à peine visibles. Tous les intervalles sont munis d'une rangée de soies blanchâtres, raides, assez longues et un peu incli- nées en arrière. Dessous du corps noirâtre, garni d'une pubescence grisâtre à reflet mé- tallique. Abdomen finement pointillé. Pieds testacés, assez robustes; cuisses en massue ; tibias assez épais ; tarses et ongles allongés, ceux-ci un peu rembrunis à l'extrémité. Les caractères sexuels sont identiques à ceux du signahis. Je n'ai vu que deux individus de cette espèce : un mâle, originaire de l'Andalousie et appartenant à i\L Chevrotât, et une femelle qui a été prise dans les Hautes-Pyrénées par feu Delarouzée, et qui est aujourd'hui la propriété de M. Ch. Brisout de Barneville. Il est impossible d'affirmer que ce soit bien là le Phyt. aurlfluus de Waltl, dont la phrase diagnostique irait tout aussi bien â d'autres espèces. C'est sur la loi de M. Kraatz que je lui ai rapporté l'insecte que je viens de décrire, l'individu 'qui porte le nom iVaiirifluns dans la collection de M. Chevrolat lui ayant été donné par notre collègue de Berlin, mieux placé que moi pour élucider cette question. 59. Phytonomus jucundus mihi. Oblongo-ovaivs, nigcr, sctosus, squamulis clnfrco-alhUds dense lectus; anlennis ferrugineis, (irticulo 1" fumculi 2» longiore; rostro mediocn. 232 <"■• ('APiOMOM. mbcylindrico, vi.v arciudo, nigriccmlc; prothoracc latliiuline tna.vima.in marc vi.v, in femina sensim hrcviorc, laicribiis rotundato-omplialo, supra planiitsculo, riignloso-piinctidalo, vittis diiabus fuscis, linenque intcrmr- dia argenteo-iiiicantc, oriudo; elytris ovalibus, ferrugineis, basi planius- cutis , subtiliter pimclato-slriatis , cinereo - albido squamosis ; fascia obtonga latcroli, macula scutelU/ri in singido eh/tro, suturnr/Uf hmiinro- squamosis. Long. 3 à /4 mill.; larg. 2 raill. Ovale oblong, noir, avec les élytres d'un lerrugineiix clair, revêtu d'une pubescence écailleuse d'un blanc cendré, parsemé en outre de soies assez longues et assez raides surtout chez les mâles, et un peu inclinées en arrière. Tête petite, convexe, finement pointillée, à pubescence d'un blanc ar- genté. Rostre un peu plus long que la tète, assez épais, un peu cylin- drique, subarqué, très-finement caréné, densément pointillé, brun de poix, garni de poils d'un blanc argenté ou doré, assez serrés ;\ la base; lisse et dénudé au sommel. Fossette inleroculaire ponctiforme, bien vi- sible. Sillon nasal court, mais assez prononcé. Antennes insérées vers le sommet du rostre, ferrugineuses ; 1" article du funicule plus de deux fois plus long que le 2% celui-ci obconique, les suivants très-courts, les derniers transversaux ; massue grande, ovale oblongue, acuminée. Pronotum un peu plus court que large dans le mâle, plus visiblement dans la femelle, un peu dilaté et arrondi antérieurement sur les côtés, rétréci en avant, un peu déprimé en dessus au milieu, assez fortement pointillé, marqué sur le disque de deux bandes longitudinales brunâtres séparées par une ligne d'un blanc argenté. Écusson assez grand, triangu- laire, de cette dernière couleur. Élytres une fois et demie aussi larges que le pronotum, environ trois fois aussi longues que lui, à épaules un peu saillantes; très-peu dilatées latéralement après celles-ci, diminuant régulièrement de largeur après le milieu et terminées en s'arrondissant; un peu planes en dessus antérieu- rement, infléchies sur les côtés et déclives postérieurement ; ponctuées- slriées avec les intervalles un peu relevés, très-finement chagrinés, d'un rouge ferrugineux ; revêtues d'écaillés piliformes d'un gris cendré, et ayant la suture, une tache de chaque côté de l'écusson et une fascie laté- rale, submarginale, brunâtres. Les intervalles impairs ont en outre des lln'isioii (/(\ macules plus oliscurcs, assez espacées, foiniées pnr îles lasciciiles tle poils fres-courls, el quelquefois très-peu apparents. Dessous du corps noir, avec l'extrémité du ventre ferrugineux, garni d'une pubescence blanciiàtre. Abdomen finement pointillé. Pieds assez robustes, ferrugineux, un jieu loinentoux; cuisses en massue, les anté- rieures rembrunies en dessus ; tibias et tarses assez allongés. Tout l'insecte est liérissé de soies longues, assez raides, surtout sur les élytres. Ces soies empruntent leur nuance à la couleur des écailles sous- jacentes. Caractères sexuels, ceux du groupe. Celle jolii^ petite espèce se distingne Irès-lacileinenl du Irilinccdus Marsbam, dont elle a à peu près la taille et l'aspect, par la couleur et par les soies beaucoup plus longues et plus nombreuses qui la liérissent de toutes parts. Algérie, Poupillier. — Sicile, Hellier de la Cliavignerie. — Tarsous, Chevrolal. — Egypte, de Ileyden. r)9 /;/>■. PhytO-NOmis gracilemls (;apiomonl. Obloiiffo-ovatiis, picdis, Sf/uaiiiiilis fulvis, arlo sifu awco-micanllbus, ttctus, (tlbo snhochrocea l'arief/alns ; autennis )iifo-piccis, urticnln 1" fn- itirnli 2" duplo loiifjioir: rosifo limyiludine lliordci^, sitbtemù, cylindrico, urcHcdo, rugoso-striato ; pmflwracc Irnusvcrsa, loiigitiidinc maaima fcre duplo Udiore, lateribus antc mrdium rolundato-aniplialo, basi modicc, apicc evide.ntiiis cmgusUdo, dorso vix convcxo, roiiffrliiii niguloso-punc- lulalo, fidvn-squamoso, lincis tribus signalurisf/uc (/uibusdani, (dbidosub- ochraccis, orrudo; rlytris obloiigo-ovaiis, valdr punclcdo-stricdis , squa- niulis pUiformibus fulvis, revesiitis ; hUcrsfitiis subconvc.ris, coriacris : allcrnis clevcdioribus et lalioribus, nlbo subochracco squamosis rt nigya- velutino maculatls; lunula Inimerali, ad sulwaiu inicrrupta, intrrsti- tio 2", o"qur postier, (dbido-cnlar.fo-squdmnsis • pcd/biis fulvo albidoqur irroralis. bong. /( mill.: larg. 1 'i/ômill. i'.essemble au liyrinus quant à la forme généiale, mais moins large, moins aplati, moins ('-courlé et tout nulremenl coloré; en diffère, en outre. 23/t G. Capiomont. par les caractères suivants : le rostre est un plus fort, moins long et plus rugueux à la base; le pronolum est à peu près conformé de même, mais il est moins plan en dessus et les lignes longitudinales blanchâtres sont bien apparentes et disposées comme celles du scolymi ; je veux dire que les latérales sont obliques d'avant en arrière et de dedans en debors ; en plus de ces trois ligues il existe quelques mouchetures d'un jaune ochracé assez nombreuses, surtout en ayant ; les élytres sont relativement plus étroilps et plus allongées, moins aplaties en avant, plus déclives au con- traire postérieurement; leurs stries sont marquées de points plus gros et plus profonds ; les intervalles sont fortement chagrinés; les alternes sont beaucoup plus larges et plus convexes, d'un blanc un peu ochracé avec des taches foi'mées par des fascicules de poils noirs veloutés. Une tache lunu- lairo, d'un blanc ochracé, commence à l'épaule de chaque côté et s'arrête au 3'' intervalle : l'extrémité de celui-ci et celle du 2^ sont également d'un blanc ochracé. Le dessous du corps est varié de blanchâtre et de fauve métallique, avec l'abdomen traversé dans sa longueur par trois bandes de poils d'un brun noirâtre, mal limitées. Les pieds sont peu robustes, variés de fauve et de blanc ochracé. Les antennes sont d'un rouge pâle, avec la massue plus obscure. Le 1" article du funicule est à peu près du double plus grand que le 2". L'espèce est facile à reconnaître à sa couleur et aux fascicules de poils noirs veloutés qui existent sur les intervalles impairs. Les deux individus que j'ai vus sont des femelles. L'un appartient à ^]. le comte de Mniszech, qui l'a reçu d'Algérie, et l'autre se trouve dans la collection d'un entomologiste de Paris, M. (îambey, où il porte l'indica- tion de Alostaganem comme lieu de provenance. Quoiqu'il ait plutôt le faciès du P/njt. tifjrinus que celui du Phyt. sm- hjmi, j'ai cru que son rostre, ses élytres, son pronofum et jusqu'à sa vestilure, le rapprochaient de ce dernier, et je l'ai rangé immédiatement avant lui. 60. Phytoxomus scoitmi mihi. Ovdfus, nigcr, squamulis pilifornu'lms sriisqur hrunneis et atlndis va- rier/atua; nntenni^ rnfo-piceis, articulo 1" funicidi 2° duplo longîore, ras- tro feu ni, suhrylinrlrico, etongato, arcuato; prothornrc lalitudine maxhnn Rhnsion drs Hypcrides. 235 breviorc, Uilcribus vix rolundalo-amplialo: anlennis nngiistato, laieri- biiH lineaque média inierrupta (dbido-squmnosîs ; rlytris ovaiis, punc- talo-siriatis, hrunncis sqitnmosis, hast Scrpius plaga coimmmi nigricanle ornafia ; intcrsiUns altrniis subplmtis, fiiscn nlbidoqiœ varirgatis ; fcmo- ribus m'gricauiibu^. Long, h à 5 1/2 mill.; larg. 2 à ."> mill. Tête petite, très-convexe, finenieiil pointillée, brune, à puhescence blanchâtre. Yeux ol)longs, subdépriniôs, bruns. Rostre mince, deux fois aussi long que la tète, un peu élargi au sommet, légèrement relevé en ca- rène sur la ligne médiane, très-finement pointillé, noii', garni de poils blanchàlres, dénudé au sommet. Fossette inleroculaire i)onctiforme, très- peu visible; sillon nasal assez long, peu profond. Antennes insérées vers le 1" tiers du l'ostre, deux ibis aussi longues que lui, d'un rouge obscur; les deux premiers articles du funicule allon- gés, le 1" deux fois aussi long que le 2% le 3" et les suivants très-courts, serrés, ])rescfue transversaux; m.assue ovale oblongue, assez allongée, brune, finement pubescente. Pronotum un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, légère- ment dans le mâle, plus visiblement dans la femelle; rétréci en avant, un peu convexe en dessus, finement pointillé, revêtu d'écaillcs piliformes d'un brun noirâtre, avec trois lignes de poils d'un blanc un peu rous- sàtre, situées au milieu et près des bords latéraux, l'intermédiaire ordi- nairement interrompue au milieu. Au sommet et sur les côtés on aperçoit des soies assez longues, mi-coucbées, blanchâtres, entremêlées de quel- ques poils courts, noirâtres, licusson en triangle allongé, d'un blanc roussâtie. Élytres ovales, moins de deux fois aussi larges que le pronotum, trois l'ois aussi longues que lui, à épaules arrondies, mais nullement effacées; presque parallèles dans leur ]/" moitié, terminées ensuite en s'arrondis- sant: médiocrement convexes en dessus, ponctuées-striées; revêtues de poils squamifoimes d'un fauve brunâtre, avec la suture ornée à la base d'une tache commune de couleur noire, couvrant en longueur un peu plus de la moitié de la suture, et en largeur les deux premiers intervalles de chaque côté ; variées en outre sur les intervalles alternes de taches blan- châtres et noirâtres formées par des touffes de poils très-courts; tous les intervalles sont, de plus, garnis de soies assez longues, un peu dressées, tantôt noires, tantôt blanches, selon la couleur des écailles sous-jacentes, celles des intervalles impairs toujours plus longues. 2."(> r,. CAI'IO^^o^T. DessoiKs (In corps noii', à pubescence (l"iin l)lanc roiissàlre, avec trois bandes longiludinales plus foncées sur l'abdomen. Celui-ci très-finemeni pointillé. Pieds courts, robustes, variés de brun et de roux blancbàtre; cuisses rembrunies foi'tement en massue; tibias épais, ferrugineux, im peu sinueux en dedans avant Pexlrémité, et terminés intérieurement par un fort crochet ; tarses fortement dilatés, couleur de poix ainsi que les ongles. Le mâle a le rostre plus court que celui de la femelle ; il en est de même pour les antennes. Le pronotuiu est moins élargi latéralement, les tibias antérieurs sont plus longs, plus minces, plus fortement recourbés eu de- dans à Texlrémité. Le dernier arceau de Tabdomen est plus grand d'ar- rière en avant que les deux précédents, tandis que le contraire a lieu chez la femelle. Enfin sa forme est plus parallèle. Cette espèce a quelque analogie avec le baitcotus Clievrolat. Mais elle est plus grande et facile à reconnaître à ses écailles plus fines, plus soyeuses; à ses soies longues, dressées; à ses cuisses plus fortement en massue; à ses tibias d'une couleur évidemment plus claire que les cuisses; à ses tarses, dont les articles sont beaucoup plus développés, et à ses antennes plus épaisses, terminées par une massue moins ovale, plus allongée. On trouve en Sicile une variété de cette espèce, chez laquelle les ma- cules blanchâtres sont d'un bleu pâle, ou d"un blanc argenté , mais qui ne diffère pas autrement du type. Quelquefois la tache commune de la base des élytres disparaît, et alors celles-ci ont la suture et le 2" intervalle revêtus de soies et d'écailles sem- blables à celles des intervalles du même ordre. Le Pliyl. scolymi habite la Sicile, l'f^spagne et l'Algérie, particulière- ment la province de Constantine. Il vit sur différentes espèces de Scoly- mus, au dire de nos collègues MM. Leprieur et Lethierry (1). 1) Je transcris ici sans y rien ciianger la note que ce (teriiici' m'a remise : « La larve vit dans les fleurs des Scolymus hispanicus et grandiflortis ; elle traliit sa présence par l'existence d'une tache noire formée par ses excréments. 11 suffit (l'emporter des fleurs ainsi tacliées pour obtenir quelques semaines après l'in- secte parfait. » Voir plaiielie 3, figure 3, le cocon du PJiyt. scolymi, d'après un spécimen communiqué par "M. Clievrolat, qui le tenait de U. Poupillier. J'avais appelé primitivement celle espère Phyt.scHtetlaris; depuis j'ai cru devou changer ce nom en celui de Phyt. scolymi, qui me parait préférable. Hi'oisiuit dc:> llyjx'riiUs, 'l'ôl 61. PflVTONOMLS lîALÏEATLS CllCVrolal. Ovatus, picrits, pitosus, squmiiuUs fuscis (ilbidis varirgaiis; (intennis fcrrugineis, tiava fuscesccntc, urliculo 1" funicuU 'i' plus duplo Longiorc; rosir tenui, dongato, arcuato, apice vix dilatato; prothorace latitudinr mii.vima breviore, lateribus, pnesertim in feniina, rotundato-ampliato, apice (i.ngusluto, supra conve.vu, albo vcl argentato trilineedo ; elytris ovatis, convexis, pimctedo- striât is, basi plaga comvmni, nigra ornatis; intcrsli- tiis (dbo nigroque setosis, ailernis se/ueanidis edbidis aut subargenteis ob- sitis, nigroque remolc notatis ; pcdibus ferrugineis. Long h 1/2 niill.; laig. 2 mil). Plnjlunomus bailealas Clieviokil, llcvue /oologique de (luérin, 18/(0, 11" 1, p. 10. l'/igtotioiHus constans lîolieniaiin in Schunlierr, l. Il, p. 39/i. l'èlc moyenne, convexe, iinenicul poinlillée, à pubescencc tauve. Yeux ovales, bruns, un ijini convexes. Rostre cylindrique, arqué, presque aussi lony que la lèle et le pronoluni réunis dans la femelle, un peu moins long dans le niàle, légèi'enienl dilaté au sonunet, très-linement pointillé, noir, garni de poils d'un fauve blancliàlre, assez serrés ;\ la base^ dénudé vers l'exlréniilé. Fossette interociilaire petite, mais bien visible. Sillon nasal long, très-étroit. Antennes insérées a peu [)rcs au premier tiers de la longueur du rosti-e, ferrugineuses avec la massue ovale oblongue, pubescente, rembrunie; les deux premiers articles du funicule allongés, le i" deux fois aussi long que le 2% le 'ô' et les suivants très-courts, serrés, transversaux. l'ronolum plus large que long, arrondi sur les côtés, peu sensiblement dans le mâle, beaucoup plus dans la femelle; rétréci en avant, convexe en dessus, finement et ruguleuscment pointillé, revêtu d'écaillés pili- formes brunes avec trois lignes longitudinales de poils squameux d'un blanc ochracé, situées au milieu et près des bords latéraux, ces der- nières cl concavité interne; la médiane ayant souvent un aspect argenté. J:cusson assez grand, triangulaire, à jiubescence blancliàtre ou d'un vert argenté. 'Jo8 G. Capiomont, Élylres ovales, moins de deux fois aussi larges que le pronotum, trois fois aussi longues que lui, à épaules bien senties, quoique un peu arron- dies, lion dilatées sur les côtés après cellcs-ri, diminuant de largeur après le milieu et terminées en s'arrondissanl ; un peu convexes en dessus; fortement ponctuées-striées, recouvertes de poils écailleux d'un fauve bru- nâtre, avec la suture ornée à la base d'une tache commune de couleur noire, couvrant un peu plus de la moilié de la suture et les deux pre- miers intervalles de chaque côté ; variées, en outre, sur les intervalles alternes de taches blanchâtres allongées et de macules ponctiformes, assez espacées, formées par des touffes de poils très-courts. Tous les intervalles sont de plus garnis sur les individus frais de soies assez longues, un peu dressées, colorées en noir ou en blanc selon la nuance claire ou foncée des écailles sous-jacentes, celles des intervalles impairs toujours plus longues. Dessous du corps d'un blanc un peu l'oussâtre, varié de brun. Abdomen finement chagriné. Pieds ferrugineux, courts, assez robustes, variés de brun et de roussàtre ; cuisses en massue ; tibias épais, un peu sinueux en dedans avant le sommet et terminés intérieurement par un fort crochet ; tarses médiocrement dilatés ; ongles assez robustes. Le mâle a le rostre un peu plus court que celui de la femelle, et les autres caractères différentiels que j'ai indiqués chez le mâle du scoly/ni. M. Boheinann m'a communique le mâle de cette espèce comme étant le type de l'espèce décrite pur lui sous le nom de runstaus, nom poste- rieur à celui qui lui a été imposé par M. Chevrolat. C'est une jolie petite espèce, assez rare, qui se rencontre dans le midi de l'Europe, depuis le Portugal jusqu'en Sicile, de même qu'en Algérie. Les individus de cette dernière provenance ont ordinairement les écailles blanchâtres du pronotum et des élytres, soit d'un blanc argenté, soit d'un blanc bleuâtre, ils sont aussi un peu plus petits. 62. PhitonoiVius iiNCOMPTLS SchonlieiT. Obloiiffo-ovalus, nigcv, cinereo-piibcscens cl squamosus; antennis ferru- (fincis; nrticulo 1° funicuii 2" duplo longiore; rostro cylindrico, arcuato, subtiliter piinctulato; prothornce latitudine maxima breviore, lateribus Révision des Hypérides. 239 rotundato, vi.v ampUato, dense punctiduto, albidu trilincato; ilytris punc- tato-strîatis , cinereo-pubcsccntibus et squaviosis, basiplagasidurcdi, cvni- niuni, fusca, notatis ; intcrstitiis altcrnis obsolète fusco-nuicidatis; tarsis fevriigineis. Long. Ziiiiill.; larg. 2 niill. Pliytonomus inconipiiis ScliouliPi'r, l. II, p. 391. Ressemble beaucoup au précédent; mais il est d'une couleur dilî'érenle, paraît un peu plus large relativement à sa longueur, a le rostre sensible- ment plus long, le pronotum plus finement ponctué et les soies des inlers- Iries moins longues et moins grossières. Tète petite, arrondie, noire, finement poinlillée, à pubescence cendrée. Yeux oblongs, déprimés, bruns. Rostre de la longueur du pronotum, assez mince, presque cylindrique, arqué, noir, pointillé, ayant quelques poils gris plus épais à la base, un peu rougeàtre et dénudé au sonnnel. Fos- sette inleroculaire oblongue, obsolète ; sillon nasal un peu allongé et assez profond. Antennes ferrugineuses, insérées vers le 1" tiers du lostre , aussi grandes que la tète et le pronotum réunis; les deux premiois articles du funiculc allongés, le 1*' deux fois aussi long que le 2% les suivants très- courts, transversaux. Massue ovale oblongue, acuminée, un peu rem- brunie. Pronotum un peu plus court que large, légèrement arrondi et dilate sur les côtés, peu convexe en dessus, très-finement et très-denscment pointillé, noir, recouvert d'écaillés brunâtres, et orné de trois lignes de poils blanchâtres, fins et appliqués, situés au milieu et près des bords latéraux. Écusson bien visible, triangulaire, ù pubescence blaiiclie, écail- leuse. Élytres près de deux fois aussi larges que le pronoluiu, plus de trois l'ois aussi longues que lui, à épaules arrondies; très-peu dilatées latérale- ment après celles-ci, diminuant de largeur vers les deux cinquièmes pos- térieurs, et obtusément arrondies à Textrémilé ; légèrement convexes en dessus, déclives postérieurement; médiociemenl poncluécs-striées; inter- valles plans, très-finement chagrinés, l'ccouverts d'écaillés et d'une pu- bescence cendrées. Une grande tache commune, Ijrunàtre, h la base de la suture,«et quelques ntiacules éparses, de môme couleur, sur les inter- valles alternes. Dessous du corps noir, très-finement pointillé, garni d'écaillés grises à reflet métallique. Pieds un peu allongés, robustes, à pubescence cendrée; 2!iQ ^J' CAPIOMONÏ. cuisses en massue , noires ; tibias couleur de poix, avec l'extrémité rou- geâlre ; tarses allongés, entièrement ferrugineux. Je n'ai vu de cette espèce que le type de Scliônherr, et un deuxième individu appartenant à M. Clievrolat ; tous les deux originaires du Por- tni^'al. 63. Phytonomls vici.e Gyllonlial Oblont/o-ovalus, niger, brcviter selosus, cineiro vcl arycnteo-squavndo- sus; ontnmis rufo-piccis, articula 1° funicidi 2° chiplo longivre; rostro vvussiusculo, subcyUndrico, siibrcclo, thorucls longitudlnc seqiudi ; pro- ihorace Uditudinc maaima breviore, subdepresso, lateribus rotundato- ampliato, fusco obsolète bivittato ; eiytris punctato-stricdis; interstiliis subconved'is, subtilittr idutaceis, (dlcrnis pcdlidiorlbus, fusco remotc no- tatis ; sutura postice argcnteo-inicantc : pedibus nigris. Long. /( à 5 niill.; larg. !2 niill. lihynviutims vicia; (iyllonlial, Ins. Suecica, lli, [t. 101. Phytunomus vicier Scliunlierr, t. H, p. 377. — grisnts Dejean, Catalogue. Tète petite, convexe, noire, linement pointillée, à pubescenced'un gris cendré. Veux oblongs, subdéprimés, noirs. Rostre à peu près de la lon- gueur du pronotum, un peu épais, subcylindrique, presque droit, finement pointillé et caréné, ayant quelques poils grisâtres plus serrés à la base. Fossette interocuiaire petite, oblongue; sillon nasal allongé, linéaire, su- perficiel. Antennes insérées vers le sonmiet du rostre, moins de deux fois aussi longues que lui, d'un noir de poix ; 1" article du funicule deux l'ois plus long que le 2% celui-ci obconique, deux fois aussi long que large, les sui- vants très-courts, serrés, un peu noueux; massue grande, ovale oblongue, acuminée, noire, pubescento. Pronotum visiblement plus court que large, arrondi et dilaté sur les côtés, resserré au sommet un peu plus qu'à la base, légèrement déprimé en dessus, finement et ruguleusement pointillé, noir, fei-rugineux au bord antérieur, recouvert de squamules cendrées, à retlels un peu métalliques, Révision, des Hypérides, 2il avec deux bandes larges, brunâtres, un peu obsolètes, sur le disque. Écus- son petit, triangulaire, argenté. Ëlytres une fois et demie aussi larges que le pronotum, plus de trois l'ois aussi longues que lui, à épaules accusées mais arrondies; presque parallèles dans leur première moitié, diminuant ensuite régulièrerannt de largeur et obtusément arrondies à rextrémité; peu convexes en dessus, finement poncluéos-striées; noires, revêtues de squamules cendrées un peu métalliques, plus pâles sur les intervalles alternes, qui sont légère- ment convexes, finement chagrinés, et ornés de quelques petits points noirâtres assez écartés. Postérieurement la suture est d'un blanc argenté. Tous les intervalles ont chacun une rangée de soies courtes, assez gros- sières, fortement inclinées en arrière, presque appliqués, d'une nuance plus ou moins pâle, selon la teinte des écailles sous-jacentes. Dessous du corps à squamosité cendrée métallique. Abdomen finement pointillé. Pieds assez robustes, noirs, garnis d'une pubescence grisâtre ; cuisses en massue ; tibias un pou épais, les antérieurs sinueux intérieu- rement avant l'extrémité ; tarses fortement dilatés, couleur de poix, ainsi que les ongles. Les mâles sont plus étroits dans toutes leurs parties, ont le rostre plus court, les pieds antérieurs plus grêles, plus allongés, une impression lon- gitudinale assez lai'ge sur le dernier arceau de l'abdomen, etc. Les téguments varient du noir au ferrugineux et au testacé. On trouve le PInjt. vicise un peu pai-tout en Europe; mais il n'est com- mun mille part. Il est facile à distinguer à la forme courtement arrondie de son pronotum, à ses téguments ordinairement complètement noirs ou noirs brunâtres (les individus testacés étant immatures), à ses pieds de couleur foncée, jamais rouges ou testacés comme dans les variétés du L-firiabilis qui pourraient être confondues avec lui, à ses squamules cen- drées, un peu argentées, assez larges et n'ayant rien qui ressemble à des poils, enfin aux petits points ronds, obscurs, bien limités, dont les inter- valles alternes des stries sont ornés. Il a quelque ressemblance de couleur avec le Pliyt. incomptus, mais n'a pas sa forme écourtée, ni ses soies longues un peu tomenteuses. Sa larve vit sur YHelosciadinm nodiflorum. (Voir le travail de M. Perris inséré dans les mémoires de l'.Vcadémie de Lyon, série 2, t. f, p. 93. ÎC Série ^ TOME VIII. IG 2/|2 G. CAPIOMONT. 6/i. Phytonoml's Lethierryi milii. Oblonfjorovutus, iiUjnrhnus, pubc deprcssa atro-vircntr dense tcclus, thorace clylrisque alhosignalis; (inlamls nigro-piceis, (irticulo 1" funi- culi 2° Iriplo Umyiovc; roslro mediocri, cyUndrico, subtiliUr dense punctuUdo, medio curimda abbreviata mstructo; fronte pUmeda, oculis promimdis ; protlwruce Uditudine v\axima vùv breviore, Udcribus rotun- dalo subeinguUdo, apice augustcdo, supra fere piano, piibe viridi atra tecto, lateribus medioquc iineis (dbido-roseis orncdo; elijtris ovatis, punctato- siricdis, pubc dcpressa viridi atra obsitis, fascia discoidali albo rosca, ad suiuram nnle apicem recurva maculisquc nigris inlcrrupta, idrinque signatis ; pcdibus nigris. Long. 3 1/2 mill.; larg. 1 1/2 mill. Tèle petite, peu convexe, finement lugueuse, noire, garnie d'une pu- bescence noire verdâlre ; front plan à pubescence blanchâtre ; yeux gros, oblongs, saillants, noirs. Rostre à peu près de la longueur du pronotum, ruguleuseuient pointillé, finement strié latéralement au-dessus des scrobes, muni d'une petite carène lisse et raccourcie en arrière, noir, couvert à la base d'une pubescence blanchâtre assez serrée ; presque lisse et dénudé au sommet. Fossette interoculaire nulle; sillon nasal étroit, court, peu profond. Antennes presque sublerminales, environ une fois et demie aussi longues que le rostre, d'un noir de poix ; 1" article du funicule trois fois aussi long que le 2% celui-ci à peine un peu plus long que large, les suivants très-courts, serrés, lenticulaires ; massue très-forte, ovale, acuminée, rem- brunie. Pronotum un peu plus large que long, subanguleusement dilaté sur les côtés vers les deux cinquièmes antérieurs, assez largement rétréci au sommet, avec les angles postérieurs pointus; peu convexe en dessus, très- densément et un peu ruguleusement pointillé, noir, revêtu d'une pubes- cence noire verdâtre, avec les côtés et une ligne médiane interrompue au milieu d'un blanc un peu rosé. Écusson en triangle allongé, à pubes- cence de cette dernière couleur. Élytres ovales, presque deux fois aussi largos que le pronotum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules anguleuses; presque parallèles Révision des llypéridcs. 243 sur les côtés dans les l)'ois premiers cinquièmes de leur longueur, dimi- nuant ensuite régulièrement de largeur et terminées un peu en pointe ; presque planes en dessus anlérieurcment; intlécliics sur les côtés, dé- clives postérieurement; assez fortement ponctuées-slriées; intervalles un peu convexes, les alternes beaucoup plus larges; noires, recouvertes d'une pubescence noire verdàtre et ornées d'une bande longitudinale d'un blanc un peu rosé, parlant de l'épaule et se dirigeant un peu obliquement vers la suture jusqu'aux /i/5 de la longueur de l'élytrc, où elle se termine en se réunissant à celle du côté 0[)posé ; les deux réunies ont presque la l'orme d'un fer à cheval allongé et sont interrompues transversalement par des taches noires bien limitées, formées par dos fascicules de poils courts et placées sur la suture et les interstries alternes; de chaque côté de l'écus- son existe une petite tache noire, presque carrée, bien circonscrite; tous les intervalles sont en outre munis d'une série de soies courtes, dressées, visibles seulement à une forte loupe et nuancées comme les écailles pili- formes sous-jacentes. Dessous du corps noir, liiienient chagiiné, à pubescence écailleuse gri- sâtre, rare. Pieds assez allongés, garnis de poils d'un gris obscur passant au blanchâtre près des articulations; cuisses légèrement en massue; tibias assez minces, un peu sinueux intérieurement et recourbés en dedans vers l'extrémité,- tarses profondément dilatés, couleur de poix, ainsi que les ongles, ceux-ci de grandeur médiocre. Cette petite, mais trcs-remai'quable espèce, a été prise à l'Escurial par MM. Cil. lîrisout de Barneville et Lethierry; je l'ai dédiée à ce dernier pour le remercier de l'empressement avec lequel il m'a comnumiqué les nom- breuses et rares espèces iVlbjpcridrs qu'il possède. Elle a quelque analogie de forme avec le Linwblus mi.rlus, mais elle est plus grande, autrement colorée et le funicule des antennes est composé de sept articles. Je n'ai vu que deux individus qui ont les caractères habi- tuels du sexe masculin; la femelle a probablement le rostre un peu plus long et la forme générale un peu plus massive. 65. PUYTONOMUS EGREGIUS milli. Ovalus, niger, brevitcr setulosiis, squamuUs fiiscis cincrcisque vark- gatus; antennis rufis, clava fuscescente; arliculo i" funicuU 2° pins du- 2ii G. Capiomonï. plo Itmgiorr ; rostro Icnni, cylindrico, (ircuato; prullioracc lalidudini' moû-ima cvidentius breviore, lateribus rotunddlo-amplialo, xupra convea-o, dense pinichdato, fulvo-sqiuanoso, cincrcv-trilineatu ; cbjlris abbrrvialis, lateribus busi subparallrlis, supra cunvea'is, punctidato-striatis, pUq/a basait, connnuiii, fttsca, ornalis, intersliliis fere planis, eiiwreo-squamo- sis, aHernis fusco-notatis ; pedibus fusris, iarsisrufcscentibus. Long, o mill.; larg. 1 1/2 niill. Ce Phyio/wmus est construit absolument sui' le même plan que le bal- tealus Chevrolat, auquel il ressemble beaucoup. Il en diffère par su petite taille, par ses élytres proportionnellement plus larges et plus courtes, par son pronotura plus fortement pointillé, par ses jambes rembrunies, dont les tarses seuls sont rougeâtres, et par la couleur de son revêtement. Le dessin est exactement le même que celui du Phi/l. balleaim; mais les parties pâles, au lieu d'être d'un blanc jaunâtre ou argenté, sont d'un cendré bleuâtre. Je ne crois pas nécessaire de décrire plus longuement cette jolie pe- tite espèce, que sa taille et sa couleur feront toujours facilement recon- naître. Algérie, I^oupillicr. — Médéali, Lcthierry. T (lenre. LIMOBIUS SchOnlierr, Schônheri', Mantissa secunda Curculion., j». hh. Lacordaire, Gênera des Coléopléies, VI p. A02. Uostre un peu plus long et moitié plus étroit que la tête, assez robuste, arqué, subcylindrique, un peu dilaté de la base au sommet. Scrobes com- mençant à une certaine distance de l'extrémité du rostre, assez profondes, linéaires, flexueuses et un peu élargies en arriére. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, assez grêles, de onze articles; funicule de six articles, le l" obconique, plus long et plus gros que le 2% celui-ci beaucoup plus court, un peu renflé au bout, 3-6 très-courts, tranversaux, serrés, gros- sissant peu à peu; massue ovalaire. Yeux ovales, latéraux, de médiocre grandeur. Prothorax légèrement tranversal, plus ou moins arrondi sur lh'v(sîfl)i (hs lïypn'îdi'S. 1245 les côlés, rélréci eu avaiil et en ariit'i-o, troiu|iié au soinniel, un peu en arc à saliase; les lohes oculaires nul?. l'icusson très-petit, triangulaire. i;lylres ovales, assez convexes, tivbordant le protliorax, ayant leur plus grande largeur aux épaules, qui sont saillantes. lAil tes médiocres; cuisses en massue ; jambes droites, un peu renflées en dedans vers le milieu, très-brièvement mucronées à l>xtrémité ; tarses assez larges, à article U long, ses crochets m<'diocres, peu robustes. '2' segment abdominal au moins aussi long que o et '.\ réunis, séparé du l" par une suture ar- quée ; prolongement intercoxnl tronqué sur les côtés, avancé au milieu en une pointe triangulaire qui est reçue dans une sinuosité correspon- dante du mésosternum. Celui-ci médiocrement long. Épisternums méta- tlioraciques assez larges. Épiinères mésothoraciques à peu près conformées comme dans le genre Phylonomus. Saillie mésosternalo assez allongée, étroite et presque parallèle, comme tronquée au bout. Corps ovale, ailé, linement écailleux et pubescent, et en outre liispide. Insectes propres à Tliurope et aux contrées circumméditerranéennes, à peine aussi grands que les plus petits Plnjtonomus, ayant une livrée or- née de taches brunes et blanchâtres sur un fond brun ou cendre obscur, à reflets métalliques. Les mâles diffèrent des femelles par une taille un peu plus svelle, le corps moins développé latéralement, le rostre plus court et plus robuste, l'abdomen plus plan, le dernier segment venti'al aussi grand que o-A réu- nis; ceux-ci plus étroits que ceux de la femelle et, de plus, un peu rele- vés en forme de l)0urrelets. La femelle a l'aspect plus obèse, le rostre plus allongé, l'insertion des antennes plus submédiane, le segment 5 de l'abdomen seulement égal h chacun des segments 3 et /i; en outre, elle est généralement marquée sur le milieu du b" segment d'une petite impression, en ovale trans- versal. Ce genre se dislingue surtout du précédent par ses antennes de onze articles. Il a été créé par .Schonheri- sur le Phytonomus {Cwculio) dissi- milis, de Ilerbst, mais sans s'apercevoir, ainsi que le fait remarquer M. Lacoi'daire. (pie son Pln/idiid/nNs nii.ilio; devait eu faire partie. 246 Cl. Capiomont. Tableau synoptique des Espèces. (I. Élylres ornées un peu après le milieu d'une tache sulurale, commune, transversale, d'un noir un peu velouté 1. Limobhis miœtus (Dejean) Schunlieri'. aa. Élytres n'étant pas ornées après le milieu, etc. b. Espace interoculaire supérieur à peu près égal à la lar- geur du rostre 2. Llmobius dissùnilis Ilcrbst. bb. Espace inleroculaire supérieur à peine égal à la moitié de la largeur du rostre 3. Limobhis Ih/mpri Capiomont. 1. LiMOBius MiXTi's (Dejean) Scliônlicri'. Oblongo-ovatiis, niger, squnmiilis ockracco-brunneis , vol cinerco-brun- neis, iectm ; antennis riifo-tcstaccis, clavn obscwiore ; rostro thoracc viw longiore, subcyiindrico, crassiusculo, ar citât o ; thorace lalltudine mcdia brevîore, latcribus basi subrcclo, (iiitr apiccm modice rolundato-ampliaio, apice ipso angustalo, ibique qiinimdmodum consiricto ; utvinquc pailido- lineaio; elyiris punciaio-strialis, inicrstitio i" Irrfioquc bai^i, maculaquc transversa sitbmcdia, commiini, obscure hriamris; sidiira postice, plaga idbido-squamosa, oriiata ; pedibus rufo-tcstaceis. Long. 2 1/2 à 3 mill.; larg. 1 1/5 l\ \ 2/5 mill. llypera mixta Dejean, Catalogue. Phytononnis mixtus Bolieniann in Schonlierr, II, p. 380. Tête petite, convexe, noire, finement pointilléc, à pubescence écail- leuse d'un jaune ochi'acé, brunâtre sur le ventre. Front déprimé entre les yeux, ordinairement rembruni au milieu, avec le pourtour des yeux d'une couleur plus pâle. Yeux oblongs, latéraux, un peu sfiillants, noi- râtres. Rostre un peu plus long que le pronotum, assez épais, légèrement dilaté de la base à l'extrémité, médiocrement arqué, noir, finement, densément et ruguleusement pointillé, couvert de poils écailleux d'un cendré ou d'un jaune pâle, disparaissant vers le sommet. Révision des Ilyprridrs. 2^7 Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, d'un rouge ferrugineux avec la massue plus obscure. Pronolum Ijk plus large que long, tronqué au sommet, légèrement ar- qué à la base, presque droit sur les côtés près de celle-ci, s'arrondissant et se dilatant un peu vers le l""' tiers, assez rétréci ensuite au sommet, peu convexe, noir, finement et densément pointillé, revêtu de poils écail- leux brunâtres, avec deux bandes presque rectilignes, blanchrdros, situées près des bords latéraux. Écusson visible, triangulaire, d'un blanc écail- leux. Élytres oblongues ovales, près de deux fois aussi larges que le prono- lum, plus de trois fois aussi longues que lui, à épaules saillantes, presque parallèles sur les côtés jusque vers les o/5 postérieurs, diminuant ensuite progressivement de largeur et terminées en s'arrondissant; presque planes sur le dos en avant, convexes puis déclives postérieurement ; assez pi'o- fondément ponctuées-striées, avec les intervalles subconvexes ; noires, re- vêtues d'écaillés d'un gris ou d'un fauve plus ou moins foncé, avec une macule oblongue à la base des 1"' et 3" intervalles, et une tacbe plus grande, commune, transversale, située peu après le milieu, de couleur noirâtre, veloutée ; postérieurement la suture est d'un blanc écailleux, souvent ochracé. A la loupe on aperçoit, principalement sur les inler- vallcs impairs, quelques petites soies dressées, blancbàtres ; en outre, ces intervalles présentent le plus souvent, vers le milieu, une ou deux taches arrondies, obscures, formées par des fascicules de poils très-courts, un peu veloutés. Dessous du corps noir, ou brun de poix, rugueuseraent ponctué, garni d'écaillés cendrées ou ochracées. Pieds assez robustes, d'un rouge ferru- gineux ; cuisses en massue, quelquefois rembrunies en dessous; tibias assez épais, un peu dilatés en dedans vers le milieu, puis sinueux avant l'extrémité, très-brièvement mucronés; tarses assez longs; ongles rem- brunis. Le dernior anneau de l'abdomen de la ? offre une petite fossette arron- die, visible seulement sur certains individus. Cette espèce habite la France et l'Angloierro ; les individus de cette dernière provenance ont une taille plus forte que ceux des environs de Paris, mais ne s'en distinguent pas autrement. On le trouve sur différentes (Jéraniacées, principalement sur ÏErodium fjutiaium. Je n'ai pas cité la figure du Gênera de .lacquelin Duval, parce qu'elle est très-défectueuse. 248 f'. Capiomont. 2. LiMOBius DissiMiLis Hei'bsl. Oblùngo-ovatus, niger, squamuUs meialUco-nitidis, Icctiis, palUdo-va- rîegatus ; antennis rufo-testaceis, clava fuscescente ; rostro crassiusculo, evîdentius arciiaio, apice dUatato, supra carinaio; fronic intcr oculoa planato ; tlwracr latitudine ma.rima dimidio (erc breviore , laterilms aviplialo-rotiindata, aUndo-trUineato ; elytris ovatis, striato-punctatis, sqiiamulis mctallico-nilidis paUidlsque , irroratis ; humeris cl sutura postice, albo-squamosis ; pedihjis rufo-testaceis, femoribus ùifuscalis. Long. 2 à 2 3/10 mill.; kl g. 1 1/5 mill. Curcidio dissimilis Herbsl, Coléopt., VI, p. 290, n° 2G1, tabl. 82, fig. 7. Rhynchœrats — Gyllenhal, Insect. suec, III, p. IIG, n" /»/«. Hypera — Germar, Mag. Zool., IV, p. SZiO, n" 8. Phytonomus — Schônherr, II, p. 392, n" 36. Limobius — — Mantissa l' Curcul., p. hh. Limobius globicoUis Reiclie et Saiilcy, Ann. Soc. ent. France, 1857, p. 680. Oblong ovale, noir, varié d'écailles brunes à reflets métalliques et de macules d'un blanc un peu argenté.. Tête petite, arrondie, convexe, finement pointillée, noire, couverte d'une squamosité brune dorée sur le vertex, blanchâtre entre les yeux ; front plan; yeux oblongs, subdéprimés, bruns. Rostre un tiers plus long que le pronotum, assez épais, plus fortement arqué que dans le précé- dent, légèrement dilaté de la base au sommet, caréné en dessus, densé- raent pointillé-ridé, noir, couvert d'une pubescence cendrée blanchâtre, plus rare au sommet. Fossette inferoculaire très-petite, peu apparente sous les poils qui la recouvrent ; sillon nasal assez long, linéaire. Antennes insérées vers le 1" tiers du rostre, une fois et demie aussi longues que lui , d'un rouge tcslacé avec la massue rembrunie. Pronotum près de moitié plus court que large, tronqué au sommet, un peu eu arc à la base, rétréci en avant et postérieurement, dilaté et arrondi sur les côtés, presque globuleux, très-densément pointillé, noir, recouvert d'une squamosité brune i\ reflets métalliques, avec trois lignes longitudi- 'Révision r/ca HiipirîdtK. 2Mi nalos blancliàlrcs, siUiées au inilioii et près des bords latéraux, rellcs-oi seules bien marquées. Éciisson petit, triangulaire, blanc. Élytres ovales, moins de deux fois aussi longues que le pronotum, en- viron trois fois aussi longues que lui, à épaules saillantes, mais moins que dans le Lim. nii.viïia : ayant leur plus grande largeur aux épaules, pres- que parallèles sur les côtés dans leurs '0/5 antérieurs, diminuant ensuite régulièrement de largeur et arrondies à l'extrémité; convexes en dessus, déclives postérieurement, assez profondément ponctuées-slriées, avec les intervalles plans, finement ciiagrinés; noires, revêtues d'une squamosité variable, généralement brunâtre, à reflets dorés, avec la suture posté- rieurement et une bande longitudinale partant de l'épaule et couvrant dans la moitié de leur longueur les /i" et 5^ intervalles, d'un blanc plus ou moins argenté ; la suture et les intervalles impairs sont en outre notés de deux ou trois petites tacbes arrondies, noirâtres, un peu veloutées. Dessons du corps noir, pointillé rugueux, mais moins que dans le pré- cédent, parsemé d'une pubescence grisâtre. Pieds médiocres, d'un ferru- gineux testacé ; cuisses en massue, rembrunies; tarses et ongles sem- blables ;\ ceux du jtii.rfiis. Le dernier arceau abdominal de la femelle offre au milieu une petite dépression, en ovale transversal, souvent difTicile à distinguer. Tout l'insecte est liérissé de soies, assez longues, blancbàires ou obs- cures, selon la couleur des parties sous-jacentcs. Cette espèce varie considérablement par la couleur de son revêtement; la plupart des individus ont une livrée semblable à celle que j'ai décrite; mais on en trouve dont les écailles passent au fauve clair et au rous- sàlre, et d'autres qui sont presque également variées de gris noirâtre et de blanc cendré. Cliez ces variétés la bande bumérale est à peine ap- préciable; par contre, les macules des intervalles alternes sont plus pro- noncées. liC IJdi. (lissimitis est beaucoup plus répandu que le mi.rlus. On le trouve dans toute l'Europe, et il est assez commun en Algérie. C'est lui que M. l'.eiclie a décrit dans nos Annales sous le nom de Lim. globicollis. Le type qui' j'ai eu entre les mains ne dittère en rien de l'espèce actuelle. Il n"en est pas de même du Pkyl. UlUpnlauus de noire collègue \\. Lucas, (|ue j'ai regardé pendant longtemps comme étant synonyme du Lim. (lissimilis, et qui n'est même pas un llypéride, mais bien un Krirbi- nide très-voisin des Daqous, ainsi que j'ai pu m'en assurer de viav. 250 Tr. Capiomont. 3. LiMOBIUS Hampei Brrvilc)- ovalus, viinutus, picnis, srlido.ms, squmiuills pi li forint Ou s, cinercîs fusciscjuc variegalus ; antcnnis fcrrugincis, rlava fusca. Rostro ie- nut, ajUndrico, (ircuato, subtilissime pimctnlato. Oculis inler se minus dislantilms, Prothorace orhiculari , conve.ro, dense piinclulaio, nigro, fusco Luridoquc squainuUdo, latcribus mcdioque obsolctius, albido-Unealo. Elytris breviier ovatis, convexis, tenuiter punctato-striaiis, interstiiiis pia- nis, puhc silacea sidnmrala obsil/s, fdtcrnis fiisco-notafis; humerispeilUdio- ribus. Pedibus ferrugineis, femoribiis média infuscalis. Long. 2 l//i mill.; larg. 1 1/5 mill. Courlement ovale, plus petit et plus large que le Lim. dissimilis, dont il se distingue surtout par ses yeux plus rapprochés sur le front. Tête petite, convexe, finement pointillée, brune, à pubescence cendrée. Yeux grands, déprimés, bruns. Rostre un peu épais, moins long que le pronolum, cylindrique, fortement arqué, finement caréné et pointillé, muni de quelques poils rares, de couleur roussàtre ; lisse et dénudé au sommet. Front plan; fossette interoculaire linéaire, peu visible; sillon na- sal court, ovale, superficiciel. Antennes environ une fois et demie aussi longues que le rostre, ferru- gineuses; 1" article du funicule plus de deux fois plus long que le 2", celui-ci seulement un peu plus long que large, les suivants très-courts, serrés. Massue forte, ovale, acuminée, rembrunie. Pronotum presque orbiculaire, un peu plus court que large, moins ré- tréci à la base qu'au sommet, fortement convexe en dessus, densémentet finement pointillé, d'un brun obscur, revêtu d'écaillés rousses et brunâtres entremêlées, avec une ligne médiane, obsolète, et deux bandes latérales d'un cendré blanchâtre. Écusson triangulaire, d'un roux doré. Élytres en ovale très-écourté, à peine d'un cinquième plus longues que larges, plus de deux fois aussi longues que le pronotum, deux fois et de- mie aussi longues que lui, à épaules très-arrondies; ayant leur plus grande largeur derrière les épaules, h peine rétrécies de ce point jusque vers le miheu, diminuant ensuite régulièrement de largeur et terminées en s'ar- rondissant; fortement convexes en dessus, légèrement ponctuées-striées; intervalles plans, recouverts d'écaillés piliformes d'un roux sombre à re- rthu'sion ffr.i Hypéridcs. 251 flels dorés, les alternes ornés de taches brunes, assez grandes et assez rapprochées. Kpaules d'un cendré blanchâtre. Dessous du corps noir, garni d'une pubescence écailleuse d'un cendré argenté. Abdomen très-finement pointillé. Pieds assez robustes, d'un roux ferrugineux-, à pubescence courte et fine, d'un blanc jaunâtre brillant; cuisses en massue, rembrunies au milieu ; tibias assez épais, renflés au milieu intérieurement; tarses ;issez fortement dilatés; ongles médiocres. Tout l'insecte est hérissé de soies fines, dressées, assez longues sur les élytres, plus courtes sur le pronotum, tantôt blanchàti'es et tantôt noires, selon la couleur correspondante des écailles sous-jacentes. Je aai vu qu'une femelle de cette charmante petite espèce. Elle appar- tient à M. I^erris, qui l'a reçue du docteur Hampe, à qui je me suis fait un plaisir de la dédier. Malgré sa petite taille, elle est facile à séparer du Lim. dissimills, avec lequel elle a quelques points de ressemblance, par son rostre plus aminci à la base, par son front évidemment convexe, par ses yeux au moins d'un tiers plus rapprochés sur le front, par ses élytres proportionnellement beaucoup plus larges et plus courtes, et par le dessin, très-différent, formé par les poils écailleux qui la recouvrent. Transylvanie, Hampe. 8" Genre CONIATUS (Germnr) Schônherr. Schonherr, Curcul, Disposit. méthod., p. 17G. Lacordaire, Gênera des Coléoptères, VI, p. /iO/i. Rostre soit un peu plus long, soit presque deux fois aussi long que la léle, beaucoup plus étroit qu'elle, assez robuste, légèrement arqué, sub- parallèle, un peu anguleux, caréné et strié en dessus; scrobes assez profondes en avant, superficielles en arrière, un peu flexueuses à leur origine, subrectilignes ensuite, graduellement élargies dès leur base et évanescenles en arrière. Antennes submédianes, médiocres, peu robustes ; scape grossissant peu à peu, atteignant ou non les yeux; funicule de sept articles, 1-2 allongés, celui-là jibis gros et plus long, 3-7 très-courts, sub- 252 <""■• CAI'IOAIO-NT. roniques serrés, grossissant progressivement; massue faible, obiongue, allongée, arliculée. Yeux assez grands, latéraux, arrondis, convexes. Pro- lliorax généralement transversal, plus ou moins convexe en dessus, ar- rondi sur les côtés, bisinué à la base ou simplement un peu arqué, avec les angles postérieurs ordinairement un peu saillants, tronqué en avant. Lobes oculaires nuls. Écusson petit, triangulaire. Élytres assez convexes, oblongues, subcalleuses sur leur déclivité postérieure, légèrement arron- dies séparément à l'extrémité, un peu plus larges que le pronotum et fai- blement écliancrées a leur ])ase, avec les épaules plus ou moins angu- leuses, l'atles assez longues; cuisses en massue; jambes presque droites, les quatre antérieures peu mais visiblement mucronées à rexlrémité; tarses assez longs et assez étroits, à Zi* article long ; crocbets médiocres. 2'' segment abdominal un peu plus long que o-h réunis, séparé du 1" par une suture anguleuse; prolongement inlercoxal assez large, obliquement tronqué de chaque côté en avant, et terminé en pointe au milieu. Saillie mésoslernale longue, très-étroite, ordinairement un peu renflée avant l'extrémité. Métasternum assez long. Épisternums métatlioraciques assez étroits. Épimères du mésotliorax peu développées, assez anguleuses ;i la réunion des deux petits côtés du triangle. Corps oblong, (inement écail- leux, souvent courleraent pubescent ou sétifère, toujours ailé. Insectes de petite taille, vivant sur les Tamarlx, très-remarquables par leur livrée, qui consiste en bandes d'un rouge cuivreux brillant, blanches et noirâtres , sur un fond vert métallique, quelquefois bleuâtre. Les douze espèces que je connais sont originaires de l'Europe, de l'Asie occidentale et du nord de l'Afrique. Les mâles sont plus étroits que les femelles ; ils ont le rostre plus épais et un peu plus court; le pronotum moins transversal, les pattes plus longues et un peu plus grêles, surtout les antérieures; l'abdomen plus étroit et plus plan, le 5' segment ventral plus grand que celui de l'autre sexe et le segment supplémentaire on anal très-apparent. Ce genre, indiqué par Germar dans son Magasin de Zoologie, t. Il, p. S/iO, a été caractérisé par Scbonherr, et admis depuis par tous les en- tomologistes. Il est très-naturel. Outre la coloration exceptionnelle des téguments, la conformation du rostre un |)eu aplati, anguleux et strié de cliaque côté, les scrobes bien marquées seulement dans leur 1" moitié, f»t surtout les yeux assez grands, arrondis et saillants, .suffiraient poui' distinguer les Coniatus des derniers Phytononms, dont ils ont un peu le faciès. Ceux de la 2* section ont de plus le front très-plat, très-large, les Uh'isioit dca Ilypêrides. 253 épaules très-saillanles, les stries des élylres plus enfoncées, cl oui quelque j'essemhlance avec, cerlaines Érirliinidcs ; à première vue, on prendrait presque le Slrveni pour un Bafjous. Le genre Conialus se divise très-bien en deux sections, qu'on peut lor- niuler de la manière suivante : r* Section. — Hoslre seulement \ui peu plus long que la tête strié de chaque cote à partir de Tœil jusqu'à l'extrémité ; scape des antennes atteignant les yeux. Espace interoculaire supérieur seule- ment égal à la largeur du rostre. Épaules peu anguleuses. Tarses médiocrement allongés, ongles courts. — Coniatus vrais. T Sectiox. — Rostre près de deux fois aussi long que la tête, strié de chaque côté seulement ù partir de l'insertion antennaire ; scape des antennes terminé bien avant d'atteindre les yeux. Es- pace interoculaire supérieui" égal à environ deux fois la largeur du rostre; épaules fortement anguleuses; tarses très-longs, onglesgrands. — BiKjoidcs. 1" Section. — t'onialus vrais. 'l'ABLEAL SYNOPTIQUE DES ESPÈCES. o.. l'i'onotum d'un lougc cuivreux sur le disque. b. Pronotum d'un rouge cuivreux sur le disque ; d'un vert plus ou moins brillant sur les côlé:^. Point de bande latérale noirâtre intermédiaire entre la couleur du disque et celle des côtés. c. Pronotum moins transversal, plus arrondi latérale- ment , plus brusquement sinueux en avant des angles postérieurs 1, Mimonti Boieldieu. ce. Pronotum plus transversal, plus large à la base, moins arrondi sur les côtés, moins visiblement sinueux latéralement en avant des angles postérieurs 2. DeyroUei Capiomont. 25U G. Capiomont. bb. Pionolum rouge cuivreux sur le disque, vert latérale- ment, ces deux nuances séparées de chaque côté par une bande étroite noirâtre 8. caspicus iMotscliuIsky. aa. Pronotum d'un vert clair, quelquefois bleuâtre, sur le disque. b. Pronolum peu arrondi latéralement; tibias antérieurs ferrugineux, revêtus d'écaillés d'un rouge cuivreux.. 3. tamarisci Fabricius. bb. l'ronotum régulièrement arrondi sur les côtés, presque orbiculaire; tibias antérieurs noirâtres, revêtus d'é- cailles d'un vert brillant, au moins à la base. c. Plus grand, genoux rougeâtres 6. Smilcyl Capiomont. ce. Plus petit, genoux noirâtres. . . 7. ivfjyptiaais Deyrollc inédit. aaa. Pronotura d'un brun noirâtre, avec trois bandes longitu- dinales d'un gris argenté. /;. Pieds d'un rouge plus ou moins clair, avec la base des cuisses rembrunie Ix. répandus Fabricius. bb. iMcds noirs, avec les genoux et le sommet des tibias étroi- tement rougeâtres 5. Wcnckcn Capiomont. Nota. — Les espèces appartenant à chacune des sections du genre Cunintus ayant toutes une forme et une ornementation à peu près sem- blables, on est obhgé, pour les distinguer les unes des autres, de tenir compte de particularités, en apparence assez légères, qui ne pourraient être d'un grand secours partout ailleurs, et qui ici me paraissent avoir une valeui' exceptionnelle. 1. CoMÂTLS MmoNTi Boieldieu. Oblongus, tiiffcr, dense viridi-squamosus, rostro apice antennistjuc basl, rufo-tcstaccis ; thorace hrcviorc, latiorc, convexo, Lateribus viridi-vdcan- tibus valde rotundato-ampliato, dorso cupreo late vitatto ; elytris oblon- gis, tdriitquc vittis duabus obUquis cupreo-squamosis, macida latcrali, fleaniosa, cdbida, vix conspicua, liturisquc angustis, obiiquis, difformibus, nigris, ornatis ; femoribus nigris; genuibus, tibiisquc rufo-tcstaceis ; iur- sis vix infuscatis. Long. 5 à 5 1/2 mill. ; larg. 1 /i/5 mill. Révision des llypéridcs. 255 Coniaius Mimonti Boieldieu, Ann. Soc. entora. Franco, 1859, p. hlh. Tête assez forte, arrondie, un peu proéminente, noire, Irès-densénienl poinlillce, recouverte d'une squamosité verdàtre sur les côtés, d'un rouge cuivreux en dessus. Yeux assez gros, arrondis, saillants, noirs. Uoslre un peu robuste, une lois et demie aussi long que la lête, vertical, su])anguleux, légèrement arqué, Iricaréné, la carène du milieu plus forte, les latérales commençant à la hauteur de l'œil, s'arrêtant très-près de Textrémité et bordant en dedans un léger sillon plus apparent vers le bout; noir à la base, rougeâtre au sommet, ridé on dessus, revêtu de poils écailleux d'un rouge cuivreux, plus denses à la base. Fossette inlerocu- culaire arrondie, très-petite; sillon nasal allongé, étroit, superficiel. Antennes médiocres, une lois et demie aussi longues que le rostre, d'un rouge ferrugineux, avec la massue un peu rembrunie; scape attei- gnant le bord de l'œil. Pronotum i/lx plus large que long (1), tronqué au sommet, bisinueux à la base, assez convexe, sensiblement arrondi et dilaté sur les côtés, un peu brusquement sinueux en avant des angles postérieurs, qui sont aigus et saillants en dehors; très-densément et finement pointillé, noir, couvert d'une squamosité d'un vert brillant sur les côtés, d'un rougo cuivreux au milieu, avec une bande médiane étroite d'un cuivreux doié. Écusson petit, triangulaire, vert brillant. Élytres oblongues ovales, un peu plus de trois fois aussi longues que le pronotum, d'un quart plus laiges que lui, \x épaules obtusément angu- leuses; ayant leur plus grande largeur après colles-ci, presque parallèles dans les deux premiers tiers de leur longueur, diminuant ensuite progres- sivement de largeur et arrondies à l'extrémité ; convexes en dessus, inflé- chies sur les côtés ; déclives postérieurement, subcalleuses vers la fin du 5" intervalle ; finement ponctuées-striécs, avec les interstries plans et fine- ment granuleux; noires, revêtues d'une squamosité d'un vert brillant ; ornées en outre : 1° Sur chaque élylre, de deux bandes obliques d'un rouge cuivreux : la 1'" partant de l'épaule et s'arrêtant vers les o/5 postérieurs, sans dépasser en dedans le 'à'' intervalle ; la 'i*" faisant suite à la précédente, dont elle est séparée par une fascie noirâtre, étroite, et se réunissant à celle du côté opposé, pour se prolonger en arrière sur la suture, où elle se termine en pointe ; (1) M. Boieldieu décrit le proiinlum rommc éliint aussi long que large; cci>eiidaiit sur une trentaine d'individus du Mimonti que j'ai cnlie les mains je l'ai toujours vu comme je l'indique ici. •25G <^''' Capiomont. 2" D'une l'ascie. laléralc, ondulée, blanchâtre, mal limitée; 3" D'une bande étroite, denliculée, noirâtre; bordant en dehors la 2' tache oblique, cuivreuse ; ^i" D'une tache suturalc commune, triangulaire, noirâtre, remplissant plus ou moins complètement l'espace compris entre les deux bandes cui- vreuses postérieures, et prolongée en avant entre la 1" bande cuivreuse et la fascie blanchâtre. Toutes ces bandes et lascies le plus souvent très-mal limitées. Dessous du corps finement pointillé, noir, vert écailleux brillant avec les côtés et une bande longitudinale médiane sur l'abdomen d'un vert blanchâtre. Pieds médiocrement robustes ; cuisses en massue, noirâtres, garnies d'écaillés d'un vert brillant; genoux et tibias d'un rouge ferru- gineux, revêtues d'écaillés d'un rouge cuivreux; tarses dilatés, un peu rembrunis. Les téguments sont de plus porteurs de petites soies, pâles, fortement inclinées en arrière, visibles seulement à la loupe. Grèce cl Italie méridionale. *2. CoMATUs Devuollei Capiomout. Obiotifjus, nigcr, (Iciifr vin'di-st/Udinosus; roslro, apicf, antcniiisqur basi, rufo-lestaais ; tfwracc transi'trso, convcxo, latcribiis vi.r rotundalo-am- pliato, dorso aiino-cupreo Udc viltato ; clytris oblongls, iilviiiquc fasciis duabus obli(/ius rufo-cuprels, intus pallidioribus, vitta lalcrali albida, pone médium, Uiwisquc pliirimis irrcgidaribus, nif/ris, ornatis; fetno- ribus nUjris, gemdbus, tibiisqur riifo-lcstaccis; larsis fuscesccntibus. Long. 5 mill.; larg. 1 3/5 à 1 hlo mill. Cette espèce ne diflere du Mimonil que par les caractères suivants : Le pronolum est plus transversal, moins ariondi latéralement, moins sinueux et moins rentrant près des angles antérieurs, ce qui le fait paraître plus large à la base et relativement plus rétréci en avant. (Voir pi. 11, fig. 30.) Le dessin des élylres n'est pas tout à lait semblable. Chez le Mlmonti il est habituellement plus contus, et, cependant, avec un peu d'attention, on y retrouve la disposition de celui du C. tamarisci. Chez le DeijroLlei, il est mieux hmité ; la bande blanche latérale s'étend plus loin posté- llrvi^iuii des llijpcriclrs. 257 rieurcmenl, à peu prèscoinnic dans le répandus, (.lonl il reproduit presque compléleraent le tracé, abstraction faite de la couleur. Sa forme est aussi plus écourtée, et, vu de profil, il paraît plus convexe dans le sens antéro-postérieur. Quant au reste, il n'y a aucune dilTérence. Je rapporte à celle espèce deux individus appartenant h M. Kmilc von lîruck, et capturés par lui dans les environs de Narbonnc. Ces doux indi- vidus ont tout à lait la confornialion du Dnjrollci, mais ils ont une teinte plus pâle, bien que leur dessin soit parfailoment indiqué; de plus, les soies des interstries et des parties inférieures du corps sont beaucoup plus apparentes et plus grossières. Andalousie, Chevrolal, Deyi'olle. En\ irons de JNarbonnc, Ém. v. Bruck. Béziers, colonel Lucas. o. CoxiATus TAMAuisci Fabricius. Etditgtdus, nigc)', dense virldi squmnosus; rosira, apicc, (inlennisquc beisi, rufo-testaceis ; thorcice Lon(jie)re, convcxo, laieribiis vi.r r'jiiindalo- ((mpliedo, viridi-sf/uainoso, pcdlido triiineedu; elylris oblonejis, ulrinque, feisciis diuibus obliquis, cupreis, vitla, laleredi albidei, Liturisqur emgiis- lis, irrcguleiribus, nigris. decoreilis; fenioribus nigris, geniùbas tibiisqitc rufu-iestaceis, ieirsis infuscedts. Long. Zi à 5 raill.; larg. 1 3, 5 à 1 /i/5 miil. Variai. Plagis elylrorum auro vel rufo-cupreis, tliorace basi cupreo- squamoso. Curculiu lamxirisci Fabricius, Sysl. Eleutli., Il, p. 513, n" Zi2. — — Olivier, Entom., V, 83, p. 366, lab. 6, iig. 71, a et 6 et lab. 3^, fig. 532. — — Herbst, Coléopl., VI, p. 489, lab. 95, fig. 3, a, b, Jlypera — Cermar, .Mag., IV, p. 337, n" 1. Cuniedus — (lyllenlial in Schonherr, II, p. 606. Le C. taniurisci est moins large et plus allongé que les deux précé- dents. Son pronolum est moins transversal, presque aussi loug que large W Série, tome VIU. 17 258 suborgmteo squamoso, fusco bivittato; dyUi$ oblongo-ovatis, oblique s de la base en avant dos angles pos- térieurs. 3° Le rostre est noir; il est d'un rouge de poix tout h fait ù l'extrémité seulement. W Les antennes sont d'un brun rougeàtre. 5° Les pieds sont entièrement noirâtres, à part toutefois les genoux et le sommet des tibias, qui sont étroitement rougeàtres. 6" Enfin les parties blanchâtres sont d'une teinte beaucoup plus claire. Quant au reste, il n'y a aucune différence. Commune à Strasbourg, dans les îles du Rhin, sur le Tamarix r/crma- nicn. Je l'ai dédiée à notre collègue !\L Wencker, de qui je l'ai reçue et bien connu des entomologistes par sa monographie du genre Apion. G. CoNiATUs Saulcyi Capiomouf. Eiongcdus, ni fier, sf/uamulis vividi-cœrulcsccntibus dense tectus; roslvo brevien'e, apice, antennisque rufo-iestaceis ; tliorace suborbicuUito, basi arclins emarginido, angidis posticis cxtrorswn vix prominulis, nigro, dense viridi-squamoso , obsolète pedlido Irilinealo; elytris oblongis, utrinqne, vittis duabiis obliqnis pallide cupreis, signaturisquc pluriniis albidis et nigris, ornalis; pedibus nigris, gemiibns libiisqne apice rn- fescenlibus. Long. à /i mill.; larg. 1 2/5 i\ 1 3/5 mill. Cette espèce ressemble au C. tamarisci, mais sa taille, sa couleur, la forme de son pronotum, la brièveté de son rostre, ses tibias lembrunis au milieu, etc., l'en distinguent parfaitement. Tète moyenne, arrondie, convexe, saillante, très-densément et très-fine- ment poinlillée, noire, garnie d'une p>d)escence d'un vert bleuâtre. Yeux assez gros, arrondis, saillants, noirs. lîosti'e à peine aussi long que la lêle 262 G. Capiomont. t^, l//i pins long qu'elle $, conformé d'ailleurs comme dans les espaces précédentes. Antennes d'un rouge pâle, semblables à celles du tamarisci. Pronotum à peu près aussi long que large, régulièrement arrondi sur les côtés, très-étroitement marginé à la base, assez fortement rétréci en arrière et en avant, avec les angles postérieurs peu saillants en dehors, convexe, finement et très-densément pointillé, noir, recouvert d'écailles d'un vert bleuâtre, avec les côtés et une ligne longitudinale médiane, plus pâle, celle-ci plus marquée. Écusson polit, triangulaire, d'un bleu verdâtre. Élytres plus anguleuses aux épaules et moins larges que dans le immi- rîsci, présentant à peu près le même dessin, mais bien moins arrêté et avec cette différence que les bandes cuivreuses sont plus pâles, tandis que les taches blanchâtres sont au contraire mieux circonscrites. Dessous du corps d'un vert bleuâtre, avec les côtés et une bande lon- gitudinale sur le milieu de l'abdomen, blanchâtres. Pieds médiocres, noirs, h l'exception des genoux et des deux extrémités des tibias qui sont rouges; revêtues d'écailles piliformes d'un vert bleuâtre. J'ai vu quatre individus de ce Coniatus, tous originaires de l'Egypte, le 1" dans la collection Deyrolle, les trois autres dans celle de M. Reiche, qui les lient de M. de Saulcy, â qui je me suis fait un plaisir de dédier l'espèce. 7. COMATUS .EGYPTiACus Devrollc, inédit. Elongatxis, niger, dense viridi-sqiiamosus ; rostro abhrevùito, ripice ru- fescente; anteiinis, ariiculis funicull brrviuribus, rnfo-piccis, cinva dilti- tiore ; tlioracc suborbiciilato, basi vix enmrginato, anguiis posttcis en'- trorsum hmid promimdis; crebre, subtililerquc piinchdato, nigro, vùidi squnmoso, obsolète pallido IrUineato; elytris oblongis, utrinquc, villa obliqua anle medimn, plagdqve communi subiei'mincdi, ciiprco sqtunnosis, ornedis; pedilnis 7iigris, tibiis, apicc solumniodo rufescentibiis. Long. 3 rail!.; larg. 1 2/5 mill. Coniediis œgrjptiacus Ach. Deyrolle in museo. Diffère du précédent, dont il est Irès-voisin, par les caractères s)ii- vants : Rrrision des Ilypîr/'t/fs. 'JG.'Î 1" f,a laillo est pins faiblo, o[ la couloiir fonci^r(' csl d'un veil hrillanl, au lion (rèiro d'un vorl Meuàtrc. "2" l.a lêtc esl rclativcmeiil |)lii,s l'orlo ei plus saillanlo. C" Le l'oslrc csl inoins long q\ic la l(Mo, cl rouge, soulenienl dans son quart inIV'ricur. tandis qun dans le Sanhnji plus de la moitié, est de cette nuance. h" Les anlennes sont plus courtes, d'un rouge de poix à la base, avec la massue rougeàtie; les articles du lunicule sont beaucoup pins courts et plus serrés; le l" esl très-rendé au sommet et à peine J/;5 plus long que large. f)" Le pronotuui a la même lorme que celui du Sanlcyi, mais il paraît un peu plus allongé, plus plan en dessus, à peine marginé à la liase, et les angles postérieurs ne sont pas saillants en dehors. 6° Le dessin des élylres n'est pas disposé de la même façon ; les deux lâches cuivreuses antérieures sont moins obliques, plus longitudinales, moins rapprochées du bord externe; les postérieures sont réunies sur la suture en forme de tache commune subterminale, ne s'étendant pas sur les côtés au delà du o*" intervalle. On aperçoit confusément les bandes sinueuses l)lanchàlres, mais on ne dislingue nullement les macules noi- râtres, toujours apparentes sur les autres espèces. T"" Les élylres sont li'és-planes en dessus et seulement déclives tout à l'ait à l'extrénnlé. 8" Les pieds sont entièrement noirs, à l'exception d'un liséré rou- geàlre au sommet des tibias. Un seul individu r''. appartenant à Al. Ach. Deyrolle, e| originaire delà haute Kgyple. 8. r,o\[,\'rrs caspicis (Moischulsky) Schonlierr, Olflongus , m'oer , di iisi riridi -Sf/iKiiiKisus ; rnslro apicr , oitliniiisqiir Ifistacfis ', tkovacc hrfviofc, Itdioir, doran ruprcn, lalerilms riridi-squa- i/ioso, nifjro billncato: chjtris ahhiuvialis, dorsn nijnro-sr/nraiiosis, mm /'((sciis diuitms oliUquis, doit (dis. ni'/ris: pci/i/ms iiif/n'.< (/facilidribus. [;ong. ;> nnll.; larg. 2 nùU. (liviidlus lospii-iis l'ioheniann in SclHinheri-. \\. '2. p. .'iSS. 264 Ci. Capiomont. Plus large à proporlion que les précédents ; ojjlong, noir, revêtu d'é- cailles d'un vert- brillant. Tête médiocre, assez saillante, convexe en ar- rière, plane sur le front, très-finement pointillée, noire, à squamosité d'un vert brillant, transversalement cuivreuse sur le vertex. Yeux petits, arrondis, noirs, médiocrement saillants. Rostre seulement un peu plus long que la tète, plan en dessus, finement strié près des côtés, densémenl pointillé, noir à la base, rouge à partir de l'insertion des antennes, cou- vert à la base d'écaillés d'un vert brillant. Antennes deux fois aussi longues que le rostre, d'un rouge de poix à la base, testacées à l'extrémité ; 1" article du funicule obconique, deux fois aussi long que large, le 2" moitié à peine aussi long que le 1", les sui- vants graduellement plus courts et plus élargis; massue oblongue, acu- minée. Pronotum un peu moins long que large, peu arrondi sur les côtés, ré- tréci au sommet, beaucoup moins à la base, tronqué en avant, légère- ment arqué à son bord postérieur, peu convexe en dessus, densément et ruguleuseraent pointillé; noir, revêtu d'écaillés d'un rouge cuivreux sur le disque, d'un vert brillant sur les côtés, avec deux bandes étroites d'un noir mat. Écusson petit, triangulaire, vert brillant. Élytres moins de ti'ois fois aussi longues que le pronotum, une fois et demie aussi larges que lui, à épaules très-anguleuses, avec le calus hume- rai bien marqué ; presque parallèles sur les côtés dans leurs 3/5 anté- rieurs, diminuant ensuite graduellement de largeur et terminées en s'ar- rondissant ; convexes en dessus, relevées en arrière sur la suture, inflé- chies sur les côtés, déclives postérieurement; 5^ interstrie terminé par un calus peu saillant ; ponctuées-striées ; finement alutacées dans les inter- valles ; noires, recouvertes d'écaillés d'un vert brillant, et ornées sur cha- cune d'elles de deux fascies obliques d'un rouge cuivreux, réunies sur la suture à celles du côté opposé ; la 1" située au tiers de la longueur et s'étendant, de bas en haut, depuis la suture jusque sur le 3" intervalle; la 2° subterminale atteignant en dehors le 5'' intervalle qu'elle recouvre ; ces deux fascies bornées en avant et en arrière par des bandes étroites, denticulées, d'un noir mat. Dessous du corps très-finement chagriné, recouvert d'un enduit cré- tacé, d'un vert pâle. Pieds assez grêles, noirs, garnis jusque sur les ongles d'écaillés d'un vert pâle brillant, un peu cuivreux sur les genoux ; cuisses légèrement en massue ; tibias minces, un peu sinueux en dedans avant l'extrémité, brièvement mucronés ; tarses allongés, étroits ; ongles grands. Le seul individu que j'ai examiné, le type de Schonherr, est un mâle Rrvision (IfS Uyprrldcs, 265 qui provient du littoral méridional de la mer Caspienne. Il a l'aspect des Coniatmt de la 2"^ Section, dont il se rapproche par son front large, ses élylres courtes, à épaules l'ortement anguleuses, et la longueur oxcep- lionnelle de ses pieds. Mais il appartient à la division actuelle par la forme de son rostre et par ses anlenncs, dont le scape altoint le bord an- térieur de Tccil. C'est, de tous les Coniaius, celui qui a les pieds les plus longs et les plus grêles. 2^ Sectiox. — Onft'oides. Tableau synoptique des EspIcces. a. Pronolum sans bandes longitudinales noirâtres 9. siiavis SclionlieiT. riff. l'ronotum avec une bande longitudinale noirâtre de chaque côté du disque. h. Bord antéro-inférieur du prolhorax assez fortement et triangulaircment échancré. . . 11. Sicvcid Scluinheri' in museo. /;/). Bord antéro-inférieur du prothorax simplement sinueux, r. l'ius grand, 3 mill., cl surtout plus large. Élytres deux fois et demie seulement aussi longues que le prono- tum 10. splaididiilus Fabricius. rr. Plus petit, 2 mill, et beaucoup plus étroit. Élytres plus de ti'ois fois aussi longues que le pronotum 12. ioniens Clievrolat in museo. 9. CoNiATUs suAvis Sclionlierr. Ol'tonrjiis, nif/cr, dcnac cœnilro-virrsccnti squmnosus ; rostro rubro-tes- lacro, baai vigriraiilr; anlcnui!^ nifo-pirris, clfiva ssrpius diluliore; tlio- '266 io.mO-\t. •puiiclo (libido ta callo posiico, macidaquc apicali subarycntca, ornatis pcdibus tcstaccis, fcmuribus aigris; tarsis infuscidis. Long 2 à 3 mill.; larg. 1 à 2 mill. Coniahis iuaiciis Chevrolat in miiseo. Ressemble aussi beaucoup au C. spUadidittus Fabr., dont il est tou- tefois facile à distinguer par sa taille moindre (un tiers environ), sa forme plus étroite, plus élancée, etc. La tête, le rostre et les antennes sont conformés comme chez le spUa- dididus, seulement avec des dimensions proportionnées à la grandeur de l'individu. Le pronotum est au moins un tiers moins large que celui de ce dernier, et on n'y aperçoit pas en avant de dépression transversale. Il est moins rétréci antérieurement et les bandes noires sont plus rappro- chées du bord externe, ce qui donne plus de largeur à la tache cuivreuse discoïdale. Les élytres sont plus oblongues, plus de trois fois plus longues que le pronotum, pas plus larges que celles du C. suavis, mais plus angu- leuses aux épaules; elles sont moins gibbeuses postérieurement et moins obtuses à l'extrémité que dans les espèces précédentes. Le calus de la fin du 5^ intervalle est au contraire plus prononcé. La saillie mésosternale est beaucoup plus courte, moins prolongée en arrière, plus étroite, et pas terminée en spatule à Textrémité. Le prolongement intercoxal du 1" segment abdominal est un tiers moins large, le 2" segment est plus court, etc. Sur les individus que j'ai vus il n'existait pas de tache commune posté- rieure. Le calus de la déclivité était d'un blanc pur, précédé d'une ma- cule blanchâtre, mal limitée, et le bord apical était de celte dernière couleur; les deux grandes fascies paraissaient plus longues, plus obliques et d'un blanc un peu cuivreux, surtout extérieurement. Il est probable que le C. ivaicus présente toutes les variétés de couleur qu'on rencontre chez le spUadididits, mais je ne les ai pas vues. Corfou. — Collection chevrolat. Révision des Hypêridcs. 273 llypcridaruiu spccics milii invisic. Phytoxomus armillatus Fabricius. Oblongo-ovaius, atcr, rostvo longiorc, tcnuiore, apice nrcuaio; Ihoracc utrinqiic rotiindaio, confertim punctaio, vicdio carinida valde abbreviata instructo ; chjtris obsolète cincrco-undatis, profundc striatis, striis obso- letius punctatis, tibiis qucduor posticis macula parva basait annidoquc apicali albido-pabescen tibus. Rhynchœnus armillaius Fabricius, Syst. Eleut., II, p. khh. rinjtonomus — Bohemann in Schohnerr, VI, p. 3/i5, n° G. — Pati'ia, Tanger. Il est difficile d'émettre une opinion sur cet insecte. M. Bohemann, dans sa description, donne à supposer qu'il serait mieux placé parmi les Érirhinides. C'est aussi l'avis de plusieurs entomologistes compétents. Cependant, tant que ce Curculionite n'aura pas été l'objet d'un examen sérieux, il sera impossible de faire mieux que des suppositions sur sa place véritable. (Voir la description de M. Bohemann dans l'ouvrage cité.) IlYPERA iDRiENsis (Dahl) Sturui et Hagenbach. Insccta coleoptrata quse in itineribus suis; prœsertini alpinis, college- runt, David Ucnricus lloppc et Frcdcric Ilornsclmcli, cuni nolis et des- criptionibus Jacubi Sliinn et Jacobi llagcnbacli, p. /i88, n" 13, tab. XIV, fig. 12. II. nigra, obscura, ccrvino squaimdosa, îhoracc trilineato subcyiin- drico, elytris maculis nigris albisquc, altcrnis slriatis, latcribns obtuse bicarinatis, apice decUvibus angustatisque. Long. (Ihor. et abdom.) Ix lin., capit. cum rostro 1 ligu. 1/10, long, elylr. 3 lin. — Lat. med. 2 1/10 lin. Habitat in sylvis raonlanis ad Contabcllo propc Tergesluni. h" Série, tome MU. 18 27i G. CAPIOMONT. Caput insertum, griseo-pubescens, subtilissime punctulatum, linea inler oculos impressa notaliim ; oculis exsertis, immersis, ovalis ; rostrum ca- pile longius, teres, incurvum, subrimulosum, basi griseo-pubescens, apice gla])rum, nitidum, iiigro-fuscum. Antennse capite cum rostro loiigiores, ante apicem rostri insertse ; articulo 2» clavato ab insertione ad oculos pertingente (1) ; tertio et quarto obconicis brevioribus, reliquis abbrevia- tis, cunctis rufo-piceis, clava fusco-cinereo pubescente. Tliorax elytris an- guslior, subcylindricus ; antice posticeque truncatus, dorso planiusculus, dense cervino-squamulosus, linea média angusta lateribusque canis. Ely- tra ovata, convexa, pone médium declivia lateribusque inde magis con- niventibus attenuata, marginibus deflexis abdomen amplectentibus. In singulo elytro strise septempunctorum impressorumminulissimorum obser- vajitur, quarum et interstitiainter septimam et sextam et in ter quartamet quintam, a margine incipiendo, magis tument costamque duplicem obsole- lam effîciunt. Vestiuntur elytra squamulis densis cervinis, maculisque nigris longitudinalibusinterstitiorum omnium variantur, quœ in carinis su- pra memoratis, squamulis canestibus magis emicant. Superficies inferior totius corporis cervino-squamuloso. Pedes nigro-fusci squamis angustiori- bus sparsis canescentibus vestiti ; femora modice clavata ; plantas picese, canescenti-pubescentes. Je dois à M. Lucas von Heyden, fils de notre savant et regretté collègue le sénateur von Heyden de Francfort, la figure et la description de ce Co- léoptère, ainsi qu'une multitude de renseignements précieux qui m'ont permis de combler certaines lacunes de mon travail. Comme je l'ai indiqué à l'occasion de VHypcra palumbaria, je crois que Vllyp. îdricnsis (Dabi) Sturm et Hagenbach n'est autre que la palum- baria. Je suis d'autant plus porté vers cette opinion que, dans la 2^ édi- tion de son Catalogue, Sturm a donné VHijp. idriensis comme synonyme de pahunbaria. Toutefois, comme j'ai vu dans plusieurs collections des IlT/pcra envoyées par Dalli sous le nom (Tidricnsis et appartenant tantôt à Vo.ral/s, tantôt à la palumbaria et le plus souvent à la comata, il reste quelque doute dans mon esprit sur la véritable synonymie de Vidricusis, et c'est ce qui m'a engagé à publier intégralement sa description. De (1) Il doit y avoir une erreur d'appréciation dans le nombre des articles. Je ne sais quel organe l'auteur de la description aura pris pour le premier article des antennes ; mais il est évident que son deuxième article n'est autre que le scape et le même que tous les auteurs s'accordent à regarder comme le premier ou le basi- laire. Révision des Ilypérides. 275 celte façon chacun pourra contrôler la validité de l'espèce, l'ouvrage dans lequel elle a été décrite étant à la disposition de fort peu d'entomolo- gistes. Phytonomus pictus L. Redtenbacher. Phytonotmis inclus L. Uedtenbacher in Rûsseg reis 998. — Chypre. — - — lUustraliones et descriptiones Coleopterorum novo- rum Syriœ, Stutfgard, I8/18. Niger, dense cinereo-squamosus (dboquc sctosus, ctylris iessulalis, an" tennarwn basi fenruginca. Long. 2 1/2 lignes. Apterus, caput parvum, rostro longo, Ihoracis marginem posticum feic superante, nigro, pilis paucis cinereis teclo. Antenna; ferruginese; funiculi articulis duobus primis elongatis, conicis. Thorax transversus, lateribus valde rotundatiis, dense squaniosus. Squamis in medio orichalceo-mican- tibus. Sculcllum minulum vix conspicuuni. Elytra oblongo-ovata, striala, dense cinereo-squamosa, orichalceo-nitentia, setis reclinatis, albis, seria- lis ornata, interstitiisque tribus suturaque elevalioribus, nigro-tessalalis. Corpus subtus griseo-squamosum, orichalceo-nilens, cinereoque pilo- sum. Pedes squamosi, pilosi, libiis tarsisque fusco-ferrugineis. Habitat in insula Gypro. — Ex L. Redlembacher. Je ne sais où placer cet insecte; la longueur de son rostre m'cmpèchc de le ranger près des Hyp. crmzïa Chevrotât, etc., dont ses autres carac- tères le rapprocheraient. La description est d'ailleurs trop succincte et ne permet pas d'émettre une opinion ayant quoique chance d'être adoptée. Phyto-xomls subsulcatls IJochliuth. Oblongo-ovedus, niger, sqiunmdis sidmrgcnlcis et fuscis vaviegaluSi pubcscms; antrnnis, libiis larsisquc rufo-ferrugineis ; rostro breviore, crassiore, parum arcualo, inler anlcnnas breviter canalicuLalo ; ihoracc utrinque magis rotundato, dorso fusco biviitato; elytris lateribus inclina' 276 G. CAPIOMONT. Us, in (lorso subobsolete, lateribiis fortitcr sulcaiis, sidcts obsoletissime punctatis, interstitiis convexis, albido nigroquc hispidis et fascicuUs fus- cis, interdmn obsoUiis, adspcrsis. Hochhutli, Enumeralion der Rùsselkôfer Gesammelt von von Chaudoiret V. Gotsch in Caucasus. Bulletin de Moscou, 18^7, p. Zi91. D'après la description détaillée de cet insecte donnée par M. Ilochhulh dans le Bullelin ci-dessus, son Phyt. subsidcatus aurait un peu l'aspect des Pkyi. punctatus et varius, mais en différerait par sa vestiture unifor- mément variée de brun et de cendré argenté, par son pronotum visible- ment lobé derrière les yeux, par ses élytres visiblement sinueuses der- rière les épaules, élargies d'avant en arrière dans leur première moitié, et arrondies à l'extrémité, par les stries des élytres en forme de sillons peu marqués sur le dos, plus profonds sur les côtés, dans lesquels on aperçoit des points grands et à fond plat, plus apparents en avant et sur les côtés. Les interstries des élytres sont convexes et bérissés, presque en lignes, de poils noirs et blancs à demi dressés. Le plus souvent la couleur des squamules qui recouvrent les élytres est uniforme; dans d'autres cas on aperçoit çà et là quelques petits faisceaux de poils tranchant sur la couleur foncière. Trouvé dans les environs de Lcnkoran (Baron Gotsch). Phytomomus laticollis llocbhutli. ISigcr, cincreo-nlbido-pubcsccus, supra sqiunnulis cincreis parcioribiis, subtus et lateribus sqiiamidis cuprco-rnicantibiis , dcnsioribus, a'qwditer ndspersus ; aniennîs tarsis elytrorumque opire ferruglneis ; thorace brc- viore, lateribus valdc rotundedo-ampliato ; rhjtris punclato-striatis, pos- iicc pilis (dbis. subrectis, seriatiin dispositis. [■■ Vur. i3. Squamulis omniluis plus minusve cupreo-micantibus, antennis lotis, libiis larsisque rufo-ferrugincis. Var. y. Squamulis omnibus unicoloribus cincreis, elylris ferrugineis, antennis pedibusque rufis. Var. villosida Stephens = straminea jMarsham == pheeopa et rufipcs Stephens. Uxjp. mêles Fabr. = tnfoiu Gyll. = planlaginis Marsham = mwina et picipes Stephens. Uyp. suspiciosa Herbst = miles PaykuU == pedestris Paykull, Stephens = bitœniata ^larshani = senex Kirby. Uyp. anmdinis Fabr. = Rhynchites sii Leach. Liinobius dissimilis Gylh = Uyp. fulripes Stephens = Uyp. fumipes Curtis. Révision des Hypéridcs. 285 Explication des figures des planches III, IV, V et VI des îlypcridcs ou 1", 2% 3*= ET h'' des Annales 1868. Nota. Les planches I et II de la Monographie des Ilypérides (pi. 11 et 12 des Annales de 1867) ont été publiées dans le tome précédent. (Voir l'explication Annales 1867, pages 558, 559 et 560.) Ilypérides : Planche III {Annales 1868, planche 1"). Fig.- 1. Cocon du Coniatus siiavis sur le Tamarix nnglica. 2. Cocon de Ylhjpcra tessellata sur une feuille de Verbascum. 3. Cocon du Phytonomus scolymi entouré de débris de fleurons du Scolymus giganlcus. U. Cocon du Phytonomus rumicis sur une feuille de Polygonuni amphibium. 5. Forme du cocon du Phytonomus nigrirostris. {Nota. Ces cinq cocons sont environ deux fois plus petits que la figure les représente.) 6. llostre du Phjtonomus nigro-velutinus. 7. Figure schématique du Phytonomus nigro-vclulinus. 8. Ilypera Kraatzi $. 9. Phytonomus Vuillefroyamts ?. 9 bis. Phytonomus Vuillefroyanus <$. 10. Ilypera austcra Ç. Ilypérides : Planche IV {Annales 1868, planche 2). Fig. 1. Phytonomus Isabcllinus $. 2. — fallax ?. 286 G. CAPIOMONT. — ' Révision des Hypèrides. Fig. 3. IJypcra palumbana $. II. — intermcdia Ç. 5. — arvernica Ç. 6. — Cypris ê. Hypéridcs ; Planche V {Annales 1868, planche 3). Fig, 1. Pkytonomus dapalis d*. 2. Hypera hispanica $. 3. Bubaloccpliatus Kiesenœettcri t^. h- Tête et rostre du même vus de face. 5. Le même vu d'en haut. 6. Pkytonomus Leihyerrii J*. 7. — scolymi Ç. Hypèrides : Planche \l {Annales 1868, planche à). Fig. 1. Hypera kispidula $. 2. Phytonomus striatus ?. 3. — Bolicmnnni c?. Û. — viacuiipennis ^. 5. — subvittatus J*. 6. — Po.nelellci cj*. >a^oc NOTE SLR l'Entomologie de l'Amérique du Nord COiNSIDÉRÉE SPiCIALEMEKT AD POIiM DE VUE DES ESPÈCES IDENTIQUES ET ANALOGUES A CELLES d'EUROPE avec Indications de mœurs inédites d'après les collections du Canada et de la Nouvelle-Ecosse DU palais de l'Exposition universelle de 1867 ET la collection DU MEXIQUE EXPOSÉE AU MINISTÈRE DE l'Instruction publique. Par M. M.UUICE GIRARD. (Séance du 12 Février 1868.) I. Canada et H'ouvcllc-Écosse. L'inlérêl capital, à mes yeux, de la collection de Lépidoptères envoyée par les dernières régions civilisées du nord de l'Amérique, c'est que cer- taines espèces sont les mômes qu'en Europe; cela s'explique par la com- munication qui a existé autrefois par le Groenland entre les deux conti- nents, dont les régions boréales avaient en outre un climat beaucoup plus doux qu'aujourd'hui, surtout pour l'Amérique. Ainsi existent dans la col- lection des deux pays : Ihjramcis cardui, pareille à l'espèce d'Europe, et Vanessa ynorio, un peu modifié, comme la race du Mexique, sur la bor- dure jaune, qui est plus chargée d'atomes noirs que dans la race curo- pennc. Au Canada se trouvent complètement identiques les espèces Jlété- rocères européennes suivantes : Orgya antiquu, Lcucania indiens, A fj rô- tis suffiisaelplrcta, Gonoptcra llbatrix, Xylina vctusta, CuculUa lunbra- ica, Plusia gutla ou punctata, Pyralis farinalis, Scotosia undulata et 288 Maurice Girard. dubitata, Coremia propugnata, plusieurs Cidarîa. Il faut encore joindre aux espèces identiques la Pieris rapss (Rhopal.), et la Dcilcphila lineata (Hétér. Crépusc). Il existe un certain nombre d'espèces distinctes de celles de l'Europe, mais très-voisines, au point qu'on peut parfois se demander si les auteurs américains qui les décrivent n'ont pas fait des espèces avec des races lo- cales. Nous citerons dans les espèces qui se trouvaient à la fois dans les collections du Canada et de la INouvelle-Écosse (Halifax) : VAmphidasis cognataria (Guén.), espèce ivh'i,-\o\ûx\Q Ad bctularia,\&Polyommatus ame- ricanus (d'Urban), très-voisin de phlœas, les Smerinthus gcininatus (Say) et execratus (Smitlis), tous deux à ailes inférieures ocellées et ressem* blant, quoique bien distincts, à notre Smcrintlius ocellatus, ce qui peut expliquer l'erreur de quelques personnes que notre espèce serait venue du Canada On remarquait dans la collection de la Nouvelle-Ecosse des Coliades et Piérides très-voisines des nôtres, ainsi que des Argynnes très-rapprochées des espèces cuphrosinc et aphirape, un Papiiio très-voisin de notre ma- chaon, le P. Turnus, de taille réduite, une Arctia très-voisine (['iirlicœ, une Catocala analogue à fvaaini, et la Catocala concumbcns (Walker), à ailes inférieures carminées, voisine de pacta. Dans la collection du Canada figuraient : Chclonia americana (Uarris), très-voisine de coja, à ailes inférieures jaunes, peut-être une simple mo- dification de notre race jaune de C. caja, Clostcra americana, qui paraît tout à fait être notre rcchisa, Clysiocampa sylvatica (Uarris), espèce très- voisine de ncustria, une Acronycta, très-rapprochée de psi, Aviphipyra py- ramoides (Guén.), très-voisine de pyvamidca, Hibcrnia tiliaria (Harris), ressemblant beaucoup à defoliaria, Anisoptcryx rcstituens (Walker), qui paraît plutôt une Chcimaiobia voisine de borcala, plusieurs petites espèces de Géomètres et de Noctuelles, etc. On doit citer parmi les Diurnes canadiens très-voisins des nôtres les Grapta connna (Uarris), Vanessa Milbcrii {l^ncYcL), J. album et huntcra, Lycœna pscudargiolus (Boisd.). A côté de ces espèces très-voisines et dont certaines, pour les partisans de la variation des espèces, seraient peut-être des races géogiapliiques, se trouvent des types étrangers à l'Europe. Ainsi la Danais archippus (Fabr.), des collections du Canada et de la Nouvelle-Ecosse; cette espèce, très- commune, se rencontre depuis le Brésil jusqu'au nord de l'Amérique, vivant sur les Asclépiadées, et peut supporter des froids très-vifs, tandis que sa congénère de l'Ancien-Monde, la Danais chrysippus, n'a pas même Entomologie de L'Amérique du Nord. 289 pu s'acclimator dans les chaudes régions du sud de l'Europe, sauf peut-être quelques îles de rArcliipel, car cette espèce, trouvée au commencement du siècle dans le royaume de \aplcs, sans doute par le fait de quelque transport accidentel avec des végétaux, y fut détruite par le rigoureux hiver de 1808. Les Atlacides du Canada ont un grand intérêt. On y voit : Eaclcs impe- ridlis (Drury), Attacus io (Fabr.), réduit en taille; enfin les espèces sui- vantes se trouvaient dans les cadres exposés : Altacus lima et promef/irm (Drury) avec cocons, A. polyphcmus (T'abr.) et cccropia. Celle dernière espèce existait aussi dans la collection de la Ncuvelle-Écosse. Il est im- portant de voir vivre sauvages dans des climats aussi rigoureux ces quatre Attacus, car on a là la preuve qu'on pourra réussir dans les essais d"ac. climatation. nuelques ^évroptères intéressants existaient mêlés aux Jiépidoptères de la collection du Canada; ainsi des types américains spéciaux comme le (lonjdalis cornutus, qui se trouve dans toute l'Amérique du Nord, et le Clundiodcs srrvicornis, enfin le Pulystoichotes puncliilus (I-'abr.), genre intermédiaire entre Osmi/lux ot Myrmclco. Un exemplaire de cette belle espèce canadienne aux ailes tachetées m'a été donné par M. A. lîlofTe, qui avait si habilement préparé la belle collection des Vertébrés du Canada et de la Nouvelle-Ecosse. Il avait été trouvé entre les pailles d'un nid d'oi- seau apporté sans doute pour nourrir les petits. u'xiqeie. Une lemarquable cx])Osilion d'histoire naturelle a été offerte en 1867 à la curiosité générale cl à l'investigation attentive des savants, dans des conditions spéciales qui ont malheureusement un peu diminué l'utilité qu'elle pouvait offrir. Elle a manqué d'ime publicité suffisante, et beau- coup de personnes ont ignoré qu'au ministère de l'Instruction publique, à cùté d'une série d'objets relatifs à l'enseignement spécial et primaire, se trouvait une collection zoologique recueillie au Mexique dans ces der- nières années, soil par les membres de la commission attachée ;\ l'expédi- tion française, soil par diverses personnes. Il y a donc, je crois, un assez grand intérêl à faire connaître aux ento- mologistes quelques détails relatifs à l'exposition mexicaine, et j'ai été k" Série, TOME Vlll. 19 290 Maurice Girard. assez heureux pour obtenir, dans les renseignements qui m'ont été don- nés avec une grande obligeance, l'indication de quelques faits de mœurs d'insectes encore inconnus. On sait combien la science entomologique est encore pauvre sous ce rapport pour les espèces exotiques; les correspon- dants envoient d'habitude tout au plus le nom des localités, et l'on ignore complètement le genre de vie et les habitudes de la plus grande partie des espèces étrangères à l'Europe. Parmi les membres de la commission scientifique se trouvait M. Bo- court, délégué par le !\luséum, et déjà avantageusement connu du monde savant par une mission analogue dans le royaume de Siara. Les connais- sances spéciales de M. Bocourt ont rendu surtout ses services importants pour la collection des animaux vertébrés; ce n'est qu'accessoirement que !\I. Bocourt s'est occupé d'entomologie. Cependant ses envois en fait d'in- sectes comprenaient vingt-quatre boîtes renfermant environ quinze cents sujets de tous les ordres. H n'y avait pas d'espèces nouvelles, du moins à l'égard des Coléoptères et des Lépidoptères ; mais certaines espèces fort rares méritent d'être citées. J'ai remarqué sous ce rapport dans les Coléop- tères les Malaspù Monicti (Céramb.), et Plusiotis AdcUdda et costata (Scarab. llutel), de l'ïîtat de Mexico, d'un riche vert pomme avec des bandes de feu; d'après M. Lucas (Ann. Soc. ent., 1865, p. 20Zi et 205); ce sont même là les vrais types de ces espèces. i'armi les Lépidoptères de I\L Bocourt, il faut signaler comme espèccb rares : Viciorina superba (Bâtes), nymphalien, Heliconia saplio (Godart), Syncl'doc (juudialis (Bâtes), Argynnien. A un autre point de vue il était intéressant de retrouver dans ces espèces mexicaines les V. morio du type américain, très-sensiblement identique au nôtre, avec atomes noirs de la boi-dure plus nombreux, P. nlaUada à bandes rouges un peu rétré- cies aux deux ailes^ P. cardui, pareil au nôtre, P. himtera, espèce très- voisine de la précédente, existant également dans la collection du Ca- nada. La collection de M. Bocourt oiïrait aussi un certain nombre d'insectes des autres ordres, notamment un très-grand et remarquable Agrionide (Kévr.) à bouts d'ailes maculés de noir. La plus grande partie des insectes exposés avaient été récoltés par M.. A. Boucard, qui passa plusieurs années au Mexique, comme corres- pondant de la commission scientifique française et de la Société zoologique de Londres. AL Boucard a publié un catalogue contenant 1,135 espèces de Coléop- Enlomulogk Ui l'Aincrù/iic (ht }^o)'cL 291 tèrcs, dont un grand nombir, deslincs àla vente courante, n'ont pas d'in- térêt spécial, ri est utile, pour les amateurs éclairés, de signaler des es- pèces nouvelles ou l'ares manquant encore dans la plupai't des collections. ^■ous citerons dans l'ordre habitusllemcnt suivi pour les Coléoptères : Cicindela scmicircularis (Klug), espèce à peine connue, non retrouvée depuis vingt ans; Cicindela Catharinœ {ChQ\.),(i.wora (Thomson), lutcoli- ncata (Cliev). Cravcvi (Tiioms.), nov. sp., de Cncrnavaca, les Calusoma pcrit/riiudor (0, Mén.), aiiffiilaliun (Chcv.), poliluin (Cliaudoir), nov. sp., imcGidcrita, «or. .f/>.,deCuornavaca,Ies Coplodrra (imif/iilii (l'ut/,.), E/»//- dopicrus sidxuujidalus, Pancujcus SalUi (Chaud.), Pfisiniaclms SaUii, (Chaud.), incxicamis (Gray), hoi\ sp., de Mexico, divers Cldœnius nou- veaux, le Pristonijchus jnc.r/frt/Hw (Chaud.), une quantité de Colpodcs, Onyptcnjgia, Bnnbidiuin et autres carnassiers, d'espèces nouvelles, les Cybislcv lœviffatus (Oliv.), Hijdaiicas viarniuralus (Hopc), un Uydvopiii- ius, nov. sp.; les Stapinjlinus fidvomariilaius (Erich.), frro.r (Nordm.), (dro.v (Xordni.), vcrsicolor (Grave), etc., Liodcrma grande (Mars.), etc. Parmi les Scarabéiens nous avons remai'qué les PItaneus nu.vicanus var. bleue (Klug), damon (Cast.), tridens (Cast.), le Bcdboceras ia:arus (Casl.), un Atlnjreus nov. sp., le Ceratrolrupes fronlicornis (Jek.), le PohjpliyUa Pelili (G.-Mén.), les Plusiotis Adrlaidœ (Hopc), laniveniris (Sturm), Bollv- riiina (Salle), les Chrysina Adolphi (Clicv.), niacropa (Fabr.) et Tniquii ('i'homs.), les Chlorota cincticoUis (Blancli.), Pludangvgonia nigrivcntvis (Salle), Golofa imperialis (Thoms.), Mrgnlosonia elrphas (Fabr.), un P/ii- leurus, nov. sp., la Colinis pyyriionota (Burm.), les Gymnetis Dysoni (Chaume), radiicoUis (Burm.), Sallri (Chaume), Inca Sommer!. JNous citerons encore la Psiloplera calchonota (Klug), un llyprranlha, nov. sp., le Pnipreslis calo.ranflia (Cast.), Va ('Mllirhipis niexicana (Sturm), cl trois espèces nouvelles de ce geni'e, les Cymailwdera Ilopei, Ptalynop- tera vuxicanu, Zoplierus Bremei (G.-Mén.), nrrvosus el noV. sp., Pelccy- plwrus cUdkralus (Soi.), falUu (Sol.), plusieurs espèces nouvelles iVEpi- cœrus, les Atielabns sompLuosus et nov. sp., les Mallaspis longiceps, Ilammoderus liopfnrri (Dej.), Buqucti (Tasté) el nov. sp. blanc, Piy chodes longipcnnis (Dej.), Stcnaspis super bus, Dellaspis rufofcmoralus (Sturm), cyanipes (Dej.), Plagionotns Klugi, Dorypiiora S/ieppardi (l'yoly.), 10-slellaia (Slal.), gnUifcra (Ghevr.), etc. -\ous bornerons ici celte liste, bien suffisante pour donner aux amateurs de Coléoptères une idée des riches conquêtes que cinq aimées de séjour au Ale.xique ont procurées à M. Boucard, el qui lui permettent d'évaluer à plus de mille les espèces nouvelles de tous les gcnies de cet ordre si 292 Maurice Girard. recherché. En admetlanl dans ce cliiffrc une certaine exagération, il n'en reste pas moins un heau contingent scientifique, que nous espérons voir utiliser pour les publications futures, en souhaitant que le moins grand nombre possible de ces espèces nouvelles demeure enfoui dans ces coUec- lions stériles, arcanes jalouses interdites à l'étude. La collection de Lépidoptères exposée par M. Boucard comprenait 350 espèces, dont 200 de Rliopalocères ou Diurnes, et 150 d'Héterocères ou Nocturnes. On remarquait 22 espèces du grand genre Papilio, parmi les- quelles l'espèce si rare nommée P. aslerius (Fabr.), ou asclepùis (Ilùb- n.), ou Cincinnatus (Boisd.), et entre autres deux exemplaires d'une parfaite conservation. Le Muséum d'histoire naturelle était une des seules collections qui possédassent jusqu'alors cette espèce si recherchée et si peu comnnme. Il faut encore citer les l\ ikoas (Linn.), daimus (Boisd.), très-belle es- pèce encore peu répandue dans les collections, epidaus (Boisd.), polydo- viiis (Linn.), philmor {hmn.)^ photcmts {DoiûA.), Iwibvcus (Boisd.), ;:>/n7y- laus (Boisd,), pobjcaon (God.), macruciLaiis (Boisd.), Maychandi (Boisd.), papillon à fond orangé. Quatre exemplaires de celte dernière espèce extrèmemement rare ont été remis à M. Boucard par M. A. Legrand, jeune naturaliste auquel la science est déjà redevable de plusieurs belles collections de Lépidoptères mexicains. Nous félicitons AL Legrand de son zèle entomologique, en es- pérant que cette mention pourra lui parvenir et sera pour lui un encou- ragement à persévérer dans ses re.cheiches. L'indifférence pour les lettres et les sciences n'est que trop fréquente dans la jeunesse d'aujourd'hui; heureux ceux qui suivent avec courage les voies de l'élude et du tra- vail. Viennent en outre deux Papilio non déterminés, probablement nou- veaux. Parmi les Piérides nous avons remarqué EuUrpc r/un-ops (Boisd.), Eiichrirn snci(ilis{\S'e&[\\.), une espèce iVEiicluira, probablement nouvelle, deux espèces de Lcptalis, dont une nouvelle, les Picris moimstc (God.) et rlodia, Nathaiis iolc, R/iodocrra clorindc (God.) et Giicneana (Boisd.), cinq espèces de Calli/dryas, ci/pris, pliiUa, ayarUhc, marcrlliiui, etc., la G'- lias cœsonin (God.), la Danais archippus, notamment un exemplaire de très-grande taille, espèce très-commune au Mexique, existant dans presque toute l'Amérique, remontant près des l'égions arctiques, la Danois bcrc- /uVf, trois espèces CCAgenmia, sept dlIcUconia, VAcra'a :c!ojir (Boisd.), le Morphcis Elireniurriri (Doubl.), les Erezia sincrdis (Hewitson) et czo- rias (Boisd.), Scinclia alifo-a (Boisd.), Evcidcs a naxa (Boisà..), Agraiilisju- Entomologie de CAm'riquc du ISord. 203 11(1, juno, moneta, etc., Arfiynnis liryrsla {(.\\'&m.),McUlœa .vanlhv (Boisd.), diverses espèces de Synckloe, Vancssa, Anavlia, Victorina, Amphirene, Marpcsid, trois espèces de Timclrs, dont une nouvelle, deux espèces de Pijrrhoffi/ra, une espèce nouvelle de MisccUa, à ailes supérieures d'un bleu magniluiue, genre voisin des Vancssa, le Cyhdriis dinanuna (Doubl.), es- pèce très-jolie et toujours rare, trois espèces probablenieul aussi du genre Cijhdriis et nouvelles, la belle espèce Epiralia csilc (IJoisd.) oinijcfiintis (WestW.), trois espèces de Calayramma, deux espèces ûlùthagis, le Papliia (jlyariuni (Doubl.) et deux nouvelles cspècesde ce genre, les Morplwpo- lyplianus, S' et Ç, Pavonia Iciinr (L'um.), des Euptychia. Libytlica, !Sym- pht'diiim, Nflonc, Enin(riis, elc, trente espèces de Tlucla, Pdlynmmalns, Lycœna et génies voisins, dont beaucoup sont nouvelles, trente espèces truespèriens, parmi lesquelles les Gonhtrus profcns (Fabi-.), Eudanms eit- i-yclcs ((îod.), Eudanms clonias, Pamphila oilciis (Linn.), des Pyvopyya et d'autres genres avec quelques espèces nouvelles. Parmi les Hespériens du Mexique il y a des espèces qui ressemblent beaucoup aux espèces d'Europe, telles que sytranns, nvnma, sidx, al- Violas. La majeure partie des cent cinquante espèces de papillons nocturnes est formée d'espèces nouvelles. Nous avons h signaler dans les espèces rares : Ilcnialcrion licbraus (Cram.), Copcna inaja (Fabr.), CJiaridca can- di ns (lîoisd.) et arroyans (Boisd.), Xonllicrls isis (J3oisd.), Mrlandia cy- pliys (Cram.), Bunihy.v psidii (Salle), Macroylossa tilan (Cram.), Tliyvnis litynbvis (lùabr.). Sphinx sinytdata (Fabr.), Eirlnis odora (l-'abr.). Alta- itis Orizabœ (Westw.), etc. il est probable que la plupart de ces nouvelles espèces de Lépidop- tères seront publiées par les entomologistes zélés de l'Angleterre et de l'Allemagne; il est tiisle pour nous de nous voir devancés par les étran- gers dans presque tous les travaux récents sur riiisloire naturelle; l'a- bandon, j'ose dire systématique, qui a été l'ait dans l'enseignement secon- daire et dans les examens de la science qui illustrait rieollroy .Sainl-IIi- laire et Cuvier amène aujourd'bui ses conséquences inévitables. Les Lépidoptères Ilétérocères de l'Amérique du Nord présentent, comme les Diurnes, quelques espèces pareilles ou très-analogues à celles de l'Eu- rope, et dont le nombre va en diminuant en même temps qu'on s'avanco. vers le Sud du Nouveau-Continent; les différences des faunes .s'accentuent de plus en plus h mesure que les terres sont séparées par do plus vastes mers. J'ai remarqué dans la collection mexicaine do AI. Boucard la Dijo- peia pulc/ira, présentant une variété pareille à celle qu'on trouve en 29Zi AUuRrcE GiRARP. France, ayant beaucoup moins de points ronges aux ailes supérieures. On pouvait voir une Catocala, ressemblant à s'y méprendre h notre C. inipùi, un peu plus grande, d'espèce sans doute identique, modifiée par le cli- mat de la même manière que le Mario et le Vidcain. Il y avait un exem- plaire unique d'une Sr^/V fort curieuse, à peu près de la taille de la S.asilifonnis,i\\ixnl les pattes postérieures très-aplaties et munies de longs poils; une Sesie analogue est figurée dans Hiibner, provenant de l'Amé- rique du Noi'd. C'est peut-être la mên>e espèce. Quant aux Hyménoptères, que je ne connais pas assez pour en parler avec détail, je me bornerai à dire que j'ai trouvé dans la collection mexi- caine l'Ammophile des salilcs pareil à l'espèce d'Europe. A côté de cotte longue nomenclature d'espèces curieuses ou rares de Lépidoptères viennent se placer quelques faits de mœurs intéressants à citer, parce que plusieurs sont inédits. Le Bombyx psidil (Salle) n'était pas accompagné des nids soyeux qui ont été exploités à Cordova, comme l'a fait connaître notre collègue M. Salle (Ann. Soc. ent., 1857, 3" série, V, p. 15.). On pouvait au contraire contempler dans un cadre la toile de VEuckclra socialis [MW. "Westwood, Lucas), contenant sous une enve- loppe commune des cocons si'parés, non adhérents, comme cela a lieu chez nos Processionnaires du ciiène et du pin, ce qui constitue un détail de mœui's remarquable chez les Diurnes; car nous sommes habitués à voir les Piérides d'Europe ayant des chrysalides nues, simplement suspen- dues par une ceinture de soie ou un lien caudal. M. Boucard a remarqué que le rare Pay. cincinnaius, trouvé en août 1866 à Cuernavaca, se pose par terre dans les lieux humides; il a vu que les Callydnjas du Mexique reclierchent les bords des rivières et que, en raison de leur grand nombre, lorsqu'elles sont posées les unes à côté des autres, elles forment par leurs vives couleurs comme des taclies sur le sol d'un éclat éblouissant; on peut en prendre une centaine d'un seul coup de filet. La CoUas cœsom'a (Godarl) vit sur les fleurs dans les prairies et a un vol rapide, de sorte qu'on prend cette espèce difficilement. Les iléliconies, genre particulier h l'Amérique, sont remarquables par leur vol lent et comme distingué; c'est toujours dans les grandes forêts qu'on les trouve, et ces papillons semblent aimer tout particulièrement la solitude. Lq Morphcis Ehrcnbcrr/ci {Douh\.), très-commun à Cuernavaca, d'où M. Boucard l'a rapporté, offre à l'état de chenille des mœurs so- ciables fort remarquables, en ce qu'elles durent tout le temps des méta- morphoses sans dispersion avec la croissance. H a été obtenu de chrysa- lides qui se trouvaient sur un arbrisseau dont les racines étaient baignées Entomolof/ic de l'Amt'riquc dn iSovd. '295 par l'eau crime petite rivière. Cet arbrisseau en était chargé depuis le bas jusqu'en haut ; les chenilles, après avoir dévoré toutes ses feuilles, s'é- taient transformées et avaient donné à cet arbuste un aspect étrange; on aurait pu croire que les chrysalides, au nom])re de deux niillo environ, étaient les fruils de cet arbrisseau. L'éclosion se fit en juillet. C'est éga- lement à Cuernavaca que -M. Boucard a trouvé une magnifique espèce nouvelle ou de description ancienne et oubliée de Miscclia (Diurnes Ar- gynn.), au nombre decinq individus seulement, à riches bandes d'un bleu d'opale, tous pris enjuillel dans un jardin de la ville, et quise tenaient sur le tronc de jeunes saules pleureurs, dont ils venaient déguster le suc. Enfin la môme localité a donné à M. Boucard, avec beaucoup de peine, douze exemplaires des deux sexes du rare Morpho blanc, spécial au versant mexicain du Pacifique (.1/. Polyplirmus) et habitant les régions moyennes du plateau. Ces captures, faites en juillet 1866, ont permis de répandre cette belle espèce dans quelques riches collections qui l'attendaient encore. Ce Mor- pho vit dans des ravins dont nos montagnes de France ne présentent pas les analogues, et qu'on nomme barancas ; ce sont de longues et très-pro- fondes crevasses dont les Lords sont à pic, assez rapprochés pour que, lie l'un à l'autre, deux personnes puissent causer facilement; mais, pour se rejoindre, il faut faire environ deux kilomètres de montées et de des- centes. Tous ces Morpho potyphnmis ont été pris au vol par M. Boucard . leur vol est lent, il est vrai, comme»celui de tous les Morphos, mais la grande difficulté de leur chasse résulte des infranchissables inégalités du terrain. Les Morphos planent au-dessus du précipice, semblant mettre le chasseur au défi, et il faut des journées entières d'attente pour qu'nn d'oux se décide à se poser ;\ portée précisément sur le bord où on les guette ; peut-être .AI. Boucard eût-il réussi .'i capturer un phis grand nombre de ces beaux papillons en plaçant de di.-lance en distance des tas de quelques matières termenlées et sucrées, comme des résidus de diverses fabrications ou de distilleries. Enfin nous dirons que c'est h Puebla, seule- ment dans un jardin de la ville et non dans les bois, que M. Boucard a trouvé VAitacus Oriuibœ (Westw.), très-grande espèce à taches vitrées, trigones, du groupe des A. cecropia, hcsperiis, aurolo, faisant un beau cocon riche en soie. Cette espèce a été prise dans le jardin public nonmié VAlamcda de San Francisco, à Puebla; les chenilles vivent sur des frênes, sur lesquels elles font leurs cocons; puis, quand l'éclosion du papillon a lieu, ce qui s'effectue en juin, ces insectes viennent se blottir sur des la- taniers qui se trouvent au pied de ces frênes, et là ils passent la journée, de sorte qu'en raison de leur grande taille et de leur immobilité il est 296 Maurice Girard. — Entomolorjlr de C Amérique du Nord. très-facile de les saisir. C'est aussi à Piiebla que M. Boucard a pris un Altoms nouveau, très-voisin mais distinct de VA. Orizabœ, ayant les taches vitrées plus arrondies. M. Bocourt, moins spécialement occupé d'insectes que l'habile et cou- rageux explorateur dont nous venons de parler, nous fournit aussi un con- tingent d'observations pleines d'intérêt. Il rencontra, en juillet 1867, en terre tempérée, par l,/400 mètres d'altitude, ïllunambœa (Boisd., Rhop.), en voie d'émigration. Celte espèce, pendant huit jours environ, voyage de ro. à l'E., non en troupes, mais par individus séparés. Une autre es- pèce de Diurnes, VAgcronia fcronia (Hûbn.), des terres cliaudes, ne dé- passant pas 600 m., présente une particularité des plus curieuses el dont les Lépidoptères Rhopalocères ou Achalinoptères n'ont pas encore fourni d'exemple. Quand plusieurs individus se poursuivent, a reconnu M. Bo- court, ils produisent un bi'uit semblable à celui de sarments en train de s'enflammer. On entend ce sonde loin, le jour en plein soleil. M. Bocourt n'a pas déterminé s'il est propre aux mâles seuls ou s'il appartient aux deux sexes. C'est \h un cas nouveau de papillons à organes bruyants à joindre à ceux déjà enregistrés dans la science pour plusieurs Ilétéro- cères ou Chalinoptères du groupe des Chélonides, la Chclonia pudicn et diverses Selinu, ainsi que notre collèg\ie M. Laboulbène l'a si bien fait connaître dans un excellent travail (Ann. Soc. ent., W série, 185Zi, p. 689, pi. 10, fig. [\ et 5). 11 sera intéressant de rechercher l'organe sonore chez cette nouvelle espèce. Comme on le voit, nous ne pouvons que féliciter vivement MM. Bou- card et Bocourt d'avoir su joindre à leurs chasses fructueuses l'observa- tion des mœurs, indice du véritable naturaliste. Ils appartiennent par là à ce groupe d'hommes éclairés, si nombreux dans notre Société ento- raologique, pour qui la formation, si utile et si nécessaire du reste de belles collections, ne constitue pas le Itut principal de notre science. On arrive facilement, quand on entre dans celle voie exclusive, à faire confondre le naturaliste avec les collectionneurs de timbres-poste ou de potiches ; la recherche des Insectes doit toujours s'accompagner de l'ob- servation des organes, tles liabiUules, du détail précis des localités. On se trouve amené ainsi bientôt à la haute et réelle destination de la science : les applications utiles. ^'«llce nécrologique sur D. José AlilAS TEfJEIRO, Par M. EuNEST ANDRÉ. (Séance du 25 Mars I8C8.) Don José Arias Tcijeiro y Correa naquit à Pontovedra, province de Galice, en 1799, d'une des familles les plus honorables de l'Espagne. Il fit de brillantes études, qu'il avait terminées à seize ans, et prit ensuite ses grades à la faculté de droit de Saint-Jacques de Compostelle, où il se fit remarquer par son intelligence. En 1824 il se rendit à Madrid pour étudier les sciences naturelles et l'agriculture et fut inuriédiatement nommé membre de la Commission de division du territoire. Il séjourna à Madrid jusqu'en 1831, puis retourna en Galice pour y remplir la charge de conseiller à la cour royale, et il apporta au service de ses nouvelles fonctions cet espiit droit et ferme et cette impartialité qui, au dire d'un de ses collègues, lui avaient donné, malgré son jeune âge, un ascendant que chacun subissait en reconnais- sant ainsi sa supériorité. Il conserva cette position jusqu'en ISo.'i, époque à lacjuelle il se retira chez lui à la r.amallosa ; mais les événements iioliliques qui agilaienl l'Espagne devaient bientôt le faire sortir de son repos et modifier profon- dément son avenir. Ferdinand VII venait de mourir, et don Carlos, son frère, qui, par l'abolition de la loi salique, se trouvait déchu de ses prétentions au trône, rassendjlait ses partisans et commençait celte lulle qui devait se prolonger pendant de longues années. Arias entendit l'appel de celui que, poui' des raisons que nous n'avons pas à examiner, il regardait comme son roi légitime et le rejoignit aux provinces basques. Pour que la voix de son cœur n'élouiïàt pas celle de son devoir, il ne voulut pas prévenir sa famille; il partit pendant la nuit, laissant une lettre pour adieu. « Mes parcnls, disait-il, sont morts de 298 1'^^- André. regret de ce que j'étais parti; si j'étais resté ils seraient morts de dou- leur. » Depuis ce moment il n'abandonna pas don Carlos, remplissant auprès de lui les fonctions de conseiller intime, d© ministre de grâce et justice, et telle était la confiance dont l'honorait le prince, qu'il le chargea même simultanément de ce dernier ministère, de celui de la guerre et de celui des finances. Ce n'est pas ici le lieu de parler des événements qui signalèrent cette longue rivalité ; chacun sait quelle en fut l'issue. J'arrive à l'année 1839, époque où notre collègue passa en France et reçut du gouvernement la ville de Beaune pour résidence. C'est alors que commença pour lui une vie nouvelle, obscure autant qu'elle avait été brillante, humble autant qu'elle avait été élevée. Il loua chez des artisans une petite chambre pauvrement meublée, et lui, le ministre, l'homme de cour, le confident d'un prince, il vécut plus de vingt ans dans ce réduit, où il manquait de jour et d'espace, où quelques cailloux tenaient sur la cheminée la place de la pendule et où il était obligé de travailler debout devant sa fenêtre, seul endroit où la lumière était à peu près suffisante. Jamais pourtant il ne voulut changer de logement et il donnait pour raison le chagrin qu'en éprouveraient les braves gens chez qui il était installé et dont il savait être la providence. Je me hâte de dire cependant qu'il ne souffrait pas de ce dénûment, car jamais homme ne fut moins soucieux de la vie matérielle et jamais plus de privations ne s'allièrent h plus de philosophie et à plus de gaîté. Mais si son corps était docile, son imagination l'était moins. Quand il se vit seul, dans cette chambre, sans amis, sans occupation, sans aliment pour son activité, il songea à sa famille, à son avenir brisé, à ses affec- tions perdues, et ces pensées l'accablaient. C'est alors qu'il demanda à la Kature, cette grande consolatrice, un remède à ses chagrins et qu'il s'adonna avec ardeur ji l'étude de la minéralogie, de la botanique et sur- tout de l'entomologie. Il travaillait sans relâche, et non-seulement l'histoire naturelle, mais la numismatique, l'archéologie, l'histoire, l'économie politique tenaient une place importante dans ses éludes. Si, comme savant, son nom resta inconnu, c'est que, dans un cercle aussi vaste, il ne pouvait acquérir celte science de détail qui seule conduit aux découvertes et qui est réservée aux spécialistes : «D'autres, disait-il, travaillent [iour apprendre, moi je travaille pour oublier. » It passait trois ou quatre heures par jour A la bibliothèque, publique, lisant, copiant et traduisant tout ce qui, de i\flticp lurroloffiqiu- sur Arias Tcijnrn. 299 près on de loin, pouvait l'intéresser. Los occupations qu'il s'était imposées étaient si nombreuses quo les journées ne lui suffisaient pas el que la plupart du temps à deux heures du matin sa lampe brûlait encore. Cependant, quand anivait le mois de mai, il abandonnait ses papiers et ses livres et parlait pour le Midi où, pendant trois mois, il parcourait toute la zone comprise entre Lyon et la Méditerranée. Il recueillait pendant ses excursions toutes les richesses naturelles des i)ays.U' une espèce de Conifèi'e appelé dans le pays YcUoir pùir. h. CERATOCA.MPA MKXIC.U'A. Giole et Robinson, Ann. of tlie Lyceum of nal. liisl. of New-Voi'k, pi. 12, fig. 1. Cette grande espèce est de la taille du Phoronca, et fait le passage de cette dernière au rcgalis. Les ailes supérieures sont d'un brun roux avec les nervures d'un jaune un peu ferrugineux; elles offrent un gros point basilaire jaune et i)lusieurs taches d'un jaune plus obscur sur le disque, dont une plus grande sur la cellule discoïdale, sans compter une bande transversale, oblique, maculaire, commençant près de la C(Me par deux taches ovales, jaunes, beaucoup plus grosses que les suivantes; entre cette 314 BOrSDUVAL. bande et l'exlrémité, existe une raie en zigzag d'un jaune sale comme dans le Phoronea. Les ailes inférieures sont roussâtres avec une bande médiane plus obscure. Le corselet est de la couleur des ailes avec les épaulettes bordées de jaune en dedans. Le corps est roux avec les incisions jaunâtres et quatre taches d"un jaune un peu plus clair près de son insertion au corselet. Mexique. Nous ne connaissons pas le mâle. 5. Ceratocampa Laocoon. PludœnaLaocoon Cram., pi. 117, A. Cramer a figuré pi. 117 sous le nom de Laocoon, comme mâle et femelle, deux individus d'espèces très-différentes. Les fig. B et G repré- sentent le rccjalis. La fig. A, au contraire, est une espèce très-voisine de Ylxion. Nous conservons comme de raison le nom de Laocoon au mâle de la fig. A. Nous ne connaissons ce Ceratocampa que par la figure de Cramei'. Il est de la taille de notre Ixion mâle. Ses quatre ailes sont notablement plus larges, d'un roux ferrugineux. Les supérieures sont traversées au delà du milieu par une bande oblique d'un jaune gai, élargie près de la côte et coupée par des nervures rougeâtres; outre cela, elle sont marquées dans la cellule discoïdale d'une tache du même jaune, de grandeur moyenne, presque carrée, et vers la base d'un gros point de la même couleur. Leur bord externe entre la frange et la bande jaune est parcouru par une ligne rougeâtre en zigzag. Les ailes inférieures ofi'rent également une ligne rou- geàtre en zigzag, et en plus, vers leur milieu, une éclaircie plus pâle que le fond, et sur leur bord interne une tache jaune. Cramer dit que son Laocoon mâle et femelle se trouvent au Bengale ; mais il est évident qu'il a été trompé sur V habitat de deux insectes exclu- sivement propres à l'Amérique. Il est très-probable que l'individu mâle a été rapporté de la Guyane hollandaise. Ti'i(j2t (/es C('ra(oca»ipù(cs. 315 G. Ceratocampa IxiON mihi. Il a le port et la taille du Laocoon de Cramer, fig. A ; mais ses ailes su- périeures sont bien plus étroites, d'un brun-roux ferrugineux, traversées obliquement au delà du milieu, de la côte au bord interne, par une large bande d'un jaune gai, sinuéo intérieuremonl, dentée sur son côté externe, dilatée dans sa moitié antérieure et marquée vers la cellule discoïdale de quatre petites taches de la couleur du fond. Outre cela, on voit à leur base une petite tache jaune et à leur extrémité une ligne jaunâtre en zig- zag, plus ou moins indiquée. Les ailes inférieures sont jaunes avec la base et une bande transversale ferrugineuses. Le corselet est entièrement jaune avec la tète ferrugineuse. L'abdomen a les anneaux ferrugineux avec les incisions jaunes. Le dessous est jaune avec la côte et Textrémité des ailes supérieures, ainsi qu'une tache discoïdale, d'un brun ferrugineux. Il existe aussi sur les ailes inférieures une tache discoïdale, suivie d'une raie livins- versale également d'un brun ferrugineux. La femelle, beaucoup plus grande que le nicàle, varie passablement. Le fond de ses ailes supérieures est d'un brun l'oux plus ou moins clair; la bande jaune transversale est tantôt très-nette, tantôt interrompue et rétré- cie inférieurement ou presque complètement absoi'bée par la couleur du fond. Dans tous les cas elle est marquée dans la cellule discoïdale de quatre points bruns. Il existe aussi vers la base dans toutes les variétés une tache jaune et vers l'extrémité une raie jaunâtre en zigzag. Les ailes inférieures sont d'un brun ferrugineux traversées par deux bandes maculaires jaunes plus on moins prononcées, dont la première, quelquefois un peu eiïacée dans son milieu, est toujours indiquée ])ar une grosse tache sur le bord antérieur et par une autre plus petite sur le bord abdominal; la seconde bande s'appuie sur une ligne rougeàtre en zigzag. Le corps, le corselet et la tète sont comme chez lo mâle. Dans toutes les variétés le dessous est jaune avec l'cxlrémiti". d'un brun- roux ferrugineux. La côte des ailes supérieures est d'un feri-ugineux un peu plus clair et se lie à une large tache de la même couleur située â l'extré- mité de la cellule discoïdale. Il existe ('gaiement sur les ailes inférieures une grosse tacite centrale d'un roux ferrugineux. C'ost cette espèce que l'on possède généralomonl dans les collections 316 BoisDiVAi,. sous le nom de Phoronca. Elle n'est pas rare au Brésil, principalement aux environs de Baliia, Nous possédons une variété femelle prise au Para. La chenille, selon Beske, qui l'a élevée plusieurs fois, ressemble, sauf la couleur, à celle de Brissodi. 7. Ceratocampa phoronea. Cramer, 239, A, B, C. PhaLrna Loncoon Drury, Ins., III, pi. 3, fig. 1, Grote and Bobinson, Ann. of Lyceum of nat. liist. of .New-York, p. 20. Il a le port de notre I.rion, mais il est plus grand. Ses ailes supérieures sont d'un brun roux, qui devient violacé vers l'extrémité et sur la côte ; elles offrent sur la cellule discoïdale une grande éclaircie d'un gris un peu jaunâtre, marquée de quatre petites taches noirâtres, et au delà du milieu une bande oblique, transversale, formée de taches d'un jaune un peu en- fumé, dont les deux supérieures sont plus grandes et ovales. On voit en outre sur la partie violacée de l'extrémité une raie jaunâtre, en zigzag, plus ou moins distincte, et à la base de l'aile, une tache d'un jaune gai. Les ailes inférieures sont d'un roux un peu violacé avec le bord antérieur lavé de jaunâtre, une tache anale et une raie sinueuse anlémarginale d'un jaune clair. Le corselet est jaune avec le collier et une large raie médiane d'un brun violacé. L'abdomen est d'un roux ferrugineux avec les incisions jaunes. Le mâle est plus petit que la femelle que nous venons de décrire. Il n'en diffère que parce que ses ailes inférieures sont jaunes avec une bande ferrugineuse et une raie transversale ondulée d'un brun violàtre. Cette espèce est fort rare dans les collections. Nous possédons un mâle venant de la Guyane et une très-belle femelle prise au Brésil, dont M. de Lorza a eu la bonté de se défaire en notre faveur. 8. Ceratocampa prixcipalis. Cette espèce s'éloigne un peu des précédentes et fait le passage au genre suivant. Elle est un peu plus grande que notre hvion. Ses quatre Tribu des Crrolocampidcs. 317 ailes sonl d'iiti roux-cannolle clair, avec quelques espaces d'un roux fer- rugineux; elles sonl traversées entre la base et le milieu par une raie sinueuse d'un gris blancliàlre, et avant rextréraité par une ligne oblique de la même couleur, suivie de deux rangées de petites taches ferrugineuses. Outre cela, chaque aile offre sur le milieu tme petite lunule très-étroite, transversale, pupillée de blanc transparent plus ou moins distinct. Sur les supérieures, dont la côte est d'un blunc grisâtre, on voit sur le bord de la ligne transversale une rangée de trois à cinq points ou petites taches d'un blanc transparent, elh leur base un gros point d'un jaune gai comme dans les espèces congénère?. Le corps est d'un roux-cannelle clair avec deux taches jaunes à la partie postérieure du corselet et deux points semblables sur la tète en dedans des yeux. La dessous est plus clair que le dessus avec le ventre jaune. La femelle est notablement plus grande que le mâle. Cette espèce a été trouvée au Brésil par Beske. La chenille est verte, garnie de six rangées de pointes épineuses, dont quatre sur le second et sur le troisième anneau sont beaucoup plus longues que les autres et recourbées en arrière; celle du milieu du on- zième anneau est aussi plus longue que les autres et un peu en forme de queue ; la collerette est munie de sixpetites épines, dont les deux du mi- lieu sonl moitié plus longues que les autres. (lenre BASILONA. Chciiillts garnies de tubercules plus ou moins allongés, surtout anté- rieurement, et portant chacun un faisceau de poils raidcs. Métamorphoses dans la terre. Antennes des mâles non pennées, brièvement pectinées jus- qu'au tiers antérieur, devenant ensuite jjrcsque fdiformes; antennes des femelles simplement dentées. Ailes étalées dans le repos, larges, marquées chacune d'un sligmale discoïdal. Les llKsilona se distinguent au premier coup d'cuil des Ceralocampa par la belle couleur jaune de leurs quatre ailes, lesquelles sont toujours dépourvues à leur extrémité de la ligne en zigzag et de la tache jaune basilaire. Les trois seules espèces que nous connaissons sont propres à l'Amé- rique : l'une aux Étals-Unis cl au Mexique, les deux autres au Brésil. 318 BOISDUVAL. 1. Basilona imperialis. Bumbyx imperialis Fabr., Entom., Syst., t. IV, /i35, Phalœna imperialis Dniry, Ins. I, pi. 9. — — Stoll, pi. Z|2, fig. 1. Phalœmi imperaloria Smith-Abbot, Lcp. 1ns. of Georgia, vo. Il, pi. Z(5. Eaclcs imperialis Packard, Synops, of the Bomb. of the United-Stales. Cette jolie Cératocampide, de taille moyenne, est bien connue de la plupart des entomologistes et fait partie de toutes les collections un peu complètes. Ses quatre ailes, demi-étalées dans le repos, sont d'un beau jaune citron avec la base, une raie transversale commune, un stigmate central annulaire et rextrémité des supérieures d'un joli rose un peu teinté de violet. Outre cela, toutes les ailes sont plus ou moins pointillées de noirâtre. Le corselet est rose, légèrement lavé de violet avec la partie antérieure et le bord des épauletles jaune. L'abdomen est jaune plus ou moins lavé de rose. La femelle est notablement plus grande que le mâle, avec les ailes plus larges, plus arrondies. Ses ailes supérieures offrent deux stigmates annu- laires, dont un plus petit sous la côte. La chenille est assez commune en Géorgie et en Virginie , sur le platane , le liquidambar, diverses espèces de Conifères et sur plusieurs autres arbres. Le plus ordinairemeni elle est d'un brun roussàtre; mais les individus vivant sur les pins sont souvent de couleur verte. Nous avons obtenu à Paris plusieurs individus d'éclosion dont les chrysalides nous avaient été envoyées par feu notre collaborateur John Leconte. 2. Basilona cacicus milii. Cette espèce est très-voisine de V imperialis ; mais la femelle est beau- coup plus grande. Le mâle a les ailes supérieures beaucoup plus pointues et un peu falquées ; la couleur rose est remplacée par du brun à reflet TribxL des Cératocampides. 319 brillant un peu vioiâtrc ; la tache annulaire de ces mêmes ailes est surmon- tée vers sa côle d'un i)oint de sa couleur ; le corselet est du même brun que la base des ailes; le dos est aussi de cette dernière couleur. La femelle offre encore des différences plus tranchées : outre qu'elle est très-grande, elle est dépourvue de la teinte brune qui chez le mâle couvre la base des ailes ; celle-ci est remplacée par une raie brune, com- mune et sinueuse ; la tache annulaire des premières ailes est surmontée d'une autre tache plus petite et plus rapprochée de la côte que dans l'espèce précédente ; le corselet et le corps sont entièrement jaunes. La chenille, que Beske nous a envoyée du Brésil dans de l'alcool, vit sur plusieurs espèces d'arbi'es ; les tubercules qui portent des faisceaux de longs poils sont bien plus allongés que dans la chenille de ïimpc- rialis. 3. Basiloaa ducalis niihi. Elle est à peu près de la taille de Vimpenads, dont elle a le port. Les quatre ailes du mâle sont jaunes, fortement pointillées de roux ferrugi- neux avec toute la base des supérieures et leur extrémité largement d'un roux-cannelle très-clair ; ces mêmes ailes offrent tout près de la base un gros point blanc et sur l'origine de la côte deux points également blancs. Outre cela, il existe dans la cellule discoïdale une tache blanche cerclée de roux, et sur la partie obscure de l'extrémité, qui est bordée intérieure- ment par une ligne oblique, une traînée d'un blanc nacré. Les ailes infé- rieures sont marquées vers la base d'une raie sinueuse, et au delà du mi- lieu, d'une autre raie transversale d'un roux-cannelle ; cette dernière est précédée d'une tache disco-cellulaire blanche cerclée de roux et sem- blable en tout ù celle des premières ailes. Le corselet et l'abdomen sont jaunes. La femelle diffère du mâle en ce que sa laille est plus grande, en ce qu'elle est dépourvue de la teinte d'un roux-cannelle à la base et à l'extré- mité des premières ailes, et en ce que la tache annulaire des ailes supé- rieures est surmontée près de la côte d'un gros point roux pupille de blanc. Cependant on rencontre aussi quelquefois ce point pupille de blanc chez quelques mâles. Beske a élevé souvent cette espèce au Brésil; mais comme il ne nous a pas fait connaître la chenille, nous ne pouvons rien en dire. NOTE SUR LES RAVAGES CAUSÉS DANS LES PLANTATIONS D'OSIERS PAR LlIALlAS CLORANA (Duiioiidicl, t. IX, pi. 237, fig. -i), VEarias clornna du Catalogue de Staudinger, Par M. JOURDHEUILLE. (Séance du 12 Anûl 1868.) D'après Duponcliel, V Ha lias clorana est commune dans les environs de Paris ; pour moi, je ne l'avais rencontré que fort raiement. En parcourant, en juin dernier, une plantation d'osiers assez étendue, dans les environs des Riceys (Aube), je remarquai un grand nombre de jeunes pousses attachées fortement à l'aide de fds de soie, de façon à former une masse de feuilles cylindrique, au milieu de laquelle je trouvai une chenille que je reconnus bientôt pour appartenir à la clorana. Je pensais, d'après l'autorité de Duponchel, n'obtenir l'éclosion de l'in- secte parfait que Tannée suivante. C'était une erreur : plusieurs de ces chenilles, se transformant immédiatement, me donnèrent leur papillon à la fin de juin. J'en ai observé un grand nombre de différents âges et l'éclosion doit se prolonger tout l'été. Les retardataires seules doivent hiverner à l'état de chrysalide. Les ravages causés par cette espèce sont considérables. Elle est très- commune, et toute tige attaquée est impropre aux usages industriels. La chenille vit au centre du paquet formé par elle et dévore la jeune tige ; cette tige se ramifie à environ 60 centimètres du sol. La vanneiie ne peut plus dès lors l'utiliser. J'ai cru devoir appeler l'attention de la Société sur un insecte qui jusqu'ici, je crois, n'avait lias été signalé comme nuisible. OBSERVATIONS SUK UN Nouveau genre d'Orthoptère sauteur (COSMODERUS ERINACEUS) DE LA FAMILLE DES LOGUSTIENS , Par M. II. LUCAS. (Séance du 27 ^ovpmlJ^e 1867.) Les missionnaires du Saint-Esprit adressèrent dernièrement au Muséum de Paris quelques insectes contenus dans l'alcool et recueillis sur la cùle orientale du golfe de Guinée. En observant ces insectes, j'ai trouvé parmi eux un Orthoplère fort curieux que notre excellent confrère M. L. Fairmaire a décrit et figuré dans les Archiyes entomologiques de M. .L Thomson, L If, p. 260, pi. 9, fig. 1, sous le nom iVEpInppiffrr crinnccus Fairm. J'ai examiné ce singulier Orthoplère sauteur qui appartient à la famille des Locustiens, et, en étudiant ses caractères d'une manière comparative, je inc suis aperçu qu'il ne pouvait entrer dans le gonre Epluppigcr de Latreille; il se rapprocherait ])lutôt des Iliirodes de Serville, surtout de mou genre EurjasLcr, et établirait peut-être un passage entre ces deux genres. Comme cet Orthoplère remarquable forme une coupe générique nou- velle, à laquelle je donne le nom de Cosnwdirus, j'ai pensé qu'avant d'exposer ses caractères propres, je devais signaler d'abord ceux qui l'excluent des Ephippigcr, i)armi lesquels M. L. Fairmaire a cru devoir le placer. Lorsqu'on étudie les palpes des Ephippifjrr, on voit qu'ils sont allongés; que les maxillaires sont plus longs que les labiaux et que leurs trois der- niers articles sont presque égaux en longueur. Chez VEphtppùjrr, ou plutôt le Cosmodnus erinaccus, le» palpes labiaux sont beaucoup plus 4' Série, tome VIII. 21 322 H. Lucas. grands et leurs trois derniers articles ne sont pas presque égaux en lon- gueur, comme dans les Ephippujcr proprement dits, mais très-inégaux. En eiïet, l'article terminal est sensiblement plus grand que le précédent, qui égale en longueur le troisième article. De plus, le terminal des palpes maxillaires et labiaux n'est pas en cône renversé, ni tronqué au bout comme chez les Ephippiger , mais sensiblement renflé à son extrémité, qui est tout à fait arrondie. Le prothorax, si remarquable chez les Ephippigcr, est grand, seulement rugueux, se relevant brusquement en arrière, s'arrondissant en avant en forme de selle avec une sorte de carène latérale; les côtés rabattus, aplatis dans la plupart des espèces; le bord postérieur ordinairement tronqué. Si l'on compare cet organe à celui du Cosmoderus, on voit que chez ces derniers le prothorax est beaucoup plus allongé, non brusquement relevé en arrière, et qu'au lieu d'être seulement rugueux, il est très- épineux ; de plus, au lieu d'être arrondi en avant, comme chez les Ephip- pigcr, il est fortement tronqué, et son bord postérieur, au lieu d'être tronqué, est au contraire très-sensiblement arrondi. Les pièces qui composent la région sternale dans les Ephippiger, c'esl- à dire le préslernum, le mésosternum et le métasternum, sont mutiques. Si on étudie ces mêmes pièces comparativement dans le genre Cosmo- derus, on remarque qu'elles sont transversales et que chacune d'elles présente sur les côtés deux fortes épines, au moins dans le présternum et le mésoslernum, celles du métasternum étant réduites à de simples tubercules. Les élytres, chez les Cosmoderus, sont courtes, bombées, en grande partie cachées sous le prothorax; elles sont arrondies, en recouvrement l'une sur l'autre comme dans les Ephippigcr, mais non réticulées comme chez ces derniers. Quant aux ailes, elles me paraissent obhtérées comme dans les Ephippiger. Ne connaissant pas la femelle de cet Orthoptère singulier, et M. L. Fairmaire n'ayant pas indiqué dans sa description le sexe auquel apparte- nait l'individu qu'il a décrit et ligure, je ne puis dire si l'oviscapte est allongé comme chez les Ephippiger. Cependant, si j'en juge par analogie, je crois que cet organe doit ressembler à celui des Eugaster et qu'il doit être probablement représenté par deux pointes lancéolées, étroites, allon- gées, aiguës, en forme de slylet et derrière lesquelles il en existe deux autres beaucoup plus larges, comprimées, lamelleuses et temiinées à leur partie inférieure en pointe recourbée. La tête, en ovale allongé, est beaucoup plus forte que dans les Ephip- Cosinodcnis crinaccas. 323 pi(jer, el, au lieu d'èlrc mulique comme chez ces derniers, elle présente entre les antennes une épine allongée, slyliforme. Les antennes sont fines, sclacées, niulliarticulées, plus allongées que riiez les Ep/iippi/j<'i\ car dans les Gosmodcrus elles dépassent de beau- coup la région abdominale. Les yeux, au lieu d'être ovales, sont arrondis et liès-saillanls. L'abdomen est gros, lisse, allongé et plus bombé que dans les Ep/np- pifjcr. La plaque sous-anale ou sous-génitale chez ce dernier genre est plus ou moins développée, plus longue ou aussi longue que large, pi-ofondé- ment écliancrée au bout et comme fourchue. Chez les Cosnmlcnis, cette plaque sous-anale ou sous-génitale est au contraire courte, transvei'saie, beaucoup plus large que longue et légèrement échancrée dans sa partie médiane; elle fait saillie, c'est-à-dire qu'elle est très-relevée et recouvre en partie les organes sexuels. Les cercis sont tiès-coiirts, mutiqucs et se présentent sous la l'orme de deux tubercules épineux. Chez les Ephijy- pigir, ces organes sont plus allongés et offrent à leur côté interne une épine assez fortement prononcée. Enfin, un caractère que je dois piinci- palemcnt signaler, c'est que cette plaque sous-anale ou sous-génitalc dans les Cosiiwdcrus est privée de chaque côté de son échancrurc de style, organe au contraire qui est toujours persistant chez les Ephippigcr. Les organes de la locomotion dans les Ephippigcr sont allongés, grêles, surtout ceux des pattes de la troisième paire. Chez les Cosmadmis, ces organes sont au contraire courts, robustes et paraissent peu disposés pour le saut; de plus, il est à remarquer que les pattes de la première paire sont plus allongées que celles de la seconde paire; le contraire a lieu dans les Ephippigcr, car ce sont celles de la seconde paire f(ui pré- sentent plus de longueur. Maintenant jetons un couj) d'œil sur les Ucirodcs et les Eugaslcr et voyons si cette nouvelle coupe générique pourrait prendre place dans Tune de ces deux divisions. Dans un travail que j'ai publié dans les Annales de notre Société, i. I, /i'' série, p. 213 (J861), et qui a pour litre : Note sur le genre Engasler, Orthoptère sauteur de la famille des Locustiens, j'ai démontré que les Ucirodcs et les Eugaslcr étaient bien différents et qu'ils devaient former deux coupes génériques bien distinctes. En effet, lorsque l'on étudie comparativement le genre Gosmodcrus avec les Ucirodcs propric dtctœ de Serville, on voit que chez ces derniers l'ab- domen, au lieu d'être lisse comme chez les Gosmodcrus, est au contraire épineux, et, de plus, les femelles sout munies d'un long oviscapte, orga- 324 H. Lucas. nisalion qui démonlrc à la première vue que la manière de vivjc de Vlletvodes pupa, type de celte division, doit différer de celle du Cosmu- drrus a-inoccus, puisque, suivant moi, dans le même sexe la tarièi-e ou l'oviscaple doit être comme chez VEuguster Guyonil, c'est-à-dire rudi- mentaire. Comme caractères différentiels j'ajouterai encore que les antennes dans les Hctrodcs, plus robustes, plus épaisses, moins filiformes, dépassent à peine le corps; que le prolhorax, dont le disque est partagé dans le milieu par un sillon transversal profondément marqué, acquiert un déve- loppement moins grand, et que les pattes de la troisième paire sont sen- siblement plus allongées que chez les Cosmodcrus. (,)uand on compare ensuite celle coupe générique nouvelle avec celle que j'ai désignée sous le nom diEugaslcr, on remarque que le prothorax est beaucoup plus allongé et que son disque n'est pas divisé dans le milieu par un sillon transversal profondément marqué, comme cela a lieu chez les JS?/.'7rrs;fr; de plus, les épines dont est armé le prolhorax des Cosinoderus sont plus allongées et occupent sur cet organe une position toute différente. La tête des Cosmodcrus est plus étroite, plus allongée, et au lieu de présenter entre les antennes un simple tubercule arrondi comme dans les Eugastcr, cette partie au conlraire est armée d'une épine très-forte affectant la forme d'un stylet. Les clytres, plus développées que dans les Eugastcr, ne sont pas entièrement cachées sous le prolongement relevé du prolhorax. Les antennes sont plus allongées que dans les Eu- gastcr, chez lesquels ces mêmes organes ne dépassent pas le troisième segment abdominal, tandis que dans les Cosmodcrus l'abdomen est au contraire tout à fait dépassé par les anlennes, qui sonl moins épaisses et beaucoup plus filiformes. L'abdomen, bien moins développé que celui des Eugaster, est allongé, de forme ovalaire, convexe et arrondi en dessus ; il est lisse comme chez celte coupe générique, et la plaque sous-aiale ou sous-gcnitale dans le mâle diffère de celle des Eugastcr en ce que dans ce dernier genre cet organe, vers le milieu de son bord postérieur, présente une échancrure beaucoup plus profonde que chez les Cosmodcrus. Il est aussi à remarquer que dans les Eugastcr les cercis sonl courts , tubcrcu- liformes et à exliémilé mulique, tandis que chez les Cosmodcrus ces mêmes organes sont plus allongés et terminés en pointe recourbée à leur extrémité. Les pattes sont plus robustes et plus allongées que celles du genre Eugastcr; les fémurs el les tibias dans ce dernier genre sont muUqucs, tandis qu'ils sont très-épineux chez le genre Cosmodcrus. Plus haut j'ai dit que je ne connaissais pas la femelle de ce curieux Orlhoplère, et de plus j'ai avancé aussi que par analogie l'oviscapte des Cormoihrits n-iiuicnis. ."'25 Cosmodcvus devait rappoler plulùt par sa loi-mc coiiii des Eiif/aslcr que celui des Iletrodcs. Cette supposition, que j'avais l'aile par simi)le analogie, est venue, .'i ma grande saiisfacliou , se confirniei-. Va\ consultant les Or.lioptères en voie de classification dans le Musée de l'aris, j'ai eu le plaisir de reucontrer une femelle de ce genre curieux et qui a été rap- portée du Cabou par !\1. Aubry Lecomte. En étudiant comparativement Toviscapto de cet Ortlioplère avec celui des Eitffaslcr, j'ai remarqué que cet organe est court comme dans ce dernier genre et qu'il est représenté par deux lamelles comprimées, très-courtes, terminées en pointe recourbée et au-dessous desquelles il en existe deux autres lancéolées, droites, allongées, très-aiguës, faisant saillie en dehors, mais plus courtes et sur- tout moins spinifornies que dans les Eugastcr. D'après les quelques considérations que je viens d'exposer, il est facile de voir que cet Ortlioptèrc ne peut réellement rester parmi les Ephip- pifjer, et les caractères qui l'en excluent m'ayant [laru avoir une certaine valeur, j'ai cru devoir en former une coupe générique nouvelle. Si maintenant on compare les caractères présentes par ce nouveau genre à ceux des Iletrodcs et des Eufiastrr, il sera facile de voir aussi qu'il ne peut entrer dans aucune de ces deux divisions, les caractères qui j'en excluent présentant la même valeur que ceux qui l'éliminent des Ephqyjjigcv. Cependant on peut dire que celte nouvelle coupe générique vient se placer dans le voisinage des Iletrodcs et qu'elle établit une tran- sition entre ce dernier genre et celui des Eiujastcr. Genus COS.MODEHUS (1) Lucas. Epinppif/er Fairni., Arcli. Rntom., I. I!, p. '2G0 (I8.")S). Prothorax (pi. 8, fig. 2, 6, 3, 7) plus allongé, plus étroit que dans les Eitgastrr et les Udrodes, armé d'épines moins nombreuses, mais beau- coup plus grandes; ses côtés rabattus et sa partie postérieure sensiblement rebord(''s : celle-ci mutique, fortement relevée, les côtés rabattus armés de chaque côté d'une forte épine cl présentant au-dessous de celle-ci une échancrure pour livrer passage i'i la première paire de stigmates ou stigmates prollioraciques. Disque non élevé et non parlagé en deux comme (f ) Kio-fjio:, ornement, . glandium et celle du prllilus se développent dans l'inté- rieur de dilférentes sortes de glands; celle du iiuckiii, dans la noisette, etc.; celle du cerasorum, dans les noyaux du Prunus spinasu. Le hrussicœ détermine une galle sur les feuilles du saule (de Ileyden); le pyrvlwcerns, sur celles du chêne. La plupart de ces larves et leurs transformations ont été étudiées avec |)Uis ou moins de détails par un bon nombre d'auteurs, 'S'ôli Desbrochers des Loges. parmi lesquels il laut citer Swammerdam, Kœsel, De Géer, Herbst, Lalreille, Ralzeburg, Bouché, Godard, etc. Les insectes parfaits se rencontrent le plus habituellement sur les arbres ou arbustes qui ont nourri leurs larves. J'ai pris le vmosus, le villosus, le liirbnliis et le ■pellitus sur le chêne, ce dernier quelquefois sur le hêtre, le lurbatus parfois aussi sur des pommiers en fleurs, le sericcus sur le sapin, le cerasorum sur l'aune, le brassicse et le pyrrhoceras sur plusieurs sortes d'arbustes. Le ruhidus, d'après MM. Chcvrolat et Brisout, se ren- contre assez fréquemment aux environs de Pai'is sur le bouleau. Aî^THOlNOMUS. Les larves de plusieurs espèces de ce genre ont également été publiées. Friscli, Lyonnet, Bouché, KaUat, hatzeburg, Westwood, De Géer, etc., ont soulevé le voile du mystère sous lequel elles étaient cachées. Ces larves se développent le plus souvent dans les boutons à fleurs de différentes Rosacées. Le nilidirostris et le -pruni mihi s'attaquent aux fleurs du prunellier. M. le docteur Aube, dans une de ses lettres, me donne d'intéressants détails sur VAtithonomiis cinctus, qu'il a élevé plusieurs fois en assez grande quantité. Je les reproduis textuellement : « C'est vers le 15 avril, un peu plus lot, un peu plus tard, qu'il faut » s'occuper de cet insecte; il s'agit de regarder les boutons à fleurs du » poirier. Ceux qui restent noirs et secs, lorsque les autres commencent » à se gonfler et à laisser voir que la végétation suit bien son cours, ren- » ferment presque tous une larve d'Anthonomus, et en les récoltant en » ce moment, un mois et demi environ après, l'insecte parfait sort du » bouton. Seulement il faut être attentif à ne pas les récolter trop tôt. » En outre, il faut se défier des Pinsons, Bouvreuils, etc., qui font à ces » larves une chasse assidue, ce qui les a fait accuser par les jardiniers, » mais bien à tort, de manger les boutons floraux, tandis qu'au contraiie » ils débarrassent les arbres de petits enneiuis acharnés. J'ai pris en un » seul jour et sur un seul poirier plus de deux cents larves de ce Curcu- » lionile, qui m'ont procuré environ soixante exemplaires de l'insecte » parfait. » Les AîUhonoinus, comme cela a lieu chez les Balaninus, se rencontrent Balaninidœ et Anthoyiomidas» 335 la plupart du temps sur les arbustes dont les fleurs ont servi de berceau à leurs larves. J'ai pris moi-même le dnipanim en grande abondance sur les fleurs du cerisier sauvage et aussi sur le prunier éi)incux. Le prdindarius est fort commun sur l'orme et sur l'aubépine; le conspersiis, d'après M. Rey, se trouverait sur le saule marceau et, d'après î\r. de Heyden et d'autres ento- mologistes, sur le sorbier. J'ai trouvé le pniiù et le nitidimstris sur le, prunellier, le ClwvroUdi sur l'alizier, le varians (vai'. iiirlanocrphalits) sur les sapins, etc. BIIADYBATUS. On ne sait rien sur les ])reniicrs états des espèces de ce genre, qui, quoique assez répandues, sont rares partout. D'après l'observation de M. Clievrolal, pendant l'acte de la copulation le c? du Bradybatus subfosciatus appuie rorlcment son roslre contre l'écus- son de la ?. l'SEUDOMORPHLS milii. N. r,. L'espèce unique que renlèrnic ce genre n'est pas Irès-repanduc dans les collections, bien que son habitat soit assez étendu, et nous ne con- naissons rien sur ses métamorphoses. MM. Bellicr de la Chavignerie cl Clievrolal l'onl trouvée abondamment en Espagne sur une sorte d'éiviblc à petites feuilles. M. Chevrotai a observé que pendant raccouplenienl l'at- titude de cet insecte rappelle bien plus celle des Bmdybatus que celle des Antlionomus, dont il se rapproche davantage cependant par sa forme convexe. Caractère!!* sexiieU. (Icnre BALANINUS. Les différences qui existent d'un sexe à l'autre chez les insectes de ce ïenre sont nombreuses et quelques-unes sont laciles à saish; Elles varient, 336 Desbrochers des Loges. du reste, un peu selon les divisions dans lesquelles les espèces se trouvent groupées. Le rostre est toujours plus long, plus mince chez la Ç que chez le c?. Celle différence est très-apparente chez le B. Elephas, le B. Reichci, le B. turbaius, le B. nucum, le B. villosus ; elle Test moins chez le pdlitus, le vrnosus, le crrasorum ; enfin elle est moins sensible encore chez le B. rubidus et le pyrrlwccras. Cet oi'r;,^ane est toujours plus épais, plus pubescent et plus ponclué-slrié à la base chez le cj*, plus visiblement renflé vers IMnserlion des antennes. Les antennes sont toujours insérées h la môme distance de la base du rostre d* ; seulement, comme chez les Ç, la partie inférieure est plus pro- longée ; elles se trouvent situées, par rapport à la longueur totale, à peu près vers le tiers chez ce dernier sexe et vers la moitié chez le d*. Géné- ralement les articles sont plus courts et plus épais chez le d*. Cette diffé- rence est très-évidenle chez le B. turbatiis, bien moins chez le B. mmun. Chez la $ les élytres recouvrent davantage le pygidium. Ce segment est plus ou moins à découvert et d'une manière plus complète aux espèces de la première division (B. Elqihas, vcnosus, etc.). Tous les Balaninus proprement dits ont le pygidium des c? recouvert d'une pubcscencc plus longue, plus dense, formant une sorte de faisceau à l'extrémité et remon- tant assez notablement et subanguleusement sur la partie supérieure ; celui des $ est pubescent seulement vers l'extrémilé : celle pubescence, lorsqu'elle remonte un peu plus haut, ne formant guère qu'une bordure sur la partie supérieure du segment. Le bord postérieur du cinquième segment abdominal el le rebord infé- rieur du pygidium s'unissent ensemlile dilTéremment suivant les sexes et parfois aussi suivant les espèces. Cliezle ZJ. Elephas J*, par exemple, le bord du cijKjuième anneau ventral est échancré en arc et le rebord inférieui- du pygidium pi'ésenle une échancrure en sens inverse. Ils forment ensemble, de celte manière, quand les deux segments sont un peu écartés, une ouverture transversale subelliplique. Chez le B. Elephas $ le cinquième segment est un peu relevé el sub- arrondi au sommet; le rebord postérieur est entaillé dans son milieu en angle bien marqué, formant ainsi entie eux , quand les deux anneaux sont disjoints, un orifice très-large. Chez les Balanobhis, surtout $, les deux segments s'unissent [)lus Iron- quémenl ensemble (si je puis m'expiimer ainsi). Enfin, une fossellc plus ou moins marquée existe a Vexlrèmitè du cin- Balaninidx et Antlwnomidœ. 337 quième segmeut des Ba/atnwMS de la première division. Tantôt ce caractère est commun aux deux sexes, et, dans ce cas, paraît moins prononcé chez la $ ; tantôt il n'est apparent que chez le S. Cette impression se retrouve dans la deuxième division (Balavobius) et elle est même plus profonde, en occupant la majeure partie de la longueur du segment. Là ce caractère paraît propre aux c?; cependant le B. cni.r fait exception. La fossette chez cet insecte est très-visible dans les deux sexes. Les espèces de ce groupe, bien qu'ayant le pygidium plus couvert par les élytres, l'ont cependant notablement plus découvert chez le d* que chez l'autre sexe. Le B. ochrca- ius cT l'a presque vertical, comme certains Anllumomus ($. Le d* de ce Bidaniims et le S du brassicœ ont, en outre, une fosselle oblongue bien accusée sur le pygidium, fossette qui se réduit chez la $ à une simple impression. Les c? ont toujours le premier segment abdominal et souvent une por- tion du métaslcrnum plus ou moins déprimés ou mêmeencavés; les? ont ces mêmes parties plus ou moins convexes, ainsi que les segments abdominaux postérieurs. Contrairement à ce qui a lieu dans d'autres groupes de Currulionites, les cuisses des deux sexes sont exactement dentées de même. Les tibias seuls m'ont semblé légèrement plus coudés à leur base (r^). A.NTHOi\OMLS. Les caractères sexuels des Aiitliojiovnis sont moins nombreux et plus constants d'une espèce à l'autre. Lo c? a le rostre plus court, plus épais, plus strié-ponclué, plus terno généralement; mais ces diiïérences sont loin d'être aussi marquées quf pour les Balanimis. Les antennes se trouvent aussi, et toiit naturelle- ment, insérées plus ou moins près de l'exlrémilé du rostre, selon le plus ou moins de prolongemont de cette partie. La différence principale consiste dans la jonrlion du rinquièmo segment abdominal avec le ])ygidium. Chez le d*, dans la majeure partie des espèces, le cinquième segment est largement écliancré, laissant ainsi à découvert en dessous le pygidium qui, lui-même, présente dans son milieu une échancrure à bord lisse for- mant parfois une sorte de bourrelet, r'{ dirigée en sens opposé {Auth. iihni, cincluf, etc.). Il" Si'rie, TOMt VIIL 22 338 Desbrochers des Loges. Chez la $ le cinquième segment est le plus souvent tronqué sur toute sa largeur ou peu profondément sinué dans son milieu externe. Le petit groupe qui renferme les Antlwnomus varians, pubcscens, pyre- nœus, etc., offre une particularité remarquable, dont il n'a pas été fait mention dans les auteurs. Le pygidium du cf est traversé longitudinale- ment par un sillon profond. Chez la $ ce sillon est réduit à une simple fossette. De plus, les tibias postérieurs du (j* sont arqués vers leur base. Les élylres recouvrent plus complètement l'abdomen des ?. Lorsque l'insecte est mort, le pénis est souvent saillant au dehors. BRADYBATUS. Le rostre chez les insectes de ce genre diffère sensiblement d'un sexe à l'autre. H est toujours plus court, plus épais, rugueux et strié chez le d*, généralement lisse et cylindrique chez la $. Le Cnutzeri seul fait excep- tion à cette règle. Chez la femelle de cette espèce, le rostre, rugueux comme celui du d*, n'est luisant que tout à fait à l'extrémité, qui est visi- blement atténuée. Les différences tirées de la forme du dernier segment abdominal et du pygidium, de la position des antennes, etc., sont analogues à celles qui existent dans le genre Antlwnomus. Le rebord inférieur du pygidium c? qui, comme chez les BaUminus et les Antkonomus, semble à première vue former un petit segment anal supplémentaire, m'a paru constamment séparé du bord du cinquième segment par une ouverture plus étroite, moins profonde que chez les insectes de ces deux premiers genres. PSEUDOMOUPHUS. La seule espèce connue de ce genre a, comme le Brachjbatus Crcutzeri, le rostre rugueux et terne dans les deux sexes. Cependant chez la $ il est un peu luisant dans sa deuxième moitié. Il est en outre atténué peu à peu et presque insensiblement vers l'extrémité. Dato/iinidii: ri .[iilhvitoinida: 339 (leiire B.%8..^.^I.'^a-?*. Quelques mois seulement sur la mélhodc que j'ai suivie pour le ;;i'ou- pement des espèces. Le B. EUpluis ouvre la marclie cl foi'iue, avec le B. Mastodoa Bl le propiiujims raihi, une série à pai1. Viennent ensuite le piilitus (1), à rostre mince, peu épaissi j'i la base et à antennes également très-ténues, très-allongées ; le scriccus, qui a la plus grande analogie de formes avec celte espèce; puis \q Rcichci, très-voisin des deux précédents par la forme générale, celle des antennes et des dents des cuisses, mais conmiençant une série à rostre sensiblement épaissi à la base; avec le trnos2is, qui le suit, commence un groupe d'espèces à dents des cuisses non triangulaires et se termine en même temps celui des Bidaidini'^ à forps plus ou moins convexe. Le iurbutus ouvre la série des espèces plus ou moins déprimées sur le dos; le nucnm, très-voisin du iiréoédcnl, conduit assez naturellement au viilosus (2), qui a avec lui quelque analogie pour (1) C'est à toi't que ^1. Jekel, dans sou Essai d'une classification des Balaninus, a placé cet insecte à côté de VElcphas, dans le groupe des espèces à élylies non coi- dil'ormes. (2) I.e villosiis, que VI. Jekel adjoint aux cerasorum et ruhidm , dans un même petit groupe, en doit être isolé, à mon avis, en principe, à cause de la forme de son rostre, et former, à lui seul, une coupe à pari, aussi éloignée des Balanirvis à forte dent aux cuisses i^ue de ceux dont le rostre est presque d'égale InngueiU' et subçyliudrique. INous avons donc ainsi, en suivant les coupes niétiiodiquts que j'ai indiiiuées : Ëleplias. 1" ^ propinquus. Maslodoii. pellilus. 2° { sericcns. Jleichei. 3» I VOIOSIIS. ,g i lurhatus. \ nuciim. 5° 1 viilosus. 6° I cerasorum. 7" I rubidus. SZiO Desbrochers des Loges. la forme tlu rostre. Avec cette espèce coumîcncenl les Balaniniis à cuisses faiblement dentées; puis vient le ccrusorum à cuisses également dentées et à côté duquel se range le rubidus, espèce très-voisine et dont les cuisses sont inermcs. Les espèces qui suivent appartiennent à la deuxième division de Schonherr. J'ai cru devoir placer en première ligne le B. crux qui, par sa foi'me large, s'unit assez bien au rubidus, puis le B. ochrccdus, à élylres également tacbces, et enfin le brassica\ le pyrrhoccras et le Tro- glodytcs, espèces sans taches sur les élytres et ayant entre elles les plus grands rapports. taractèi'cs du genre. Voici les caractères attribués au genre Baluiiinus par Schonherr : « AnlennsB longœ, graciles; funiculo 7-arliculato : articulis basalibus longiusculis , reliquis successive brevioribus, aul omnibus subobconicis, aut exterioribus nodosis; clava aut oblonga, acutiuscula, aut ovata. » Rostrum longissimum, filiforme, maxime tenue, arcuatum. » OcuU rotundati, depressi, magni. » Thorax oblongus, subconicus, basi leviter bisinuatus, lateribus pos- lice rotundatus. » Sculellum rotundatnm, elevatum. » Elylra siraul sumpta subcordala, basi inlrorsum conjunctim leviter emarginata, humeris subiolundalis; poslerius valde anguslata, apice sin- gulatim rotundata. » Pedes longiusculi; femora sublus sœpissime dentata; libiœ rectaB, apice truncala', anteriores unco minutissimo armatte. » Observ. Corpus sa?pissime breviler ovatuni, squaniosum alaluni; aut média» aut minusculœ magniludinis. » Balaninus Gcrmar, Alag., IV, p. 291. — Sch., Cui'cul. disp. Melh., p. 238, n" 137. — Latreillc, Hègne animal, p. 39/i.— Stephens, Brit. Enl., IV, p. 68, n" 299. — Lacordaire, Gênera, Vi, p. 57Zi. — Jacq. Duval, Gen., IV, p. Zi5. Bhyiicli,r)ius Fabriciur., Olivier, îiyllenhal; Curculio Linné, etc. Ptnlaniiiicliv et Anl/ionomi'd.r. 341 J'njnuterai à celto diagnose les dévcloppcnients suivants : Corps presque en losange, rcvèlu d'une pubosconce plus ou moins squa- milbrnie, au moins dans les parties inférieures, plus dense d'oi'dinaire et plus compacte sous les bords latéraux du prollioi'ax, ponctué en entier plus ou moins densément. Antennes généralement plus longues que la tète et le rostre, coudées, composées de douze articles diminuant ordinairement de longueur à partir du deuxième; scape très-mince, brusquement renflé en ciosse au sommet; massue visiblement arlicidée, tantôt oblongue et acuminée aux deux bouts, tantôt aiguë au sommet cl arrondie à la base, tantôt enfin en ovale plus ou moins raccourci, à articles plus ou moins serrés, plus ou moins déliés. Rostre très-variable de forme, de longueur et de courbure chez les individus d'une même espèce (parfois, chez le U. lurbalus, le viLbsus et le /). crrasorum il est replié en dessous de manière à former les deux tiers d'un cei'cle complet), toujours plus ou moins épaissi à la base, plus ou moins renflé vers l'insertion des antennes et le plus souvent cylindrique après ce point jusqu'à l'extrémité, strié latéralement. La tète, arrondie et convexe, présente le plus souvent sur le front une petite fossette linéaii'C où prend naissance une carène peu saillante qui se prolonge sur le rostre. Yeux très-grands, déprimés, ovales, transversaux, un tant soit [)eu tron- qués à leur partie interne, toujours séparés par un espace moindre que le diamètre de l'un d'eux. Le prolhorax subit, chez les individus d'une même espèce, des modifi- cations de formes assez sensibles. Il est plus ou moins fortement et brus- quement rétréci en avant, plus ou moins arrondi latéralement, plus ou moins allongé, mais toujours plus large que long, plus ou moins fortement bisinué h la base, avec un lobe médian parfois bien inarqué, d'autres fois ])resque nul. Kcusson élevé, subarrondi, paraissant plus allongé qu'il ne l'est réelle- ment par l'effet du duvet serré qui le recouvre et le dépasse un peu. Élytres subéchancrées à leur base, à épaules plus ou moins anguleuses, élevées ou tombantes, variables de forme, tantôt plus, tantôt moins allon- gées, tantôt plus sensiblement (arcuémenl ou subrectilinéairemcnl) rétré- cies de la base au sommet, oblongnes, cordilbrmes ou trinngulaiics, recouvrant à peine le pygidium dans les espèces de la première division {lidtaniiius proprements dits), le couvrant pi-esque complètement chez celles de la deuxième division, au moins chez la $; à suture plus ou moins cristée inféricuremcnl chez la plupart, cette crête en grande partie formée par des poils qui convergent en se redressant vers cet endroit. 3/i2 Desbrochers des Loges. Les lianclies antérieures laissent au proslernum en avant un espace libre très-grand. Pygidinm à peu près glabre ou parsemé de poils exlrêmenifnt courts dans sa partie antéro-supérieure et revêtu inférieuremenl, sur une étendue variable, de soies ou de longs poils. Chez le lurbatus et quelques autres espèces, quand il est entièrement mis à nu, on découvre de chaque côté, à sa partie antérieure, deux sortes de plaques jaunâtres formées par un duvet soyeux compacte extrêmement court, suliarrondies, entre lesquelles on aperçoit un espace ])rillant aiïectant ordinairement la forme d'une sorte de losange. Le rebord inférieur de ce segment, emboîté sous le bord du dernier segment de l'abdomen, fait l'effet au premier abord d'un segment supplémentaire, beaucoup plus apparent chez le (j*. Pieds forts, assez allongés, surtout les antérieurs; hanches antérieures contiguës, les intermédiaires non réunies, les postérieures encore plus écartées entre elles. Cuisses très-claviformes, plus ou moins échancrées à l'extrémité de leur côté interne, avec une dent plus ou moins marquée, ne manquant complètement que chez une seule espèce {rubidiis). Tibias toujours plus minces h leur base, où ils sont d'ordinaire un peu coudés. Les postérieuis sont toujours plus ou moins sinueux sur leurs tranches, parfois un peu contournés en S. Les antérieurs sont plus allongés, plus dépiimés et élargis au sommet, qui est tronqué et forme de chaque côté une dent saillante plus prononcée au bord interne. On remarque à l'ex- trémité de tous les tibias un petit ongle plus visible aux antérieurs. Tarses égalant en longueur plus de la moitié et souvent les deux tiers des tibias, les deux premiers articles dilatés en triangle allongé, le troi- sième cordiforme, entaillé largement au nuMieu d'un bout à l'autre, for- mant conséquemment deux lobes très-détachés, comme cela a lieu chez certaines espèces du sous-genre Lnchnsea, le dernier article linéaire se terminant par deux ongles recourbés assez grands, visiblement bifides chez les espèces de la pi'cmière division, suivant la juste observation de M. Jekel (Tentamenta Enlomolog. Journ. of Enlom., 1861, p. 265, en note), brièvetuent dentés à la base et non simples chez les autres. Index !ii|teeioruiii. r Divisio {Buianimis proprement dits). Antennarum articuli tenues magi; elongati, clava elongata oblonga, apice acuminata ; pygidinm apertnm. L Elylra oblongo-elongata. Jialaninidsp et Anthonomidep. 3^l3 A. Antennarum articuli tenuissimi; prolhorax antice valde consti'ictus , j . Elcphns. 1 . A\ Antennarum arliculi breviores; prolhorax antice vix constrictus (1) 2. pnipînquus. 1 . H. Elylra plus minusve cordata A. Dens femoi'um posUconim maximus subtriangularis. R. Rostrnm basi parum incrassatum. C. Elytra pilis squamiforniibus grisois vol ferrugineis niaculatira adspersa ly. pcUihts 3 . C. Elytra piibe brunnea subsericea veslita immacu- lata 5. siriceu.i. U • IV. Piostrum basi valde incrassatum 6. Brichii. 5. A'. Femorum dens posticorum magnus unciformis. /}. Elytra convexa apice evidenler singnlatim rotundala. 7. gUuidiuin. G. B\ Elytra subplaniuscula, apice subtruncata. C. Antennse simpliciter pubescentes faniculi arliculis ultimis subelongatis 8. frsstl/dits. 7. C Antennaî pilosissimee funiculi arliculis ullimis no- dosis 9. 7IUCWH, 8 . A"". Femorum dens posticorum miiiimus spiniformis. B. Corpus niger cinereo vel flavido fasciatus aut varie- galus 10. rillosua. 9. B\ Corpus ferrugineus, luleo-variegalus 11. cerasorum. 10. A"\ Dens femorum posticorum nullus 12. rubidus. 11. 2' nivisio (S. -Cl. Balunohnis Jek.). Antennarum articuli breviores, ultimi transversi, clava ovata bicvior. Pygidium ab elylris magis teclum. I. Elytra ocliraceo vel albido nolata. A. Elylra albido-cruciata 13. Crux. 12. (1) Vide etiam B. lUastodon Jek. milii invisiim. Zlili Desbrociiers des Loges. A". Elytrorum siUiira anlice luteo sqiiamosa l/i. oeliraceus. 13, II. Elylra iraniaculata. A. Elylra inlerstiliis planis, latis, apice minus allenuata, anlennae briinnese 15. brassicœ. ih . A'. Elytra inlerstiliis minus planis, vel subconvcxis, angus- tioribus, apice magis attenuala, antennse leslaceae. n. Prothnrax sat crebre valde minus profunde punctalus. 16. pyrrlwceras. 15. B\ Prollioiax punclis niaximis profundissimis insculptus. 17. Troglodyirs. 10. l'*" Pl^isiosB. 1. Balaninus Elephas Gyll. in Sch., IH, p. 378, n° 5. — Bhynchasmia micum, var. Oli\^, Ent., V, 83, p. 215, n° 502, lai). 5, fig. hl, h. Oblongo elongattis, frrniginco-hninncrts ; rostro, anfcnnis pcdlbiisqKC ferrugineis, dense giiseo vcl fcrrnginco sat auguste squmnosus ; nniennls tcnuissimis, longissimis, articidis valde elongatis, clava fiisifoDui ; rostro tenui; clongaiissiino Ç, muUo minus elongato d*, basi paruni incrassalo ; prothorace Uitcribiis peirum ampliedo, ùnmaculedo , apice valde conslricto ibique transversim depresso ; c.lylris oblongis a basi nd apiccin curvalim attenuaiis, apice singulaiini rotundatis; striis tcnuibus; feinorihus dente vcdido subunciformc armatis, tibiis fere redis sublineeiribus. Long, c? 12 mill. circiler, $ 13-15 mill. (cum roslro); lai. liuni. fere h mill. Oblong, Irès-allongé , d'un ferrugineux foncé, avec le roslre, les anlennes et les pattes plus clairs, entièrement recouvert d'une pubescence assez courte, subsquamiforme, d'un jaune grisâtre ou d'un gris cendré, quelquefois mélangée de ces deux nuances. Yeux grands. Tète très-arrondie, ayant sur le front une sorte de fossclle ou espace linéaire dénudé donnant naissance à une carène longitudinale bien marquée, prolongée sur le tiers du roslre (Ç). Rostre exlrêmement long, presque lisse et brillant (Ç); ponctué et strié latéralement à la base, bien plus court (c^), médiocre- r>al niill.)- lai. 3 2/3 niill. 'Mi6 Desbrochers des Loges. Oblong-allongé, entièrement d'un ferrugineux clair avec les yeux noirs, rextiémilé des cuisses et des ongles noirâtre, recouvert d'une pubescence squamiforme d'un gris jaunâtre, courte, médiocrement dense. Yeua- légère- ment avancés sur le front, séparés dans leur milieu par un espace un peu plus large que chez le B. Elephas $ avec une strie fine au milieu. Rostre à peine plus long que la tête et le prothorax réunis, moins fin que cliez le B. Elephas Ç, un peu plus épais et plus pubescent à sa base, sans stries longitudinales, arqué en dessous dès son milieu. Anteiiiws minces, bien que visiblement moins ténues et moins allongées que dans la $ du précédent, analogues à celles du B. Elephas c^, à articles plus visiblement épaissis au sommet et surtout à massue plus brièvement fusiforme, plus brusquement renflée en arrière. Vrolhora.r un peu moins long que large, non visiblement arrondi latéralement, non rétréci à la base, droit jus- qu'au milieu, peu fortement rétréci et sans étranglement ni dépression visible en avant. Ècnsson élevé, subarrondi. Élyircs oblongues, deux fois aussi longues que le prolliorax, sans convexité plus sensible en arrière, subparallèles dans leur première moitié, subarcuément et peu sensible- ment rétrécies à partir de cet endroit; angle suturai petit; stries très- fines, presque superficielles, les externes paraissant même obsolètes. Pattes visiblement moins longues que chez le B. Elephas, à dents des cuisses bien moins saillantes et plus obtuses, les intermédiaires presque nulles, celle des postérieures dirigée un peu en arrière. Abdomen convexe. Une seule $ de Constantinople, faisant partie de ma collection. Cette espèce est très-voisine du B. Elephas d*. Elle en diffère par les caractères suivants : yeux moins rapprochés, rostre plus long, très- cylin- drique, non creusé de sillons à la base, très-lisse après le premier tiers ; massue des antennes plus large, moins atténuée aux deux bouts, plus distinctement articulée, le prothorax sans étranglement ni dépression anté- rieure, les élytres moins obliquement et moins sensiblement atténuées en arrière, â stries superficielles formées de points peu visibles, tandis qu'elles sont bien marquées dans toute leur étendue, quoique fines, chez le Balanimis Elephas. Le pygidium est un peu plus pubescent. 3. P>\LAiNiNus Mastodon Jekel, Tentam. Entom. (Journal of Entomol.), 1861, p. 268. Ohlorigo-ellipticiis, rufo-piceus, supra dense flavo-subochraceo, subtus albescenti sqiutmosus ; rostre longissimo, antennisque longis, parum tenui- Uakminid.r cl Anthonomida'. 347 htis, rufîs, tlioracc suhh'aiisverso, iinlicc huud conslricto, confertim punc- tdto ruguloso; ehjin's lenuilcr confertinique punctalo-striatis, inlerstitiis Iraiinrysim rufftilusis ; fnuor/'hus arutr drnt(dis. Long. corn, (rostro exrluso) 9-10 niill., roslri Ç 9-10 mill., c? 7-8 niill.; lat. lium. 3 /4/5-â milI. l'atria : Ilispania. Aliis. I\ r>o\Yiing et Jckel. Très-voisin du n. Edphas, mais boaiiroup plus grand, plus court, roia- tivement plus large et plus robuste et très-différent d'un sexe à Tautre. Trie de forme plus conique et moins convexe, marquée entre les deux yeux d'un sillon obsolète, ponctuée plus profondc-ment. Antennes compara- tivement moins grêles, sans êti'C pour cela plus courtes; articles du funi- rule un peu plus sensi])lement renllés en massue à leur sommet, le premier de moitié plus long que le deuxième. Rusivc conformé comme ciiez le B. Elephas, allonge comme chez cette espèce, mais notablement plus épais, un peu moins biusquemenl recourbé tout à fait à Texlré- mité, plus pop.ctué à la base dans l'un et l'autre sexe, ci carène de la base plus saillante, surtout riiez le S, d'un roux foncé, avec une fme ponctuation au sommet. Proilun-ax plus large, subtransversal, bien moins rétréci et étranglé au sommet, sans dépression transversale, moins rélri'ci également à la base, ce qui rend les côtés moins arrondis, encore plus den- sément squameux, convexe, plus profondément et plus densément rugueux et granulé. Ècusson ovale, assez élcv<''. Élylrrs offrant, prises ensemble, une échancrure moins marquée, plus sensiblement rétréciesde la base au sommet, plus coniques (se rapprochant davantage pour la forme de celles du /}. pdlifus, bien que plus allongées), moins planes antérieurement sur leur disque, moins élevées ensuite dans leur milieu, à stries plus pro- fondes, crénelées-poncluées, avec les intervalles couverts de rugosités transversales plus apparentes; pubescence des parties supérieures plus dense, formée de poils jilus squamiformes, d'un jaune flave plus foncé, celle du dessous moins sqnamiforme, de couleur [Ans claire. Pattes d'un roux de poix, densément recouvertes de squanudes grisâtres. (Ex Jekel, loc. cit.) M. Jekel n'a pu malheureusement me communiquer celte espèce, qui ne fait plus partie de sa collection. A en juger par la description, elle doit être extrêmement voisine du li. Eleplxis, dont elle différerait surtout par la taille plus grande, les antennes et le rostre plus épais, la squamo- sité plus dense, le protliorax plus transversal, bien moins rétréci au sommet. o/l8 DESnr.OCHERS des LOflES. à. Balaninus pellitus Bohm. in. Scli., t. Vif, p. 278, n" 8. Balaninvs hispamts Dej., Catal., p. 30/i. Oblongo-nvatus, nigcr, flavcscmic vcl cinerco squamosus ', rostro, antcnnis indibiisquc fcrrugineis ; rostro tcmii, clongato, parum arcuato, hnsi parum incrassdtn, pariiin pnnclato; prothoracc Udcrilms plus mimisvc ampUalo, (inlicc vaUlc aticmudo amsù-icfoquc, pallidc irimacuUdo ; cbjtris suhcor- (Idtis, convcuis apicc singulalùn rotwuUitis, fcmoribus dente inagno sub- triaugiilari arnmtis; tibiis posticis (éviter bigeniculedim simtatis. Long. J* 11 mill., ? 12-13 mill. cire; lai. hum. 3 1/2 mill. Corps noir, enlièremont rccoinerl de poils squamirormes de couleur très-variable, formant ordinairement des taches sur les élytres. Front finement sillonné. Rostre allongé, surtout chez la Ç, mince, d'un rouge jaunâtre clair, brun au bout, assez courbé h l'extrémité, un peu plus épais et pubescent à la base, finement caréné au milieu, strié latéralement, plus ou moins ponctué dans sa première moitié, lisse, à peine pointillé dans le reste de son étendue ; rostre c? d'un tiers environ plus court, plus ponctué. Antennes rougeàties, peu densément recouvertes d'une pubes- cence blanchâtre soyeuse, plus épaisse sur la massue, avec d'assez longs cils à l'extrémité des articles du l'unicule; massue allongée, acuminée aux deux bouts, à articles assez rapprochés. Protlwrax plus ou moins arrondi latéralement, subtransversal, rétréci et étranglé vers le sommet, avec une dépression transversale; base bisinuée; bord antérieur subtronqué; deux taches latérales plus claires et une petite crête étroite au milieu, formée en grande partie par les poils relevés. Élytres de forme assez variable, tantôt triangulaires, tantôt cordiformes, à côtés plus courbes, à sommet plus ou moins atténué; échancrées à la base, prises ensemble, convexes sur le dos, saillantes aux épaules, qui sont élevées, émoussées à l'angle, à calus saillant; suture un peu relevée en arrière; stries fines, en partie voilées par la pubescence des intervalles, avec une série de poils squami- formes assez écartés dans le fond. Oiisses postérieures profondément entaillées à angle droit, à dent très-large subtrianglaire, non recourbée en crochet intérieurement, à côtés presque droits, l'externe très-légèrement sinuée avant la pointe extiême, égale au moins en longueur à l'épais- seur du reste de la cuisse en cet endroit; dent des autres paires un peu Balaninidae et Antlwnoinida'. 349 moins grande, mais droite latéralcmenl. Tibias postérieurs visiblement, bien que faiblement, contournés en S ; ceux des autres paires pius droits. Le d*, outre le caractère tiré du pygidium, se dislingue aisément de la $ par son rostre plus épais, plus court, plus ponctué et pubescent à la base, l'insertion des antennes, etc. Celte espèce est facile h distinguer du B. vcnosus, avec lequel elle est constamment confondue, par la forme des dents des pattes, celle du rostre et des antennes. Je dois à rextrême obligeance de M. le docteur Aube la communication du type même qui a servi à la description de Tauleur. Cet exemplaire est un peu immature, ce qui Ta rendu plus allongé, à pubescence plus pâle, moins squamiforme, plus toufTue; d'où, sans doute, le nom de pcUihis. Le pcUiltis se rapproclie beaucoup plus du vcnosus que du B. Elcphas, avec lequel l'auteur suédois le compare Toute l'Eui'ope. Aussi répandu que le venosns, mais moins commun. Erlangen, Francforl, Aulriclie (coll. de Ileyden); Schaffousc (coll. Slierlin); Touraine, Vernon, Lille, Espagne (coll. Reiclie); Melun, (ienève, l'on- tainebleau (coll. Clievrolat); Api, Marseille (coll. Abeille de Perrin); Allier (ma coUeclion), elc. 5. Bala.mms sericels $ Desbi'ocliers des Loges. Obliiiujd-dValus , pdtdîdiim latior, nigcr , n'qiudilrr ol>scnrr-cnsttiiiri> fomcntosus ; siihlus, pcdibus purtiiii, tlioraccquc basi et eipicc anf/nsle dilutius; rosira antciinisque ieimibus, prothoracc concolori, laleribus (irn- plialo, (inlicr constricto, vitia laterilis série squamcis mdiis. apice singidoliiii rolimdtdis: fenio- ribus omnibus dente vedido, posticis triangideiri, (trmatis. Long. Ç 11-13 mill.; lai. bum. 3 1/2-3 2/3 mill. Ovale-obloug, un peu plus large et plus convexe que le pi'éc('(Ienl, dont il est ".oisin pour lu forme générale, mais bien distinct; noir, recouvert en dessus d'une pubescence non squanuforme d'un marron foncé, assez villeuse, ayant une sorte de reflet soyeux mat, laissant apercevoir un peu la couleur des téguments; dessous d'un ferrugineux fauve beaucoup plus clair, ainsi qu'une partie des pâlies, l'écusson, une ctroile et vague bor- 350 Desbrochers des Loges. dure aux bords antérieur et postérieur du prolhorax et une faible taclie à peine visible de chaque côté à la base de ce segment. Rostre et antennes d'un ferrugineux assez clair, conformés comme chez le pellitus. Pro- iliova.v un peu plus court, un peu plus large que chez cette espèce, un peu moins brusquement rétréci en avant, ce qui le fait paraître plus transversal. Pubescence formant dans son milieu une petite crête longitu- dinale concolore. Èlijtrcs analogues à celles du pellitus, à angles humé- raux un peu moins éraoussés, cristées dans leurs deux tiers inférieurs, sans taches, à stries fines, peu profondes, sans série de poils squami- formes au fond. Dent des cuisses à |)eu près comme celles du pellitus. Pattes conformées de même. Cette espèce paraît fort rare. Je n'en ai eu entre les mains que deux exemplaires $ : l'un communiqué par M. Papin, qui l'avait recueilli à Arcachon sur une colline plantée de sapins, l'autre pris par moi-même, en mai, à Gannat, sur celte même espèce d'arbre. Je crois en avoir aperçu un troisième dans la collection de M. Chevrolat. Le B. sericeus se distinguera facilement du pellitus par sa coloration particulière, sa pubescence d'un soyeux mal, non squamiforme, et par les stries de ses élylres. 6. Balaninds Reichei Desbrochers des Loges. Oblongo-ovatus, niger, pilis omnino sqimmiformibiis bninneo-ochraceo- (juc partial vciricgatis, conspersus ; rostro elongato, prcTsertim in fcmiua, bdsi mxwinie incrcissedo rugoso siriatoque ; nntennis tenuibus, clava elon- gatissima articulis separeitis; thorace lateribus nnipiiato tate densee/ue basi ittrin(/ue, et elytrorum basi angnste, pallide squameis, apice singulatim Vfltiindatis ; femoribus dente valida subir iangulari annatis, tibiis posticis bigeniculatim leviter sinucdis. Long, c? 11-13 1/2 mill., $ 13-15 mill.; lat. hum. 3 1/1-h mill. Ovale-oblong, assez large, noir, revêtu entièrement de squamules plus larges que chez les autres espèces, d'un fauve plus ou moins foncé, entre- mêlé par places sur les élytres de ferrugineux jaunâtre. Tète avec une petite fossette linéaire sur le front. Yeux assez rapprochés, l'espace com- pris entre eux bien moins large que la base même du rostre. Rostre très- BaUininidie et Antlionomidw. 351 allongé, surtout Ç, très-fortonienl épaissi à la base, qui est assez gros- sièrement sillonnée, carénée et ponctuée, avec une carène plus saillante à la partie supérieure, renflé à Tinsertion des antennes, cour])é vers sa deuxième moitié. Chez le c? le rostre est rétréci peu à peu dans so)i pre- mier tiers; chez la ? ce rétrécissement est brusque et a lieu vers le pre- mier quart, qui est très-rugueux. Le reste est à peu près lisse et brillant. Antennes minces, à massue très-làche, très-allongée. ProUioraa- de forme un peu variable, analogue à celui du />'. prditus, mais un peu plus étranglé en avant ; dessous du segment entièrement recouvert de poils squami- formes larges et déprimés; de couleur plus claire, cette squamosité remon- tant sur les bords latéraux et formant de chaque côté une large plaque un peu arquée intérieurement, rétrécie en avant. Pubescence du milieu du disque se redressant pour y former une sorte de crête peu saillante. Ècusson petit, squameux. Èhjircs conformées comme chez le pdlitus, avec quelques petites taches squamiformes plus claires, analogues à celles du prothorax, surtout vers la base. Stries bien distinctes, indiquées en outre par une série de squamules peu nombreuses. Pattes assez allongées, sui- lout les antérieures. Toutes les cuisses armées d'une très-forle dent, celle des postérieures subtriangulaire, souvent crénelée sur sa tranche posléro- externe et à l'extrémité de laquelle prend naissance ordinairement une autre petite dent aiguë dirigée en arrière; échancrure des cuisses large el profonde, à angle droit. Tous les tibias élaigis intérieurement après le premier tiers, les postérieurs légèrement contournés en S, les autres presque droits, peu sensiblement sinueux. Dessous entièrement recouvert d'une pubescence squamiforme de couleur uniforme pins claire, plus linéaire vers les parties abdominales. Le rostre ? est beaucoup plus allongé que le rostre c?. J'ai vu une quinzaine d'exemplaires de cette espèce. Je l'ai dédiée à AL Reiclie, dont tous les entomologistes apprécient les nombreux travaux. Elle paraît assez répandue dans certaines parties du sud de l'Europe et même en Asie. Turquie (coll. Reiche, Kraatz, de Heyden, Sticriin, Mar- que!); Srayrne (coll. Javet); Crimée (ma collection); Sicile. L'exemplaire $ de la collection de M. Reiche est plus allongé, a les épaules plus effacées, les élytres conséquemment moins cordiformes, le prolhorax moins brusquement rétréci en avant, le rostre un peu moins épais à la base. Je ne puis le considérer cependant que comme un exem- plaire un peu modifié de la même espèce. Le Ueickei se dislingue au premier coup d'œil à sa squamosité plus large et à la disposition de ses taches, à la forme du lostre bien plus 352 Desbrochers des Loges. épaissi à la base et beaucoup plus long chez la $ que chez le é, enfin à la forme de la massue des antennes, dont les articles sont très-déliés. Le cinquième article est presque toujours un peu plus long que le précé- dent. La forme des dents des cuisses ne permet pas qu'on le confonde avec le B. {jUnidlwn, qui a le rostre épaissi à la base. 7. Balaninus glandium Marsham, Ent. Brit., t. I, 28/i (1802) Ifiurcidio), — Balanùms vcnosns Germar, JMagas., IV', 29/i (1821). — Balaninus glandium 5teph.. Brit. Ent., IV, p. 69, 2. — Balaninus fer rugincus Dej., Cat., p. 30/1. Oblongo-ovatiis , convcœus , nigcr , antcnnis, rostro pedibusque plus niinusvc fcrriigincis, dense squamosus, fcrruginco aut grisco brunncoque variegaius; roslro viodice elongaio, modice currato, basi cvidcnter cras- siore, pubcsccntr, striatu punctatoquc ; anteimis minus clongalis, clava fusi- formi ; thorice subfransvtrso , latcribus a basi ad nudium fcrr oblique redis, dcin subito attenuatis, trinoiato, in nudio carinato; elylris sub- cordatis, Inuneris clevutis, sutura poslicc cristata; fcmoribus dente unci- formi instructis, tibiis posticis peirum bisinuatis. Long, c? 6 1/2-10 mill., $ 8-12 mill.; lat. hum. 2 l/2-/i mill. Ovale-oblong, noir, enlici'ement recouvert d'une pubescence squami- forme épaisse, variant du feirugineux foncé au cendré blanchâtre, presque toujours mélangée sur les élytros de taches plus foncées. Tête à fossette linéaire peu distincte. Y eux angulensenient rapprochés en arrière sur le front. Bostre d'un rouge brunâtre, plus clair dans sa deuxième moitié, rembruni au sommet, assez court, peu courbé, bisinueusenient épaissi à la base, qui est recouverte de courtes squamules sur un peu plus du tiers de la longueur, marqué au milieu de la ponctuation de plusieurs stries plus ou moins irrégulières, presque lisse et brillant dans le dernier tiers, (^, dans la deuxième moitié, Ç. Le rostre du c? est plus court, bien plus épais dans toute son étendue, plus renflé â la hauteur des antennes. Anicnnes rougeâli'es, â pubescence blanchâtre, soyeuse, médiocrement abondante, avec quelques poils plus raides à l'exlrémitô des articles du funicule; massue ovale oblongue, médiocrement allongée , subacuminéc aux deux bouts, à articles serres. Prothorax nu peu plus large que long, presque droit laff^ralomenl, un peu oblique de la base au milieu, suban- Balaninidse et Antlwnomidae. 353 guleusement arrondi latôralemeiit, fortement et brusquement rétréci après le deuxième tiers, le plus souvent sans étranglement proprement dit, mar- qué d'une crête saillante formée en grande partie par des poils relevés de couleur plus claire; outre cette ligne étroite, une autre tache de chaque côté, souvent peu apparente et s'étendant plus ou moins et sub- arcuéraent de la base en avant, tronquée au sommet, à peine bisinueuse à la base. Èciisson suballongé, peu visiblement sillonné longilndinalemenl. Èhjlrcs cordiformes ou subtriangulaires, sensiblement atténuées vers Tex- trémité, convexes, notablement plus larges (d'un tiers environ) que la base du prothorax; épaules élevées, à angles marqués mais arrondis, calus très-saillant, côtés curvilinéaires ou presque droits de la base au sommet, extrémités séparément arrondies, suture i-elcvée en une crête bien mar- quée dans son premier tiers inférieur ; stries fines, avec une série de poils espacés au fond; intervalles peu convexes, ([uatrc lois plus larges que les stries; taches formant une bande plus ou moins distincte aux deux tiers. Cuisses échancrées non anguleusemcnt \ers les trois quarts inférieurs, de manière à former une dent aiguë en crochet, à pointe dirigée en dehors, celle des postérieures plus saillante, moins voilée par la villosité qui la couvre. Tibias des deux paires postérieures visiblement coudés tout à fait à la base, sensiblement contournés, sui'tout ceux de la dernière paire, les antérieurs un peu dilatés vers leur milieu interne. Dessous à pubescence im peu plus claire, un peu moins dense; une fossette bien marquée à Tex- l rémité de rabdomen, c?, très-obsolète, $. Var. B. ciiurcus. Pubescence plus molle, d'un cendre plus ou moins claii-, entremêlé de très-petites taches blanchâtres avec une bande trans- versale de même couleur vers les deux tiers postérieurs. Toute FEurope, pas rare. Alger. La vai'i('té cincreus est beaucoup moins comnume. Je l'ai reçue de M. H. Deyrolle, étiquetée de Lille; M. Cl. lîey me l'a envoyée venant de Lyon et de .Morgon. Je l'ai vue dans la collection de ^L de lleyden, indi- quée comme provenant d'Allemagne, et AL Kraatz m'en a adressé un exemplaire sous le nom de B. sulciruslris inédiU On pourrait la prendre au premier abord pour une espèce particulière. C'est à cette variété que doit se rapporter bien certainement le véritable B. fjlaadiwn de .Maisham, réuni a tort par .M. de Marseul, dans la dernière édition de son catalogue, au B. nucum. La phrase : « Sculellum et punctum utrinque ad latera » steini bub elylrorum basi saturalius lucent, unde tripuncLatus vidctur» nn peut s'appliquer évidemment au B. mtcum. Elle convient également, U' Série, TOMF. VIIL 23 35/i Desbrochers des Loges. il est vrai, au B. pcUitus, mais il est hors de doute, pour moi, que le pellitus et le glandium (ou venosus) ont été constamment confondus par les auleui's anciens. Le CurcuUu gulosits de Fa])ricius pourrait bien aussi êti'e la même espèce. J'ai ciu devoir adopter le nom de (jlandium Marsh., qui a ranlériorité. Ce Balainims se distingue aisément des autres espèces convexes par la forme des dents des cuisses, celle du rostre et des antennes. 8. Balammis tesselatus Fourcroy, Entom. Paris., l. I, p. 129. — Bnluninus turbatus Gyll. in Sch., t. 111, p. 383, n° 10.— Le Charançon damùr Geofl'roy, Ins., t. I, n" ho (c?). — B. nucwn plerumque nuclor. (pro parte). Ovaiiis, cii)-tiu)\ subdcpressus, iiigcr, cum rostro, antcnnis pedibusque ferrugineis, pube squaniosa, vel cinerea vel Latericia vestitus; rostro elon- gatissimo curvatissimo tenuissivwque, basi vix punctidato ($), fcre dimi- dio curtiorc, minus curvaio, crassiorc, magis pubcscente punctatoque (c^); anlennis in marc inidto minus clongatis , postcrioribus Itaud nodosis , clavu uvata subfiisifonni ; prothorace a basi ad apiccm fcvc scnsim cur- vulini alicnuato scutello aibo; elylris subcordatis ; femoribus apice angu- iatim incisis, cum dente postico subspiniformi. Long, d" 6-10 mill., ? 7 1/2-1^ mill.; lat. hum. 1-lx mill. Ovale assez court, noir, avec le rostre, les antennes et les pattes d'un ferrugineux plus ou moins foncé, recouvert d'une pubescence squamiforme courte, formant sur les élylres des taches alternativement ou brunes et cendrées ou biunes et d'un rouge brique. Tête légèrement impressionnée sur le front. Rostre assez court, ponctué et strié sur une grande étendue, épais, peu courbé (c?), de plus d'un tiers plus long, presque lisse, cylin- drique très-courbé, ponctué seulement à la base, qui est médiocrement épaissie (Ç); base plus ou moins pubescente. Antennes sensiblement moins longues et à articles bien moins allongés chez le (5* que chez la $. Tous les articles du funicule évidenmient plus longs que larges, non noueux ; pubescence peu abondante, d'un soyeux blanchâtre, couchée le long des articles, avec quelques poils raides à leur extrémité; massue sub- fusiforme, moins allongée chez le c?. Prothorax transversal , rétréci sub- Balaninidœ cl Anihonomida;. 355 sinueusement (le la base an sommet, peu arrondi d'ordinaire latéralement, sensiblement rétréci en avant , mais à peine étranglé, avec nne faible dépression transversale ; bord antérieur pas beaucoup plus large que la moitié de la base, sur le milieu une carène assez marquée; unicolore, subbisinueux, avec un lobe médian très-arrondi, très-peu marqué à la base, sublronqué au sommet. Écusson blanchâtre. Éhjtirs subdéprimées, à peine plus larges à la base que le protborax, presque droites dans le milieu de celle-ci, subtriangulaircs ou cordiformes, égalant environ, en longueur, deux fois la hauteur du prothorax, très-rétrécies de la base au sommet, subtronquées obliquement au bout, formant ainsi par leur réu- nion un angle obtus très-ouvert à la suture. Stries assez fines, mais bien marquées, avec une série de poils plus ou moins écarté", au fond; intei- valles assez larges, plans, une dépression commune aux deux étuis à la base. Épaules obliques, à angles huméraux émoussés; calus médiocre- ment saillant. Suture élevée d;ins sa moitié inférieure, (luissis souvent rembrunies à leur extrémité, les postérieures échancrées profondément, à angle un peu obtus, avec une petite dent subspiniformc dirigée oblique- ment en dehors; cuisses antérieures et intermédiaires à échancrnre un peu moins profonde et à dent un peu relevée. Tous les tibias plus ou moins sinueux sur leurs tranches, les postérieurs plus courts, pli:s épais, très-légèrement coudés à leur base, surtout chez le c?. Dessous à pubes- cence moins serrée au milieu , une petite fossette lisse et imponclucc avant l'extrémité du métasternum, réunie linéairement au bord postérieur de ce segment; une fossette marquée sur le cinquième segment a!)domi- nal, à bord ordinairement un peu relevé postérieurement et rendue plus visible par deux petites toulfes latérales de poils blanchâtres. Toute l'Europe , commun partout. Alger. Très-variable de forme, de taille et de coloration, il se reconnaît aisément à la forme de son rostre et de ses antennes. Celte espèce a dû nécessairement ôtre connue depuis fort longtemps ; mais elle semble avoir été confondue avec le iiucuin par presque tous les entomologistes. Des exemplaires à couleur cendrée et à pattes plus claires m'ont été communiqués par .M. de Ileyden comme étant le tcssclulus de Ziegler (type); un autre exemplaire était inscrit également dans la collec- tion de Ziegler sous le nom de f/ulusus Meg.; un troisième sous celui de paUiUus Sturra. 356 Desbrochers des Loges. ".). Balanim's -\ucum Linné, Faiin.Siiec, n" 616. — Syn. iial. , 1,11, p. 673, n" 59, etc. — GeolTroy, Ins., l. 1, p. 296, Le Charançon Ironipette. — Balaninus nuciini Fourcroy, Enl. l'ar., I, 129. — Gyll. , Ins. Suec, III, p. 201, 113. — Sch., Syn. Ins., t. III, p. 381, n" 9, d midti alii. Ovotus, subdcprcssus, niffcr, yvisco-vù-idLSCcntf'Squaniosus, vustro, an- tennis pedibitsqiic plus minuwc brunncis ; l'ostro basi vatde incrassato pimctato, carinnto, strùdo, stibpubcsccntc, supra basin oassiorc, extror- suin nilido, diluliurc ; antennis pilosissiinis, articulis funlcidi uitimis apicc nodosis, clava basi rutundata ; thoracc anticc valdr attenuato, in mcdio carinatu; ilytris subcordatis ; fcinoribus vix obtuse anguUdim cmarfjina- lis, apice dente sidispinifoi'nii arniulis. Long, d' 8-10 mill., Ç 9 1/2-13 mill.; lai. luim. 2 3//i-i niiU. Ovale assez court, subdéprinié en dessus, noir, avec les antennes, les pattes et le rostre d'un brun ferrugineux , ce dernier rougeàtre dans sa seconde moitié, squamosité d'un gris verdàtre, parsemé çàet là de petites taches ])lus claires, sur les élytres, se réunissant souvent un peu après le milieu, pour former une bande ondulée plus ou moins vague. Rostre Irès- épaissi à la base, caréné en dessus, strié et ponctué, un peu pubescent, plus ou moins longuement rugueux selon les sexes, renflé à la naissance des antennes, lisse à rexli'émité. Antennes médiocrement allongées, peu dissemblables d'un sexe à l'autre, bien plus épaisses que chez le turbcdus, h articles 5, 6 et 7 noueux au sommet, à peine plus longs que larges, funi- cule revêtu d'une pubescence très-épaisse, relevée, assez grossière, h laquelle se mêlent, vers le sommet de chaque article, de longs cils raides; massue assez large, acuminée au bout, oblusément arrondie à la partie opposée, se détachant très-bien ainsi du funicule, à pubescence soyeuse avec quelques poils très-fins, dressés. Protlwrax transversal, d'un tiers environ plus large que long, sans taches, finement caréné au milieu, arcuémeul rétréci de la base aux 3/Zi, légèrement arrondi latéralement, sensiblement rétréci, mais peu brusquement en avant, avec une dépression transversale peu marquée, subtronqué au sommet, base à peine bisinuée, a lobe médian très-arrondi et à peine visible. Élytres subdéprimées au milieu, impressionnées vers la base, subcordiformes, à épaules ciïacées, curvilinéairemeut rétrécies derrière l'épaule jusqu'à l'extrémité, où elles sont siibtronquécs ol)liqucment séparément, formant ainsi un angle sulu- Balduinido' el Aiilhflnomidœ. 357 rai tiî'S-ouvert ; slrios bioii nianiuées, mais fines;, avec une série de poils dans le fond. Intervalles assez larges, plans, suture laiblement élevée dans le dernier tiers. Cuisses plus claires au milieu, noiiàlres au i)out, armées d'une sorte de croc dont la pointe est dirigée un peu obliquement eu dehors, celte pointe moins aiguë aux cuisses postérieures; tibias un peti plus alongés que cliez le iiirlxitns, ceux des deux premières paires pres- que droits, les postérieurs un peu bisiuueux, tous trés-li'gércmenl coudés, tout à fait à la base, et un peu amincis on dedans (surtout chez le J)» li>s postérieurs plus sensililenionl ; um^ faible fossette sur le f/ segment abdominal. Toute l'Europe. Alger. Batoum (coll. Reiche). Un pou moins commun que le Uirbaius, de couleur plus constante. Il se distingue aisément à la lorle pubescence des antennes, dont les derniers articles, en outre, sont noueux et dont la massue est arrondie à la base. 10. Balam.m's villosls Fab. , Syst. Entomol., I, p. 162, n" 218. — B/njn- cliœnus cordifer Fourcroy, Entom. Paris., p. 132. — BaUmimis ccraso- rum Oliv., Entom., V, 83, p. 22/|, n" 218. — Balaninus imuirostris Slepb., Bril. Ent., IV, p. 70, n" h (t«^ste Clievrolat). Ovalus, nigcy, supra parer, iiifra dense ciiiereo vel sithlideo-piiliesce/is, anlcnnis ferrugineis aut piccis, roslro modice curvato, parimi elongato, basi laïc slriolalo ^, muUo elongcdiorc, inagis cylindrico, nilido, vix basi subseric punclulalo ? ,• prothoracc transverso, lateribus ampliato, apicc constricto ibiquc transversivi compressa, basi niacnla pilosa noledo; ely~ tris plcrwnqiie fascia postica atbida notedis ; femoribus dente inediocri armatis. Long, c? 5-7 1/2 mill., ? G 1/2-9 mill.; lat. hum. 1 1/2-2 2/;5mill. Ovale, peu convexe, noir, parcimonieusement recouvert en dessus et donsément on dessous do poils subsqiiamiformos, d'un cendré blanchâtre, passant parfois au jaunâtre, formant une tache longitudinale au-dessus de l'écusson, sur le prolhorax, et une bando transvei'salo, vers les deux tiers des élytres, qui sont, en outre, mouchetées de cette couleur. Tète à pubes- cence épaisso sur le front, celui-ci marqué d'une fossette, d'oi!i sort une carène prolongée sur la base duioslre. Bostrc noir, marqué de strioles lon- gitudinales irrégulières presque jusque vers les deux tiers :i'; avec (juelques 358 Desbrochers des Loges. points seulement, subsérialement disposés, et une carène supérieure peu saillante, lisse et brillant, moins épaissi à la base, subcylindrique et nota- Idement plus allongé Ç ; médiocrement courbé, renflé plus ou moins à l'insertion des antennes; vu de profil, il parait atténué dans le dernier tiers, i)uis légèrement renflé au sommet. Antennes h pubescence rare avec de longs cils au sommet do chaque article du funicule, tantôt brunes, tantôt ferrugineuses avec la massue plus foncée : celle-ci ovale, peu allon- gée, arrondie à la base, subcarénée au sommet, à articles très-compactes. Prolhora.r transversal, plus ou moins arrondi latéralement, plus ou moins brusquement rétréci et étranglé vers le sommet, avec une dépression trans- versale qui l'ait quelquefois paraître le bord un peu relevé, base faiblement bisinuée. Ècusson subarrondi, entièrement pubescent, sillonné longitudi- nalement et peu visiblement. Étytres peu convexes, subcordiformes, visi- blement arrondies latéralement, sensiblement rétrécies vers le sommet, où elles sont séparément arrondies, (5", et forment, chez la Ç, par leur réunion, un angle suturai obtus; parsemées de taches grisâtres ou jau- Uiàlres avec une bande tiansversale postérieure de même couleur, man- quant quelquefois entièrement, ces taches ne couvrant pas les stries. Celles-ci bien marquées, avec une série de poils au fond ; intervalles à peine convexes, égalant deux fois, environ, la largeur des stries. CAiisses avec une échancrure médiocre et une petite dent bien visible, oblique. Tibias à peu près droits, plus larges à leur extrémité, ceux des deux paires postérieures assez visiblement coudés à. leur base. Toute l'Europe. Commun. Algérie. Les individus à large bande jau- nâtre (coll. Chevrolal), et ceux sans bande transversale (coll. Javet, Sierra Nevada), sont plus rares que le type. 11. Balamnus CERASORIM Hcrbst, Col., VI, p. 196, n° 157, tab. 73, fig. 9 (Cwcuiifl). — Cwculio cerasorwitLiilv. Hisl. Nat., XI, p. l/j9, 76. — Balanimis ccrasornm Gyll., Ins. Suec, lil, p. 20/1, n" 1^5. — Sch., III, p. ;58Zi. n" 11 = Vir, p. 279, n" U\. Ovaliis, parum convexus, tolus ferrvginexis antennis, peelibus rostroque diiutiovilms, hoc opice piceo, supra pitbe aiirra maculaiim in clytris, infra palUdiore vfslitus ; rostro cylindrico, basivix incrassato, rixpunclidato, nitido,modicc plcrnmqiic curvato; ocidis approximalis, protliorace trans- verso, apice modice cdtemiaio, pantm conslricto, obsolète carinato, elylris Bataninid.r et Anthonomidœ. 359 cordatis subcoiwcjcis, pnrum elongatis, striis glabris, intcrsiitiis latin, apice oblique separntim iruncatia, fcmoribus obtuse subobsolete dentatis. Long. i/is- trurtis. Long, c? 2 1/2 -3 2/3, $ 3-Zi J/2 mill.: lai. linni. 2/3-1 1/2 mill. Bi'iévement ovale, d'un beau noii- mal, avec, une |)ubescence brunâtre peu visible, recouvert en dessus d'une sqnamosilé épaisse blanche, quel- quefois jaunâtre, avec les pattes et les antennes d'un feringineux |)lus ou 362 Desbrochers des Loges. moins foncé. Tête serré -ponctuée en avant, presque imponcluée en arrière, avec une fossette bien marquée derrière les yeux, souvent cachée par une pubescence blanchâtre qui s'étend, de ce point, sur la base du rostre. Ttostrc finement striolé-ponctué à la base c?, presque entièrement lisse $, de 1/3 environ plus long, plus cylindrique, plus mince chez ce dernier sexe; courbé; la courbure, chez le c?, forme un léger coude au milieu, lequel est suivi, le plus souvent, en dessous, d'un petit étrangle- ment. Antcnnrs à articles peu allongés. Protliora.v subconvexe, d'ordi- naire à peine plus large que long, et sensiblement rétréci antérieurement, un tant soit peu à la base, arrondi latéralement, base légèrement bisinuée, de chaque côté une tache squamiforme blanchâtre ou jaunâtre légère- ment arquée vers le bord antérieur, d'étendue variable, avec une autre, souvent peu marquée, au milieu, fkiisson arrondi, entièrement squami- forme. Élytrcs brièvement ovales, d'un quart environ plus longues que larges, modérément atténuées de la base au sommet, qui est obtus ; un peu relevées au bout, derrière le calus, subarrondies séparément à leur extrémité, à épaules élevées, bien marquées, à peine arrondies, à calus saillant, peu courbées latéralement; stries assez marquées, non crénelées, intervalles . subconvexes égalant environ en largeur deux fois celle des stries. Sur la base des intervalles , une squamosité analogue à celle du protliorax, s'élendant plus ou moins inférieureraent, surtout sur le Zi* intervalle (le 5% en comptant l'espace juxtasutural), cehii-ci entière- ment recouvert d'une squamosité semblable jusqu'au delà du milieu, unie à une bande transversale parallèlement formée de taches disposées sur les intervalles. Pattes d'un brun de poix ou d'un ferrugineux foncé, à duvet peu serré. Cuisses à peine échancrées, armées d'une très-petite dent; tibias antérieurs sinueux sur leurs tranches, les intermédiaires élargis de la base au sommet, les postérieurs visiblement contournés ; un ongle bien visible à l'extrémité de tous les tibias; squamosité du dessous du corps compacte sur les parties latérales thoraciques, moins dense au milieu, une fossette profonde sur le 5*= segment de l'abdomen. Var. A. Squamosité du dessous réunie ou à peu près réunie à celle de la bande latérale du disque. C'est le véritable Jlaluninus crucifrrY\\?>ç\\, dont M. Kraatz a bien voulu me communiquer des types. J'en ai trouvé d'autres également dans les collections de MM. Chevrotât, Javet, de Bon- vouloir, de Ileyden. — Tyrol. Bautzen. Je n'ai pas vu le type du B. rhœticus du même auteur; mais il n'est pas douteux pour moi, d'après la description, que ce ne soit aussi une modification du B. crux, espèce, du reste, aussi variable de taille, de forme et de coloration. Balanitudœ et AnthonomicLv. 363 Var. Il Couleur foncière entièrement tVun ferrugineux plus ou moins clair. Toute l'Europe. Alger ; assez commun. \!l. B.VL.ViNINUS OCHREATUS l'^Tlirous in Scli., Vil', p. 288, n" 29. — Dejean, Catal., p. o04. — Bfdninmnf mfongnatvx Clievrolat in TaK^rin, Mag. lie Zool., 1855. 108. Brcvitcr ovatus, 7U{/cr, iiifra, 2(lrinqiir in Ikoracis basi cl in mlura iis(/iic in mcdio, dense flavo rcl flavcscenti squamosus, in elytrorum inlcr- vallis, piibe tcmii brevisxima grisca, biseriedus; rosiro curliore, crassiore, basi rmdtistriaio, vi.v nitido, latiribus in tcrtia parte attenuato c?, ioto fere Urvi, midlo lone/io)r, nifielissiino cyiindrico curvediore $ ; antennis piceis nonminqiuem ferrur/ineis; pynthoracc lateribus basi recto^ dcin cnigu- latitn (dlenuato ; ehjiris sid)Cord(dis eipice perspiciie altemiedis ; feinorifnis evideutcr emarginedis, teninssimc dentidis. Long, ^r 2 1/2-3 1/2, $ 3-i mill.; lat, hum. 2/3-1 1/3 mill. Forme générale du précédent, d'ordinaire un peu moins large, d'un noir paraissant gris d'ardoise par l'efTet de la pubescence grisâtre très- courte dont il est parsemé. Tête et roslrc conformés à peu près comme chez le B. crii.r; une petite fossette en arrière des yeux. Antennes d'un brun parfois ferrugineux sur tout le scape, avec de petits poils blancs à l'extrémité des articles du funicule; massue ovale, courte, épaisse, obtusé- ment acuminée aux deux bouts. Protlwrax rétréci à la base, obliquement- rectilinéaii'ement, élargi ensuite jusque vers le milieu, puis rétréci assez ijrusquemenf, mais sans étranglement proprement dit, paraissant ainsi subanguleuseraent arrondi latéralement, un peu plus large que long, de un tiers, à peine moins large au sommet qu'à la base, qui est légèrement bi- sinuée; à pubescence fine, blanchàlre, clair-somée sur le disque, avec deux lâches latérales formées par une squamositi' épaisse, le plus souvent d'un beau jaune, parfois presque blanchàlre, qui ne sont que le prolongement de la squamosité couvrant la partie inférieure; au milieu, une ligne obso- lète formée par la pubescence blanchâtre du fond, de chaque côté de la- quelle le prothorax paraîl un peu di'prinié. Écusson petit, arrondi, entière- ment squamiformc. Élytres subcordiformcs ou subiriangulaires, notable- ment rélrécies en arrière, un peu déprimées antérieurement, convexes sur 36/i DESBnocHF.ns des Loges. le dos, sensi))lemcnl ochancrées à la base, prises ensemble; à épaules li'èssaillantes, élevées, calus saillant; à stries très-marquées, à points bien visibles, peu rapprochés; à intervalles plans, rugueux, marqués de deux séries de petits poils très-courts, blanchâtres, ne cachant pas la couleur du fond ; sublronquées obliquement au sommet, avec un anule. suturai à peine marqué, un peu relevées après le calus; 1" moitié delà suture densémcnt squamifornie. Pattes assez allongées, médiocrement pubes- centes, une écliancrure notable, arrondie, à toutes les cuisses, celle des postéi'ieures plus protonde, avec une très-petite dent aiguë. Tous les tibias à peu près droits, anguleusemenl élargis à leur extrémité. Tout le dessous recouvert, à l'exceplion de l'abdomen, d'une squamosité très-compacte, d'un jaune plus ou moins foncé; abdomen à pubescence plus grosse que celle des élytres. (f Une fossette bien marquée sur le 5' segment abdominal, une sorte de sillon longitudinal bien visible sur le pygidiura. Ç Pas de fossette sur le 5* segment de l'abdomen, une dépression vague sur le pygidium. Alidi de la France (Abeille de PeiTin, Ancey, Reicbe, de Bonvouloii) ; Basses-Alpes, assez commun (ma collection) ; Andalousie (Reicbe) ; etc. 15. Balaninus brassiC-E Fab. Sys. El., il, p. Zi83, D" 211. — Balaninus salicivorns Gyll., Ins. Suec, III, p. 206, n» 116. {RhyncluTmis) — Balaninus brassicœ Oyll., in Sch. Syn. Inst., t. III, p. 389, n''20, etc. Brevitcr ovaius, ni(jcr, infra dense albido-squamosus, supra tenulter, in e.lytris biseriatim, griseo pilosus ; occipite imjyiinctato ; rosira basi evi- dentius strioledo, post nntennas lederibus rdlcnuaio subiusque constricto c?; longicre, tcnidore, cylindrico, basi fève impunctcdo ^ ; antennis brunncis, scapo plerumque dilutiore, clava brcviler oveda, liaud nilida; protliorace ri.r transverso, latcribus modice ampliedo ; chjtris latis, subqiiadratis npice obtuse rotundedis; slriis subcrenulatis ; intervedlis latis rugosis subseriequc punxdedis ; femoribus apice evidenier eviarginatis, temdter dentedis; tibiis in medio infra sid)incrassatis. Long. ERENSPRi'NG (18Zi9) Zcitung fur Zoolog., par Alton et Biirm., p. 176, donne une description du genre et de l'A/, accrix qui vit sous les feuillles de férable (Anr plalaïKiidrs), et qu'il indique comme nouvelle ; mais, pour moi, c'est évidemment l'espèce de Geoffroy décrite sous le nom de Clirriiics acrris ovatus. ILvLDEMAM (1850), dans Amer. Jour. Soc, Série 2, 9, 108 à lit, publie deux nouvelles espèces àWlnu-odcs de l'Amérique du ]Nord : VAL corni et VAL abutilon. Walker (1851), dans List of Ilomopt. of P.rit. Mus., signale et donne la description de plusieurs espèces nouvelles : Al. fraf/arise, hnissicw et toii/'rcr.r. Bouché (1851), Entom. Zeitung de Slettin, t. XU, 108 et 110, nous donne la description de deux espèces : VAL pliilhjira (écrit phyllycra par (1) A régaril des dates, je crois qu'on ne saurait trop se récrier contre l'abus de ranliilatc. Ainsi l'Iconographie porte pour date extrême 1838, et l'anteurcite : 1" l'ou- vrage de Westwooil de 1840, 2o la note de Harlig de 1841. Westwood à son tour criMquc Hartig, qui aurait, par le f:iit des dates, paru après lui. Monor/ropltir drs Alruroflrs. 375 erreur typographique); quanl à la seconde, qu'il indique ronime nouvelle, c'est VAL ((crris dont il a été question ci-dossus (l). Hegeer (1855 et 1859),- Beit. zur Kalurg. der Ins., décrit deux espèces qu'il rapporte, l'une à ïimmamlala Slephens, et l'autre à dubia Stejjhens. Cette dernière, ainsi que nous l'avons vu jilus liant, fait partie des Né- vroptères. L'espèce de Ilegcer serait donc autre que celle de Slephens. Les descriptions en sont du reste très-développécs. Westwood (1856), dans C.ai'den. Chion. p. 852, indique une nouvelle espèce dont il donne la description et une figui'e sous le nom de vapora- riiun, vivant dans les serres et remarquable par les poils que l'on observe sur son disque dorsal. KocH (1857) dans son ouvrage sur les Aphidicns, à la fin la famille des Aleurodites, en décrivant et figurant les espèces mal définies antérieure- ment : Y AL clnildonii, p. 32i, pi. blx, fig. 393, AL brassicds, p. 32{), fig. 39Zi, AL carpini, p. 327, lig. 395, VAL lonîccrœ, p. 327, fig. 390, indique la carpini, espèce nouvelle et vivant sur le bouleau. TiERST-ECKER (1863), Haudb. der Zoo!., 2" vol., place les AUurodes dans le groupe des Cochenilles sans que l'on sache trop le pourquoi; il ne donne aussi que 6 articles aux antennes, et cependant il connaissait la description de Hegeei-, puisqu'il la cite en 18G2, p. 3/i0 dos liericht poui' l'année 1859 et 18G0, espèce indiquée par liegeer comme ayant 7 articles aux antennes pour le c^ et 5 pour la Ç. Et bien certainement les observations de duérin lui étaient connues aussi. Il indique également deux grifTes aux tarses, tandis que Ton peut dire trois, ce qui est extraordinaire et ne doit pas passer inaperçu, et ce qui est plus important que la recherche d'un mol i)our spfVifier un genre ou une espèce Enfin Frauenfeld (1807) dans une notice intitulée : Zoolog. Mise, XIII, Verhandb. Zool. Bot. Cfesellsch. AVien. (1807), 793 à 799, passe en revue toutes les espèces connues jusqu'alors avec des remarques sur chacune (1) Dans la (It'scrii)tion il iiuliqiie 10 articles aux antennes c? et 9 aux antennes $. C'est s:ins tldule une erreur. Sa description est du reste très-enilirouillée, presi|iic intraduisible; mais c'est Vareris de Baerensprung. 370 V. SlGNORET. d'elles en y ajoutant la description de VAL vaporarium "Wcstwood, publiée, dit-il, dans un ouvrage difficile à consulter, ainsi qu'une nouvelle espèce que moi-même je me proposais de décrire : l'A/. Jclinckii, p. 799, qui se trouve sur le Viburmim iiims. Dans celte notice nous trouvons l'indication des espèces du Catalogue Steplicns à reti'ancher comme appartenant à des Névroptères. Quant à la bifasciata, elle pourrait bien se rapporter à VAL abidilonca Ilaliday, et il dit qu'elle est très-voisine de la bifasciata, si mnnc ce iicst la inêmc espèce. Pour la coccois Curtis, il lui semblerait que ce n'est point un Alnirodcs. La dubia de Ilegeer serait synonyme de pliillyrea Haliday. J'ai de la peine à le croire d'après les descriptions comparées et la figure ; pour moi, ce serait plutôt VimmaciUata qui se rapprocherait de la -phiilyrca. La loniccvœ de Koch ne serait pas celle de Walker ; mais il n'indique pas le pourquoi. La carpini de Koch serait très-voisine de phiilyrca Haliday. Je pense que, d'après les figures, il est très-difficile de se prononcer, car même avec l'espèce à l'état parfait il est à peu près impossible de le faire, et ce n'est qu'avec les larves que l'on peut juger. Il indique encore la phillycca de Bouché, sans savoir, dit-il, à laquelle la rapporter; mais c'est évidemment phiilyrca qu'il faut lire, puisqu'il dit qu'elle vit sur le Phillycca média, et qu'il y a justement le Phiilyrca média, ce serait une faute d'imprimerie et ce serait donc bien la même que l'espèce d'Haliday, ce dont s'occupait fort peu Bouché. ^ J'ajouterai une espèce décrite et figurée par M. Boisduval dans son Essai sur l'Entomologie horticole (1867), 355, fig. Zi9, 50, sous le nom de Goccus lataniœ, que je ne peux classer dans aucune famille et dans aucun genre connu. Cette espèce, qui est aptère, paraît être à son état parfait, puisque j'ai trouvé dans son abdomen des œufs et des emîiryons tout prêts à sortir. Est-ce un Aphidien? est-ce un Alcnrodcs ou une Cochenille ? C'est ce que je ne saurais dire; mais nous y reviendrons plus loin. De tous les auteurs que nous venons de passer en revue, les uns placent les Alcurodes avec les Aphidiens, d'autres avec les Cocciniens. Je pense qu'ils ont tort les uns et les autres, car il y a autant de caractères qui les éloignent qu'il y en a qui les rapprochent, ou des premiers ou des autres, et je suis de l'avis de M. Westwood, qui en a fait une famille intermé- diaire sous le nom d'Aleurodiles, et qu'on peut définir ainsi : Insecte ovipare, à métamorphose incomplète, à génération successive, continue, ))endant toute l'année. A l'état de larve, immobile et fixé aux Monn/^raphif des Almrodr.t. ,"77 feuillos oommo los Lrraniiim. A l'iHal parfait, pn-soiilanl quatre ailes (fig. J, [)i. 9) presque d'égale longuciu' et u'oirrauL que deux nervures visibles, une médiane et une autie |)lus petite, ùasilaire; quelquefois on aperçoit, un peu au-dessus, comme le coinmencemenl d'une seconde ner- vure, oblique, et je suis persuade que les angles formés |)ar la nervure centrale sont l'indication de la naissance d'autres nervures invisi])les pour nous et que j'indique faiblement dans la fig. 1, pi. 9. Genre ALEUUODES I.atreille. Tête inclinée fortement en avant et ne laissant voir le plus souvent qu'un léger rebord étroit, arqué, au delà du protborax. Yeux réniformes, généralement divisés en deux portions, séparés par une membrane, la portion supérieure la plus petite, l'inférieure la plus grande, ])\. 10, fig. /i a, 5 a, dans quelques espèces plus ou moins arrondies ou triangulaires, au-dessus des yeux un ocelle, que je ne vois signalé par aucun auteui-. Rostre gros, épais, composé de trois articles, dont le second le plus court et le plus gros. Antennes de sept articles, le premier petit, le second court, épais, le troisième très-long, quelquefois ondulé (pi. 10, fig. 1 o), souvent renflé aux extrémités, étranglé par conséquent dans son milieu, les h", 5% 6% 7% presque égaux, fig. 5 a (1). Le ])i'olliorax est court, le mésolliorax plus grand, ainsi que le mélatliorax. Quatre ailes. Les élytres un peu plus grandes que les ailes et parcourues par deux nervures, une grande, médiane, s'infji'chissant à l'extrémiti' vers le boi'd inférieur, mais sans l'atteindre, la seconde oblique, prenant naissance de la médiane près de son point d'émission. Sur l'aile une seule nervure médiane présentant la même inflexion que celle de l'élytre. Vers le snimnet de la nervure, soit de l'élytre, soit de l'aile, l'on voit souvent une n)aculc ou fascie noi- râtre, qui est formée par un réseau noir avec les cellules incolores, et que l'on ne peut observer que sous certains rayons obliques du miroir ou du n) lli-geer, dans la description qu'il fait de 1'^?. diibin, imliquo et figure 5 articles à la femelle; mais je pense qu'il a examiné une iinleuiie dont les l'"" et 2'" articles étaient cachés, et cela malgré qu'il dise : a Par mes observations ré|)élécs je me suis couvainru que les antennes femelles ont .". articles. Dans tons les ras re serait imk; anomalie. 378 V. SlGNORET. microscope. Abdomen plus ou moins pédoncule, surtout chez les mâles, et en ovale plus ou moins globuleux chez les femelles; plus étroit, plus allongé chez le mâle. L'extrémité de celui-ci terminée par une armature en forme de forceps (pi. 10, fig. 3 a et b). Sur les côtés latéraux de Fabdo- men on remarque un épaississement formant relief comprenant h seg- ments chez le S-, et divisé dans la Ç en deux segments et formant comme une plaque d'un aspect gauffré (pi. 9, fig. 1). En outre , sur le der- nier segment abdominal, on observe une espèce de tubercule allongé de forme vaiiable, seml)lant remplacer les deux cornicules des Aphidiens, mais qui ne me paraît pas ouvert. A quel usage et à quoi sert-il? c'est ce que je ne saurais dire ; serait-ce l'appareil sécrétoire ? Pattes très- longues (pi. 9, fig. 1 a et 3). Les trochanters des quatre pattes posté- rieurs très-longs et renflés. Cuisses légèrement renflées. Tibias un quart plus grands que les cuisses, grêles et présentant deux arêtes avec des poils épineux, plus nombreux et plus longs aux jambes postérieures, et un grand poil épineux au sommet. Tarses composés de deux articles très- allongés, égalant à eux deux la longueur du tibia; le 1" ailicle des tarses otfrant deux rangées d'épines. Crochets très-longs, composés de trois pièces, deux latérales et une intermédiaire, et garnis de poils épineux (pi. 9, fig. 3/-). 1. Aleurodes proletella Linné. AL chdidonil Latreille. (PI. 10, fig. 3.) Jaune, maculé de noir ; tête, antennes et rostre jaunes, l'extrémité de celui-ci noirâtre. Protliorax bimaculé do noir, le bord céphalique, qui est élevé, noir; mésothorax jaune, plus ou moins nuancé de noir. Alétatho- rax noir, présentant quelquefois une ligne médiane jaune. Abdomen jaune, ayant sur le dos une série double de macules médianes noires, lesquelles deviennent plus grandes en s'approchant de l'extrémité; ventre jaune, moins les organes sexuels ; le dernier segment et l'antépénultième présentent chacun deux macules noirâtres. Les plaques abdominales bor- dées d'une ligne noire et étroite. Élytres et ailes blanches, recouvertes d'une poussière blanche, farineuse et offrant deux macules noirâtres, l'une à l'extrémité de la nervure médiane, l'autre transverse au milieu de Monof))viplnr r/ra Alcnrodcs. 379 rélylre au moment où la nervure niMianc s'inflécliil. I/ailc offre la même disposition. Onelquefois Ton trouve des individus tout ;i fait jaunes sans macules, ce qui tient ;\ ce qu'ils viennent de naître, et alors tous les passages possibles. Les antennes sont longues avec le premier article très-court, le second plus gros, plus grand et globuleux, le troisième et les suivants presque filiformes; le troisième, le plus long, étranglé un peu dans son milieu; les If, 5% 6% 7% presque égaux et à ])eine |)lus longs à eux tous que le .j*"; le h" le plus court. Les pattes très-longues et grêles sont noirâtres, moins les articulations, qui sont un peu plus claires: les troclianters très-longs sont un peu épaissis au milieu; les cuisses un peu courtes, d'égale éjjaisseur; les tibias pres- que droits, plus grêles et d'un tiers plus longs que les cuisses; les tarses très-longs avec le premier article le plus long, à rextrémité du second une longue épine atteignant en longueur l'extrémité des crochets : ceux-ci finement épineux. Les larves, au sortir de rœul, sont ovales, arrondies, présentant tout autour une bordure de poils assez longs : un i'i chaque segment abdomi- nal ; huit de chaque côté; six de chaipie côté du thorax, et huit sur les bords de la tête, en tout 3/i à 36, dont quatre plus importants à l'extré- mité de l'abdomen. Les antennes de quatre articles dont le 3' le plus long. La larve adulte en ovale \m peu plus étroit vers l'exti'émiti'', d'un jaune blanchâtre, transparente, finement créneli'e autour avec une fimbi'iature transparente composée d'une sécrétion cireuse très-caduque. Disque dorsal glabre. La larve, en s'approchant de l'état de nymphe, devient un peu plus opaque et, à ce dernier état, elle est tout à lait opaque, plus foncée, avec deux taches noiràti'es de chaque cùté de la tète, ce qui indique les yeux de l'insecte à l'état parlait. Les œufs pédoncules, d'abord jaunes, deviennent d'un brun verdàlreen vieillissant. Cette espèce se trouve pendant toute Tannée, mais surtout à Tautomne, septembre et octobre, sous les feuilles du Cliclidonium majus, et quel- quefois en très-grand nombi-e, surtout dans les endroits abrités. On voit souvent des larves entièrement noires ; ce sont des sujets qui contiennent des parasites, surtout des Clialcidiles de la famille des l\Iyr- marides, peut-être VAlaplm vdnbnm? de Walker, et qui s'en échappent le plus souvent en perçant un trou sur le disque dorsal. 380 V. SiGNORET. 2. Aleurodes bp.assic.'E Walker (1852), Hist. of ITomnpt., p. 1092,2, — Kocli (1857), Aphkliens, 326, fig. 39/i. — Fraiionfelcl, p. 79ij, Verli. Zool. Botan. Gessellsch. (1867), pi. 1, fig. 1. De même forme et aspect que la précédente, mais généralement plus petite, est très-difficile à distinguer à Tétat parfait, et sans l'étude de la larve il m'eût été impossible de décider si c'était réellement une espèce distincte. Les taches des élytres dans celte espèce sont disposées différemment, quoique occupant à. peu près le même emplacement. On pourrait presque dire qu'il y a quatre macules, tandis que dans la proletelln ce serait plutôt iHie fascie. La tache médiane se divise pour ainsi dire en deux, dont une portion sur la nervure médiane et dans le sens même de la nervure, et la seconde serait une bifurcation de celle-ci, se dirigeant vers le bord supé- rieui- et faisant supposer une nervure oblique invisible malgré des objec- tifs puissants. La seconde tache, celle de l'extrémité de l'élytre, serait éga- lement bifurquéo, une branche se dirigeant en liant et l'autre en bas; on croit également ici deviner des nervures qui deviendraient peut-être visibles par un artifice quelconque, tels qu'un rayon oblique ou un éclai- rage sur fond noir. Je laisse la question, peu importante du reste au point de vue d'entomologie descriptive, à décider par de plus habiles micro- graphes que moi. La tète est plus étroite, triangulaire, plus allongée au delà du protho- rax, et prfsrpir aussi longue que large, tandis que dans la précédente elle est plus large, et forme un croissant un peu apledi en (tvant. L'abdomen est également différent, il est ici plus largement ovale au milieu, tandis que dans la précédente il est plus large h. la base près du pédoncule et de là va finir obliquement en pointe. Les branches de la pince du mâJe sont plus larges à la base. La teinte générale de l'insecte est plus cendrée, grisâtre. Les taclies du prothorax disposées autrement que dans l'espèce précédente; c'est géné- ralement le bord antérieur qui est noir; ici c'est une tache en fer à che- val dont l'ouverture est dirigée en bas. Le mésothorax presque incolore, et le métathorax ayant une tache circulaire presque en fer à cheval en sens opposé, c'est-à-dire l'ouverture dirigée en avant. Quelquefois ces taches divisées en trois macules, qui devront se réunir plus tard pour for- Monographie des AUurodes. 381 nier cliaquc iox à cheval ; car ici, également, il y a toutes les variétés possibles, depuis Tinimaculée jusqu'à des individus presque noirs. Les articulations ou segmentations restant seules plus pâles. C'est surtout comme larve que la différence est plus sensible encore. En naissant elle est plus allongée, moins arrondie, elle est longue, tandis que dans la ■proUtclla elle est ovale arrondie; de plus, dans celle-ci le bord présente à chaque segmentation du corps un poil assez long et quatre poils plus longs vers l'extrémité. Ici, il n'y en a que deux, et les poils ne se voient que sur les segments abdominaux; du moins, je n'ai pu en voir sur les segments thoraciques. Cette espèce se ti'ouve toute l'année sur le chou, mais surtout en sep- tembre, et au printemps sur ceux qui ont passé l'hiver. o. Alelrodes lomcer.e Walker (1852), List, oi' llomopt., [). 1092, U. — Koch (1857), Plauzenl. Aphid., p. 327, fig. 396 (c?). — Frauenfeld indique que ce ne serait pas la même espèce. (Voir p. 796.) Jaune, maculé de brun noirâtre, ressemble beaucoup aux précédentes, mais s'en distingue par la présence d'une seule tache sur les élytres. Koch, dans sa description et sa figure, n'indique pas de tache, mais c'est parce qu'il a eu à examiner im individu venant de naître. Quant à la pince qu'il indique comme caractère de l'espèce, c'est l'attribut de tous les mâles de cette lamille. J'ai pris beaucoup d'individus de cette espèce, et dans diverses circons- tances et j'ai toujours vu sur les sujets plus âgés une macule au sommet de la nervure médiane des élytres, de même que des macules sur l'abdo- men, une large macule sur le prothorax, et le métathorax et la base de l'abdomen largement noirâtre. Quant au caractère de la présence de plu- sieurs articles au h^ article des antennes, c'est un fait que l'on observe j)lus ou moins sur tous les articles des antennes du genre et de l'espèce, et qui est plus ou moins visible suivant la face examinée. Cette espèce est tellement voisine de la précédente que c'est surtout par l'examen de la larve que l'on peut s'assurer que c'est une espèce distincte. En eiîet, à sa naissance, elle se distingue des précédentes par la présence de plu- sieurs forts poils sur le disque dorsal. On en voit deux sur la poilion céphalique, un |)eu au-dessous des yeux et se rapprochant de la ligne médiane ; un d<' chaqui' tnic tiu prothorax en dehurs des membres anlé- ;J82 V. SiGNORET. rieurs; un autre en dehors el au niveau du mésolhorax; un sur le niéta- thorax de chaque côté, mais plus rapproché de la ligne médiane ; de plus, on en observe un de chaque côté du troisième segment abdominal, et un de chaque côté au sommet du dernier segment et de chaque côte de Touverture anale. Douze en tout sur le disque et de plus les deux ter- minaux plus ou moins visibles au lur et à mesure que la fnnbriature cireuse du tour de la larve devient plus grande ; elle est beaucoup plus ovalaire, surtout en avant, ce qui tend à disparaître plus tard, cai- elle devient à peu près égale des deux bouts en vieillissant, de manière à lormcr un ovale parfait. Cette espèce se trouve sm- les chèvrefeuilles des bois et ressemble beau- coup à VAL rubi que nous représentons pi. 9, fig. Ix. Parmi les espèces décrites et figurées par Koch, nous en trouvons une que nous ne connaissons pas en nature, mais qui est tellement voisine des précédentes que nous pensons pouvoir en placer la description ici : /t. Aleurodes carpini Koch (1857), Die Plauzenliluse Aphiden., p. 327, fig. 395. D'un jaune vif, les ailes unicolores d\m blanc pur. Cette espèce, très- voisine de VAL proletcUa, est plus petite, et les ailes plus étroites. La tète, le cou, le thorax et Tabdomen sont dessus et dessous d'un jaune éclatant unicolore ; antennes et pattes de la même couleur, mais un peu plus claire; les ailes sont sans mélange d'autre couleur, d'un blanc pur, immaculées; les quatre yeux sont petits, de couleur de rouille foncée et très-distinctement visibles. Son apparition a lieu au mois de mai. Elle habite le Carpiims bctidus de préférence, lorsque l'arbuste est taillé de manière à former buisson. Je l'ai vue en grande quantité vers le 20 mai (Koch, loc. cit.)- 5. Aleurodes rubi mihi. (PI. 9, fig. /i.) Jaune, maculé de brun noir, élylres ne présentant qu'une seule macule noire, et olïrant sur le dos de la larve les mêmes séries de longs poils Monographie des Aleurodes. o'ào que VAL loniarœ. Tète large, grosse, presque entièrement noire, joue jaune, chaperon très-noir, second et dernier article du rostre noir, le troisième noir en dessus, jaune en dessous. Les articulations plus pâles. Antennes brunâtres. Yeux bruns rougeàtros, très-divisés. Thorax el poi- trine plus ou moins noirs, avec les sutures plus ou moins largement pâles. Le prothorax est entièrement noir, le mésolhorax noir, excepté vers les articulations des élytres. Métalhorax brunâtre, plus pâle eu avant, base de Tabdomen noire. Pattes noires, excepté les articulations, qui sont plus ou moins pâles. Abdomen jaune, dernier segment en dessous noir, celui en dessus présentant une taclie circulaire noirâtre, avec un point noirâtre au milieu, qui forme la base d'un petit tul)ercule plus ou moins allongé et vésiculeux visible dans les deux sexes, mais plus facilement chez la femelle. Ce petit tubercule serait-il le remplaçant des deux cornicules que Ton voit chez les Aphidiens? Dans tous les cas, je n'en connais pas le but. Bord des plaques ventrales ou tambours noirâtres. La larve ressemble à celle de ÏAl. loniccra\ présentant aux mêmes places les mêmes poils; seulement, sur la ligne médiane, on observe sur chaque segment abdominal une impression plus visible à la base qu'au sommet. Cette espèce se trouve en grande quantité sur les ronces, Uubus friUi- cosus, dans les parties ombragées des bois. 6. Aleurodes i'uagaui.e Walker, List, of Iloni. 1ns. 1092, 3, mais sans description. (PI. 10, fig. li a et b.) Uessemblc aux deux pi'écédentes. Jaune avec la tête, les pro- mcso- et méthathorax noirs. Bords latéraux de la poitrine, Irochanters, cuisses, extrémités des tibias, base et sommet, tarses, noirs ; base du second et dernier article du lostre noirs. Élytres avec une forte macule noire sur la nervure et à l'extrémité. Dans cette espèce, entre la nervure médiane et la nervure oblique de la base, j'en ai observé le connnencement d"une seconde. Antennes un peu obscures, avec le sonunet tuberculeux du se- cond article pâle. Veux bruns-noirâtres, avec un espace assez grand entre chacun. Larve (pi. 10, lig. k) en ovale arrondi vers la lèle s'attenuanl vers l"ex- 38Zl V. SiGNORET. trémité, et ne présentant sur son disque dorsal que six longs poils : les deux de la tête, du prothorax et du métathorax, plus les deux anals et les deux de rextérmifé. Cette espèce se trouve sur les fraisiers; mais ce n'est qu'à la fin d'oc- lobrc que j'ai pu la rencontrer, quoiqu'il ni'arrivât bien souvent d'en chercher toute l'année. Elle paraît bien plus commune en Angleterre, car M, Walker dit que c'est par myriades et en juillet qu'on la trouve. 7. ALEcnoDEs câpres: mihi. J'ai bien des fois observé sur le saule marceau des Almrodcs à l'étal de larve; mais jusqu'à présent je n'ai pu en découvrir à l'état parlait. Je ne pourrais donc rien en dire ; mais, à l'état de larve, elle ressemble beaucoup à celles des espèces précédentes. Elle forme un ovale parfait d'un blanc jaune Irès-pàlc, et offrant sur le disque dorsal les mêmes poils placés aux mêmes endroits que pour la fmgariœ. Cette espèce se trouve sous les feuilles du saule marceau {Salix capirœ), mais elle est rare. 8. Aleluodes quekcls nobis. (l'I. 10. fig. 5, 5 a.) Jaune brunàlre sur le corps et jaune pâle sur l'abdomen, maculé de noirâtre. Tête globuleuse, un peu aplatie en avant; vertex noir; le front et le chaperon d'un noir brunâtre ; les joues jaunes. Rostre brunâtre avec l'extrémité noire. Antennes d'un jaune grisâtre. Yeux fortement di- visés, le globe inférieur le plus gros. Les pro-, méso- et métathorax noi- râtres, les sutures pâles; la poitrine jaunâtre, présentant des macules noires sur la portion médiane. Abdomen îbrlement pédoncule, d'un jaune plus clair, noir au sommet, en dessous et à la naissance du pédoncule, l'extrémité en dessus présentant une macule à la place occupée par le corniculc. Plaques très-développées dans les deux sexes et recouvrant presque en entier l'abdomen en dessous. l'atlcs plus ou moins noirâtres, niais avec les tibias et le premier article des tarses plus pales, jaunâtres Monographie des Aleiirodes. 385 généralement; les Iroclianleis, les cuisses, la base des tibias, le second article des tarses, noirâtres! Les pinces de l'appareil sexuel du mâle excessi- vement développées et noirâtres. L'extrémité de Pabdomen étranglée avant le tubercule qui donne naissance aux deux branches du forceps, et qui est presque deux fois ])lus large, Élytres blanches, avec une large macule noirâtre à l'exlrémilé de la nervure médiane. Quolquelois on trouve, comme dans toutes les autres espèces, des individus pâles, immaculés; mais il y a toujours la différence de teinte du corps avec l'abdomen , celui-ci étant constamment d"uu jaune plus ocre. La larve, dans cette espèce, est très-remarqual)le. Tout ce qui est en dehors du corps réel de l'insecte est fortement et l'égulièrement ponctué, la ponctuation rayonnant du corps h la circonférence ; celle-ci plus large vers la circonférence. Chaque segment abdominal présente de chaque côté un tubercule sur les plus jeunes larves; il me semble même qu'il y a une double rangée de petits tubercules, mais je ne saurais raiïirmer, crai- gnant une aberration d'optique. l*our la forme, elle ressemble beaucoup h celle de VAL aceris; mais elle est d'un blanc cii'eux, transparent, un peu jaunâtre, tandis que l'autre est brune ou noire; elle est ovifornie avec le gros bout aplati et ré[)ondanl à rextrémité anale. Comme toutes les autres, elle présente la même fnnbriature si jolie que l'on observe autour du corps; seulement, les corps jaunes que l'on observe à la base de l'abdomen de toutes les précédentes ne se voient plus ici. On la trouve sous les feuilles du chêne, Querciis pedoncidula (souvent en compagnie d'un Psyllc), dans les endroits ombragés et un peu humides, plutôt au iNord qu'au Midi. Le soii', elles sont assez faciles à prendre, et il y a certaines pousses jeunes et tendres qui en sont couvertes, lîois de Verrières et de Clamart en octobre surtout, et probablement partout, car je vois le chêne, en Angleterre, indiqué par M. Walker comme en possédant. 9. Aleurodes AVELLANiE mihi. Cette espèce est très-voisine de VAL quercùs; comme cette dernière, elle est transparente, ne commençant à devenir un peu opaque que vers le moment où elle passe à l'état de nyn)phe. Comme insecte parfait je n'ai i)U bien l'étudier, n'ayant trouvé qu'un individu nuitilé, et encore doutant que ce fût celui du noisetier, vu la présence de beaucoup de chênes autour. h" Srric, TOME VIIL 25 386 V. SiGNORET. Mais la larve est facile à distinguer, quoiqu'elle offre, comme celle du chêne, des cavités en forme d'excoriations sur la ligne médiane de l'ab- domen; les côtés, ou expansion autour du corps, sont beaucoup plus larges, plus transparents, plus follicules, très-ridés, et le point qui sépare cette expansion du corps véritablement dit offre aussi les mêmes exco- riations à chaque segment, huit de chaque côté; on en voit aussi sur le prothorax près de la poition céphalique. De chaque côté de la ligne mé- diane, sur le pi-emier et second segment abdominal, on remarque une macule noirâtre ; l'extrémité de l'abdomen ou anus est plus longue et brunâtre. Cette espèce appliquée toujours en dessous de la feuille est si transpa- rente ainsi que celle du chêne et de la ronce, que ce n'est qu'avec une grande attention qu'on peut la découvrir ; de chaque côté, à la région protlioracique, on remarque en dessous, formant comme une ligne, une sécrétion blanchâtre provenant des stigmates et donnant à cette espèce l'apparence d'un petit Lecanium. 10. ALEURODES FRAXIINI mllii. Jaune, maculé do brun, le jaune du corps plus foncé que celui de l'ab- domen qui est jaune de soufre. Élytros avec une macule noirâtre à l'ex- trémité de la nervure médiane. Ilegeer a décrit et figuré une espèce, que l'on trouve aussi sur le frêne, mais elle est complètement différente de celle-ci. Il est vrai que, n'ayant pu trouver de larves, je ne puis complète- ment me prononcer; cependant il y a trop de différence dans les antennes pour qu'elle puisse être la nôtre. De même il indique que les élytres sont immaculées, tandis que celles de notre espèce sont franchement maculées. Tète globuleuse, fortement arrondie en avant, noire, excepté sur les joues : antennes longues, brunes : rostre brmi-noir, plus foncé à l'extré- mité : yeux très-divisés, le globe inférieur le plus considérable. Prothorax et mésothorax noirs, métalliorax noir au bord postérieur, jaune au bord antérieur. Abdomen jaune avec deux macules en dessus à la base près du pédoncule, et une grande à l'extrémité, au centre do laquelle on voit le cornicule, dont la base même est noire ; le l.iord postérieur des deux pré- cédents segments offrant une tache transverse noire en forme de fascie ; 'extrémité en dessous est noire de chaque côté avec le milieu jaune. Monographie des Alcurodcs. 387 Pattes noirâtres, un peu plus pâles vers les articulations et au sommet des ti])ias. Cette espèce, qui se trouve sous les feuilles de frêne, ressemble beaucoup à celle du chêne; mais elle on diffère par s;i grandeur et s'en distingue surtout par les macules abdominales, et rien ne me l'ail penser que ce soit le dubia d'Ilcgeer. 11. Aleurodes vAi'ORAnioiiiiM Weslwood (185G), (îarden Cliron., ]>. 852, avec fig. — Frauenfeld, Zool. ^Miscell. Verliand, U. K. K. Zool. Uotan. Gesellscl), Wien., 1867, 798. Jaune, quelquefois tirant un peu sur Torange, quelquefois d'un jaune pâle pur; antennes, pattes et ailes immaculées. L'extrémité du rostre noir et le second article des tarses un peu plus foncé. Tète avec une espèce d'arête séparant le verlex du front, et fortement renversée en dessous; le Iront presque droit; le rostre, très-long, atteint presque l'abdomen; le pre- mier article est très-long, et beaucoup moins large que les autres; le se- cond, le plus court et épais ; les antennes sont moins longues que dans beaucoup d'autres espèces; le troisième article est fin à la base, épais au sommet, un peu étranglé au milieu ; le quatrième article est petit; le cinquième près de trois fois plus long que le précédent ; le sixième à peine plus long que le quatrième et le septième un peu plus long. Yeux divisés, rougfvUres. Abdomen pédoncule, moins long généralement. Les pattes moins longues. C'est surtout par la larve que cette espèce se distingue de toutes les autres : elle est ovalaire, un peu plus grande vers la tète, et présente tout autour du corps et sur le dos des productions en forme de poils formés d'une sécrétion représentant un tube |)lus court arrondi à l'extrémité, et de distance en distance un tubo plus long, finis- sant en pointe et présentant au centre une espèce de canal que l'on ne voit pas dans les plus petits individus. En outre, on en observe huit à dix dos longs sur le disque dorsal : deux h la tête de chaque côté et en dessus du point occupé ]iar les yeux; deux autres de chaque côté du méso- tliorax, puis quatre sur les segments abdominaux; un de chaque côté des 2" et h" segments ; de chaque côté de la tête, en dessous du tube, un poil assez long, de même que de chaque côté des organes sexuels. Quant aux grands tubes de la circonférence, on en voit, on général, sept : un de chaque côté en avant à l'extrémité ; un second au niveau du disque de la tète; un lroisièn)e plus bas au niveau de celui du mésothorax; un qua- 388 V. SiGNORET. trième au-dessus de celui du second segment a])dominal ; le cinquième presque au niveau de celui du quatrième segment abdominal ; puis le sixième un peu plus bas, et le septième à Texlrémité en dessus des organes sexuels. L'espace entre la circonférence et le corps de TAleurode est rugueux. En outre des tubercules dorsaux d'où partent ces poils transparents et très-fragiles, on remarque des impressions ou tubercules qui feraient pen- ser que ces poils peuvent être plus nombreux dans certaines circons- tances; mais ils sont très-difficiles à apercevoir, et ce n'est que dans les préparations à la térébenthine que l'on peut les voir; alors malheureuse- ment tous les tubes disparaissent. Dans les toutes jeunes larves sortant de l'œuf (pi. 9, fig. 3 a.), on re- marque de chaque côté des segments du corps, abdominaux, thoraciques et céphalique, un poil assez long; 19 à 20 en tout. Cette magnilique espèce se trouve dans les serres. J'en ai pris plusieurs exemplaires sur le Salvia splendcns et le Lantana caméra, plantes prove- nant du Brésil. Les premiers exemplaires que j'ai récoltés ne présentaient que les poils de la circonférence du corps, de manière que je pensais avoir affaire à une espèce différente ; mais depuis, en ayant reçu plusieurs exemplaires en bon étal de M. Frauenfeld, de Vienne, j'ai pu me con- vaincre que ce n'était que la même espèce. Cette espèce ne peut se confondre avec la suivante, qui présente aussi des tubes, ni avec celles décrites par Ilegeer, chacun des tubes de ces espèces étant court et tronqué; ceux du phUlyrea renflés aux extré- mités ; ceux de ['immaciUala Ilegeer très-courts, tronqués et d'égale grosseur partout. 12. Aleurodes phillyrea llaliday, Enlom. Magas. (1835), t, II, 119, 11. — AlmrocUs phillijcca Bouché (1851), Entom. Zeit. Stett., l. XII, 108 {phiUycca pour pliillyvcu, erreur typographique). (Pi. 10, fig. 5, 5 f, 5 b,) Blanchâtre, pâle, le corps et les membres un peu gris. Élytres immacu- lées. 'J'êle brusquement renvei'sée en avant, un peu obscure sur le verlex et le front. Iloslre long, pouvant atteindre l'abdomen, noir à l'extrémité. Yeux uniques, rénitormes, très-étranglés au milieu. Antennes longues; Monographie des Aleurodes. 389 le premier article basilaire très-visible; le second gros, glolnilcux; le troi- sième long, un peu étranglé dans le milieu ; le quatrième le pins court ; les trois derniers presque égaux, mais le cinquième le plus long. Dans un individu (^ il n'y avait que six articles; mais c'est tout à fait accidentel, et c'est le quatrième article qui paraît réuni au cinquième, ce qui semble- rait expliquer pourquoi Hegeer, dans sa dubia, n'en a vu que cinq dans la femelle. Abdomen plus pâle que le corps et présentant sur son disque deux traînées brunâtres plus ou moins prononcées, extrémités plus brunes, forceps du mâle très-développés ainsi que l'appendice médian. l'attos pâles, très-longues. La larve, dans cette espèce, est très-caractéristique, et paraît devoir se rapprocher de celle figurée par Hegeer sous le nom A'immaculata. En effet, elle offre sur son disque, et près de la circonférence, des séries de rangées de tubes assez grands, plus larges à la base et au sommet, et tels que l'indique Hegeer; cependant ils me paraissent plus grands et disposés autrement; en outre il y a des poils, non-seulement â la circonférence où ils sont en partie cachés par la fimbrialure, mais aussi sur le disque dorsal. Ils sont assez difficiles à apercevoir, les tubes appelant toute l'at- tention, et ce n'est qu'avec un bon éclairage qu'on peut les voir; de plus, il y a un tube médian dorsal sur le second segment abdominal, ce qui me fait douter que ce soit V iinmacidaia d'Hegeer, ainsi que le dit ]\I. Frauenfeld. Chaque étal de la larve présente un plus ou moins grand nombre de poils; ainsi, dans la plus jeune (pi. 9, fig. 5 e), il y en a cinq de chaque côté, en tout dix sur le disque; plus tard, on en voit quelques-uns h la circonférence. A un âge plus avancé, la larve en offre neuf à la circon- férence, trois sur le thorax et l'abdomen (un de chaque côté du prothorax en dessous de l'emplacement des yeux qu'on aperçoit en transparence, le deuxième de cliaque côté du mésothorax, un troisième sur le second segment de l'abdomen), puis de chaque côté entre ceux-ci et les premiers une troisième série de trois : le premier de chaque côté et en dehors du métathorax, le deuxième sur le troisième segment abdominal, le troisième sur le sixième; quinze par conséquent de chaque côté, en tout trente. De plus, un poil de chaque côté de l'appareil anal, un autre sur le premier segment addominal de chaque côté et un sur la portion céplialique entre les yeux et la ligne médiane. Dans la larve plus âgée cette disposition change, la série de la circonférence, au lieu de neuf, en présente treize de chaque côté. Sur la ligne médiane un tube, sur le second segment, en dessous de ce point, une série de quatre de chaque 'côté :]deux sur 390 V. SiGNORET. chacun des 3% W, 5" et 6'' segments au-dessus, un sur les bords laté- raux du métathorax, un autre sur le prothorax et un céplialique; puis, entre cette série et celle de la circonférence, une série complète de dix tubes : en tout soixante-un. De chacun de ces tubes (pi. 9, fig. 5 b) part une houppe blanchâtre ressemblant à une végétation pareille à de la moi- sissure. Entre chaque tube de la circonférence, lesquels sont posés près du bord mais non au bord même, on observe un poil assez grand, qu'on ne voit bien que lorsque la fimbriature est tombée, ce qui est facile, car elle est extrêmement caduque et dans un liquide quelconque on s'en dé- barrasse facilement avec la pointe d'un pinceau. La forme de la larve est un ovale parfait, un peu déprimé h l'extrémité. Elle est d'une couleur plus obscure que les autres espèces , le milieu surtout est presque noi- râtre ; mais l'on peut difficilement juger de la couleur dans l'état naturel, la larve sécrétant par tous ses tubes une matière qui, se condensant, forme un amas de poussière fdamenteuse blanche la cachant en partie. On trouve cette espèce sur les feuilles de l'alaterne, Rhamnus alater- nus. Je l'ai pris en grand nombre au Jardin des Plantes à Paris, sur de vieux alaternes placés dans un endroit ombragé, puis sur les Phiilyrca latlfolia et média. Quant à Vimmaculata Ilegeer, qui paraît très-voisine de notre espèce, elle se trouve sur le lierre, Ucdera hélix, et quoique ne la connaissant pas en nature, ainsi que la dubia du même auteur, nous allons en donner la description d'après la traduction de celle de l'auteur. 13. Aleurodes bimaculata Hegeer (1855), Beitr. Zur. Naturgesch. der Insect., p. 3, pi. 1, fig. 1 à 12. J'ai trouvé cette espèce (dit Hegeer), il y a quelques années, sur l'H^'- dera licLix; elle est très-certainement diflérente de la chclidonii. Je me suis convaincu de son identité par le grand nombre que j'en ai pris sur une jeune plante, ce qui m'a permis de l'étudier à mon aise, et je n'ai pu la confondre avec aucune autre. Dans tous ces états elle vit sous les feuilles et passe l'hiver ainsi. Je crois qu'il n'y a que les nymphes qui passent l'hiver, tandis que les autres meurent ; ils se métamorphosent à l'état par- fait dans le mois de mai. Les œufs ont 1/8^ de ligne de long, et 1/16* de large, allongés, ovales, pédoncules, jaunes d'abord et verdissant après Monographie drs Alcuvodes. 391 deux jours. Les larves paraissent en forme d'écus plats ovales, mais ce n'est qu'après la troisième mue que l'on peut juger de la forme. La tête est large, presque autant que l'abdomen; la poitrine est divisée en trois parties; l'abdomen a neuf segments; les jambes sont très-renflées, grosses et conservent dans les trois cliangemenls de peau la couleur jaune pâle. Elle atteint jusqu'à olh de ligne et est à peine 1/3 plus étroite que longue ; elle se distingue de la chcUdonii par trente à trente-quatre tubercutes lu- bidaires épais, courts, et formant quatre lignes de huit à dix tubes d'une substance corm'e brune (1). L'insecte parfait se distingue dans les deux sexes de la chctUionii par l'absence de taches grises sur les ailes. Le corps est d'un jaune soufré ; on remarque seulement sur la tête en avant des yeux une fine ligne noirâtre. Les antennes sont au bord des yeux et de sept articles. Burmeister a peut- être mal VLi en disant six ; il n'a pas vu l'article basilaire de la dielidoniu Le premier article est petit, globuleux ; le second plus gros, en forme de massue, trois fois plus long que le premier, presque une demi-fois aussi épais que long ; pubescence courte ; troisième article le douljle plus long que le second, mais pas la moitié aussi épais et rétréci dans son milieu ; les Zi% 5% 6" et 7^ pesquc égaux, ovalaires allongés, les 5" et 6' un peu plus longs; les cinq derniers articles sont annelés transversalement et très-légèrement pubescents. Les yeux sur les côtés de la tèle ronds, bombés, noirs et presque aussi longs que la tête ; le thorax est jaune, en carré allongé et en trois parties presque égales ; bombé et arrondi aux angles, presque deux fois plus long que la lête. L'abdomen est ovalaire, jaune clair, avec neuf segments vi- sibles, un peu plus épais que le thorax et le double plus long ; les jambes comme dans la clielidonii. (Extrait de Hegeer, loc. cit.) (1) Ainsi, trente à trente-quatre sur quatre lignes, l'auteur en figure soixante- quatre sur six lignes, ce qui commence à se rapprocher de la nôtre; mais il n'indique ni tubes médians, ni poils. De plus, il signale des tubes épais, courts, tandis que les nôtres sont très-allongés dans tous les cas, larves jeunes ou vieilles. Telles sont les considérations qui nous font penser que ce n'est pas la même espèce ; de plus, nous indiquerons l'habitat, ce qui ne serait pas tout à fait une raison . 392 V. SIGNOP.ET. ili. Aleurodes dubia Hegeer, 1859 {Al. philbjrca II. Sec. Frauenfeld nec mihi), Beit Zur. JVaturg. der Ins., p. IZi, pi. 5, fig. 1 à 8. L'année dernière j'ai léiissi (dit Hogeer) à découvrir la manière de vivre de la dubia ; je l'ai observée aussi bien que possible el il n'y a pas de don le dans mon travail. J'ai trouvé la dubia dans tous ses étals sous les feuilles de frêne en octobre et en septembre. L'insecte parfait passe l'hiver dans les anfracluosités de l'arbre et sous les feuilles tombées. Dès le mois d'avril ils sortent par 10 à 12 degrés Réaumur et s'accouplent ; la Ç au bout de quelques jours pond ses œufs au nombre de douze à vingt sous les feuilles à la pointe des branches ; ils éclosent au bout do dix jours et quelquefois vingt jours, mais plus du tout à l'automne; alors les œufs passent l'hiver. La larve se fixe à la fouille après l'éclosion; elle mue par intervalles de neuf h dix jours (1), et comme elle a trois mues, cela fait trente jours. Après la troisième mue elle se change en nymphe, et à peu près dans le même temps en insecle parfait, qui sort par le dos, dont la peau se fend au milieu dans toute sa longueur. Le jour ils se tiennent habituellement tranquilles en dessous des feuilles et ne volent que le soir avant le coucher du soleil autour de l'endroit où ils se tiennent. Les œufs sont pointus, ovalairos, pédoncules, d'un vert pâle, striés en cercles. La larve sort des œufs avec une enveloppe vitreuse transparente comme celle des autres espèces, et reste de même couleur jusqu'à la troisième mue ; après, le dos et le milieu du thorax se foncent en brun et l'abdomen offre dans toute sa longueur une bande brune médiane. Le corps a douze stries ou segments, dont onze présentent sur les côtés et au bord un tube transparent visible au microscope seul et (1) Je me demande comment Ilegeer a pu observer ces mues, la bête passant d'un état à un autre sans interruption et sans transition. Si l'on examine bien on verra que depuis la fixation de l'animal jusqu'à l'éclosion la vie et la croissance se conti- nuent. En prenant l'œil, par exemple, il grossit toujours. Il n'y a pas de doute que si on examinait l'insecte à dix jours d'intervalle, on ne remarque un grand changement ; mais vous ne pourrez pas trouver le moment précis où il a changé ; c'est une croissance non interrompue. J'ajouterai que pour mon compte j'ai souvent trouvé des peaux de l'état extrême de ce qu'on appelle la nymphe, mais jamais d'un état plus jeune, si ce n'est celles qui ont pu contenir un parasite. Monoffraphi'c des Aleurodcs. 393 plus lai'ge à rextréraité, qui est en forme trentonnoir. Du 2' segment jusqu'au S"" on en observe une seconde rangée en dedans; chacun de ces segments en a quatre. L'extrémité de l'abdomen est mutique. Celte espèce se distingue "facilement de VimmaciUata, qui est plus longue d'un tiers envii'on ; elle présente en général une demi-ligne de longueur et est moins bombée. Peu de temps avant de se changer en nymphe, les larves se colorent et deviennent un peu soufrées. Elles sont plus petites et plus délicates; l'enveloppe, quoique tendre, est dure et cas- sante. Les pupes sont d'un jaune de soufre clair et prennent dans les pre- miers jours des yeux noirs de la même forme que ceux de l'inseote par- fait. Celui-ci, dans les deux sexes, est d'un jaune soufré; les ailes pré- sentent au milieu une veine longitudinale très-fine; elles sont blanches, couvertes d'une poussière farineuse. Les d* sont de moitié aussi grands que les Ç, qui sont un tiers plus petites que la Ç de Vimvumdatu. Par mes observations répétées je me suis convaincu que l'antenne du d* a sept articles, tandis que celle de la Ç n'en présente que cinq. Les deux sexes ont sur le prolhorax une fine ligne transversale brune (Ilegeer, loc. cit.). 15. Aleurodes jelinekii Frauenfed, Zool. l\iisc. in Verh., D. K. K. Zool. Botan. Gesellst, Wien. (18G7), p. 799. (PI. 9, fig. 2.) Entièrement d'un jaune de soufre, sans taches ni macules. Ailes d'un blanc livide. Abdomen et pattes d'un jaune plus pâle. N'ayant qu'un seul exemplaire éclos d'un amas de feuilles que j'avais récolté dans le Midi, je ne puis affirmer qu'il soit toujours immaculé. i\l. Frauenfeld, qui égale- ment n'a possédé qu'un seul exemplaire de cette espèce, dit qu'il y a sur l'élylre une nébulosité, que le dos et le segment anal sont d'un jaune brunâtre. La larve, à l'état jeune, est brun clair ; plus âgée, elle est brun noi- râtre; elle forme un ovale arrondi plus large en arrière qu'en avant, les deux extrémités anguleuses, les côtés de la portion thoracique un peu échancrés, concave, le dos est très-convexe au milieu. La circon- férence est garnie d'une belle frange d'un blanc nacré. Sur le disque, 39/l V. SiGNORET. dorsal, on remarque une sécrétion filamenteuse très-serrée, quelque- fois peu abondante , formant comme huit mamelons blancs dont les antérieurs les plus petits, les postérieurs les plus grands; quelquefois envahissant tout J'insecte, qu'on ne distingue plus, caché qu'il est sous une masse ressemblant à une production mucosiforme ou fongiforrae. Cette sécrétion est produite par Tinsecte, qui l'exsudé au moyen de huit tubes assez longs , dont deux sont situés sur la portion céphalique au niveau des yeux, deux aux angles latéraux du mésotlioiax et deux à ceux du métathorax, enfui deux plus petits de chaque côté du dernier segment abdominal. L'on ne peut voir ces tubes qu'en débarrassant les Aleurodes de la matière cireuse au moyen de l'élher, qui la dissout complètement. Cette espèce se trouve sous les feuilles de laurier Tin dans le midi de la France, où j'en ai vu une grande quantité, surtout sur les rameaux près de terre. 16. Aleurodes aceris Geoff. Chermes aceris ovahis (1764), Ilist. abrég. des Insectes, p. 509, 18. — Aleurodes aceris Bœrensprung (18/i9), dans Zeitung fur Zool. Zoot., Alton et Burm. Journ., p. 176, 2. — Bouclié, Enl. Zeit. Stett. (1851), 108. — Frauenfeld (1867), Zool. Miscel., 795. (Pi. 10, fig. 1 et 1 a.) Uniformément d'un jaune paille très-pàle, avec les yeux noirs; l'extré- mité seule du rostre présentant un point noir. Les élytres blanches, imma- culées. Une des plus grandes espèces de ce genre, car elle atteint près de deux millimètres, se fait remarquer par ses yeux uniques. Tête arron- die, globuleuse. Rostre court, le second article très-court et gros, le troi- sième deux fois plus long que lui. Les antennes aussi longues propor- tionnellement que celles des autres espèces, quoiqu'on dise l^serensprung ; le 1'^'' article court, globuleux, le 2'' deux fois plus long, terminé en mas- sue, le 3" deux fois et demie plus long que le 2% presque aussi long que les quatre derniers ; ondulé, très-fin à son insertion, puis s'épaississant, le k" et le T d'égale longueur et les plus courts, les ï)" et 6* d'égale longueur et un peu plus longs que les h^ et 7% le 5" globuleux à son extrémité, les cinq derniers striés circulaireraent. Forceps du c? très-fort et composé de deux branches épaisses depuis la naissance jusqu'à l'extré- mité, qui est rentrée en dedans et présente une dent un peu avant le Monograpkif des Alnirodcs. 395 sommet. Le c? est presque la moitié moins grand et moins gros que la Ç. Les pattes sont comme dans toutes les autres espèces ; seulement pour les tarses le 1" article est deux fois plus long que le second; mais c'est surtout dans la larve que Ton trouve des caractères difTérents des autres. Celle-ci est ovalaire, avec le gros bout vers l'extrémité de l'abdomen et un peu déprimé. Vers la portion céplialique les Iwrds sont faiblement sinueux, présentant une concavité. Comme forme générale ressemblant, mais en beaucoup plus grand, à VAI. qucrcûs. La couleur est vaiiable, c'est-à-dire qu'on en observe de noir varié de blanc et de brun varié de noir. Les premières, généralement plus petites que les autres, plus rares aussi, représenteraient, je crois, les d", mais sans pouvoir rafTirmer. Les secondes, plus grandes, représenteraient les $. Les individus noirs ont les sutures abdominales, les sutures thoraciques et la plus grande portion céphalique blanclies. La portion médiane de la tête à l'anus serait blanche, surtout à l'abdomen, où elle est très- large , présentant de chaque côté quatre espaces noirs en forme de taches plus ou moins rondes; toutes ces lignes blanches formées comme d'une matière cireuse nacrée. La circonférence largement blanche. Les individus bruns sont jaunâtres avec la portion médiane largement noi- râtre, la portion anale, thoracique et deux larges macules suscépha- liques, noirâtres. Les bords latéraux de chaque segment présentant également une large macule noirâtre. La circonférence largement jau- nâtre. Ayant mis dans une boîte plusieurs de ces larves qui vivent sous les feuilles de VAccv plalanoidcs, j"ai trouvé au printemps deux mâles et une femelle éclos, les autres n'ayant pas changé et ayant séché. Cette année j'en ai mis encore beaucoup dans une boîte; je ne sais si au prin- temps prochain je serai plus heureux. 17. Aleurodes bergii milii. Cette espèce, qui pi'ovient de l'île .Maurice, se trouve sur la canne à sucre. Elle se distingue de toutes les autres espèces par ses élytres ma- culées de noir dans toute leur étendue. Les œufs oviformes sont bruns et pédoncules comme tous les autres, 396 V. SiGNORET. et donnent naissance à une jeune larve d'un jaune clair, un peu plus foncé vers le sommet, présentant autour du corps vingt-quatre à vingt- six poils, dont ceux de Textrémité de la tète le double plus longs que ceux du milieu du corps, et ceux de l'exlrémité de l'abdomen le double plus longs que ceux de la tête. De chaque côté de l'anus un grand poil presque aussi long que tout l'abdomen ; on on remarque encore deux, mais à peine visil)les, de chaque côté de la tête, au niveau du rostre et près des antennes. Pattes et antennes très-visibles, celles-ci de cinq à six articles. La larve, plus âgée, devient un peu plus l'oncée et présente alors trente- quatre poils autour du corps, dix-sept de chaque côté; ceux de l'extré- mité de l'abdomen beaucoup plus grands cl au nombre de quatre ; de chaque côté de l'anus, qui est noir, deux poils, et deux à l'extrémité près du bord de la tête. La circonférence de l'insecle est, dans cet état, bordée d'une fimbriature cireuse, transparente, très-faible et continue. Antennes invi- sibles; les pattes formant des espèces de tubercules presque informes; ceux-ci et le rostre plus foncés que le reste de l'insecte. L'état de pupe n'est presque pas différent, seulement l'insecte se forme un peu plus, tandis qu,e la ligne médiane qui doit s'ouvrir pour laisser sortir l'insecte parfait, ainsi que la suture métathoracique abdominale, deviennent plus pâles. L'insecte parfait paraît beaucoup plus grand, et l'on ne comprend pas qu'il puisse sortir de la coque de la pupe. 11 est jaune foncé avec la tête noirâtre, le prolhorax, les bosses du méso- et du métathorax, noirâtres, ainsi que l'extrémité de l'abdomen. Bords des segments abdominaux noi- râtres. Antennes jaune brunâtre, courtes, épaisses, les deux premiers articles globuleux ; le troisième, le plus long, est composé d'une quin- zaine d'anneaux superposés, les quatre suivants presque égaux; au sommet de chaque article, quelques poils. Pattes noirâtres. Élytres atteignant Ji peine l'extrémité de l'abdomen, plus étroites proportionnellement que dans nos espèces européennes, blanches, et présentant sur toute la sur- face des macules noirâtres, dont quelques-unes agglomérées, surtout â l'extrémité, forment presque une fascie. Nervure médiane unique, attei- gnant presque l'extrémité, sans inflexion. Les ailes blanches, très-petites, formant presque la moitié de l'étendue générale de l'élytre, tandis que, dans nos espèces, l'aile est presque aussi grande que l'élytre. Armature d", considérable, à branches très-épaisses, ainsi que l'article basilaire, et qui est avec la pince presque aussi longue que l'abdomen. Je n'ai trouvé que des mâles de cette intéressante espèce, qui ressemble Monographie des Aleurodes. 397 à presque toules celles que nous connaissons h Télal parfait; mais elle est beaucoup plus robuste sans être plus grande, et elle en diffère par ses élytres plus étroites, par la nervure presque droite, par la maculation de celles-ci, par la petitesse comparative des ailes. Je n'ai rencontré que des mâles parmi les nombreux exemplaires exa- minés par moi, et je ne pense pas que la femelle doive en différer scu- siblemcnt autrement que par les organes sexuels. A ces espèces viennent s'ajouter les espèces suivantes, que je ne connais que par les descriptions. 18. Aleurodes abuïilonea llaldeman. Amer, jouin. Sciences and Arts, 1850, 2*^ série, 9, art. xvi, p. 108. Blanc, corps d'un jaune teinté de verdâtre. Ailes ayant une nervure unique, la supérieure avec deux bandes irrégulières en travers et à tache circulaire au sommet. Yeux noirs, double de chaque côlé ; les inférieui's larges et proéminents. Thorax offrant une lai'ge tache irrégulière brune. Abdomen avec trois ou quatre lignes transverses de la même couleur. Rostre aussi long que la tête, biarticulé, sommet noir. L'article basilaire de l'antenne robuste. l\\ltes grêles avec une pubescence courte; dimères. Une demi-ligne de long. Larve ovale, plate en dessus et en dessous, d'un jaune pâle, les plus larges individus avec une bande dorsale noire. Se trouve sous les feuilles de l'abutilon, auxquelles la larve est attachée immobile. Elle est quelquefois si abondante qu'on en voit de cinquante à cent sur l'étendue d'un demi-pouce, et alors la feuille se courbe et meurt. L'insecte parfait est très-aclif, marchant et volant rapidement. Il paraît Irès-Yoisin de VAL bifasciatus Stephens. Au moment où l'insecte parfait naît, les ailes sont plus transparentes, et la fascie obscure manque entière- ment, de sorte qu'il pourrait être pris pour une espèce nouvelle. La figure de Burmeister montre, pour \e prolftdla, deux nervures ; c'est que probablement, lorsqu'il l'a dessinée, les deux ailes étaient en con- tact, et qu'à cause de la transparence il a vu à la fois la nervure des deux ailes. Trouvé en Pensylvanie du mois d'août à la mi-ot'tobre (tlaldeman). 398 V. SlGNORET. 19. Aleurodes corni HalcL, Am. Journ., p. 108. Taille el apparence générale de VAL abidilonca. Corps d'un jaune pâle. Yeux noirs. Ailes d'un blanc pur, sans taches. rensylvanie en septembre et octobre. La larve et l'état parfait se trouvent sous les feuilles du Cornus sériera. La larve est jaune, le disque des individus les plus grands d'un brun obscur, le bord cilié de blanc. Une grande quantité de ces larves sont détruites par un insecte de l'ordre des Hyménoptères, VA^iiitus corni (Haldeman). A l'égard de l'espèce des Barbades, V Aleurodes cocois de Curlis, pu- blié en 18/i6 dans le Garden Chronicle, p. 28/i, je ne puis pas non plus en faire la description, ne l'ayant pas vu en nature ; mais d'après les figures qui en sont données et que je dois à l'obligeance de MM. West- wood et Frauenfeld, cette espèce me semble très-remarquable à l'état de larve par la matière cotonneuse qui l'entoure et qui la fait ressembler à une Cocbenille, et à l'état parfait par le nombre des nervures des élytres, la figure en représentant deux, une médiane, qui se bifurque à l'extrémité (ce qui viendrait confirmer ce que j'ai dit à l'occasion des élytres, p. 380), plus une oblique allant jusqu'au sommet de l'élytre; la nervure médiane des ailes se bifurque aussi à l'extrémité ; de plus, il figure une armature mâle ou forceps excessivement développé et aussi long que l'abdomen lui-même. Du reste, voici la traduction de la description qu'il en donne : 20. Aleurores cocois Curlis, Garden Chronic, 1846, p. 284. D'un jaune d'ocre brillant, tête arrondie. Yeux noirs, ovales, entaillés en dedans, deux petites ocelles vers le bord interne. Antennes aussi longues que le thorax avec sept articulations ; article basilaire épais, le second le plus long. Rostre épais et d'une longueur modérée. Thorax à peu près orbiculaire, écusson distinct. Abdomen court et ovale dans le d*, avec le dernier segment long, cylindrique, terminé par une pince longue en forme de forceps. Ailes horizontales dans le repos et recouvertes d'écaillés ou poils blancs, qui leur donnent l'apparence d'être poudrées. La supérieure grande, sous-elliptique, avec une forte nervure costede, et une Monographie des Alcwodrs. 399 miirc bifurquic avec une nervwe longitudhudc en dessous, celle-ci nais- sant pris de la base. Les ailes inférieures plus petites avec une scidc forte nervure bifurquce. Pattes longues. Tarses biarticulés, le premier article le plus long, le second avec deux crochets. L'abdomen de la $ ovale et le sommet terminé par une valve très-aiguëe, transparente, avec un petit lobe ovale poilu de chaque côté (Curtis, loc. cit.). Ainsi il semble l.tien positif que c'est un Aleurodes qui paraît extraordi- naire et se dislingue de toutes les autres espèces par rinner\ation des élytres. 21. Aleurodes phal/ekoides Blancli., Insect., Voyage du Chili, de Gay, p. 319-320, pi. 2, fig. 16. Voici la diagnose de M. Blanchard : A. Tota testeœeo rufa, antennis, pcdibusqm pallidioribus ; elytris albis opacis, fasciolis duabus interruptis, vmcuLaque apicis pallidc fuscis ; (dis tolis albis. Long. corp. 1 lin.; extens. alar. 3 lin. 1/Zi. Vit sur le Cestrum Parqui. Je ferai observer que dans la fig. 16 d Tauteur indique huit articles aux antennes, ce qui mo semble une erreur. Du reste, il n'en parle pas dans la description. 22. Aledrodes tin.eoides. A. Testeœeo rufa, capitc nigrcsccnti ; elytris albis, mediocriler opacis, fuscis lata média apiccque cincreis ; antennis, pedibusquc pallidis. Long. corp. 2/3 lin.; extens. alar. 1 lin. 3/Zi. On n'indique pas sur quelle plante elle a été trouvée. Je citerai encore une espèce décrite par Schranck dans les Cocciis et que je pense être un Aleurodes, vu la présence de quatre ailes : 23, Aleurodes prenamiiis Schr., Faun. Boica, II, 1, l/i7, 1273. Demi-globuleux, jaune, avec des rides transverses brillantes. Le mâle, /lOO V. SiGNORET. qu'il a vu éclore lui-même, est d'un pâle terreux, présentant qunlri: aiUs sans nervures, cQun blanc de lait, et sur celles de dessus, qui sont un peu plus longues, existe une tache obscure. N. B. Dans l'cnumération des auteurs parlant de VAl. proletella j'ai omis d'indiquer Lepeiietier de Saint-Fargeau et Servilie dans l'Enryclopétlic INlétlio- dique, vol. X, p. 249 , Et FoNSCOLOMBE dans les Annales de la Société Entomolegiquc, 198, 1, 1841. Il me reste à parler d'un singulier insecte que m'a communique autre- fois M. le docteur Boisduval, et auquel je ne saurais assigner une place bien déterminée parmi les Hémiptères. J'avais cru d'abord avoir sous les yeux un Ilétéroptère ou une larve quelconque de Pentatomide, quand en l'étudiant sur d'autres individus plus avancés j'ai trouvé à l'examen au microscope non-seulement des œufs mais encore des embryons, et par le fait il serait vivipare. De l'examen de ces embryons il résulterait pour moi que ce pourrait bien être un Uomoplère voisin, soit des Aphidiens, soit des Coclienilles. D'abord est-ce un insecte à l'état parfait? Oui, sans aucun doute, puisqu'il y a des embryons tout prêts à sortir. C'est, de plus, une femelle, et malgré toute mon attention je n'ai pu trouver de différences sexuelles, ce qui me ferait penser qu'il doit y avoir des mâles ailés (1) peut-être, mais ayant à un moment donné un autre genre de vie que la femelle, tels que les mâles de Dorthesia et de Cochenilles; j'appel- lerai ce genre extraordinaire le : BoiSDUVALiA LATANi/E $ Boisduval (1867), Entom. horticole, 355, fig. U9 et 50. (PI. 10, fig. 2 et 2 a.) D'un brun verdâtre en naissant, ne tardant pas à passer au noir, avec une belle bordure d'un blanc nacré, formée par une sécrétion produite par (l) Celte espèce vivant à l'ilc Bourbon sur la Latania, il ne serait pas impossiljle aux enloniologistfs de ce pays de se le procurer, car il semble me rappeler que notre Irès-regretté collègue et ami Coquerel m'a dit l'avoir vu. Monographie des Aleurodes. 401 une série de petits tubercules que l'on observe à la circonférence du corps. Antennes, pattes et rostre visibles pendant toute la vie de l'insecte. M. Boisduval, qui a observé cette espèce avec toute l'attention dont il est capable, n'a jamais pu, pendant tout le temps qu'il l'a examiné, trouver de mâle. Ce n'est donc que la femelle que nous venons aujourd'hui dé- crire, afin d'attirer l'attention des entomologistes placés dans des circons- tances favorables pour l'étude de ce singulier animal. Tel que nous le voyons dans son état le plus avancé cet insecte est d'un noir opaque vu par réflexion, et d'un brun rougeâtre vu par transparence, bordé dès le bas âge d'une fnnbriature qui ne fait qu'augmenter, d'une forme ovalaire hémisphérique très-allongée dans le jeune âge, et présen- tant dans tous ces états une pointe bifide au sommet de la tête. Le rostre, de trois articles très-courts, est au contraire très-long dans la jeune larve et atteint le second segment abdominal ; le second article le plus gros, et le dernier le plus court. Les antennes de quatre articles, le basilaire et le second un peu plus épais que les autres, le second globuleux, le plus court, le premier presque deux fois plus long, puis le troisième plus du double plus long que le premier; le dernier, un peu moins long, présente vers le sommet une échancrure, et à l'extrémité trois à quatie poils fins ; au sommet du second el du troisième un poil assez fort ; le dernier article présente un grand nombre de lignes circulaires de chaque côté en dessous. Deux yeux près de la circonférence et paraissant doubles ou du moins présentant deux globes ou grosses facettes. Le dessus de la tête ou portion verticale très-convexe en dessus avec une forte im- pression de chaque côté. Les prothorax, mésothorax et métathorax très- larges, bombés. Les bords sont en arc de cercle ; la portion au-dessus, dépendant de la tête, un peu sinueuse, et légèrement concave par consé- quent. La tète et le thorax occupent presque la moitié de l'animal et sont séparés de l'abdomen par une forte échancrui-e à la circonférence. Sur le métathorax, près du bord et de l'abdomen de chaque côté, un stigmate. L'abdomen, en demi-ovale plus ou moins arrondi, offre â l'extrémité une plaque mobile et en dessous les oi-ganes sexuels composés extérieurement de trois plaques plus ou moins visibles suivant qu'ils sont plus ou moins sortis. En dessus une plaque et en dessous deux, chacune garnie au bord libre de cinq à six gros poils. Sur le cinquième segment de l'abdomen on voit de chaque côté un stigmate. Dans l'état de repos, c'est l'abdomen qui est la portion la plus large de l'insecte; mais si l'on vient à l'allonger par la pression, alors c'est la base du thorax; dans la larve, l'abdomen est Irès-allongé naturellement. Les pattes sont fortes, dépassant à peine les 6e Série, TOME Vin. 26 Zl02 V. SiGNOP.KT. — Monographie des Aleurodes. bords de l'abdomen dans Finserte adulte ; tandis que dans la larve les cuisses dépassent de plus de moitié. Les Irochanters courts, les cuisses épaisses, droites, presque égales dans toute leur étendue, rautiques; tibias à peine plus longs que les cuisses, et présentant cinq à six poils en dessus et en dessous. Tarses biarliculés, le premier très-court, le second plus long avec quelques poils longs, terminé par deux crochets. Dans cette espèce comme dans les Apliis, il est probable que la femelle met au monde ;\ certaine époque les petits tout formés, car en examinant un abdomen d'une femelle très-grosse, j'ai trouvé des œufs ovalaires bien formés, des jeunes embryons venant d'éclore et ayant, comme dans la plupart des Coccides, un long rostre, ou du moins des filets rostraux excessivement longs, plus longs que le corps, avec des membres très-courts, d'autres individus beaucoup plus grands avec les membres très-dévcloppés placés avec le rostre et les antennes le long de l'abdomen comme dans tous les AphidieDs, et comme enveloppés d'une membrane facile à déchirer, laissant alors les membres s'étendre. Ces embryons sont très-allongés et en rapport avec la jeune larve au moment où elle vient de naître. Ils présentent au sommet de la tête cette pointe bifide dont il est question dans la description, tandis que dans l'embryon qui a un filet rosirai il n'y a pas de pointe au sommet de la tête. Serait-ce une différence sexuelle, serait-ce le mâle futur ? Quoi qu'il en soit, en comparant cette espèce avec un Dovthcsia femelle on est frappé de leur ressemblance comme forme ; mais pour cela il faut, au préalable, faire dissoudre la matière cireuse qui enveloppe de toute part cette der- nière, ce qui est facile au moyen de l'éther. Il est vrai qu'il y a certains caractères qui ne sont pas identiques ; c'est pour cela que je ne peux les mettre ensemble. Ainsi, dans le Dorlhesia, il y a huit articles aux antennes et un seul article aux tarses, tandis que dans notre espèce il y a quatre articles aux antennes et deux aux tarses, caractères qui avec le rostre les rapprocheraient des Aphidiens. Ce serait donc un passage des uns aux autres et jusqu'à ce qu'on puisse se procu- rer un mfde la question restera indécise. Le BOMBYX QUERCUS et ses analogues, Par M. GUENÉE. (Séance du 26 Août 1868.) Dans une étude sur les Bombyx de la section de qiiercûs et trifolH insérée dans les Annales (1858, ]). Zi35, pi. 10, fig. 3 et h), j'ai fait con- naître le résultat de mes l'eclierches sur le Bombyx calhmœ comparé à notre r/nerciis typique. Si j'en juge par des correspondances, des catalogues et anlrcs menues productions entomologiqnes, le Bombyx catlwiœ a i-encontré bien des incrédules, même dans sa pairie, où Ton est le plus à même de répéter mon expérience. Il a trouvé, paraît-il, encore moins de créance en Alle- magne. Je ne puis dire que tout cela m'ait bien surpris, de ce dernier pays surtout, où l'on éprouve toujours de la répugnance à conccnlor quelque valeur aux travaux qui se font de ce côté-ci du liliin (1). (1 existe. en efTet une telle ressemblance entre les doux insectes, que cette incrédu- lité peut parfaitement être pardonnée à ceux qui ne sont pas à mèmiï de vérifier le fait en élevant des pontes de calliinœ et de qucrcùs. C'est donc avec une certaine hésitation que je viens parler à la Société d'un autre Bombyx encore plus rapproché du qucrcûs, quoiqu'il soit moins (1) Je ne voudrais pas que ces mots me fissent accuser de creuser l'ornière, qui se comblera un jour, je l'espère, des préventions nationales. Pourtant, sans même sortir de mon sujet, je puis signaler un exemple do la répugnance instinctive dont je parle. Des auteurs allemands n'ont-ils pas rapporté an Bombyx trifolii, je ne dis pas seulement mon Bombyx iberica, sur lequel j'avoue qu'il peut rester des doutes (bien que tout ce qu'on m'a montré ne se rapporte pas à mon uiii(ine individu), mais mcMnc mon Bombyx sernila, dont on pourra peut-être ronlesl(;r l'origine européenne, mais dont l'individualité est, je crois, en dehors de toute discussion ? /lO/l GUENÉE. conlesté. Je ne me dissimule pas d'ailleurs que ce genre de travaux trouble un peu la quiétude de ces naturalistes qui trouvent qu'il est déjà bien assez difficile de se reconnaître dans noire science, et qu'il est temps de s'arrêter dans la recherche des espèces et des genres, c'esl-à-dii-e dans l'étude abstraite de la nature, pour vaquer uniquement, sans doute, à la manipulation des insectes utilrs, la grande affaire de notre temps ! Cependant ces questions ne peuvent rester longtemps sous le boisseau. Ce n'est pas, sans doute, le mince avantage d'augmenter d'une espèce le catalogue européen qui doit nous décider à les en tirer, car ce résultat est plus que compensé par le labeur que l'on prépare ù ceux qui auront à distinguer les analogues à l'état parfait; mais ces expériences touchent à des questions d'un ordre plus élevé et il ne s'agit de rien moins ici que d'aborder celle, si controversée, des conditions requises pour constituer une espèce. Ae craignez point pourtant que j'entre dans le fond de celte question ni que je prenne parti pour ou contre les finalistes. J'entends n'être ici qu'observateur, et rien de plus. Si j'obéissais à ces secrets instincts qui, paraissant procéder en droite ligne du sens commun, vont pourtant se briser contre les déductions et les raisonnements de la science, je me croirais convaincu, comme l'étaient nos pères, qu'une espèce consiste dans une succession d'êtres s'erablables qui se reproduisent à l'infini sans se confondre. .Alais cette croyance, restée orthodoxe pour les uns, est devenue une hérésie aux yeux des autres, et je ne me sens ni la force ni la volonté d'intervenir dans ce grand débat. Je crois seulement que personne ne doit se dispenser de produire les faits que le hasard ou l'étude ont portés à sa connaissance quand ils intéressent cette grande question, et je pense que ces faits doivent être reçus avec reconnaissance, sous la seule condition qu'ils aient été scrupuleusement et intelligemment observés, puis vé- rifiés. Ceci dit, j'arrive à mon Bombyx spartii. L'extrême ressemblance de ce Bombyx avec le qiicvciis m'ayant mis en défiance moi-même, je n'ai pas cru devoir lui consacrer moins de trois années d'expériences avant de publier mes observations; mai sces obser- vations ayant constamment donné les mêmes résultats, je crois qu'il est temps de les produire. Je ne rapporterai d'ailleurs que des faits dont cha- cun tirera la conclusion comme il l'entendra, et surtout que chacun pouri'a vérifier, s'il me croit inexact ou abusé. Je commence par faire mes réserves au sujet du spartii typique de BombijiV qmrcîis et ses (malorjues. Z|05 Dalil et Hubner qui, comme on sail, ne se trouve qu'en Sicile. Celui dont je vais parler habile la Provence et, pour éviter jusqu'à l'ombre d'une confusion, nous admettrons que ce dernier forme une race, que nous désignerons sous le nom de Var. vibuniL C'est à lui seul ([ue va s'appli- quer tout ce qui va suivre (i). J'exposerai d'abord les preuves de spécificité du vilmrni;ie le décrirai ensuite sous ses trois états, comparativement avec qiicrcûs et cnllunœ. Avant tout, je dirai que le viburni ne remplace pas en Provence, comme on pourrait le croire, noire quevcùs. Ce dernier s'y trouve égale- ment et vole à côté de lui sans s'y mêler. On ne saurait donc prétendre que la modification provienne de la latitude ni des autres conditions cli- matériques. En un mot, ils sont tous deux dans le même cas que les Gonop- teryx rhamni et Cleopatra, qui volent, elles aussi, à côté l'une de l'autre, ainsi que je l'ai vu plusieurs fois, et probablement aussi sans se confondre par l'accouplement, ce dont je n'ai point la preuve ; mais les deux Co- liadcs proviennent de chenilles semblables ou prétendues semblables (car je crains qu'elles n'aient été imparfaitement comparées), tandis que nos deux Bombyx sont prodnils par deux chenilles parfaitement distinctes. Maintenant, les difTércnces des deux chenilles qui reposent principale- ment, comme on va le voir, sur la couleur et la nature des |)oils, ne sont- elles pas un pur effet du hasard? Ne correspondent-elles pas à celles que nous observons chaque jour dans la classe même des Bonibycides, sur YOryyia pue/ibumia, par exemple? C'est ce qui élait à démontrer. Aussi, après avoir élevé pendant deux ans des chenilles de viburni prises dans la nature concuremmenl avec celles du qurrcûs, me suis-je décidé à abor- der la question de reproduction. J'ai donc choisi un couple bien aulhen- lique du viburni obtenu de chenilles bien triées el un couple du quercûs provenant de la même localité, et je les ai soigneusement isolés. J'ai obtenu de chaque ponte environ trois cents œufs qui tous m'ont donné de jeunes chenilles, que j'ai élevées séparément et que j'ai comparées à toutes leurs mues. Évidemment, si le viburni n'est qu'une modification accidentelle du quercûs, je devais trouver, sur un pareil nombre, au moins quelques chenilles ou tout à fait pareilles à l'autre ou du moins formant transition. Il n'en a rien élé. Toutes mes chenilles de viburni sans aucune (1) C'est à M, Millièi'c qup je dois d'avoir pu faire ces éludes. Il a mis la plus grande complaisance à m'expédicr, à i)ien des reprises, loiites les clienilles de ces 7îom^yj3 fiu'il n rencontrées aux environs de Cannes (Alpes-Marilimes). /l06 GUENÉE. exception ont présenté à tous leurs âges les caractères différentiels que je vais signaler plus bas. Donc viburni n'est ni une variété cliraatérique, ni une variété locale, ni une variété accidentelle du quercûs. Est-il donc une espèce séparée 2 Ce que j'ai dit plus haut m'empêche de tirer une conclusion absolue. Chacun en jugera suivant ses idées. Après avoir exposé nettement la question, je dois maintenant ne pas dissimuler les ombres du tableau. Certes, si, avec la différence si positive qui sépare les chenilles et que le naturaliste le moins exercé peut saisir au premier coup d'œil, il en était de même des insectes parfaits, si nous avions ici la grande tache aurore de la Cleopatra, la question n'en serait plus une ; mais il n'en est pas ainsi. Les caractères qui séparent le viburni du querciis sont beaucoup plus délicats, et ils ont besoin d'être observés attentivement et groupés ensemble pour conduire à un résultat. Je le repète : à l'état parfait le viburni est inférieur sous ce rapport au callume. Autre délicatesse. La chenille du quercûs de la l>rovence diffère elle- même, légèrement il est vrai, de celle de nos environs ; je crois néanmoins avoir constaté, quelques passages ; mais le gros de l'espèce présente une blancheur de poils particulière et un certain faciès qui frappe au pre- mier coup d'œil. Les insectes parfaits sont naturellement plus chauds de ton et plus grands que les nôtres, ici les caractères de la variété climaté- rique paraissent évidents ; mais je dois faire observer, pour exposer com- plètement la question, que ces caractères, portant aussi sur l'état de che- nilles, peuvent atténuer la netteté de mes premières observations. En est-il de même de cette race espagnole, qui consiste, comme on sait, à l'état parfait, en des individus plus chauds encore et chez les niàles desquels la bande jaune dispai-ait souvent entièrement sous le brun brûlé du fond? C'est ce que pourra nous apprendre M. llimmighoffen, qui l'a élevée plusieurs fois. Ces petites races, ainsi que la variété roOoris Schr. {Guillnnotii Trim.) et le type sicilien du spartii, acquièrent ainsi un intérêt qui doit appeler sur elles l'attention et les expériences. Je décris d'abord la chenille du viburni, et je renvoie jiour plus de clarté à la figure des jeunes quercûs et calLunœ que j'ai publiée dans les Annales. Quant à l'âge adulte, la chenille du viburni est, je le répète, si caractérisée par ses couleurs, qu'il me paraît inutile de la faire figurer. Bombyx qiurcûs et ses analogues. i\{fl Les deux larves sortent de l'œuf au commencement d'octobre, et jus- qu'à la première mue elles ne (liffèrcnt pas notablement. Après la première mue, les deux chenilles commencent à se séparer. Le dessin dorsal fauve, que j'appellerai en fleur de Us, est entier chez le vilmnii et simplement divisé par deux linéaments noirs très-rais. Chez le fjurrciis de Pj-ovence il est fractionné en quatre dessins distincts on forme d'accents ou d'accolades. Sur les 2*^ et 3'^ anneaux ces dessins se changent en six points aiTondis, très-nets et disposés deux par deux. Les poils dra- pés n'ayant point encore paru, aucune différence a cet égard. iMais après la seconde mue, qui arrive vers la fin de novembre, ces poils apparaissent, et dès lors le viburni devient d'un beau fauve doré, tandis que le (juercîis revêt une livrée dorsale d'un gris sale, au travers de laquelle percent encore les points fractionnés du dessin fleurdelisé. Les poils latéraux, blancs et brillants chez viburni, sont de couleur sale chez son congénère. Dès lors les deux espèces sont extrêmement distinctes et ne se confondront plus. La troisième mue (février) accentue encore ces différences. Les poils du viburni passent du fauve clair au roux mordoré, avec les pinceaux qui naissent sur les trapézoïdaux d'un ton plus clair, ce qui est dû principa- lement à l'incidence de la lumière. Les poils latéraux sont blancs et ceux, non drapés, du dos sont de même couleur. Il n'y a aucune différence de teinte entre le dos et les côtés. Le quercûs a tous les poils drapés d'un gris blond, et les poils latéraux les plus longs sont blancs; mais à leur base et sur le premier anneau, ils ti'anchent avec ceux du dos par leur couleur ferrugineuse. En outre l'espèce commence à s'attarder. A la fin de février une tren- taine à peine de mes chenilles avaient changé de peau, et la taille de tous les individus était très-inférieure l\ celle du viburni. A la mue suivante, viburni fraîchement dépouille est couvert de poils blancs arqués, mais peu épais, et fauves à leur base dans les aigrettes tra- pézoïdes. Quercûs fi-aîchcment sorti de sa dépouille est aussi cou\ert de longs poils, mais d'im blanc plus jaune, beaucoup plus fournis, et ceux des pinceaux trapézoïdaux sont entièrement concolores, tous plus droits, plus soyeux, ceux des côtés bien moins fournis que ceux du dos. C'est alors que les deux anneaux extrêmes tranchent fortement par leur cou- leur rousse. Quand les deux chenilles sont bien raffermies on peut les considérer comme adultes, car la livrée ne changera plus. Viburni a acquis alors des Zl08 GUENÉE. poils d'un brun carmélite mordoré presque comme chez rubi, et quercûs des poils d'un blond blanchâtre. Vibuvni, outre cette dilTérence capitale, a encore les sous-dorsales moins blanches et plus étroites que chez les quercûs de toutes localités, et toujours interrompues dans les incisions par des taches ou points d'un ferrugineux vif. Enfin tous les poils, tant ceux du dos que ceux des côtés, sont entremêlés (C autres poils blancs, non dra- pés, courbés en plusieurs sens, de longueurs différentes, mais toujours épais et un peu laineux, tandis que les quercûs de nos environs ont tous les poils concolores, d'un blond cendré, soyeux et droits. Je répète que le tout s'est reproduit sur toutes les chenilles sans excep- tion, tant des deux pontes que j'ai élevées, que sur celles qui ont été trouvées dans la nature. De tout ceci, ceux qui auront bien voulu suivre ces descriptions ayant en main mon précédent travail et, ce qui vaudra bien mieux encore, ayant devant les yeux une chenille vivante ou soufflée du querciis ordinaire, tireront trois conclusions : La première : que la chenille de viburni, par la couleur mordorée ou carmélite de ses poils drapés et les poils blancs et grossiers qui les entre- mêlent, possède une individualité que ceux qui l'ont vue une l'ois ne sau- raient contester. La seconde : que le quercûs de la Provence diffère, beaucoup moins essentiellement sans doute, de celui de nos environs : dans le jeune âge par l'éparpillement du dessin fleurdelisé et Tabsence ou la réduction des gouttes vasculaires blanches, et dans l'âge adulte par les poils dorsaux plus blancs et plus fournis. La troisième enfin qu'il y a cette différence entre vilmmi et calliinœ que les dissemblances s'accusent chez le premier à mesure que la chenille grossit, tandis que, très-marquées chez le second dès la première mue, elles vont en s'atténuant à mesure qu'elle approche de l'âge adulte. Je néglige d'autres différences de détail qu'on pourra signal(M' sur des individus isolés, mais qui, précisément parce que j'ai opéré sur un nombre considérable de sujets, se sont graduellement effacées. Quant aux époques d'éclosion, il n'y faut peut-être pas attacher beau- coup d'importance, puisqu'elles s'expliqueraient au besoin par les lati- tudes. Cependant celle de viburni contrarie toutes les prévisions, et je raconterai comment j'y ai été pris moi-même. C'était la première année que je l'élevais, et j'avais obtenu une douzaine de coques, dont j'attendais l'éclosion avec impatience. Habitué à voir voler Bombyx qncrcîis et ses analofjues. /lOO chez nous le qucrcîis dès la fin de juillet, j'étais convaincu que Tespècc méridionale, dont plusieurs chenilles avaient atteint leur taille dès le mois d'avril, paraîtrait beaucoup plus tôt. Comme c'était l'année de noire pre- mier voyage à Zermatl, je me décidai à emporter avec moi la hoile qui contenait mes chrysalides, et, de crainte de manquer l'éclosion, je la sus- pendais à ma boutonnière dans toutes mes excursions de longue haleine , bravant les douces railleries de nos collègues sur ces étranges breloques que je bissais jusqu'au sommet du Hiffel. IMais ma constance ne devait pas être récompensée et, après avoir ballotté mes chrysalides du .Alont-lUanc au Mont-Rose, je les rapportai vivantes à Chàteaudun, où je n'obtins les papillons qu'aux mois de septembre et d'octobre, tandis que qurrcûs volait partout, même dans les montagnes, dès le milieu de juillet. La nourriture de viburni n'a rien d'exclusif ; comme notre qiurcûs il mange plusieurs sortes d'arbrisseaux et de plantes ligneuses; mais ce qu'il préfère par-dessus tout, c'est le laurier-tin {vibumum tinus) que je lui ai toujours fourni, hiver comme été, et d'où j'ai tiré le nom de cette race provençale, il dédaigne notamment l'aubépine, que notre qurrcûs mange si avidement, et sur laquelle on trouve presque toujours ce deinier dans la nature lors de ses premières mues. Je n'ai trouvé de difTérences notables ni dans les chrysalides ni dans les coques. Si nous arrivons maintenant àTiusecte parfait, nous n'aurons certes pas à signaler ces différences tranchées que nous offre la chenille, et il ne se reconnaîtra pas, comme elle, au premier coup d'œil. Toutefois, si l'on veut l'étudier attentivement, on arrivera sans grande peine k le séparer du qiicrcûs. Les caractères que j'ai assignés au spartii dans ma première notice lui conviennent généralement; cependant il faut supprimer le der- nier : celui d'avoir le plus souvent l'espace terminal entièrement jaune; il est au contraire toujours brun. Mais un autre caractère se montre ici d'une manière constante : la différence de couleur des bandes jaunes ; celle des premières ailes étant toujours plus blafarde que celle des se- condes, tandis qu'il n'y a qu'une seule nuance chez qmrcùs. Au reste, je vais, en finissant, donner, des trois espèces, un tableau com- paratif qui permettra, je crois, de les reconnaître même quand on n'aura pas suivi les premiers états. Je n'ai pas besoin de dire qu'un caractère qui viendrait à manquer chez certains sujets ne prouverait rien contre la règle; tous ceux qui ont l'habitude du Iravail enlomolo,L;ique savent que c'est de cette manière lil)érale ipie toutes les descriptions doivent être appliquées, et qu'il faut faire passer l'ensemble avant les détails. ZllO GUENÉE. — Bombyx quercûs et ses analogues. '^ ==— — «'"= q ^ _ j- ^ 5' 2. '^ = c 5' ■< — ë, =- S ►^ £.,rs"--— ■ *=! _ a: = = E^XS— = — =;rc,ç-oJ=— _r;- J'en 5 o::;o--ff-.. «£■ S CM " s '^ " ~ ^ 7 s H" =■ -: 5' il. S ^ 3 ^ s s.Si 1 ="2-5-H. £ w 1? — - X" -r" ^_ ^,— ' -T -^ --■ ; <^ r; s. C»"( a ■•• — .« = :_. c^ — E = 5 § 1 ""as. ^ ^ ^ ïr f^ o _ —.!=-_. M >-J o o C-ootn-:o:= «-^ g -• 2. c« » ^ <-î = 1 ? rt- S 3 •^ 3 c . Î3 o ri ft ^ S" ~'_ 2' n S, O^ n S s' bT a o" S -3 MONOGRAPHIE DES BALANINIDiE et ANTHONOMID^ d'Europe ET DES confins méditerranéens, 2e PARTIE (1). Par M. J. DESBROCHERS DES LOGES. (Séance du 11 Septembre 18C7.) Genre Ai^^TlfOili^^Ml'S. Anthonomus Gerniar, IMog., IV, p. 320. — Sclionlierr, Curcul. disp. ^Melh., p. 236, n" 135. — Latr., Règne anini., p. 39/i. — Sleph., Brit. Ent., IV, p. 72. — Schonherr, Gen. et Sp. Curcul., III, p. 332, 217; id., t. VII, 29^1.— Lacordaire, Gênera, VI, p. bSO. — llhyncheenus Fab., Gyllenli., etc. — Curcidio Lin. et multi alii. Voici les caractères attribués à ce genre par Scliunherr, dans le tome VII de son Gênera : <( Anlennœ in pleiisque longre, tenues; funiculo 7-articulato : articule 1° et 2" olongalis, subobconicis, iilo longiore, reliquis brevibus, aul sub- rotundatis, aut i\\ncQ truncatis, subicqualibus; clava clongata, ovali, acu- minata. (0 Voir la Ire partie : même année, 2c Irimeslrc, page 331. Zil2 Desbrochers des Loges. » Rostrura longum, tenue, filiforme, parum arcuatum. » Oculi rotun'dati, raodice convexi. » Thorax siibconicus, basi bisinualus, lateribiis modice rotundalus, anleriiis miilto anguslior, apice Iruncalus. » Sculollum aiit oblongum apicc. lotuiulaUim, aut brève, roluiidaluui. » Elylra oblongo-ovata, convexa, sœpiiis ampla ; liumeris obtuse angu- latis. » l'edes longiusculi, anlici longiores; feinora antica crassa, aul uni, aut bidenlala; tibise nonnihil curvalœ. » Obs. Coi'pus subovaliini, convexum, pubescens, alalum, aul niinoris aut minusculœ rnagniludinis. » Ces insectes sont ailés et pubescenls. La fonne du corps est assez variable : tantôt en ovale assez court, tantôt oblongue, tantôt élargie en arrière et presque pyriforine. Le i-oslir, très- allongé et égalant plus de la moitié de la longueur du coi ps chez plusieurs espèces, est beaucoup plus court chez d'autres. Il est, le plus ordinaire- monl, filiforme et cylindrique, plus rarement épaissi à la base et allénué au sommet (surlout quand on examine l'insecte de profil), d'autres fois, enfin, insensiblement élargi en dessus, de la base à l'extrémité. Il est géné- ralement peu arqué, presque droit chez quelques espèces. Les antennes, reçues dans un scrobe rectiligne, sont plus ou moins allongées, insérées un peu avant le dernier tiers ou vers le dernier tiers même du rostre, sui- vant le sexe ; le plus souvent grêles, d'autres fois assez épaisses et se rap- prochant davantage de celles des Rradybatus {A?ith. unduUdus); coudées, de douze articles; le premier mince dans les trois premiers quarts, épaissi et recourbé en forme de crosse au Roramet, qui atteint le bord inférieur des yeux, les deuxième et troisième ])lus allongés que les suivants; la massue est articulée ; elle varie beaucoup de forme : elle est toujours en ovale-oblong plus ou moins allongé, plus ou moins arrondie à la base et acuminée an sommet;- composée de quatre articles, les deux derniers moins distincts. Les t/cux sont arrondis, plus ou moins saillants; ils j)araissent légèrement obliques en avant chez quelques espèces, surtout si on examine la tête de face. Le proilwrax est tantôt presque droit, tantô] notablement arrondi et dilaté sur les côtés, toujours plus ou moins sensi- blement rétréci en avant et souvent étranglé avant le sommet, d'ordi- naire presque aussi large à la base que long dans son milieu, subobliqne- menl tronqué au sommet, bisinueux à la base, à angles postérieurs plus ou moins arrondis, toujours ponctué. Vvcusson, généralement élevé, est Balanimdœ et Anl/ionomid^r. /|13 petit, un peu allongé chez toutes les espèces euroiiéennes que j'ai vues, h l'exception de l'yl. dnqmnim : chez cette espèce il est comparativement très-grand, oblong, ])eaucoup plus long qr,e large. Ce caractèi-e, joint à son faciès tout particulier, à son rostre droit ou à peu i)rès et à la struc- ture remarquable des dents des cuisses, autoriserait peut-être la création d'un genre à part (Furc/piis). Les (Hyircs sont en ovale de forme assez variable, tantôt régulièrement arquées latéralement, tantôt presque pai'al- lèles jusqu'au delà de la moitié ou s'élargissant obliquement jusqu'à cet endroit, jjIus ou moins convexes, souvent subdéprimées à leur base, plus ou moins brusquement déclives et arrondies en arrière, sublronquées ou subacuminées au sommet, plus larges aux épaules que le pi'olhorax à sa base, trois ou quatre fois plus longues que ce segment, avec les épaules généralement saillantes; ponctuées-stiiées. I^es pâlies sont allongées el plus ou moins gi'êles ; les hanches antérieures sont rappi-ochces, les auti-es écartées, surtout les postérieures; les cuisses sont toujours claviformes, les antérieures plus fortement et plus allongées, toujours armées d'une dent de grandeur et de forir,e variables, fournissant d'excellents caractères spécifiques généralement négligés par les auteurs anciens. Cette dent est tantôt (riangulaire, entière ou subéchancrée sur sa tranche antérieure, tantôt spiniforme, présentant chez VA. (Iriipeirum l'apparence d"une sorte de fourche dont la deuxième branche aurait été brisée obliquement dans son milieu. Ces dents sont oidinaireuient plus faibles ou plus obtuses aux cuisses intermédiaires, souvent presque obsolètes aux postérieures. Les tibias antérieurs sont ordinairement un peu courbés à la base, plus ou moins amincis ou échancrés dans leur première moitié interne, puis dilatés ensuite, quelquefois assez brusquement; ceux des autres paires de pattes sont plus linéaires, sinueux seulement sur leurs doux tranches; tons sont obliquenient tronqués au bout et terminés par un polit ongle visible, dirigé en dedans. Les tarses, spongieux en dessous, dépassent toujours en lon- gueur la moitié des tibias et souvent égalent les deux tiers de cette partie; les deux premiers articles affectent la forme d'un triangle allongé, jiarfois un peu arrondi, le plus souvent tronqué au sommet; le troisième est lar- gement subcordiforme , profondément entaillé au milieu, formant ainsi deux lobes arrondis très-saillants, comme cela a lieu chez les Balaninus; le dernier article se termine par deux ongles recourbés, qui sont plus ou moins profondément fendus dans leur longueur. Le prosternum et le méso- sternum sont en grande partie occupés par les hanches; le niétasternum présente, le plus souvent, au mili(Hi de son bord inférieur, une très-petite fossette, h'eibdomen est formé de cinq segments, dont le premier est géné- ralement plus long que les autres, à lobe antérieur très-saillant, et dont le dernier, comme je l'ai dit, varie de grandeur suivant le sexe. il/i Desbrochers des Loges. Index specieruui. 1' DIVISIO. Femora evidenter bidenlata (sous-gonre Fitrcipus) rcctirostrîs. 1. T DIVISIO. Femora unidentala I. Elylra villose fasciata. A. Femorum poslicorum dens integer, plerumque niaximus, triangulai'is. B. Prolliorax valdc convoxiis; olylra valde convexa; evi- denler lateribus rolundalo-ampliala. C. Rostruni valde clongaUim ; olytra densiiis villosa, basi bigibbera, fascia poslica lala fijri. 12. 6". Iiostrum minus elongalom ; elylra nilida, fasciis angustis Cluvrolati. H. B\ Prolliorax pariini convexus, lateribus parum ampliatus \el subconicus; elytra minus convexa sœpe basi suli- depressa. G. Elytrorum fascia postica subrecta, nec evidenter obli- qua, nec undulata. D. Roslrum laeve, nilidum. E. Ferrugineus, supra tenuiler griseo-villosus. F. Frons anlire depressa ; oculi valde prominuli; thorax crebrc punctatus rufus. 1^. F\ Caput antice planiusculum pone oculos foveo- latum; thorax reinotius punctatus. langiddiis. 15. Ë'. Obscure rubro-subviolaceus, minor, supra sat aspere inajqualiter subargenleo-villosus. Prunî. 16. D\ Rostrum opacum minime aut vix nïtidum (1). (1) Vide eliam rtifnm, var. B (c?). Balammdœ et Anilionomîdœ. /il5 E. FeiTUgineiis, latior; clylra anlire planiuscula, posticc subabnipta Ulmi. i;5. E\ Nigro-])riinnens, anguslior, inagis paralldiis; elytra supra œqiialiler curvata spilolus. 'l'ï. C. Fascia posfica undulala; lliorax lalcMibus laïc tleusc tomentosus mu/idalus. 25. C". Fascia poslica olare plus minusve obliqua. D. Magis elongatus, minus convcxus, poslica elylro- rum declivilas minus abrupla, apex su]:)acunii- natus, l'ascia poslica magis obliqua Pomorw». 23. D\ Curtior, elytra poslice magis convexa apice obluse roUindata, fascia poslica, inl'ra prœserlim, mi- nus obliqua, minus clai'a immrvus. '2[\. A\ Fcmoruni anlicorum dens niinulissimus subspiniformis. Sorbi. h. yl". Femorum anlicorum dens mediocris anlice subemargi- natus. B, Sat elongatus, eiylra fascia poslica anlice valde obliqua poslice recta, nigro inclusa simililerque villose cir- cumcincla Kirschi. 21, B'. Ovalus, curtior; fascia poslica recta aut subcurvata; elytra liaud circumcincta. C. Roslrum elongatun) cylindricum sublœve onudus. 17. C\ Rostium ])arum olongatum subopacum a basi ad apicem subaltemiatum. D. Elylrorum fasciœ dua} dislinctœ. E. Oblongo-subelongatus ; tibia) lenucs elongalaî; femorum dens major aculus pcdicidan'us. 18. E\ Curtior poslice ampliatus ; tibite [)arum elon- gatœ laliores; femorum dens minor. disliiif/ticiidus. 11). D'. Elytra minus clare fasciata saepius pilis inordinalis conspersa; obscurior consposus. 20. II. Elytra haud fasciata parcius pubesccnlia. A. Roslrum cylindricum, laeve, nilidum. B. Caput et prothorax fortiter minus dense punclati, G. Oblongo- elongatus; pcdes longiores; libiœ iiaud tenues, poslicœ in mare liaud arcuatac . . . puOcsccus. 7. 416 Desbrociiers des Loges. C". Curlior ; pedes breviores, tibiœ graciliores, posficae in mare evidenler arcualae. D. Gaput iiigrum varians. 8. D\ Gaput rubrum Pyrenœus. 9. B\ Caput et prolhorax sat temiiter confertissime punctali. C. Rostrum crassnm Bonvouloirii. 5. C. riostrum tenue. sibiricus. 6. A\ Rostrum opacum vel subopacum. B. Caput rubrum Brilamms. 10. B\ Capul nigrum. C. Roslrum crassum parum elougatura ; thorax late- ribus rotundato-amplialus; pedes plerumque rufi. rubripes. 3. C. Rostrum elongatum magis tenue ; thorax subco- nicus; pedes tantum basi dilutiores Bubi. 2. Anthokomus rectirostris Lin., Syst. nat., éd. X, 383 (1758). — Anthonomiis druparum Lin., Fn. Suec. (1761), 181. — Fab., Syst. Ent., Iko (1775). — Walck., Faun. Paris., T, p. 239, n" 5. — Dej., Cat. Col., p. 87. — C.yll., Ins. Suec, Iir, p. 191, n" 105 — Schon., Gen. et Sp., IIJ, p. 330, et nnilti alii. Oiuilus fffniffinnis, tcmiitcr pimctalus, lulco-vlUosus ; rostro elongato subreclo, opaco ; antennaruDi cUiva cLongata picca; protliorace Interibus haud anipiiato, apice consiricto; scutcUo inulto majore oblongo; elytris convexis subpara II élis, apicc oblusc rotundaiis, undulatirn late pluri- fasciaii's; fcmoribus omnibus bidcntaiis, dcnle antcriorc clongato; postc- rîorc brcviorc sœpc crrnidato; tibiis inlus in inedio dilalatis. Long. 5-6 1/2 mill. cura roslro; lai. hum. 1-1 1/2 mill. Ovale, entièrement ferrugineux, avec les yeux noirs et la massue des antennes rembrunie, parfois plus foncé sur quelques parties inférieures, revêtu d'une pubescence jaune, h reflets dorés, couvrant d'une manière plus ou moins uniforme la tète, le dessous du corps et le prothorax, ordi- nairement plus abondante sur les bords et sur le milieu de ce segment, plus rare h la base des segments abdominaux, formant sur les élylres Balaninida' et Anilwnomîdœ. l\il deux larges bandes dentées sur leurs bords, avec une lâche plus vague au sommet. Front marqué d'une fossette arrondie. Txostrc épais, cylin- drique, à peu près droit, allongé, ponctué-rugueux presque d'un bout à l'autre, plus finement au sommet, qui est brunâtre, presque terne, avec une carène lisse au milieu. Le rostre c? diffère peu du rostre $; il est à peine un peu plus court; seulement chez la $ les antennes sont insérées évidemment plus loin de l'extrémité. Antennes médiocres, à massue fort allongée, atténuée aux deux bouts. Protliorax convexe en arrière, h peine plus large que long, à côtés presque parallèles jusque vers les trois quarts, où il est étranglé d'ordinaire assez brusquement, avec une déiiression transversale faisant paraître le bord antérieur un peu relevé, pas beaucoup plus large en cet endroit que la moitié de la base, à ponctuation assez fine, très-serrée. Écusson beaucoup plus grand que chez les autres espèces, oblong allongé. Èiytres régulièrement convexes, à peine élargies en arrière, subparallèles jusqu'au delà de leur milieu, arrondies séparément au bout, à stries liien marquées, crénelées, avec les intervalles subcon- vexes, ponctués-ruguleux très-serré. Cuisses armées de deux dents, l'anté- rieure allongée, émoussée au sommet; l'autre plus courte, plus large à la base, généralement plus aiguë au bout, quoique bien moins allongée, le plus souvent subcrénelée au côté externe, donnant naissance parfois h. une troisième petite dent o])Solète. Tous les tibias plus ou moins dilatés angu- leusement dans leur milieu interne. Tous ces caractères moins prononcés aux pattes postérieures. c?. 5" segment abdominal sinueux, échancré. $. 5'' segment abdominal largement tronqué au sommet. Celte espèce paraît commune partout. .Te l'ai prise en quantité sur le cerisier sauvage et sur le prunellier épineux, en avril. Alger (M. Chevrolat); Finlande (M. Reiche). A. Pubescence plus uniformément répandue sur les élylres, ne formant pas de bandes distinctes, ce qui lui donne un faciès tout particulier. Beaucoup plus rare que le type. J'ai cru devoir restituer à cette espèce le nom de rectirostris, qui est plus ancien. Le type linnéen existe encore au musée de Londres, où M. Crolch a pu le consulter. 4* Série, tome VIIL 27 Ù18 Desbrochers des Loges. Anthonomus rubi Herbsl, Col., VI, p. 167. — Rhyncluvmis rubi Fabr., Syst. El., II, p. hliG. — lihynchœmts rubi Gyll., 1ns. Suec, III, p. 19/i, n" 108. — A. obscurus Stepli., Brit. Ent., IV, p. 75, n" 7. — A. ater SLepli., Brit. Enl., IV, p. 75, n" 8. — Schôn., Gen. et Sp., III, p. 3Z(9. — A. clavatus Marsh, et multi alii. Ovatus, convexus, aLlquoiies abbrevUdus, nigrr, parce ffrùco-pubcsccns, tcmiiler pimctatus; rostro clongato cyLindrico, curvalo opacoquc; antcnnis (jrdcilibus, scapo apice dihdiore, clava cbngata; prothoracc via: trans- vrrso, in latcribus vix ampliato, subconico ; elytris prothorace basi vmlto latioribus, Imincris prominulis, subparalleiis, profunde slriatis, mtcrvallis subconvexis, breviirr, irrcgularilcr pilosis; pedibus graciiibus, fcmoribus paruin clavafis, basi tcstaceis, dente siibspiniformî, viinimo, armatis ; tibiis sublincaribus intus vix incrassatis. Long. 2-/1 mill.; lai. hum. 1-1 1/2 mill. Ovale, peu allongé, parfois très-court, d'un noir peu luisant, pubesccnt de gris, avec l'extrémité du scape, la base des cuisses et une partie des tibias et des tarses plus ou moins ferrugineux. Tête médiocre, front con- vexe, strié entre les yeux, superficiellement ponctué; yeux assez rappro- chés, paraissant un peu obliques en avant. lioslre très-allongé, cylindrique, médiocrement courbé, presque terne, caréné au milieu, striolé-rugueux- ponctué presque jusqu'au bout. Antennes grêles, à massue ovale, allongée, acuminée au bout. Écusson petit, entièrement pubescent. Protliorax sub- transversal, à peine dilaté latéralement, fortement et brusquement rétréci et déprimé transversalement en avant, finement et peu profondément ponctué, à fine pubescence grisâtre. Élytres d'un tiers au moins plus larges que la base du prothorax, à épaules bien marquées et calus très-saillant, presque parallèles dans leurs deux premiers tiers, à peine élargies en ari-ière, très-convexes, obtusénient arrondies au sommet; stries profondes jusqu'au bout, fortement ponctuées; intervalles subconvexes, très-finement ridés, avec plusieurs séries irrégulières de poils courts divergeant en tous sens. Pattes allongées, grêles; cuisses peu claviformes, les postérieures aussi sensiblement échancrées que les antérieures, toutes munies d'une petite dent fine et aiguè, dirigée obliquement en dehors. Tous les tibias presque linéaires, à peine dilatés dans leur milieu interne. Balaninidœ cl A)Ulwnomi(la\ Zil9 Pygidium subvertical, peu ])om])é, luisaiU, à ponclualinn peu serrée. Dessous plus longuement puhescenl. c?. r.ostrc plus court, plus striolc-rugueux. Pygidium non recouvert par les élylres. Les variations assez notables qu'éprouve VAntk. rubi owi donné lieu, de la part des auteurs anciens, à la création de plusieurs espèces. On le dis- tinguera facilement du mbripcs, dont le rostre est bien plus épais et plus court, dont le protborax est très-arrondi latéralement, et dont les pattes sont rougeâtres ; des variations noires du varians, dont la ponctuation est beaucoup plus lorle, et dont le rostre est luisant, etc. Toute l'Europe ; très-commun. Algérie. Corse (M. Ueiche). 3. Anthonomus rubripes Gyll. in Sclion,, Gênera et Sp. Curcul., m, p. 351. Ovatus, convexus, griseo-puhcscens, nigcr aut brutmcus, parum nilidus, pedUnts antmmsquc fcrriujincis ; capite parum profundc punciato, oculis sut appro.vîmaiis ; rosira sai fort! 1er cnrvnto, curtiorc, apicc subîncrassaio, supra car inalo, ruguloso, .mbopaco; proUwracc tratisverso, laicrUms valdc rotundato-ampUaio, anticc abrupte constricto, vix dcprcsso, tcnuiter crebre punctalo; elytris subparallclis, apicc obtuse rotund ai is thorace vix laiio- rilms, Immcris subrotiindafis ; pedibus parum cloiigutis iemdter dcniatis; tibiis intus parum ampliaiis. Long, o 1/2 mill.; lai. bum. 1 2/3 miil. Ovale, convexe, entièrement recouvert d'une pubescence grisâtre plus longue et plus abondante en dessous, noir ou d'un bi'un plus ou moins rougeatrc; avec les antennes testacées h massue lembrunie et les pattes ferrugineuses, à tarses plus clairs. Tétc h ponctualion assez faible, ridée en arrière, ù peine impressionnée en avant. Yeux petits, peu saillants, un peu obliques en avant, séparés par un espace notablement plus faible que la largeur de la base du rostre, qui paraît ainsi resserré entre eux. Hoslre épais (surtout S), subcylindrique, sensiblement courbé, peu allongé, légèrement dilaté au sommet, caréné dans toute sa longueur, à peine brillant, striolé-rugueux. Antennes assez grêles, h massue ovale allongée. Prolhorax transversal, fortement élargi et arrondi latéralement, brusque- Û20 Desbrochers des Loges. ment rétréci en avant, sans dépression marquée, à ponctuation assez fine, serrée, voilée par lapubescence; angles postérieurs très-obtusément arron- dis. Écusson élevé , densément pubescent. Élylrrs un peu luisantes, à peine plus larges que le prothorax, à épaules arrondies, à calus peu sail- lant ; peu courbées latéralement, séparément et obtusément arrondies au sommet; stries régulières, à points médiocres un peu allongés; intervalles presque plans, très-finement granuleux. Pattes peu allongées; cuisses assez fortement claviformes, toutes munies d'une petite dent bien visible, oblique. Tibias légèrement dilatés dans leur milieu interne; ongle apical noir, bien distinct. Pyr/idium peu convexe, flneraent ponctué, largement tronqué au bout. Dessous à pubescence abondante d'un gris jaunâtre; très-finement ponctué; dernier segment abdominal largement éclian- cré (c?). Crimée. Turquie. Var. femoratus mihi. Cuisses noires, les tibias et les tarses seules rou- geâtres. — Autriche. Je n'ai vu que trois exemplaires de cette espèce, l'un provenant de Schônberr et faisant pailie de la riche collection de M. Clievrolat, un autre obligeamment communiqué par M. Ballion, de Saint-Pétersbourg, et un troisième formant une variété intéressante et qu'a bien voulu me sou- mettre M. Wencker. Z». Anthonomus sorbi Germ., Mag., IV, p. 325, n" 8. — Schun., Gen. et Sp. Cure, m, p. 352, VII', p. 223. — Ani. o.ryacant/ui; Bohem., 'stock., 18Zi9, 226. Sat brcviter ovaiiis, grisco-pubescens, subconvcxus, siibplimibeo-nigrr , antennis pedibus(/uc palUde icslacàs ; clylris fcrruyincis noimunquam con- colonbus, fasciis duabus contrarie obiiquis; roslro brcviorc, sat curvato, vpaco, upicc subiacrassaio ; protluD'acc Uiicribus roliiiidato, basi apiceque sulrjjaritcr attcnuato, anticc consiricto dcpressoque, tenuiter dense punc- iato; elytris peirum elonyatis, postice subampiiatis; femoribus temiissimc, posticis obsolète dcnlatis; tibiis sublinearibus. Long. 2/2-3 mill.; lat. hum. 1-1 1/5 mill. En ovale assez court, assez convexe, pubescent de gris, d'un noir à reflet légèrement plombé, avec les élytres ordinairement plus ou moins i. Balaninidx et Antlwnomidœ. Zi21 rougeâtres, le plus souvent rembrunies au-dessous de Técusson ; pattes et antennes d'un rouge jaunâtre plus clair, sauf la massue, qui est bru- nâtre. Tête peu convexe, finement et peu profondément ponctuée ; yeux assez rapprochés. Rostre assez court, subcylindrique, légèrement élargi cependant en dessus, de la base au sommel, presque terne, finement caréné au milieu, striolé et ponctué régulièi-emenl sur le reste de sa sur- face. Antennes médiocres, finement pubescentes, insérées un peu après le milieu ; massue peu épaisse. Prothora.v arrondi latéralement, rétréci à ses deux extrémités, à peine plus large à la base, étranglé et déprimé anté- rieurement, à ponctuation assez fine, très-serrée, entièrement couvert quand l'insecte est frais, d'une fine pubescence plus abondante latérale- ment. Ècusson petit, entièrement pubescent. Élylres assez brusquement déclives postérieurement, d'un tiers au moins plus longues que larges, deux fois au moins aussi longues que le prothorax, élargies et obtuses en arrière , séparément et largement arrondies au bout, à épaules élevées, avec l'angle humerai émoussé et le calus brillant, très-saillant ; ornées de deux fiiscies de poils blanchâtres, l'une parlant du bord externe après le premier tiers et dirigée inférieu renient vers la suture, l'autre ordinairement plus étroite, oblique en sens inverse. Pattes assez allongées; cuisses anté- rieures et intermédiaires munies d'une très-petite dent oblique, les posté- rieures à dent obsolète. Tibias presque linéaires. Dessous à pubescence assez fine, abondante sur le tliorax, rare sur l'abdomen, dont les segments sont étroitement ferrugineux à leur bord inférieur, (j*. Une échancrure assez large à l'extrémité du cinquième segment abdominal. Pygidium plus découvert, légèrement impressionné. Allemagne, Hambourg (MM. Kircli, Cli. Brisout de Barneville). V Anthonomiis oa-yeiceintliœ V>(À\., dont j'ai vu des types provenant de l'auteur lui-même dans les collections de MM. Reiche, de Marseul, Jekel, de Kiesenvetter, de Bonvouloir, etc., ne difTère pas spécifiquement de ÏAnth. sorbi. Les exemplaires provenant de Laponie sont généralement plus grands et le plus souvent dépourvus de la tache subscutellaire. 5, Anthoixomds Bonvouloiri Desbrochers des Loges. Ovatiis, ledits, curlior, pubcscens, obscure- ferrugincus; scapo, tarsisque dilutioribu^ ; capite convexo, tenuiter subruguloso, emtice subfoveolato. Ii12 Desbrochers des Loges. oculis magnis sat upproximatis ; rostro crassissimo valde elongaio punc- tidato, vix nitido, parum curvato, cylindrico; antennis minus gracilibus clava crassiorc elongata ; prothorace tenuiter densissime piinctnto, lateribus (ircualo, basi parum, apicc valde attCHuato constrictoquc; elytris humcris angulaiis, lateribus parum arcuatis, minus convcxis , slriis profiindc punctedis; pedibus gracilibus, femoribus anlicis elongato-clavaiis, tenuiter obliqiir dentatis, cœteris obsoleiiiis; tibiis anticis apice dilatatis, cseteris sublinearibus. Long. Ix 1/2 mill.; lat. Iiiiin. 1 2/3 mill. En ovale large et couri, peu convexe, finement pubescent, entièrement d'an ferrugineux foncé, avec le scape et les tarses plus clairs. Tête à ponc- tuation fine, peu profonde, paraissant finement rugueuse; front convexe, marqué en avant d'une très-petite fossette. Yeux assez grands, assez sail- lants, assez rapprochés. Rostre très-épais, très-allongé, peu brillant, irré- gulièrement couvert sur toute sa surface d'une ponctuation peu profonde, subanguleusenient courbé dans son dernier tiers, cylindrique. Aidennes assez fortes, à pubescence grisâtre abondante, brunâtres, à l'exception du scape et du premier article du fuuicule qui sont jaunâtres : ce dernier peu allongé, subclaviforme ; massue grande, assez épaisse, bien qu'allongée, acuminée au bout. Protlmrax finement pubescent, à ponctuation assez fine, peu profonde, extrêmement serrée; régulièrement arrondi latérale- ment, légèrement rétréci à la base, bien plus sensiblement au sommet, où il est étranglé et notablement plus long que la moitié de sa largeur. Élytrcs plus larges que le prolhorax à sa base, à épaules presque carrées bien marquées, avec le calus lisse et saillant, faiblement arquées latérale- ment, peu convexes, séparément arrondies à leur extrémité ; ponctuation des stries forte, profonde jusqu'à Texlrémité ; intervalles subconvexes. Pattes longues; cuisses antérieures en massue Irès-allongée, cà peine échan- crées, avec une petite dent oblique : cette dent très-petite aux autres paires. Tibias antérieurs obliquement dilatés en dedans à leur extrémité, les autres presque parallèles, assez minces. Rome. Une seule $, faisant partie de la collection de M. de Ijonvouloir. Je suis heureux de lui dédier cette espèce, comme témoignage de ma reconnais- sance pour ses bienveillantes communications. La fine ponctuation de cet insecte et la grosseur de son rostre qui, de plus, est à peine luisant, ne permettent pas de le confondre avec les Balaninidse et AntlionomiiLr. !x2Z autres espèces voisines. Sa forme, longue et courte, Téloigne en outre de ÏAnth. pubesccns, dont il a les pattes allongées. Près de cette espèce vient se placer une espèce sibérienne. 6. Anthonomus sibiricus Desbrocliers des Loges. Ovatus, panim conve.rus, tcmiitcr pubesccns, subpLumbeo-niger ; clytris rubro-ferrugimis, basi, sutura, marginequc nigris; rostro tenuivalele eton- gcito, niticlo ; antennis greicitibirs nt'gro-brunneis, scopo apicc-fernigitieo, cUiva valcle elongata basi sut abrupte rotundata; prolliorace breviorc, apice constricto lateribus vix amplitdo, tenuiter densissime puiiclato; elytris subparaLleiis,proihorace basi midto latioribus; pedibus gracilibus, anlicis tcmiitcr, cœtcris obsoletius dcntatis. Long. !x mill.; lat. hum. 1 1/2 mill. Ovale, l'orme générale de VAnlh. varians, pubescenl, d'un noii' à léger reflet plombé; antennes d'un !)run noir; crosse du scapc testacée, ainsi que les pattes; élytres d'un rouge ferrugineux, avec une assez grande tache vaguement triangulaire au-dessous de l'écusson, la suture et le bord externe noirâtres. Tête subrugueusement, peu profondément ponctuée, avec une vague impression située très en arrière. Yeux petits, médiocre- ment saillants. Bostre très-mince et très-long, paraissant un peu resserré à la base et légèrement dilaté vers le sommet quand on l'examine en dessus , rayé et ponctué longiludinalement, moins vaguement sur les côtés, médiocrement courbé, luisant. Antennes gvèks, peu pubescentes; à massue égalant presque les deux tiers du funicule, dont elle se détache assez brusquement en s'arrondissant à la base, très-acuminée au bout. Prothorax plus d'une fois et demie aussi largo que long, sensiblement rétréci et étranglé en avant, un peu resserré tout à lait h la base, peu convexe, à ponctuation fine peu profonde, très-serrée, sans espaces lisses. Élytres peu convexes, presque parallèles, arrondies en arrière, formant par leur réunion un angle suturai très-obtus, à épaules bien accentuées quoique un peu arrondies obliquement, d'un tiers au moins plus larges que le prothorax ;'i sa base, à calus bien marqué, non limité par une dépression interne ; déclives avant le dernier tiers postérieur, lebordées à leur base : ce rebord interrompu près de l'écusson; stries plus étroites, plus finement ponctuées que chez VAnth. varians, plus profondes en /i2Zi Desbrochers des Loges. arrière qu'en avant ; intervalles peu convexes, presque lisses, mais parais- sant ridés très-finement, transversalement, à un certain jour. P««es grêles, allongées ; cuisses médiocrement épaissies, pas très-longues, sans éclian- crure proprement dite à leur base, avec une dent très-petite, très-mince, un peu courbée et oblique aux antérieures, subobsolète aux autres; tibias antérieurs à peine dilatés dans leur milieu interne, élargis en dedans vers leur extrémité, les autres à peu près droits. Allai (Sibérie); une seule iemelle, obligeamment communiquée par M. Reiche. Cette espèce subit peut-être des modifications de couleurs analogues à celles de VAnt/i. varions. Quoi qu'il en soit, elle s'en distinguera facile- ment par son rostre plus mince, plus allongé, plus étroit à la base, la ponctuation bien plus line de la tête, du prothorax et des stries; le pro- thorax sensiblement plus étroit que les élytres, les jambes plus allongées, les dents des cuisses plus fines, plus obliques ; la fossette frontale située bien plus en arrière, etc. 7, AnthOnomus pubescens Payk. (Curculio), Faun. Suec, TU, p. 198, n° 15. — {niiyncksenus), id., Gyll., Ins., Suec, III, p. 192, n" 106. — Dej., Cat., p. 87. — Schôn., Gen. et Species, Curcul., III, p. Zho, 15; id., VII, p. 3/|3, 16, etc. Oblongo-ovntus, elongatus, griseo-pubescens, fernigùieus, subtus cum capite {rosir oquc sœpé), nigris; capite rugulose punctato, ocuLis promi- nulis opproximatis ; rostro valde elongato sublœvi, vix nitido, tenuiter lineato-punctiilato a basi ad apicnn pariim ampUato ; antennis gracilihus, pallidis, clava clongata minus crassa, infiiscata ; protlioracc in vicdio con- vecco, antice valde attenuato vix depresso, sot fortiler dense punctato; elytris miiius convexis, parallelis, apicc subacuminatis ; pedibus gracilibus, elongatis, clava antica elongata, dente antico minuto, cœteris subobsoletis; tibiis anticis intus parwn ampliatis, posticis subrcctis. ê et $. Long, h 1/2-5 mill.; lat. hum. 1 1/2-1 2/3 mill. En ovale oblong allongé, peu convexe, à pubescence cendrée assez fine et plus abondante que chez VXnth. varians, d'un ferrugineux assez clair, avec le dessous, la tête et parfois le rostre noirs. Tète ruguleusement assez Balnninida) cl Antkono'midse. /i25 fortement ponctuée, avec une petite fossette sur le front. Yeux saillanls, rapprochés. Rostre assez mince, irès-allongé, modérément courbé, fine- ment ponctué et rayé, assez lisse, mais peu luisant, paraissant, vu en dessus, élargi insensiblement de la base au sommet. Anknurs très-grêles, à massue allongée, peu épaisse, atténuée à la base et acuniinée au bout ; premier article du funicule allongé. Prothorux d'un tiers environ plus large que long, plus large antérieurement que la moitié de sa base, à peine déprimé transversalement, un peu bombé sur le disque, à ponctua- tion assez forte, laissant cependant entre les points de petits espaces lisses, souvent voilée par la pubescence, qui est un peu plus épaisse sur la ligne médiane. Ècusson suboblong, entièrement pubescent. Étytrcs médiocre- ment et régulièrement convexes, presque parallèles latéralement, sans élargissement sensible en arrière, trois fois et demie de la longueur du protUorax, d'un tiers environ plus larges que lui à leur base, h épaules arrondies et calus peu saillant, à peine arrondies séparément à leur base, rebordées jusqu'à l'écusson, peu largement arrondies au bout, séparément obtuses au sommet , surtout c? ; stries profondes, à gros points assez écartés, effacés en arrière; intervalles presque plans, lisses, avec une série peu régulière bien sensible de très-petits points. Faites longues, mais non grêles. Cuisses visiblement subanguleusement échancrées; les anté- rieures en massue médiocrement renflée, munies d'une très-petite et très-courte dent subtriangulaire ; les postérieures paraissant inermes. Tibias antérieurs presque droits extérieurement, plus fortement et égale- ment sinués avant et après la dilatation médiane, qui forme un angle obtus peu saillant ; les autres assez larges, un peu dilatés de la base au sommet. Nord de rEuroj)e. Suède , Finlande , Bohème , Allemagne , Silésie (MM. Reiche, Boieldieu, Stierlin, Perris, de Kiesenwetler, Kraalz). Peu commun. 8. Anthonomus varians Payk, Faun. Suec, Itl, p. 202, n° 19. — Oyll., Ins., Suec, III, p. 193, n" 107. — Dej., Cal. Col., p. 87. — Schon., III, p. 3i5, n" 18. — Anth. melanoccpludus F. Scli., lil, p. oh'-X, n" 16, et raulti alii. Ovatus, parum rlongalus, colore varinbllis ,* cnpite nigro grosse pnnctalo ut in prolhorace; rostro elnngalo, curvato, Imvi, nilido; elylris (atrribus 426 Desbrochers des Loges. vix curvails sat profundc striato-pundatis ; pedibus modicc clongatis anlicis dente minuta cœtcris subobsoleto instructis; libiis anticis mcdio- criter intus ampliatis c.rtus sœpe subsùmaiis, posticis arcuatis. d*. Long. U-h 1/2 niill,; lai. hum. 1 1/2 mill. Ovale, peu allongé, à piibcscence grisâtre assez courte , disposi'e en petits faisceaux irréguliers, plus dense et moins fine en dessous, variant du rouge testacé au noir, en tout ou en partie ; antennes toujours d'un tcslacé plus pâle, avec la massue le plus souvent rembrunie. Tête mé- diocre, front peu convexe, fortement ponctué, avec une petite fossette sur le vertcx, toujours noii'e. Rostre très-cylindrique, au moins aussi long que la tête et le prolliorax, régulièrement, peu notablement courbé, brillant, peu densément et très-finement ponctué, un peu plus étroit à la base qu'au sommet. Antennes grêles, finement pubescentes, à massue peu épaisse, allongée, très-acuminée au bout. Protlwreu: transversal, médio- crement convexe, de forme un peu variaJjle, peu dilaté latéralement, parfois presque conique, assez brusquement rétréci en avant, avec le bord antérieur pas beaucoup plus large que la moitié de la base ; une dépres- sion transversale plus ou moins marquée en avant; ponctuation grosse, formée de points su])égaux rapprochés, mais laissant entre eux des espaces lisses luisants, souvent voilée et paraissant plus fine par l'effet de la pubcscence ; celle-ci plus ai)ondanfe sur la ligne médiane citez Tinsecte frais. Ècusson subarrondi, revêtu d'un duvet épais, blanchâtre. Èbjircs à convexité médiocre, formant une courbe régulière, généralement pubes- centes, séparément arquées et rebordées visiblement à la base, presque parallèles jusqu'au milieu, à peine élargies ensuite, très-obtuses eu arrière, non brusquement déclives sur le dos, siinullanément arrondies, subtron- quées au sommet, surtout d*; stries bien marquées, entières, profondes, à ponctuation régulière plus ou moins forte ; intervalles cà ])eine convexes, assez larges, luisants, paraissant lisses, obsolélement ridés et laissant apercevoir, à un fort grossissement, une série peu régulière de très-petits points; couverts chez l'insecte frais d'une courte pubescence sériale formée de poils divei'geant en tons sens. Cuisses antérieures très épaisses, arcué- ment échancrées, avec une petile dent courte triangulaire ordinairement peu aiguë, suivie souvent d'une autre dent obsolète : tous ces caractères moins accusés aux pattes intermédiaires et surtout aux postérieures. Tibias assez minces, les antérieurs bisinués sur leur tranche interne, plus sensiblement à la base, avec une dilatation obtuse peu prononcée au milieu; un peu courbés à la base, les médians et postérieurs à peu près droits, $ ; ces derniers sensiblement et régulièrement arqués, cf. Balaninidx et. Anihonomidœ. A'27 d*. Pygidiuin décoiiverl, vciiical, profondénienl sillonné longiliulinale- ment. Ç. Élytres recouvrant davantage le pygidium ; sillon réduit à une fos- sette oblongue, souvent peu visible. Voici les principales variations de couleurs que présente cette espèce : A. Entièrement d'un rouge tostacé, saut le dessous du corps et la tète. B. Comme la variation précédente, seulement le rostre noir. C. Marge des élytres étroitement bordée de noir, dessous et tète noirs ; rostre tantôt noir, tantôt rouge, le plus souvent de celte dernière couleur. D. Dessous du corps avec la tête et le rostre noirs; les pattes lestacées. E. Entièrement noir, sauf le disque des élytres, qui est d'un rouge ferru- gineux. (Suède, Laponie.) F. Entièrement noir, sauf les pattes, qui sont teslacées ou d\in teslacé jaunâtre. (Embrun, M. Boieldieu.) G. Entièrement noir. (Suôfle, M. Reiclie; Bavière, ^\. Javel.) Scliônlierr cite en outre une variation chez laquelle le sommet des cuisses et les tibias postérieurs sont noirs, avec le reste des pattes testacé. Je ne Tai pas vue. Lq melanocfphaUisFa.h., qui semble devoir comprendre les variations A, B, C, D, est le plus généralement répandu en Europe. Il est assez commun sur les pins et sapins à Cannai. Les vaiialions à élytres entière- ment noires sont propres aux contrées froides ou élevées. Elles paraissent moins rares en Suède et en Norwége. Enfin, tous les exemplaires que j'ai vus de la variété E proviennent de celle dernière région; ils sont généra- lement plus petits, plus étroits, ont le prolhorax un peu plus arrondi laté- ralement et plus rétréci en avant. J'ai vu dans plusieurs colleclions, notamment dans celles de MM. Perris et Olivier-Delamarclie, des individus plus gros, surtout plus larges et plus convexes, à élytres plus brusque- ment déclives en arrière, moins parallèles, ci csi)aces lisses du prolhorax plus grands. Peut-être devraient-ils constituer une espèce distincte {ubcsior)! Ils provenaient tous des environs de Colmar. A28 Desbrochers des Loges. 9. Anthonomus pyren^us Desbrochers des Loses. Ovatus , pariim dongatus, valde convexus, parcius yrisco-piihescens, fcrriiginnis, subtiis nigcr; oculis valde promînulis; capite rostroque con- coloribus, hoc apicc nigro; rostro valde clongato, tcnuUcr punctidalo, Isevi, nitido, modtce curvato ; profhorace grosse, pvofimde, minus dense punctato, anticc valde alteniicdo constrictoque, latcribus parum ampliato; elytris paulidum lalrriùiis arcuatis, striato-punctatis; intervallis sub- pUinis; iibiis anticis niagis clongaiis c.rtiis haud sinuatis; dente antico scd minulo, cœteris minutissimis. Long. Zi-4 2/3 milL; lat. luini. 1 1/2-1 2/3 mill. Plus grand, plus large, plus convexe, plus glabre que VAnih. varians, avec lequel il a les plus grands rapports (surtout avec la variété obesior). Tête et rostre toujours ferrugineux; le dessous du corps seul est noir; les hanches antérieures sont ordinairement rougeàtres. Front et prothorax aussi profondément ponctués : ce dernier laissant entre les points des espaces lisses plus larges. Yeux globuleux plus saillants. Rostre visible- ment plus long, presque aussi allongé que chez ÏAnth. pubescens. -Massue des antennes plus longue, pai'aissant moins atténuée vers la base. Pro- thorax un peu plus brusquement étranglé en avant ; stries des étytres plus crénelées et séries pointillées des intervalles plus visibles. Dent des cuisses antérieures généralement plus aigué, un tant soit peu recourbée sur sa tranche postérieure, ce qui la fait paraître un peu en crochet, suivie souvent d'une autre dent obsolète. Tibias antérieurs visiblement plus longs que chez le varians, plus droits que chez cette espèce, où la sinuosité externe les l'ait paraître très-légèrement contournés en S. Le (j* a, comme le varians, un profond sillon sur le pygidium et les tibias postérieurs arqués. Ce dernier caractère , joint à la forme plus courte et à la couleur de la tête, ne permet pas de confondre non plus le pyrenœus avec le pubescens. Pyrénées orientales (Mont-Louis), où l'espèce paraît assez commune (MM. Reiche, C. Brisout, Ancey, Abeille de Perrin, Marquet). Balaninidœ et Antlionomidce. Zi29 10, Anthonomus britannus Desbrocliers des Loges. Sat breiiiter ovatus, convexus, supra fere glaber, mbro-fcrnigincus cwn capite rostroqiie concoloribus; ociiUs promînulis valdr (tpproxiinatis ; ros- tro modice elongato, subopaco ad apicon ampliato, sat cuvvalo ; prolho- race dense tenuiter punctato, anticc constricto, lateribus paruin ampliato, elytris lateribus vix curvatis, profunde sulcato punctatis, inlerstitils con- vexis; femoribus anticis dente minidissiino, Ofteris fere nullo armât is ; tibiis antice apiccm rxliis siimatis. Long, ciim roslro 3 112 iiiill.; laf. luun. circit. 1 1/3 mill. En ovale assez courl, à pubescence grisâtre presque nulle sur les élylres, couvrant entièrement l'écusson et plus dense sur le milieu du prothorax, plus uniforme en dessous; entièrement d'un rouge ferrugineux, sauf les yeux, qui sont noirs, l'extrémité du rostre, la massue des antennes et le bout des ongles, ainsi que quelques parties inférieures, qui sont rem- brunis, les antennes et les tibias plus clairs. Front légèrement impres- sionné. Yeux saillants et très-rapprochés, Bostrc paraissant cylindrique vu de profd, mais visiblement élargi de la base au sommet quand on l'examine en dessus, sensiblement courbé, très-finement ponctué presque entièrement et presque mat, sauf l'extrémité; moins long que la tête et le prolliorax réunis. Antennes assez grêles, mais peu allongées, à massue ovale assez courte, obtusémcnt arrondie en arrière. Prolhoreix plus large que long, analogue pour la foi-me à celui de VAnili. pyrenanis, un peu moins fortement étranglé en avant, finement et densémenl ponctué. Écusson assez étroit. Élytres coupées presque carrément à leur base avec un faible bourrelet irrégulier, un peu moins de trois fois aussi longues que le pro- Ihorax, à peine élargies en arrière, obtusémenl acuminées du milieu à l'extrémité, avec une faible sinuosité avant la pointe extrême; à épaules assez marquées, à calus assez saillant, de un tiers plus larges que le pro- Ihorax ; suture élevée en ci'ête à partir du milieu ; marquées de sillons profonds, leur ponctuation crénelant un peu les intervalles, qui sont très- convexes, avec une série de points bien visibles à un certain grossisse- ment, le troisième intervalle (y compris l'espace juxtasutural) plus élevé à sa base. Pedtes médiocrement allongées; cuisses pas très-épaisses, les antérieures munies d'une dent très-petite peu aiguë, celles des autres 430 Desbrochers des Loges. paires à peu près nulles. Tibias antérieurs assez faiblement élargis dans leur milieu interne, très-l(^gèrement siiuiés en dessus avant l'extrémité, les autres presque droits. Pygidium presque complètement recouvert par les élytres. Angleterre. Cette espèce m'a été gracieusement communiquée par M. Crotch, sous le nom de pubescens Wallon. Elle n'a que des rapports très-éloignés avec le pubescens Payk., qui est deux fois et demie plus grand, allongé, très- pubescent, etc. Elle se rappi'oclie davantage de mon pyrenœiis, qui a éga- lement la tête rouge. La brièveté du rostre, qui est en outre presque mat, la ponctuation, la forme des stries et les faibles dents des cuisses la dis- tinguent aisément de ses congénères. 11. Anthonomus Chevrolati Desbrochers des Loges. OiHitus, pctrum elongatiis, valde convcxus, rubro vel brnnneo fernigi- neus ; rosiro moclice elonr/ato, opetco, lenuitev punciidato-strioldio, cipice incrassalo ; anteimis pilosis, rlava bniimca, basi sat abnipta; prolhorace transverso, basi paidulian apice valde aiienuato, laleribus evidenter am- pliaio, in medio cinereo-lincaln ; rlylris fere glnbris, albo-fasciatis, fascia antica ad scidellum arcuata; femoribus aniicis dente magno iriangulari- clongaio, cœleris minimo obtusoe/ue armedis; iibiis anticis inius subangu- lato-amplicdis. Long, cum rostro [i 1/2 mill.; lat. 1 1/2 mill. En ovale assez court, très-convexe, variant du rougeàtre clair au brun rougeàlre; scape et pattes plus clairs. Tête à ponctuation assez forte et serrée, presque nulle sur l'occiput, qui est finement ridé transversale- ment; une petite fossette ponctiforme sur le front. Bostrc terne, parais- sant un peu transparent dans le dernier tiers, noirâtre au bout, légère- ment strié et ponctué à la base, h carène fine, obsolète, plus long que la tête et le prothorax réunis, évidemment et insensiblement dilaté de la base au sommet, peu courbé. Antennes à articles du funicule, à partir du deuxième, munis à leur sommet de petits cils raidos noirâtres; pubescence cendrée sur la massue, qui est en ovale court, acuminee au sommet, arrondie à la base, un peu luisante, brunâtre. Protlwrax très-transversal, BaUininidee et Anihonomidse. Ù31 convexe sur le disque, un peu rétréci à la base, à angles postérieurs très- arrondis, arrondi latéralement avant le milieu, puis rétréci fortement et subreclilinéaireraent de ce [Joint au sommet, qui ne paraît pas plus large que la moitié de la laigeur du segment; k dépression transversale légère, à ponctuation grosse, serrée, laissant quelques petits espaces lisses; recou- vert, quand l'insecte est bien frais, d'une pubcsccnce jaunâtre peu fine, assez longue, voilant la ponctuation, avec une ligne longitudinale de poils grisâtres au milieu. £cM5son petit, entièrement pubescent de blanc. ÈlyUrs assez larges, régulièrement et fortement convexes, formant une courbe régulière de la base au sommet, à peine pubescentes, à épaules marquées et calus saillant, un peu plus larges que le milieu du protliorax, arquées latéralement après le premier tiers, obtuses au sommet; stries fines, for- mées de points oblongs médiocrement rapprochés ; intervalles plans, assez luisants, à rides transversales extrêmement fines avec une série peu régu- lière de points à peine visibles sur chacun d'eux; vers les deux tiers infé- rieurs une bande plus laige extérieurement, un peu sinuée, d'un blanc de lait mêlé de jaunâtre vers la suture ; une autre plus étroite, arquée (souvent plus ou moins effacée), partant du dessous de l'épaule au tiers antérieur et se dirigeant vers l'écusson ; une tache vague, en outre, vers l'extrémité ; le reste h. peu près glabre. Cuisses antérieures beaucoup plus renflées que les autres, échancrées à angle droit, un peu émoussé ; dent en triangle allongé très-aiguë; tibias antérieurs sensiblement amincis h la base, anguleusement dilatés intérieurement vers le milieu, visiblement courbés; cuisses des deux autres paires arcuément et peu profondément échancrées, avec une petite dent obtuse. c?. Rostre un peu plus court, moins parallèle; dernier segment abdo- minal étroitement échancré et h bord lisse. VAidli. ChivroUdi, bien qu'ayant un habitat assez étendu, paraît rare. Alger (coll. Chevrotât, sur le Cndœgus o.ryacantha); Lyon, Seine-Infé- rieure, Pyrénées, Basses-Alpes, Angleterre {MM. iley, Jekel, Abeille de Perrin, Mondon, Crotch); yVllier (ma collection). Cette espèce, par sa forme courte et convexe, la forme de son pro- thorax, celle des bandes de ses élytres et leur direction, les intervalles de ses stries lisses, se distingue aisément de toutes celles avec lesquelles elle pourrait avoir quelque ressemblance de coloration. Je suis heureux de pouvoir la dédier à I\i. Chcvrolat, qui a bien voulu mettre à ma disposition, pour mon travail, sa riche collection. ^32 Desbrochers des Loges. 12. Anthonomus pyri Boli. in Scli., VII, p. 215, l. — Antlt. cinctas Redt. Fn. Austr. (18ù9), p. 406. Ovaiiis, lahis, convenus, fuscus, mbro s2ibviolaceor/ue variegatus, femo- rîbux tibiisque basi dilutioribiis; ocidis fromimdis; rostro subcijlindrîco, vix curvato elongatissimo , opaco, carinato, siriato punctatoque , versus apicem dilatato; antemiîs pilosis clava ovata, basi subrotundata; Ihorace lato, lateribus valdc ampliato apice constricto, linea cinerea in medio ornato; ilytvis postier dilatatis , Immcris suturaquc fcrrutiincis , post médium fascia transversa laia niveo-tomentosa orncdis, antice apicequ niveo nebidosis; femoribus ardicis crassissimis, dente ma.rimo triangulari, cœteris subobsolete instruclis. Long. 3 1/2-6 mill.; lat. liiim. 1 I//4-I 3/4 mill. En ovale large, très-convexe, d'un brun rougeâtre, avec une partie du prolliorax, la suture et les épaules des élylres, la base et le sommet des cuisses, l'extrémité des tibias, la base des tarses et le dessous plus clairs, le rostre d'un noir terne; presque entièrement recouvert d'une pubes- cence très-courte, coucbée, plus compacte sur les élylres, qui paraissent ainsi entièrement mates chez l'insecte frais, plus fine et plus clair-semée en dessous. THe déprimée sur le front, h ponctuation peu serrée, ornée longitudinalement d'une bande de poils d'un gris blanchâtre plus large en arrière et formant de chaque côté deux petites touffes élevées entre les yeux, prolongée ensuite sur la base du rostre. Yeux très-saillants. Rostre plus long que la tête et le prothorax, subcylindrique, peu courbé, inégal, strié-rugueux d'un bouta l'autre, plus grossièrement [S) caréné au milieu. Antennes assez fortes, à poils noirs raides sur le funicule, à pubescence cendrée couchée sur la massue : celle-ci en ovale court, subarrondie à la base, peu acuminée au sommet. Protliorax transversal, rétréci et étranglé en avant, paraissant un tant soit peu rétréci à la base, très-arrondi et dilaté latéralement, à ponctuation assez forte, médiocrement profonde, très-serrée, laissant pourtant de petits espaces luisants, le plus souvent d'un rouge violet avec une ligne longitudinale entière, étroite, formée de poils grisâtres. Écusson assez petit, élevé, entièrement pubescent de blan- châtre. Élytres subreclilinéaires latéralement jusqu'au milieu, sensible- ment élargies en arrière, arrondies de ce point au sommet, non brusque- Balaninidas et Anthonomidœ. h'oo nient déclives sur le dos, étroitement rebordées à la base ; stries formées de points bien marqués, mais voilées en grande partie par une pubes- cence d'un brun velouté très-dense chez Tinsecte frais, paraissant ainsi presque superficielles et finement ponctuées; interstries larges, presque plans, finement ridés; ornées avant le dernier tiers postérieur d'une large bande transversale formée de poils courts d'un blanc de lait, n'atteignant ni la suture, ni le bord externe, plus large extérieurement, ombrées de brun antérieurement et postérieurement, ayant en outre deux autres taches plus vagues, l'une au-dessous de l'écusson, l'autre avant l'extré- mité; marquées enfin de chaque côté de l'écusson d'une petite élévation allongée couverte do poils d'un noir velouté et située sur le troisième intervalle. Cuisses antérieures énormes, du double plus grosses que celles des autres pattes, entaillées à angle droit, avec une très-grande dent triangulaire déprimée; échancrurc des autres cuisses arrondie, avec une dent spiniforme petite, mais bien visible. Tibias antérieurs légèrement sinueux dans leur milieu externe, amincis dans leur première moitié, très-dilatés intérieurement et assez brusquement; ceux des autres paires presque linéaires, un peu courbés à la base. d*. Dernier segment abdominal laissant à découvert le bord inférieur du pygidium, qui forme un arc renversé lisse et corné. Ilostre sensible- ment plus court, rétréci à la base, régulièrement élargi de ce point au sommet. Ç. Dernier segment abdominal largement subtronqué. Rostre plus épais à la base, légèrement rétréci latéralement après l'insertion des antennes, puis élargi de nouveau au sommet. Presque toute l'Europe, généralement peu commun. Oise (M. Aube); Piouen, Paris, Turin, Berlin, Dresde (MM. Jekel, Chcvrolat, Garbiglielti, Kirsch, de Heyden, Kraatz, de Kiesenwelter, Javel); Allier (ma collec- tion). Je dois à AIM. Aube et Chevrotât la communication de types ayant servi à la description de Schonherr. Cette espèce varie beaucoup de taille et subit parfois dans ses couleurs des modifications importantes. Le rouge et le brun occupent plus ou moins d'étendue sur les élytres. M. Jekel m'a communiqué un exemplaire ayant les élytres d'un beau rouge à bande blanche ombrée de brun. Sa forme convexe, celle du rostre, les deux petites bosses de la base des élytres, la grosseur des cuisses, distingueront toujours les exemplaires qui pourraient avoir quelques rapports avec VAntlwnomus pcdiciUarius. h" Série, TOME Vllt. 28 liok Desbkocheks des Loges. 13. Anthonomus ulmi De Gécr {CurcuUo), Ins., p. 215. -- Stepli. (Sec, ej. mus. teste Crotch.). — Sclionh. (pro parle), VII, p. 215, n" 6. — Cseterorum auctorum synonymia fere inextricabilis. Ovatiis, siibpyriformis, panim convcxus, sœpissimc supra dcpressus, ies- tacco aut fusco-frn'iiffmeus, antennis testaceis, clava brunnea ; rostro valde eloiu/ato siibcyiindrico, parum arcuato subopaco, basipaulidum coarctato; prothoracc latcribus nmpliato, apicc valde attenuato, constricto depresso- que; eiytris oblique ampliatis, apicc obtusis, post médium transversim, albido-fasciatis, sœpc in tertia parte dilutioribus, striarum punctis sub- quadratis, intcrstitiis evidentcr riuiulosis ; fcmoribus aniicis dcnle magno triangulari, cœteris subobsoletc ariiiatis. Long. 3 1/2-5 mill.; lat. hum. 1-1 2/3 mill. Espèce de formes, de couleurs et de ponctuation extrêmement variables, par conséquent fort difficile à caractériser. En ovale plus ou moins allongé, presque pyriforme, ordinairement déprimé en dessus, variant du ferrugineux très- clair au ferrugineux bru- nâtre, avec les antennes assez pâles; pubescent. Tête noire, à ponctuation peu profonde, impressioimée sur le front. Yeux saillants assez écartés, ayant entre eux une pelite touffe de pubescence grisâtre. Rostre allongé, à peine courbé, assez épais, presque terne, caréné en dessus, au milieu, avec quelques stries latérales, ponctué régulièrement d'un bout à l'autre, ordinairement étranglé tout à fait à la base et paraissant ainsi un peu élargi \ers le sommet, d'un brun noirâtre, parfois légèrement rougeâtre. Antennes pubescentes ; à massue ovale arrondie à la base, peu acuminée au bout. Protliorax assez large, à angles postérieurs subarrondis, parais- sant plus dilaté latéralement qu'il ne l'est réellement, à cause du rétré- cissement assez brusque et très-sensible qui a lieu du milieu au sommet, étranglé et déprimé en avant; bord antérieur paraissant ainsi le plus sou- vent un peu relevé; h pubescence jaunàire devenant cendrée sur la ligne médiane; ponclué-serré assez fortement. Écusson petit, entièrement pubes- cent de gris. Èlytres peu convexes sur le dos, souvent même déprimées à la ba^e, brusquement déclives en arrière, sensiblement plus larges d'ordi- naire aux épaules que le prolboiax à la base, parfois à peine plus larges que le milieu de ce segment, de forme très-variable, tantôt assez courtes, Bidaiiiiiidic cl AnllwnuinUlx. /lo5 lanlùl beaucoup plus allongées, plus ou moins mais toujours sensible- menl élargies subrectilinéaii'ement de la base aux deux tiers environ, obtusémenl arrondies ensuite; stries formées de gros points évidemment carrés, parfois beaucoup plus fins et allongés, mais jamais complètement arrondis, plus ou moins serrés, plus ou moins confus vers le sommet ; intervalles égalant moins de trois fois la largeur des stries, subconvexes, surtout les externes, ridés transversalement; espace juxtasutural plus étroit en avant; après le milieu, une bande généralement large, transver- sale, à peu près droite, formée de poils blanchâtres devenant souvent jaunâtres vers la suture; deux autres taches vagues, nébuleuses, l'une au-dessous de l'écusson, l'autre vers l'extréniité, parfois obsolètes ; fré- quemment toute Textrémilé de Félytre devient plus claire à partir de la bande, qui dans ce cas est peu marquée. Cuisses antérieures très-renflées, échancrées à angle droit, armées d'une grande dent triangulaire aiguë. Tibias antérieurs présentant une dilatation arrondie dans leur milieu mterne ; échancrure des autres cuisses petite, arrondie, peu profonde, avec une faible dent paraissant souvent obsolète. Tous les tibias plus ou moins courbés à la base. Dessous visiblement mais peu densément pubescent. Toute l'Europe ; assez commun. Cette espèce si variable se reconnaîtra pourtant à son prothorax dilaté latéralement, à sa forme peu convexe, à ses élytres élargies obliquement jusqu'au milieu, très-obtuses au bout, à ses stries formées de points plus ou moins carrés, à ses cuisses intermédiaires et postérieures subobsoléte- ment dentées, etc. Je suis étonné que SchonheiT, qui a eu les deux espèces sous les yeux, comme j'ai pu m'en convaincre par les types de la collection de M. Chevrolat, ait confondu le pcdiculariiis avec Vulmi, qui s'en distingue si bien par la forme de son rostre et les dents de ses pattes. Grâce à cette confusion et à l'insuffisance très-grande des descriptions primitives, j'ai été longtemps à hésiter pour savoir à laquelle de ces deux espèces devait êli'e rapporté YAnth. prdicidarius. Je me demandais même si le vérital)le pcdicidarius ne serait pas plutôt l'espèce que je décris sous le nom de ChevroUdi. Je ne saurais donc assez remercier M. Crotch d'avoir bien voulu éclaircir mes doutes, en m'envoyant des Aidh. pcdicidarius comparés avec le type môme de la collection de Linné. Les insectes des collections qui m'ont été confiées, auxquels j'avais attribué provisoire- ment le nom de Schunlurri, se rapportent à VAntli. pcdicularius» ùoG Desbrochers des Loges. l/i. Amhonomi'S rufuSc? Sclion., III, p. 3Zi7, 21. — Anth. ul.mi Ç Sclion., VII, p. 215, forte. — Anth. nitidirostris (Bey), inédit. OvaUis, pnntm elongatus, sat coiwcxus, testaceo raro brunnfo-fcmigi- nrus cwn capitc nigro, tenuiicr grisco piibrscens; 7\^s1ro a hasi valde cur- vnto, cylindrico, minus clongato, lœvi, nitidissimo (Ç), minus nitido {S), (ipicc infuscaio; antcnnis pilosis, cUiva oblongo-ovaia; protlwrace parum convc.TO, subconico, in inrdio obsolète griseo-lineedo; elytiis posticc am- pliatis, grosse sirialo-punclatis, intervallis vi.x' convexis, nitidulis, fascia postmediian macuUsquc duabus, una (intica, altéra versus apiceni cinereo- lideoque pilosis, ornotis ; fevwribus anticis dente iriimgulari mediocri armedis, tibiis anticis intus parwn amplialis. Long. 3 1/2-Zi 1/2 mill.; lat. hum. 1 1/3-1 1/2 mill. Ovale, convexe sur les élylres, à pubescence grisâtre assez One et assez longue, moins fine sur la tête, formant sur les élytres, après le milieu, une bande transversale devenant jaunâtre vers la suture, et deux autres taches plus vaguement limitées, Tune au-dessous de Técusson, l'autre avant l'extrémité; ferrugineux plus ou moins clair, rarement brunâtre. Tête noirâtre, fortement impressionnée sur le front, médiocrement ponc- tuée, finement ridée en arrière. JXostre presque lisse, brillant (plus terne d*), assez court, assez étroit, sensiblement courbé dès la base. Antennes tantôt plus claires, tantôt plus foncées, assez finement pubescentes, avec la massue noirâtre, ovale-oblongue, subarrondie à la base. Protlwraa- subconique, un peu étranglé en avant, sans dépression bien marquée, très-légèrement rétréci vers la base, à ponctuation médiocre, serrée. Èlytres de plus d'un tiers plus larges que la base du prothorax, à épaules marquées et calus saillant, presque rectilinéairement élargies jusqu'au milieu, obtusément arrondies postérieurement, régulièrement convexes sur le dos; à stries profondes formées de gros points subarrondis ; assez luisantes ; intervalles peu convexes, à rides extrêmement fines; égalant à peu près deux fois la largeur des stries. Cuisses antérieures médiocres, échancrées à angle droit, à dont triangulaire de grandeur moyenne, aiguë, les autres à dent obso- lète. Tibias antérieurs peu sensiblement, non anguleusemcnt dilatés dans leur milieu interne; les autres presque linéaires, tous très-légèrement Bnlmu'nt'iiv et Anlhonninldsp. I\'ôl courbés à la base ; tarses un peu rembrunis, nrssons à pubescence blnn- cbàtre assez clair-semée. Celte espèce est souvent confondue dans les collections avec les Anlli. nlmi et pcdicnlarius, dont elle se distingue aisément par son rostre lisse très-cylindrique. Elle paraît habiter une grande partie de l'Europe, l^rcsque toute la France ; Dieppe (MM. Chevrolat, Jekcl); Vosges (M. Pulon); Nice (M. Reiclie); Autriche (M. Stierlin); Angleterre; Corse (MM. Pcrris et Bellier de la Chavignerie); Cosnes (Allier), où je l'ai prise au printemps sur les fleurs de prunier sauvage; Russie méridionale (Schonhorr), etc. Var. opacirostrls. Rostre beaucoup plus terne et plus profondément slrié (d*). — Finlande, Marseille (MM. Reicho, Ancey). J'avais d'abord décrit cette espèce sous le nom de nitidirostris (Rey). M. Stâl ayant eu l'extrême obligeance de me faire parvenir le type de ÏAntli. rxifus de Schon., il m'a été facile de me convaincre que cet insecte n'est autre qu'un nitidirostris S' défloré, d'où l'expression : « elytra immaoiilata. » 15. Anthonomus laxguidus Crvll. in Sch., Ttl, p. 3/|8, 23. OiHitiis, omnino pallide tcstacnis ociilis vigris, parce pubescens; cnpite (tntice haud depresso, postice auf/iisle fovrotato, ocutis promimUis ; antennis parum gracilibus, clava utrinque altenuata; rostro sublœvi, nitido, tnodice curvato; prothoracc transverso, lateribus rotundato-auipliato, apice cons- tricto, 7niiius attenuato, liaud profwide, lateribus pamm crebre, punctato; elijtris postice rotundato-ampliatis , snbronote striato-punctatjs liand fas- ciaiis ? fenioribus unticis dente magno triangidari, cœtcris obtuso, arma- tis ; tibiis anticis intus mcdiocriter incrassatis. Long. 3 1/2 mill.; lai. hum. 1 1/Zi mill. Ovale, entièrement ferrugineux, avec les yeux noirs, peu densément pubescent. Tète faiblement ponctuée, marquée entre les yeux, h la hau- teur du bord postérieur de ceux-ci, d"unc petite fossette ponctiforme bien visible. Yenx peu saillants. Rostre de la longueur de la tête et du pro- thorax, cylindrique, modérément courbé dans sa deuxième moitié, lui- lio8 Desbroghers des Loges. sani, presque lisse, siibcaréné on dessus, avec quelques stries très-fine- mont ponctuées. Anlniucs assez fortes ; à massue peu allongée, atténuée aux deux bouts. Prothorax très-transversal, convexe en arrière, arrondi latéralement, étranglé en avant, peu sensiblement atténué vers le sommet, où il est seulement un peu plus étroit qu'à la base, à ponctuation médiocre, peu profonde, pas très-serrée latéralement, à peine bisinueux à la base. Élytres d'un tiers environ plus larges que la base du pro- Ihorax, paraissant subrectilinéairement obliques jusque vers la moitié, obtusémenl arrondies ensuite ; stries médiocrement profondes, à points inégalement rapprochés; intervalles subconvexes, très-finement granuleux. Pattes assez allongées; cuisses médiocrement claviformes, les antérieures échancrées à angle droit, avec une assez grande dent triangulaire, poin- tue, les autres à dent obtuse peu marquée. Tibias antérieurs médiocre- ment courbés à la base, assez sensiblement sinués à leur base interne, faiblement et obtusément dilatés dans leur milieu, puis sinués de nou- veau, mais moins profondément; une sinuosité à peine marquée sur leur tranche externe; les autres à peu près droits et parallèles. Crimée. Je remercie publiquement le musée de Stockholm et son zélé conser- vateur M. Stâl d'avoir bien voulu mettre à ma disposition le type même ayant servi à la description de Schonherr et plusieurs autres types pré- cieux de la même collection. Malheureusement cet insecte n'a pas acquis tout son développement et il doit certainement sa couleur d'un testacé très- pâle (sauf la tête cl le rostre), et peut-être l'absence de bandes distinctes sur les élytres, à cet état immature ; ce qui me le fait supposer, c'est que les parties antérieures, qui se développent toujours les premières chez les Insectes, sont d'une teinte plus foncée, et que la pubescence courte, grisâtre des élytres, est répandue principalement dans les parties occupées d'ordinaire par les fascies. Peut être le savant Suédois eût-il mieux fait de s'abstenir de décrire une espèce si voisine de la précédente sur ce seul exemplaire mal éclos. Cependant, autant que j'en peux juger, le languùlus différerait du mfiis par le front non déprimé en avant, avec une fossette ponctiforme en arrière, les yeux sensiblement moins saillants, le rostre à peine courbé h la base, le prolliorax moins conique, plus arrondi latéralement, h ponctua- tion moins profonde et moins serrée, et enfin par la dent des pattes anté- rieures plus aiguë. Baianinidœ cl Anlhonomida'. ^39 10. A^THONOMUS PRUNi Desbrochers des Loges. Ovaliis mînor, panim clongaiiis, coiwexiis,^ninus tenuiler subargenteô- 'pilosus, ohsnirr rubro-violacciia, raro dilidior, capite concoLore, anlcnnis fedibusquc, basi prasscrtim, dilutioriOus; rosiro, ut in Anthonomo rufo ; prothorace subconico, panini convexo, in mcdio dcnsius piibesccnte ; ely- tris postier ampliàiis, grosse strialo-punctatis, intcrvallis angustioribus siibconvexis, vix nitididis, fascia postica ad sulurmn sœpe flavescente, macula antica posticaquc plcrumqitc nbsoletis ; fcmorilms anticis, dente Iriaiigulari mcdiocri, sa'pc minus acnlo arinatis; tibiis anticis Icnuibus inlus vix ampiiatis. Long. 3 1/3-4 mill.; lai. 1 mill. Ovale, peu allongé, d'un brun rougeâlre violacé, rarement plus clair, avec le rostre, les antennes et les pattes moins foncés; celles-ci très- claires à la base; à pubescence peu fine, assez courte sur la tête et les élytres, brillante chez l'insecte frais, formée de poils divergeant en tous sens, d'un blanc à reflet argenté, paraissant un peu jaunâtres à un cer- tain jour, assez abondante sur le protliorax, où elle forme sur le milieu une ligne plus épaisse ; formant également, vers les deux tiers des élytres, une bande transversale plus étroite vers la suture, où elle devient le plus souvent jauncàtre ; une tacbe vaguement étendue au-dessous de l'écusson, souvent effacée, et une autre obsolète vers l'extrémité; toutes parfois effacées ou confuses. THc peu profondément ponctuée, impressionnée en avant, transversalement ridée sur le vertex, à peine plus foncée que le prolliorax. Yeux saillants. Uoslre entièrement lisse et très-brillant, noi- râtre au bout, à peine caréné en dessus, avec quelques points très-fins en lignes sur les côtés ; très-légèrement élargi de la base au sommet (Ç), plus strié-ponctué et pubescent à la base {S), ayant du reste la plus grande analogie avec celui de YAnth. rufus. Antennes assez grêles ($), plus épaisses dans toutes ses parties ((^), brunes dans leur deuxième moitié, h pubescence blanchâtre, fine; massue ovale-oblongue, peu acuminée au bout, plus épaisse et plus brusquement arrondie en arrière (cj*). Prothorax transvei'sal, peu convexe, i'i peine ari-ondi latéi-alement, un peu rétréci à la base ; bord antérieur d'un tiers à peine moins large que la base, peu brusquement rétréci en avant et peu déprimé transversalement, à ponc- ^/jO DESBROCHEnS DES LOOES. tualion médiocro, très-serrée. Èlytres convexes, visiblement élargies en arrière, mais peu à peu, à épaules élevées bien marquées, quoiqu'un peu émoussées ; calus assez saillant ; de plus d'un tiers plus larges que la base du prothorax, arrondies à partir du milieu, subtronquées ensemble au sommet; à stries larges, fortement ponctuées, surtout en avant; inter- valles subconvexes, à peine plus larges à la base que les stries, peu lui- sants, finement ridés-rugueux ti-ansversalement. Cuisses antérieures en- taillées à angle un tant soit peu obtus, avec une dent médiocre, en triangle assez court, le plus souvent un peu émoussée; les autres faible- ment échancrées, à dent très-obsolète. Tibias grêles, les antérieurs un peu courbés à la base, épaissis, mais non brusquement, dans leur milieu interne, sans sinuosité marquée après la dilatation ; les autres légèrement courbés à la base, presque linéaires, un peu élargis de la base au sommet. Tarses assez clairs. Dessous à pubescence blanchâtre peu abondante. La pubescence de cette espèce la fait aisément reconnaître. Elle a les plus grands rapports de formes avec VAnth. rufus; mais outre ce carac- tère elle s'en distingue encore par la taille généralement plus petite, la couleur plus foncée, la tête à peine pUis foncée que le prothorax, jamais noire, les tarses plus clairs, les intervalles des élylres plus étroits et plus convexes. Elle paraît bien moins répandue que la précédente et je ne l'ai vue que dans un petit nombre des collections qui m'ont été confiées. Je l'ai trouvée dans plusieurs localités de notre département, sur le prunellier épineux, dans les boutons duquel elle se développe. Tous les exemplaires qui m'ont passé sous les yeux étaient de France. Pyrénées (M. Ch. Brisout de Barneville); Metz (M. Javet). 17. Anthonomus ornatus Reiche, An. Soc. Ent. Fr., 1860, p. 732. Oblongo-ovaUis , latior, parum clonf/alus, pariiin convexiis, tcnuiter pubescens, tcslaceo vei brunneo-ferrugineus, antcnnis pedibusque partim dilutioribus ; rostro tenui rnodice elongato, cylindrico, confcrtim punctu- lato, vix nitido ; protlwracc subconico antice constricto, dense punctato, linea longitudinali albida, in virdio amplicda; elytris Immeris vnlde pro~ minulis, postier paruin ampUatis obtuse rotundatis, (dbido-flaro tiumsver- siiu subtrifasciatis, fascia média extus et ad suturain ampliata ; dente P,(iUau'nitl;r cl AnUionomida'. ^iW antùo anierhis suhcmav^iiKdo , cricris pei'spicuis; tibiis anllcis iiilns ohtust' snbaug^ilatis. Long. 5 1/2-6 mill.; lat. luira. 1 1/2-1 2/3 iiiill. En ovale oblong assez court cl large, pubescent, d'un ferrugineux rouge ou brunâtre, avec le milieu des cuisses et des tibias plus foncé et les antennes d'un ferrugineux clair souvent jaunâtre ; à massue rembrunie. Tfle médiocre, impressionnée, ponctuée modérément, à pubescence l)lan- chàtre formant un Y dont les deux brandies atteignent le bord interne des yeux. Hostre presque d'égale longueur, c? et $, cylindrique, médio- crement arqué, obsolétement caréné, striolé-iionctué, plus lisse dans son dernier tiers ($). Yeux grands, saillants. Antennes peu grêles, parcimo- nieusement pubescentes; à massue ovale peu allongée, arrondie à la base, luisante. Protkorax transversal, presque du double plus étroit en avant qu'à la base, un peu convexe au milieu, peu déprimé antérieurement, peu arrondi latéralement, à ponctuation forte, serrée, avec une ligne longitu- dinale de poils blanchcâtres, élargie dans son milieu. Écusson arrondi, entièrement blanc. Élytres trois fois aussi longues que le prothorax, près de moitié plus larges que la base de ce segment, peu convexes, sub- déprimées latéralement au-dessous des épaules, qui sont saillantes et impressionnées en dedans, un peu élargies ensuite, très-obtusément arrondies en arrière, subtronquées au sommet; stries assez fines, souvent un peu sinueuses, à points légèrement allongés ; intervalles presque plans, un peu luisants, très-finement ridés ; ornées de trois bandes d'un duvet cendré devenant le plus souvent jaunâtre vers la suture ; la première au- dessous de récusson, figurant le plus souvent une sorte de losange trans- versal ; la deuxième aux deux tiers, élargie vers le bord externe et la suture; la troisième le plus souvent obsolète vers l'extrémité. Pattes assez allongées. Cuisses antérieures munies d'une dent médiocre formant un triangle subécliancré à son bord antérieur; les autres plus obtusément mais très-visiblement dentées. Tibias un peu coudés à la base, les anté- rieurs s'élargissant dans leur milieu interne en angle obtus peu pro- noncé, les autres assez larges, presque droits. Dessous à pubescence assez longue, clair-semée, plus rare sur l'abdomen, densément ponctué. cj*. Dernier segment abdominal bisinueusement échancré. Ç. Dernier segment abdominal subtronqué largement au bout. Cette espèce a exactement la forme et la coloration de VAnih. rufus, avec lequel on ne peut la confondre. Sa taille est bien plus grande. UUI Desbrochers des Loges. les bandes du prothorax et des élytres sont diiïérentcs, les slries sont bien plus fines, et la dent des cuisses antérieures n'est pas entière en avant. L'ensemble de ces caractères distingue aisément VAnih. ornatiis des autres espèces du genre. Je remercie M. Reiclie d'avoir bien voulu me confier les types qui ont servi à sa description. Constanlinople, où cet insecte paraît assez commun (coll. Reicbe); Sicile; Carniole (M. Stierlin); Nauplie, Trieste (M. de Kiesenwetter). 18. Anthonomus pedicularius Lin., Faun. Suec, 620; Syst. nat., t. T, 11-615.— Steph., Bril. Ent., IV, p. 75 (Sec. ej. mus. teste Crotcli). — Antli. inelanocephalus Oliv., Enc. méth., t. V, p. 521. — Anlh. fasclaliis Steph., Brit. Ent., t. IV, p. 7/i, n" h. — Sclion., I. Ilf, p. 338. — Cceterorum auctorum synonymia fere inextrica])ilis. — {Anlh. SchOnhcrri Desbr. des Loges, olim.) Ovaius, modice elongatus, parum convcxus, tcnuitcr pubcscens, rubro vei brunneo-fcrruginciis cum animnis, rostro pedibusquc dilutioribiis ; capitc. antice depresso, oculis valdc prominulis; rostro curto, crasso, valde cur- vato, Imud nilido, subir ansliicido, apicc infra subattcmudo; antennis gra- cilibus, articulo secundo iriangulariter elongaio, clava crassiore basi sut abrupte rolundata ; prothorace subconico crebre sat fortiter punctato ; elytris lateribus plus minusve subarcualis, apice subacuminatis Ç; trun- calis c?, striis sat profundis subremotc punctatis, interstitils subconvexis ; perspicue bifasciatis ; fnsc.ia antica ledissima, postica ad suturarn angns- iiore, lacieo vcL aureo-villosis , apice inœqualitcr pubesccnte; femoribus anticis valde clavatis, dente mediocri anterius emarginaio, cœteris obsolrle deniaiis; tibiis anticis intus vix perspicue ampiiatis. Long. A-5 mil!.; lat. hum. 1 1/3-1 1/2 mill. Ovale, médiocrement allongé, modérément convexe, d'un roux testacé ou d'un rouge brunâtre avec tous les passages entre ces deux nuances, dessous d'un brun de poix, pattes, antennes, moins la massue, et extré- mité du rostre plus clairs ; pubescence assez longue, peu épaisse, plus grossière sur la tête et le prothorax, d'un lilanc de lait en dessous, for- mant sur le prothorax une bande longitudinale étroite et deux bandes transversales sur les élytres, la première couvrant parfois le tiers de la Balaninidœ et Antlionomîdœ. 443 base, la seconde vers les deux liers, de l'orme un peu variable, le plus souvent un peu oblique en avant et légèrement arquée en arrière ; une autre tache mal limitée vers le sommet. La bande postérieure et la tache sul)apicale sont ordinairement mêlées de poils jaunâtres vers la suture ; la bande humérale est même le plus souvent entièrement jaune chez les ?. Tête fortement ponctuée, déprimée entre les yeux ; ceux-ci gros et sail- lants, éloignés en avant par un espace égal à la largeur de la base du rostre; une petite touffe de poils de chaque côté à leur bord interne. Rostre court, assez épais, paraissant, si on Texamine en dessus, presque aussi large h la base qu'au sommet; semblant, lorsqu'on le regarde de profd, atténué de la base à l'extrémité, par l'effet d'une faible dépression qui existe en dessus dans son dernier quart ; notablement courbé, striolé- ruguleux, presque mat, mais paraissant un peu translucide dans sa der- nière moitié. Antennes assez fortes, à pubescence blanchâtre, fine, assez longue ; massue épaisse , luisante , brusquement arrondie en arrière. Pro^ thorax transversal, subconique, un tant soit peu rétréci ;\ la base, atténué vers le sommet, presque dès la base {<$), en courbe plus marquée jusqu'aux trois quarts (?); étranglé plus ou moins en avant et peu déprimé, à bord antérieur évidemment plus large que la moitié de la largeur du segment; ponctuation forte, presque confluente. Écusson subarrondi, entièrement pubescent de blanc. Élytres peu arquées jusqu'aux deux tiers {S), un peu plus arquées et plus larges (Ç); très-peu élargies en arrière, suboblique- ment arrondies postérieurement, ce qui les fait paraître légèrement acu- minées (Ç); d'un liers environ plus larges aux épaules que la base du prothorax, trois fois aussi longues que lui, à épaules bien marquées et calus saillant limité en dedans par une dépression ; étroitement rebordées à la base ; espaces laissés par les bandes pi-esque glabres ; stries assez régulières, profondes, à gros poiats arrondis peu serrés ; intervalles sub- convexes, finement rugueux, assez luisants. Pattes médiocres. Cuisses antérieures très-épaisses, convexes sur leur arête supérieure ; toutes ayant une échancrure subanguleuse assez profonde ; dent des antérieures mé- diocre, sublriangulaire, aiguë, échancvée latéralement en avant; celle des autres paires beaucoup plus petite. Tibias très-légèrement courbés à leur base, antérieurs à dilatation interne presque nulle (cj*), un peu plus appa- rente ($). Pygiclium presque entièrement recouvert par les élytres , oblique, peu convexe, presque glabre (Ç); très-découvert, subvertical, pubescent (cj*). Cette espèce, la plus commune du genre, subit pour les couleurs des modifications fort nombreuses. J'indiquerai les plus importantes : 'l'i^ Desbrochkrs di;s Logks. A. Bandes des élylres d'un cendré blanchàlre , parfois entremêlées de poils jaunes. B. Bande antérieure d'un beau jaune doré, la tache postérieure de celte dernière couleur envahissant une partie de la bande médiane (Es- pagne; -M. de Kiesenwetter). C. Bandes cendrées extérieurement, jaunes vers la suture. D. Bandes moins nettes formées par de petites mouchetures mélangées de blanc, de brun et de jaune (deux exemplaires de Suède, prove- nant de Schonherr et faisant partie de la collection de AI. Chevrotât). E. Corps d'un rougeâtre clair, avec les bandes presque complètement elTacées. Toute l'Europe. Algérie. Son rostre la distingue aisément des espèces précédentes. Le rf" est tou- jours de couleur plus foncée. Je dois à l'obligeance de M. Chevrotât la communication d'un type de VAnili. mrUmocfpfialus d'Olivier. 19. Antiîonomus distinguendus Desbrochers des Loges. Ovotiis, curtior, postiee praihilum mnpUaùts, brunneo-ferrugincus, parce pubescrns, cum antcnnis pcdibusquc dilutioribiis; ocidis prominulis ; rostro fere opaco brcvi; anicnnarum clava apice breintrr aciwiinata; elytrix hifasciatis; pedibus parum clongalis; femovibiis obtuslsslinc siibangulatim emarginatis, mcdiocritcr dcntatis ; cœtcris lit in Anth. consperso Ç. Long, cum rostro 3 2/3 miil.; lat. maxim. 1 1/2 mill. Cette espèce a des rapports si intimes avec les Anihononms prdicularius et conspcrsus (surtout avec la $ de ce dernier) qu'il suffira d'indiquer les caractères propres à l'en distinguer. En ovale bien plus court que VAntk. conspersus et même que VAnth. pedicnlarius, faiblement mais visiblement élargi en arrière, à élytres plus courbes latéralement. Rostre à peine transparent, de forme analogue, ainsi que le prothorax, qui est couvert par places de poils peu souples rous- sàtres, et est un peu moins rétréci en avant. Écusson un peu plus large que chez le conspersus. Élytres à stries bien marquées, à intervalles BaUininidœ et Anthonoinidie. Ixhb siibconvexes; leur bande antérieure peu large, interrompue, la postérieure assez bien marquée, moins large qu'elle l'est ordinairement chez le pedi- cularius ; la pubescence est plus rare et plus grossière que chez les deux yl;i;/«o/(omMs précités; elles forment, transversalement, une courbe plus large. Les pattes sont notablement plus courtes, bien moins grêles; les tibias sont surtout plus larges, sinués de même à leur base interne, mais faiblement vers l'extrémité, d'où le lobe médian très-peu prononcé. L'échancrure des cuisses antérieures est moins arrondie et forme plutôt au fond avec le bord latéral de la dent un angle obtus. Les dents sont ]dus faibles que chez YAnth. pcdiadarius et se rapprochent davantage de celles de VAnth. conspcrsus, tout en étant un peu moins aiguës. Je ne possède qu'un seul exemplaire de cette espèce, qui me vient du nord de la France, sans localité précise. Je l'avais confondu tout d'abord avec VAiUli. pedicularius, dont il est léellement distinct. 20. Anthonomus conspersus (Rey) Desbrochers des Loges. Ovatus, angnstior, viagis paralUius, piibrscois, nîgro-piccus, cum rostro, antennis pcdibusqiic dilutioribus; capitc antice dcprcsso, ocidis minoribus, minus promiimlis; rostro curto, crasso, curvato, apicc, ùifra, subatte- miato, liaud nili'do, subtranslucido ; antcnnis miims r/racilibus; orticido secundo curtiorc, clnva basi inagis aitcnwda; proihoracc in incdio vix prrspicuc lineato; elytris pilis albido-griscis md lideis fnr conspcrsis fasctas veras haud formantibus; pedibus gracilioribus, clava antica miîius crassa, magis rlongata, supra ferc rccla; dcniibus acutioribiis.... Cœteris id in Antli. ulnii. Long. 3 1/2-i 1/2 mill,; lat. 1 1/4-^1 1/3 mill. Cette espèce, à laquelle j'ai conservé le nom que lui avait donné W. Rey, a de telles ressemblances de formes avec la précédente que j'avais été tenté tout d'abord de la lui réunir comme variété; mais ayant pu, grâce à l'extrême obligeance de ce savant, en examiner un assez grand nombre d'individus des deux sexes, j'ai reconnu qu'elle se distingue réellement du prdicidarins par plusieurs caractères très-constants. De plus, M. Rey la recueille sur le saule-marceau, et plusieurs autres entomologistes l'ont trouvée constamment sur le sorbier, circonstance à laquelle elle doit, sans doute, de figurer dans quelques collections sous le nom de Sorbi. Illi6 Desbrochers des Loges. Taille toujours plus petite, couleur très-sombre, forme plus étroite, plus parallèle que chez VAjith. pedicutariiis. Pubescence moins claire, ne for- mant pas ordinairement de bandes limitées sur les élytres, presque unifor- mément répandue partout, surtout chez le (5*. IVm.i; visiblement plus petits, moins saillants; premier article du funicule en triangle plus large et plus court ; massue des antennes moins brusque en arrière ; rostre conformé de même ; pubescence du prolhorax plus fine et plus uniforme ; bande médiane à peine distincte ; stries des Hytrcs généralement un peu moins profondes, à intervalles plus plans. La déclivité des élytres commence un peu plus tôt ; en d'autres termes, leur convexité est plus régulière. Pattes plus grêles; cuisses antérieures à massue bien moins épaisse, plus allon- gée ; presque droites sur leur arête supérieure; dent antérieure un peu plus courte, un peu plus aiguë; celle des cuisses intermédiaires et posté- rieures un peu plus saillante au contraire que chez VAntlu pcdicularius. Tibias antérieurs plus amincis à la base, ce qui rend la dilatation médiane un peu plus saillante, surtout chez la Ç. Lyon, Francfort, Vosges (MM. Rey, Reiche, Ch. Brisout de Barneville, de Heyden, Allard, Pu ton); Angleterre (M. Crotch). Vetr. B. Javfii raihi. Entièrement noir, avec les pattes et l'extrémité du rostre rougeàtres. Élytres sans taches. — Moravie (M. Javet). 21. Anthonomus Kirschi Desbrochers des Loges. Oblongo-etongaius, angustior, picco-brunncus, partim dilulior, griseo- pubesccns ; capite convexo, antice depresso , tcnuitcr punctulalo; rostro tenuiore, opaco, modice arcuato; antcmiarwn clava crassiore, basi rolun- data; prothorace transverso, subcoinco , antice veddc attenuato, tenuiter dense punctato ; elytris vix ilw)'ace tatioribus, subparalleiis, apice obtusis, sat tenuiter strialo-punctatis ; fascia transversa antice veddc oblie/iia pos- tice subrecta ornatis, ice/uaiiterc/iie circumductis ; fcmoribus emticis dente Subenietrginedo, cœteris subobsolcle dentedis; tibiis anlicis intus viu: ani- plicdis, dein sinuatis. Long, k mill.; lat. hum. 1 1/5 mill. En ovale oblong, assez allongé, peu large, subdéprimé, assez finement pubescent, d'un brun de poix plus ou moins rougeàtre sur la base des licUaninidni et Anthonomidœ. hkl cuisses, les genoux, la base et l'extrémité des tibias et une partie des tarses, le bord antérieur du prolhorax, toute la portion des élytres occupée par la pubescence, enfin le bord des segments abdominaux ; pubescence grisâtre, formant sur le milieu du prothorax une ligne étroite obsolète, un peu plus dense également sur les côtés ; sur les élytres, vers les deux tiers, une bande à contours très-nets, très-sensiblement oblique en avant, droite eu arrière, oITrant ainsi l'apparence sur chacune d'elles d'un triangle inéquilatéral, dont le sommet est dirigé vers la suture, et réuni extérieure- ment à une bande marginale lornice de poils analogues et entourant les élytres, sauf la base. Tête assez convexe, très-déprimée en avant, à ponc- tuation peu profonde, peu serrée, nulle en ariière. Y eux pas très- grands, très-saillants, médiocrement rapprochés, pubescents à leur côté interne. Rostre subcylindrique, très-long, terne (d*), un peu luisant ($), plus mince que chez le pomorutu, à peine caréné en dessus, à strioles peu profondes, modérément courbe. Antetmes médiocres, un peu luisantes, assez fine- ment pubescentes, à massue ovale, épaisse, assez brusquement arrondie en arrière. Protliorax assez court, peu arrondi latéralement, à angles postérieurs presque droits, sensiblement rétréci au sommet, peu déprimé vers cet endroit, à ponctuation fine assez serrée. Élytres un peu plus larges que la plus grande largeur du prothorax, à épaules peu saillantes, trois l'ois et demie environ plus longues que lui, subparallèles latérale- ment, à peine élargies en arrière, arrondies en arc régulier au sommet; à stries peu profondes, à ponctuation assez fine; intervalles à peu près plans, à peine luisants, finement ridés. Cuisses antérieures à dent assez grande, légèrement échancîcc sur sa tranche en avant, très-aigué au sommet; les autres à échancrure peu profonde, subarrondie, avec une dent très-fine peu visible. Tibùis antérieurs un peu coudés à la base, médiocrement amincis en dedans, peu brusquement et subanguleusement dilatés un peu avant le milieu, légèrement sinueux ensuite; les autres à peu près droits. Autriche. Je n'ai vu que deux exemplaires de cette espèce. Ils m'ont été commu- niqués par M. Kirsch, de Dresde, qui a bien voulu m'en abandonner un pour ma collection. La forme des fascies des élytres et surtout réchancrurc des dents des pattes antérieures ne permettront pas de la confondre avec les espèces voisines. liliS Desbrochers des Loges. 22. AiMHONOMUS SPILOTUS Redt., Failli. Ausl., I, û06, h-—Anih. Roberti Wenck., Ann. Soc. Ent. I-Y., 1858, 236. Elongato-ovatus, piccus cum cbjtvorwu pcdumque parte dilutîori; rostro clongato subopacb, nitidiorc ($), nigro , carinato, striato punctatoque ; antennis pîceis, clava busi sat abrupta; prothorace transverso lateribus parum ampliato, apice constricto depressoquc , crebre punctato; etytris fere parallelis, postice parimi ampUatis, apice rofundatis, fascia trans- versa postica subrecta ormdis ; femorum anticorum dente magno triangu- lari integro ; tibiis anticis intus mcdio abrupte fortiter angulatini atn- pliatis, extus cvidenter sinuatis, basi cnrvatis. Long. Zi-5 mill.; lat. hum. 1 l//i mill. En ovale assez allongé, d'un brun de poix parfois plus clair, passant au ferrugineux sur la partie antérieure du prothorax, les épaules, le pourtour et l'extrémité des élylres et sur leur bande postérieure (ce qui donne à la pubescence un reflet rosé), la base des cuisses, les genoux, l'extrérailé des tibias et une partie des tarses ; pubescence grisâtre. Tête assez fine- ment ponctuée, fortement impressionnée en avant, à pubescence blan- châtre. Rf'Stre allongé, assez épais, légèrement luisant (Ç), avec une carène lisse au milieu et quelques stries latérales, ponctué plus ou moins fine- ment d'un bout à l'autre ($); terne, plus court, plus épais et semblant un peu atténué au sommet (c^). Antennes assez fortes, brunes, à crosse du scape plus claire, à pubescence assez fine, cendrée ; massue on ovale peu allongé, assez brusquement arrondie à la base. Protlwrax transversal, légèrement arrondi latéralement avant le milieu, sensiblement rétréci et déprimé en avant, assez finement ponctué-serré, peu pubescent, avec une ligne obsolète au milieu. Élytres d'un quart environ plus larges à la base que le prothorax, à épaules peu énioussées, à calus très-saillant; presque parallèles jusqu'au delà de leur moitié, régulièrement arrondies en s'élar- gissant un peu de ce point à leur extrémité, où elles sont sublronquées ; stries bien marquées, quand elles ne sont pas voilées en partie par la pubescence, pas très-larges, à points arrondis médiocrement rapprochés ; inlerstries snbconvexes, n'égalant pas trois fois la largeur des stries, peu luisants, finement ridés ; vers les deux tiers une bande transversale presque d'égal diamètre, assez large, tanlôt dioile, tantôt un j)cu arquée en avant Balaninidœ et Aiitlwnomidie. ii9 et entremêlée, surtout vers la suture, de mouchetures jaunâtres ou rosées; de petites taches analogues çà et là sur le reste de l'élytre, plus conden- sées vers le sommet et au-dessous de l'écusson. Cuisses antérieures très- épaissies, échancrées à angle droit, avec une forte dent triangulaire entière, les intermédiaires à écliancrure demi-circulaire, étroite, mais pro- noncée, avec une dent peu aiguë bien visible ; les postérieures à échan- crure plus l'aible, à dent obsolète. Tibias antérieurs arqués à la base, fortement amincis à leur base interne, élargis brusquement et subangu- leusement ensuite, évidemment sinués sur leur tranche interne, ce qui les fait paraître contournés en S; les autres à peine arqués, presque linéaires. Europe centrale et méridionale. Presque toute la France. Commune à Marseille (M. Abeille de Perrin); Pau, Pyrénées (MM. lîeiche, Javel); Allier (sur les Heurs de poirier), etc.; Grèce (M. Kraatz); Lombardie (M. Chevrolat). VAiitli. Robrrli, dont j'ai VU plusieurs exemplaires typiques, n'est qu'une variation de celle espèce. AiVTHGiNOMUS POMORUM Liu., Sysl. uat., l, II, p. 612, ZiG (secund. ej. mus. teste Crotch). — Steph., Brit. Eut., IV, \). 73, n» 2. — Anth. incurvus Steph., Brit. Eut., IV, p. 73, n- 1. — Oliv., Ent., V, 83, p. 22Zj, n" 219. — Gyll., Ins. Suec, 10, p. 188, n" 103. — Dej., Cat. Col., p. 87. — Schon., III, p. 3/i0, n" 11; VII, p. 217, n° 10, et multi alii. Oblongo-ovatus, clongatus, lalior, subdcpvessus, piccus mit ferrugineo^ brunneus, protlwracc, clyiris pedibusque partim fcrrugineis, citm antcnna- rum funiculo pcdlidiovc, minus tenue pubescens; rostro opaco vcdde elon- (jato, ruyidoso, $ ; breviore, curtiore,(^; paruin curvato; anlcnnis tenuibus, data inflata basi liuud abrupta ; protlwracc valde transverso subconico antice depresso, crebrc punctato ; elytris basi subdcpressis, postice sensiin declivibus versus apicem subrotundcdo paulidurn-productis, fascia pôstica iitrinquc obtiqim brunnco inclusa ornatis; femoribus validissiinis dente antico inagno triangulari intégra, cœteris ininulis perspicuis ; tibiis anticis basi curvaiis, intus obtuse incrassatis, dcin sinuatis cj:Ius in mcdio fcrc nctis. Long. 5-6 mill.; lat. hum. 1 1/2-1 2/3 mill. U" Série, TOJii; VIII. 2J Û50 Desbrocheus des Loges. En ovale large, allongé, subdéprimé sur le dos, d'un brun de poix plus ou moins foncé passant au brun rougeàtre vers le bord antérieur du prolhorax, les épaules des élytres avec une portion de la marge externe, la suture et les parties occupées par la pubescence, avec les antennes, moins la massue, la base des cuisses, les genoux, une partie des tibias et des tarses encore plus clairs ; pubescence peu fine, variée de gris cl de roux. Tête très-pubescente, surtout en arrière et entre les yeux, forte- ment impressionnée en avant, à ponctuation peu profonde, ridée en arrière. Yeux écartés, surtout chez la $. Rostre allongé inégal, caréné en dessus, avec plusieurs stiles latérales, plus gros, plus couit, plus ponctué et entièrement terne avec les antennes subtermiiiales chez le c?. Antennes grêles, à massue ovale, non brusquement arrondie en arrière. Proilwvax très-transversal, peu arrondi latéralement, sensiblement atténué, avec une dépression faisant paraître le bord antérieur un peu relevé, ponctué- serre assez finement, cà pubescence plus abondante au milieu et sur les côtés. Élytns presque parallèles latéralement , faiblement élargies en arrière, obtusément subacuminées au sommet, subdéprimées sur le dos et déclives peu à peu à partir du milieu, à (épaules élevées mais subarron- dies, à calus très-saillant, limité en dedans par une impression marquée ; de plus d'un tiers plus larges à la Ijase que la base du prothorax ; stries assez profondes ; intervalles presque plans ; bande postérieure en triangle irrégiilier, dont le sommet est dirigé vers la suture et dont les côtés sont le plus souvent ombiés de brun; deux taches plus vagues, Tune au- dessous de l'écusson, l'autre vers l'extrémité. La bande postérieure est située plus ou moins en arrière. Cîdsses antérieures très-grosses, échan- crées dans leur dernier cinquième seulement , à angle droit un peu émoussé, avec une grande dent triangulaire souvent peu pointue, entière ; cuisses intermédiaires postérieures avec une échancrure peu profonde, subarrondie, se continuant sur le bord antérieur de la dent, qui est peu saillante mais bien visible et la faisant paraître ainsi subéchancrée. Tibias antérieurs arqués à la base, brusquement élargis dans leur milieu en angle arrondi, sinués ensuite, sans sinuosité sensible extérieurement ; les autres à peu près droits dans leurs deux tiers postérieurs; un ongle noir assez grand à leur extrémité. Var. L'. Bande des élytres moins bien limitée; pubescence plus abon- dante et plus uniformément répandue, entremêlée de mouche- tures blanchâtres plus nombreuses. Var. C. Forme plus étroite, plus allongée ; taille plus faible ; bandes des élytres un peu plus étroites {Pyri Kollai). Toute l'Europe. Alger, sur le pommier, le poirier, etc. liaLaïUiUdui et Anilwiwinidœ. A51 2h. Aathonomus incdrvls Pan/., Faun. Germ., XXXVI, fig. 17; Ent. Gerni., p. 312, 7Zi, nec Stcpli. (sec. mus. Stepli., teste Grotch). — Rliynchœims id. Gyll., Ins. Succ, IV, p. 586, n" 103, U. ~ Antli. avarus?m]., Gat'. — Schun., III, p. 341, 12; VII, p. 218, 11. Ovatus, Intus, airtior, sal. convrxus, fusco picens, sœpc diiidior, diverse ferrugineus , tcnuîter minus dense cinerco-fcrrugineo pubesccns; rostro curtiore, ardcnnis icstaccis, clava obscurci, pautiUum clongala; thorace transverso; elytris minus clongatis laleribus subarcuatis , apicc obtuse rotundatis, minus oblique plerumqae minus distincte [((scialis ; poslice magis abrupte declivibus; pcdibus muUo graciiioribus, tibiis subconcolo- ribus; femoribus anticis dente magno triangulari intégra, cœteris sub- obsolctc armatis ; tibiis anticis intus in mcdio rotundatim angidatis. Long. 3 2/3-4 1/2 mil!.; lat. hum. 1 1/2-1 2/3 mill. En ovale large et assez court, assez convexe, d'un brun de poix passant parfois au ferrugineux assez clair, coloré du reste comme le pomurum ; les pattes d'un ferrugineux assez clair, à l'exception du milieu des cuisses. Tête comme chez VAidli. pomorum. Yciu; plus rapprochés. Rostre Ç à peu près de la longueur du rostre ^ du pomorum, caréné en dessus, à slries fines, assez brillant dans sa deuxième moitié; celui du c? plus court, plus épais et presque terne; peu courbé. Antennes à massue le plus souvent allongée, rarement en ovale court ; subarrondies à la base, plus brusquement chez le d*. Protlwrax de foi'rae un peu variable, analogue à celui de VAntli. pomorum, un peu plus étroit en arrière, à angles poslé- rieurs plus éraoussés. ÈLylrcs à épaules bien marquées, à angles humo- raux un peu cmoussés, visiblement plus larges que la base du prolhorax, à calus peu saillant, assez courtes, pas très-convexes, mais non dépri- mées, plus brièvement déclives en arrière que chez YAnth, pomorum, très-obtusément arrondies au sommet, sans avancement visible ; à stries assez marquées formées de points oblongs ; intervalles lisses sous la pubescence, à peine convexes. Cuisses antérieures assez largement échan- crées, à angle très-légèrement obtus un peu émoussé, à dent triangulaire un peu moins grande que chez VAnth. pomorum, aiguë, les intermédiaires cl les postérieures faiblement échancrées, avec une petite épine souvent obsolète. Tibias antérieurs moins courbés que chez VAntli. pomorum U5'2 Desbrochers des Loges, plus grêles, moins visiblement sinués après le renflement interne ; les autres presque droits; ongle apical très-petit. Allemagne, Suisse, Dresde, Suède, Tyrol, Angleterre, en un mot parties un peu froides de l'Europe (MAI. Kraalz, Kirsch, Sticrlin, Chcvrolat, Reiche, Javet, Allard); Colmar (M. Perris). Généralement peu commun. Les Anthoiwinus Kirschi, spilotus, ponwriaii et incurvus ont entre eux certains rapports de forme et de couleurs. Le Kirschi se reconnaît aisément à sa dent antérieure subéchancrée et à sa bande marginale remontant jusqu'à l'épaule, dont elle couvre une partie. Le s))ilolus, plus étroit que les pamonan et incitrvus, s'en distingue facilement par sa bande postérieure droite ou à peu près, par la massue de ses antennes plus brusquement épaissie, et par la sinuosité apparente sur la tranche externe des tibias. Quant à ViucwvKs, qui est très-voisin du pomoriin, surtout de la variété B, avec laquelle on le confond généralement, il est plus court, plus obtus en arrière, moins parallèle, plus convexe et plus brusquemen déclive sur le dos; son rostre est moins allongé, les pattes sont plus grêles et plus claires, et les cuisses postérieures et intermédiaires sont munies d'une échancrure et d'une dent moins marquées. 25. A^THONOMUS L'iNDULATLS Gyll. in Scli., in, p. 3/i0, n° 10. — Anl/i. rubcr Perris, Land., III, 61 (ex typis). Obiongo-clongalm, vi.r niiidus, obscure saugiùncus, prosterna tncsostcr- noquc, tlwracis latcribus latc mrdioqitr anguslc, fascia postica ciytronan, uiidulaia, cincrco dense io)nentosis ; rosira vcddc elongcdo $, curtiorc cf , subopaco, subcoriacco, ad apicein ampii(do; antennis vi.v piibescentibus t/rlictdis confcrtis ; prothorace postier latcribus fcrc recto apice vnldc attr- nuato; clytris basi evidendcr separatim rotundatis, Icderibus fere paro.l- Iclis postice vix ampliatis, apicc subiruncatis, striis sat profundc dense punclatis, intcrstitiis rugidosis; feinoribus anlicis dente vcdido triangii- lari, inlcrmediis ininimo subspinifonni, posticis nidlo annalis. Long. à-U 1/2 milL; lat. hum. 1 1/5-1 1/i mil!. Oblong-allongt', d'un rouge de sang plus ou moins foncé; pattes plus r.fiUininiç {fall(i.r), ,uopfi) {forma). Anthonomm Sch., III, 217. — Brady battis Gerst., Stettin, Ent. Zeit., 1860, 376. Corpus conicus poslice rotundatus, supra fere glaber. Caput pone oculos amphatura. Oculi latérales rotundali, parum convexi. Rostrum crassum, parum elongatum in utroque sexu opacum, arcua- tum. Antennœ haud lenues, parum elongatœ, scapo tuniculum clavaraque longitudine œquante, funiculo 6-arliculato; clava breviler ovata. Prothorax subdepressus ; laleribus minime ampliatus, a basi ad apicem sensim attenuatus, antice vix coarotatus. Etytra ovalia, convexa, bumeris haud